Enquête ouverte pour harcèlement moral dans les bibliothèques de Marseille
Saisi par le directeur du réseau de lecture publique de la Ville, le parquet a ouvert une enquête sur des faits dénoncés de harcèlement moral. Elle vise un cadre, figure centrale et controversée, objet de dénonciations laissées sans suite depuis plusieurs années.
Les salles de l'Alcazar, principale bibliothèque marseillaise. (Photo : BG)
Le conflit a pris désormais un tour judiciaire. Le parquet de Marseille a ouvert en mars 2022 une enquête préliminaire pour harcèlement moral, après un signalement de l’actuel directeur du réseau des bibliothèques, Pierre Chagny. Ce signalement a été effectué sur la base de l’article 40 qui impose à tout fonctionnaire témoin de faits délictueux de les dénoncer à l’autorité judiciaire.
Sans le nommer, ce signalement vise explicitement Patrick Casse, responsable de la division Arts et lettres, le plus important service de l’Alcazar, la grande bibliothèque du centre-ville. Depuis plusieurs décennies, la presse a régulièrement chroniqué sa position dominante au sein du service de lecture publique, le décrivant comme un “faiseur de roi”, à l’origine des départs précipités des différents directeurs ou de la promotion des agents qui lui étaient fidèles. En revanche, ceux qui s’opposent à lui disent subir les pires avanies.
En 2017, dans le cadre d’une série d’articles sur la déréliction au sein du système municipal, Marsactu et Mediapart avaient longuement documenté le rôle central qu’occupe ce cadre et les témoignages récurrents de ses collègues qui lui reprochent ses méthodes managériales.
Alerte éthique et saisine de la justice
Son cas était cité dans un rapport soumis au comité hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT), au cours d’une séance plusieurs fois repoussée, avant de se tenir le 6 juillet dernier. Pour la première fois, l’expression “risques psychosociaux” apparaissait corrélée aux “pratiques d’un cadre”, que tout le monde a reconnu comme étant Patrick Casse. Ce rapport a été fortement contesté par Force ouvrière dont le conservateur est un représentant historique, plusieurs fois élu sous ces couleurs dans les différentes instances paritaires.
Mais cette démarche syndicale n’est qu’une des étapes dans un combat désormais mené à plusieurs niveaux. Tout part de la démarche inédite d’une procédure d’alerte éthique, l’appellation officielle des lanceurs d’alerte dont la Ville de Marseille a repris le dispositif, déclinaison de la loi Sapin de 2016.
Un directeur lanceur d’alerte
L’auteur de cette alerte est le directeur des bibliothèques lui-même, Pierre Chagny. Étonnamment, alors qu’il est le supérieur hiérarchique de Patrick Casse, il ne choisit pas de dénoncer ses supposés agissements par “les voies classiques du rapport disciplinaire, du signalement ou de l’information auprès de la hiérarchie”. Et pointe “les appuis et protections dont l’agent bénéficie au sein de la collectivité” :
“Directeur des bibliothèques de Marseille, depuis plus de deux ans à présent, j’ai acquis la conviction que l’un des agents que j’encadre se livre à des pratiques qui dépassent par leur nature et leur gravité de simples irrégularités ou manquements à la manière de servir. J’ai acquis la conviction que ces pratiques constituent, dans les faits, des actes délictuels.”
Le document de 130 pages, appuyé par de nombreux témoignages d’agents ou d’anciens agents des bibliothèques, décrit de façon détaillée les agissements du responsable de division, dans ce qui pourrait être pénalement qualifiés de harcèlement moral. De la même manière, le syndicat Force ouvrière est décrit comme “un groupe influent” dont les ramifications au sein des différents services municipaux expliquent sa position de force. Les faits dénoncés s’étalent sur près de 20 ans et remontent parfois jusqu’au siècle dernier.
Le rapport d’alerte dissèque en particulier le rôle que ce cadre est censé avoir joué dans l’octroi ou le retrait de primes, comme dans l’avancement ou la stagnation de ses collègues, selon qu’ils ont l’heur de faire partie ou non de son groupe d’influence. Les agents cités pointent ainsi la manière dont Patrick Casse les aurait évincés de leur position, les poussant au départ ou influant sur leur avancement. Plusieurs témoignages font état de brimades, d’insultes ou de mépris dont ils ont été les témoins ou les objets. Ce document d’une densité rare a été transmis au “référent alerte éthique” de la municipalité en juin 2021, sans suite.
“Le lanceur d’alerte a fait remonter ce rapport en suivant le protocole d’alerte éthique et en respectant chacune des étapes de cette procédure, explique Raymond Romano, délégué CGT au sein des bibliothèques. Une telle alerte doit être suivie d’une enquête administrative en bonne et due forme. Pour l’heure, tout ce que la Ville a fait malgré nos multiples lettres ouvertes et interpellations a été de mandater l’Aract [agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail, NDLR]. Celle-ci a fait passer un questionnaire à choix multiples dont la forme même n’est pas satisfaisante.”
“La Ville joue la montre”
La CGT organisait ce mardi une conférence de presse conjointe avec le syndicat FSU en présence de représentants de l’association des usagers des bibliothèques. “Notre crainte est que rien ne bouge parce que la Ville joue la montre, poursuit Chantal Langlais-Boller, secrétaire générale de la CGT. Patrick Casse a d’ores et déjà annoncé qu’il partait à la retraite. Ils espèrent que tout s’éteigne avec ce départ. Les agents en souffrance ont besoin d’être reconnus dans leur statut de victimes.” Au début de l’été, le syndicat CGT a à son tour saisi les services du procureur au titre de l’article 40.
Son inquiétude est nourrie par un tract de Force ouvrière, diffusé en juillet dernier qui a mis une huile sur un feu déjà attisé par la proximité des élections professionnelles. Dans une formulation alambiquée dont FO a le secret, on peut lire à la rubrique indiscrétion :
“Le Directeur du Service des Bibliothèques devrait rejoindre son administration à la fin de l’année 2022. Le changement passerait par la mise en place d’une nouvelle équipe et d’un management apaisé, plus conforme aux règles de notre collectivité.”
Détaché des services de l’État, l’actuel directeur Pierre Chