Martine Vassal offre un tour en bus pour dessiner un tram dans les quartiers Nord
La métropole organisait jeudi une visite du futur tracé du tramway qui doit rejoindre La Castellane, puis Saint-Antoine, à partir de la station Gèze. Si tout le monde s'accorde désormais sur la priorité faite aux quartiers Nord, les divergences persistent sur le parcours.
Martine Vassal entourée de plusieurs élus durant le trajet en mini-bus vers La Castellane. (Photo : BG)
Le nord ! le nord ! Le nord ! Il y a quelques jours, la métropole se fendait d’un communiqué célébrant à grand renfort de points d’exclamation “le cap au nord” pris par l’institution avec la validation du projet transport du plan Marseille en grand. Après la concorde célébrée en préfecture, Martine Vassal (DVD) donnait rendez-vous ce jeudi aux élus municipaux de gauche, Samia Ghali et Audrey Gatian, accompagnées du préfet Laurent Carrié, pour une reconnaissance du futur tracé du tramway.
Casque en tête et gilet jaune sur le dos, la présidente de la métropole commence par un point sur l’avancée du tronçon en travaux qui doit raccorder l’actuel terminus d’Arenc jusqu’au boulevard Capitaine-Gèze. “Une manière de montrer au maire de Marseille qu’il y a bien des travaux de tram en cours puisqu’il a l’air d’en douter”, glisse un technicien de la métropole, dans un sourire. Par-dessus les trrr, les krrr et dzoïng des engins de chantier, un de ses collègues tente d’expliquer à sa patronne l’avancée du chantier qui traverse la place Bougainville, sous le toboggan autoroutier.
Revue de chantier
Dévoiement des réseaux, pose de la semelle de béton avant les rails puis les caténaires. Le tramway avance à la vitesse lente de ces réseaux de transports qu’on dit “en site propre”. Un premier écueil a été levé avec l’évacuation définitive des derniers occupants du squat de la rue Cazemajou.
Élue des 15e et 16e arrondissements depuis des lustres, Samia Ghali a quelques questions sur la végétalisation du parcours, le mobilier urbain et la qualité des matériaux. Elle garde un mauvais souvenir de la réception du chantier du bus à haut niveau de service (BHNS) lancé du temps d’Eugène Caselli, alors patron de la communauté urbaine. “Les plaques d’égout seront bien scellées, parce qu’à l’époque on avait eu de mauvaises surprises”, prévient la maire adjointe. “C’est simple, des malfaçons, pour moi, il n’y en a pas, répond Martine Vassal, du tac au tac. Il y a des garanties et je serai attentive à ce qu’elles soient respectées“.
Tous en bus
À deux pas du siège de La Provence avenue Salengro, élus et journalistes s’engouffrent dans un mini-bus électrique de la RTM. La présidente de la régie, Catherine Pila, est du voyage. L’idée est de remonter vers la station Gèze, point final des travaux attendus pour la mi-2025, avant la longue phase de test. Le bus doit ensuite remonter au nord vers La Castellane, terminus provisoire posé lors de la dernière réunion du groupement d’intérêt public (GIP) dédié aux transports.
À l’approche de l’avenue Capitaine-Gèze, le ton guilleret en tête de bus s’éteint peu à peu. Le marché sauvage qui s’étale sur tous les trottoirs est une pomme de discorde ancienne. Martine Vassal s’enquiert : “Les travaux doivent provoquer quelques nuisances pour les riverains ?” “Ils ont plutôt tendance à les éloigner”, réplique Samia Ghali, très remontée par ce marché qu’elle cherche à dissiper depuis des années. “C’est la grande misère humaine”, soupire Catherine Pila.
Samia Ghali voudrait implanter là une ressourcerie, “parce que beaucoup de choses qu’on trouve ici peuvent avoir une seconde vie”. Mais elle réfute le projet d’un “marché des biffins”, pourtant annoncé comme un projet étudié par la Ville lors d’une réunion en mairie de secteur, il y a quelques mois. “Jamais de la vie, c’est un truc de Parisiens !, tance-t-elle. Tant que je serai ici, cela n’aura pas lieu“.
Vous voyez ici, le bus a déjà du mal. Alors vous imaginez un tramway.
La parenthèse refermée, Samia Ghali s’improvise en copilote du chauffeur RTM. Il s’agit d’explorer les différentes traversées possibles du quartier de La Cabucelle avant de remonter vers le lycée Nord pour plonger dans la vallée de Séon, jusqu’à La Castellane. “Tourne à gauche”, “tourne à droite”, le trajet entre dans sa phase technique. “Vous voyez ici, le bus a déjà du mal. Alors vous imaginez un tramway”, note Martine Vassal. “Il faudra passer par la préemption de plusieurs immeubles avec déclaration d’utilité publique, concertation, enquête publique… Forcément, c’est plus long”, constate un technicien.
Choix de variantes
Le bus monte ensuite vers le lycée Saint-Exupéry. L’approche soulève quelques bouffées nostalgiques. “J’ai grandi là, sourit Audrey Gatian, adjointe au maire de Marseille en charge à la mobilité en pointant un immeuble. Je serai vraiment émue le jour où des élèves de cet établissement pourront y venir en tramway“. Aujourd’hui, les quelque 1800 élèves doivent se débrouiller avec les rares lignes de bus existantes.
L’arrêt lycée est vite passé. En basculant dans la vallée, on entre dans le dur du trajet. Le projet offre ici deux variantes pour lesquelles la métropole a demandé à la Ville de trancher : il s’agit de rallier la gare de Saint-André soit en remontant tout droit, soit en empruntant un trajet littoral qui traverse la zone d’activités de Saint-Henri.
“C’est moi qui régale”
Moulinant des bras comme un essuie-glace, Samia Ghali entend prouver que le trajet initial ne permet pas de faire passer un tramway tout en maintenant le trafic automobile. “Tout est possible, constate un technicien. Cela demande plus de préemptions et donc plus de temps”.
Pendant le trajet, le vice-président de la région, Jean-Pierre Serrus a pris un appel semble-t-il urgent, et déclame à la cantonade : “C’est moi qui régale”. “Je crois comprendre que monsieur Serrus indique que la région se substitue à l’État pour subventionner ce projet de tramway”, glisse Laurent Carrié, pince-sans-rire. Un peu plus tard, le préfet, décidément d’humeur badine, improvise “un bruit de fond”, histoire de masquer la conversation du maire de La Roque d’Anthéron. On n’est pas loin du karaoké. Serrus raccroche et les passagers retrouvent leur sérieux.
Le tracé au-delà du lycée Nord demandera de se coordonner avec la SNCF pour passer sous les ponts ferroviaires.
Enjeu du débat : le tracé littoral, privilégié par la Ville doit passer sous deux ponts ferroviaires, ce qui pose forcément des questions de calendrier de chantier. “L’idée est justement de procéder en deux phases, commente un technicien de la métropole. Car nous savons que la SNCF a besoin d’être prévenue au moins trois ans en avance pour lancer ses chantiers. Le tramway irait d’abord jusqu’au lycée Nord et dans un deuxième temps jusqu’à la Castellane“.
“Vos études, c’est tout du bidon”
Mais la question des ponts n’est pas la seule posée. La métropole privilégie le tracé plus au Nord, “sur la base d’études technico-commerciales”. Pour les techniciens de la direction transports, l’option littoral permet de desservir plus de monde, mais en multipliant les stations, allongeant du même coup le temps de trajet. “Vos études, c’est tout du bidon”, balaie Samia Ghali qui défend la nécessité de desservir davantage d’habitants.
Tout ceci sera sur la table d’une concertation, organisée très en amont du chantier. En effet, au vu de son ampleur, la commission nationale de débat public est garante de la concertation préalable qui doit débuter en novembre ou décembre pour un rendu au premier semestre.
Le bus finit par arriver à La Castellane avant de s’embarquer dans la partie science-fiction du trajet. “Lors de la dernière réunion du GIP, nous avons eu droit au même PowerPoint avec La Castellane comme terminus, raconte Audrey Gatian. Or, ce n’est juste pas possible. Et là, nous avons été heureusement surpris car Martine Vassal a pris la parole pour annoncer que la métropole étudiait le raccordement au pôle multimodal de Saint-Antoine, avec ensuite l’objectif de rejoindre l’hôpital Nord”.
Passer la pente
Problème : le bus comme le futur tramway doivent affronter une sacrée pente. Les techniciens de la métropole expliquent le principe du transport sur rail qui offre l’avantage de ne pas être freiné par trop de frottements, mais peine à affronter les pentes rudes. “Vous n’avez qu’à lui mettre un moteur de TGV”, moque Samia Ghali. “Même un TGV ne monte pas toutes les pentes, rétorque le technicien. Mais, techniquement, tout est possible, il suffit de décaisser pour grignoter la pente aux endroits où elle est la plus forte”. Cela signifie un tramway qui plonge entre deux parois comme cela est le cas dans certaines portions de la ligne qui descend aux Caillols.
Le débat dévie sur les avantages comparés du tramway et du métro pour rallier l’hôpital Nord. Là encore, la pente est rude pour rejoindre l’établissement de santé. Dans une tribune parue dans la Marseillaise, Audrey Gatian a défendu une troisième ligne de métro. Un projet porté depuis longtemps par les communistes locaux. “Mais un métro, c’est 10 à 15 ans de travaux et c’est dix fois plus cher”, tranche un technicien. “Et cela ne nous permet pas de refaire la rue de façade à façade, commente Martine Vassal. Or, ici, on en a bien besoin“.
Pour le téléphérique vers l’hôpital, “On n’a qu’à le construire dans le sens du vent dominant”, suggère Martine Vassal.
La présidente de la métropole défend l’idée d’un téléphérique, “il est inscrit au plan de déplacements urbains”. Toulouse ou Brest en ont construit un. “Mais cela pose un problème de prise au vent”, commente Audrey Gatian. “On n’a qu’à le construire dans le sens du vent dominant”, propose Martine Vassal. Malheureusement, entre Saint-Antoine et l’hôpital Nord, le mistral souffle en travers.
Retour en train
Mais l’aréopage n’a pas le temps de s’attarder sur le régime des vents. La dernière station est le pôle d’échange multimodal de Saint-Antoine. La métropole a installé kakemono et panneaux pour un temps pédagogique avec la présidente.
Le temps presse, le train en provenance d’Aix va entrer en gare : la démonstration passe par un retour en TER. La métropole et la Ville défendent l’idée de mettre à profit les lignes de chemin de fer existantes pour accélérer les projets de transports collectifs. Jean-Pierre Serrus confirme qu’une étude est en cours, financée par tous les partenaires du projet, “elle sera rendue au milieu de l’année prochaine”.
Quant à la participation de la région aux projets transports du plan Marseille en grand que Martine Vassal appelle de ses vœux, son ancien monsieur mobilités à la métropole préfère botter en touche : “cela pourra se faire dans le cadre du futur contrat de plan état région”. C’est-à-dire pas avant 2027… Beaucoup de trains auront passé d’ici là.
Commentaires
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Cela fait plusieurs articles que je lis sur ce sujet et qu’il est rapporté le comportement de Mme Ghali faisant montre d’une certaine théâtralité pagnolesque: guider le chauffeur de bus alors qu’elle ne gère pas la maîtrise d’ouvrage, dénigrer le travail fait par l’équipe, dont fait partie ce pauvre technicien, qui a dû demander des mois ou des années avec une certaine pression… Sur le fond, cela se discute, mais, il faut y mettre les formes surtout pour une élue qui a fréquenté une haute institution républicaine.
Enfin pour ce qui concerne la ressourcerie / marché des biffîns la remarque « c’est un truc de parisiens » ce qui sous entend qu’il faut que cela soit à la marseillaise: peut être vaut il mieux réfléchir à ce qui convient le mieux aux Marseillais-es et surtout que cela fonctionne sans engatses, sans magouilles, sans clientélisme et de manière pérenne tout en respectant une volonté écologique…
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Oui, moi aussi l’allusion au “truc de parisiens” m’a fait tiquer. Le fait de réguler et sécuriser le marché des biffins en réservant un espace et des moments pour cette activité est en réalité une idée intelligente avant d’être juste un “truc de parisiens”. Ce n’est pas en construisant une ressourcerie à la place qu’on va régler le problème de la pauvreté, le marché se déplacera juste un peu plus loin, pas besoin d’être un grand visionnaire pour deviner ça, mais visiblement à l’échelle de certains élus locaux, les bonnes idées doivent rester extraterritoriales.
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Super article qui décrit si bien ce genre ce visite de terrain avec des élus et des techniciens.
On rêve d’une visite identique avec les mêmes élus, tous en vélo pour constater les chantiers en cours concernant le plan vélo de la métropole.
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Oui bon article qui montre la complexité des dialogues nécessaires à ces projets.
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Et à vélo, on attendrait de pied ferme Madame Vassal sur le thème de “C’est simple, des malfaçons, pour moi, il n’y en a pas” : il faudrait d’ailleurs lui faire faire la visite après 18 heures quand la lumière ambiante ne permet plus d’apercevoir les trous, les monticules qu’on rajoute à chaque fois qu’une canalisation a été rebouchée, les chaussées gondolées parce qu’apparemment ici personne ne se soucie du soubassement sur lequel on balance du goudron à la hâte. Je suis prêt à guider la visite sur mes trajets cyclistes habituels.
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Samia Ghali symbole de l’élue politique marseillais c’est à dire du vent. Elle ne connait rien au transport urbains et surtout pas aux contraintes qu’imposent la construction d’un tramway (qu’elle ne prendra jamais sauf le jour de l’inauguration) mais elle sait mieux que les autres.
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D’une façon plus générale, je suis très content de cette visite de terrain, qui a permis à cette belle brochette d’élus d’emprunter un bus de la RTM. Ce qui est dommage, c’est qu’il s’agissait d’un bus spécial, affrété pour l’occasion.
Encore un effort : il faudrait que les mêmes fassent l’expérience d’en emprunter un sur une ligne régulière aux heures de pointe du matin, quand on ne peut plus monter dedans. Peut-être l’offre de service de la RTM, fossilisée depuis 40 ans, évoluerait-elle plus vite.
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on ne se moque pas de la madone des quartiers nord qui se baigne dans sa piscine (régularisée ?) des quartiers sud.
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La carte ne peut-être agrandie, tout comme les photos d’ailleurs, pourriez-vous y remédier ? Merci
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Journée exceptionnelle, les jambons marseillais dans les quartiers nord. Vassal et Pila en bus de la RTM , sans payer le ticket, faut bien faire couleur locale. Passons sur le déguisement ridicule de Vassal avec son casque, il est vrai que “Martine ” était non pas à la plage mais au chantier.
Semaine prochaine elle visite OK Corral, nous aurons droit à “Martine ” en Calamité James.
Concernant Ghali,la cagolerie marseillaise dans tout son grotesque.
J’ai quand même un regret, je ne sais si Preciozi et Milon étaient présentent dans ce promène couillon, si ne n’est pas le cas ,elles manquent vraiment à cette brochette,au même titre que les Joissains mère et fille ( elles sont métropolitains,aussi).
Ce type de non évènement,résumé bien le pourquoi de l’état de notre ville.
A hurler.
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“sans payer le ticket, faut bien faire couleur locale”
sérieusement ?
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Entre la petite reine Vassal et la vicomtesse Pila découvrant la pauvreté (digne du « il fait chaud » de Balladur prenant pour la première fois de sa vie le métro parisien), le technicien qui est fier d’un tram qui double le métro, Ghali qui s’improvise en guide-interprète et la grande aristocratie de l’Etat personnifiée par le préfet, c’est digne d’un scénario de comédie à la française.
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Des ” bouffes parisiennes” et encore.
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Le niveau arriéré de l’offre des transports en commun de la 2ème ville de France résulte de son abandon volontaire de l’Etat en promulguant les lois de décentralisation en 1982…En cédant la planification territoriale et de facto la gestion de ses enjeux économiques, aux quatre collectivités, on peut comprendre — au travers le déplacement de reconnaissance d’un tracé urbain —le désespoir de la population devant l’impéritie de certain˜s élu
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C’est un peu trop facile de tout mettre sur le dos de l’Etat. Depuis 1982, la plupart des grandes agglomérations françaises ont réussi à développer fortement leur réseau de transport en commun, à y créer des lignes de tramway, voire de métro, à réaménager la voirie pour faire plus de place aux bus et aux vélos, etc.
L’état d’abandon de la deuxième ville de France, dont l’aspect famélique des transports publics n’est qu’une des manifestations, est d’abord dû à ses propres élu·e·s, qui depuis des décennies considèrent que les transports en commun et le vélo, c’est pour les pauvres, et que les pauvres peuvent attendre. Une mentalité moyenâgeuse encore bien présente dans la droite locale.
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oui, bien d’accord, l’état à des responsabilités, mais les décisions prises pour la ville de l’ancienne nullicipalité concernant les transports en commun, sont incontestablement déplorables.
ca a un coté guignolesque cette visite de quartier, surtout que notre confiance générale envers ces voyageurs intempestifs est quasi nulle.
on espère simplement que cette “visite chez les pauvres” aura quelques répercussions positives.
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Tout à fait d’accord pour dire que la situation catastrophique de Marseille ne dépend QUE des élus locaux et métropolitains (et de ceux qui les ont élus). Sinon comment auraient fait les autres villes ?
Regardons le match Lyon/Marseille :
Métro 4 lignes à Lyon (32 km), 2 à Marseille (23 km). Et pourtant Marseille avait mis sa première ligne en service avant Lyon !
Mais pire encore, le tram :
8 lignes à Lyon (réseau de 84 km), contre 3 à Marseille (13 km). Et le parc de matériel : 113 rames à Lyon, 32 à Marseille.
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@Electeur du 8e
Avec la disparition des emplois industriels captés en partie par le complexe de Fos,les quartiers nord méritaient une offre de desserte prioritaire en TC pour répondre aux besoins des emplois de la sphère présentielle. Seul l’Etat pouvait imposer ce type de décision.Aujourdhui rayonne l’économie souterraine…Mais je partage votre analyse.
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Polipola, 25 % des utilisateurs fraudeurs à Marseille. C’est la triste réalité. Cela fait partie des charmes de cette ville et de ses incivilités. A ce niveau,c’est un mode de vie,comme le non respect des stops feux de signalisation, stationnement, merdes de chiens sur le trottoir ,saleté et autres joyeusetés.
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Malgré le côté mise en scène, je trouve que cette initiative de prise de contact avec la réalité est plutôt bienvenue pour “la brochette” d’élus. Rien ne vaut un tour sur le terrain, s’ils peuvent amplifier la démarche en le faisant “pour de la vraie”, dans un vrai bus, à un vrai horaire, et avec de vrais passagers, ils en retireront une somme d’informations profitable à leur jugement.
J’ai noté un propos extrêmement intéressant : “La métropole et la Ville défendent l’idée de mettre à profit les lignes de chemin de fer existantes pour accélérer les projets de transports collectifs”.
Bravo ! Reste plus qu’à s’intéresser également aux lignes du Port, qui dorment tranquilou en littoral, empruntées par un train tous les 2 jours.
Des tramway, des Métros, certes. Mais aussi un réseau TER sur les lignes de chemin de fer déjà posées dans Marseille. Et que la SNCF ou le Port ne viennent pas dire qu’elles sont “à eux” : elles sont là pour le bien public.
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Cela fait des années que l’idée de mieux utiliser les voies ferrées intra-muros existe, et ne s’est jamais concrétisée. Apparemment, SNCF Réseau préfère être propriétaire de rails qui ne servent pas qu’y faire circuler des trains. On retrouve cette curiosité aussi dans le cas du barreau ferroviaire Aix – Rognac.
Pourtant, ces rails qui traversent Marseille pourraient être intégrés au réseau de tramway moyennant l’utilisation de trams-trains qui, comme leur nom l’indique, peuvent circuler indifféremment sur des rails urbains et sur le réseau ferré national.
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Visiblement vous n’avez pas suivi le projet LNPCA et sa déclinaison pour la zone de Marseille avec un RER métropolitain.
Je vous invite à aller voir le dossier de consultation.
https://www.lignenouvelle-provencecotedazur.fr/page/les-operations-proposees-la-concertation
Maintenant n’oublions pas que les trains régionaux qui circulent aujourd’hui, et circuleront demain dépendent uniquement de la région PACA : la SNCF (et Transdev qui a gagné l’appel d’offre sur Marseille-Nice) se contente de faire circuler le nombre de trains demandés par la région, Autorité Organisatrice des Transports. La décentralisation a donné de grands pouvoirs aux régions, mais si elles ne les emploient pas bien c’est de leur faute (et de la faute des électeurs qui ont choisi les élus).
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Rien de commun entre un RER métropolitain et une desserte urbaine de type tramway. Or quand on parle de mieux utiliser les rails existant intra-muros, c’est de la seconde dont on parle. Et par conséquent d’un service organisé par la métropole, et non par la Région.
Reste qu’il y aurait un peu plus de coordination entre l’une et l’autre, notamment pour mieux connecter l’offre TER à l’offre urbaine, ce ne serait pas du luxe. La loi d’orientation des mobilités prévoit l’établissement d’un “contrat” entre autorités organisatrices dans ce but.
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on supprime la passerelle à geze pour faire un méga échangeur et pas un arbre ne serait prévu. le prochain été il fera 50° sur le rond point.
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Benoît, ton article est absolument génial. Merci pour ton humour qui enrichit la réflexion critique que tu proposes sur le plan défendu par M. Vassal
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ce qu’on en retient c’est que ce n’est pas pour demain la veille. Je ne comprends toujours pas pourquoi on n’a pas commencé par la partie des quartiers Nord juqu’au métro Guèze d’un coté et Luminy et Saint Menet jusqu’au métro Dromel de l’autre avant de relier Dromel à Guèze. Il me semble que ça aurait arranger beaucoup plus de monde et réduit les flots de voitures des périphéries vers le centre et donc les embouteillages quotidiens et usants partout dans Marseille.
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Un point de vue intéressant : plutôt que d’avoir à choisir entre deux tracés au nord, et si on les réalisait tous deux, en créant une “antenne” sur la ligne de tram ? C’est proposé ici : http://transporturbain.canalblog.com/archives/2022/07/18/39561345.html
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Merci à Syol et 8 e pour ces liens de documentation. Tout est là, sauf nos zélés zélus .
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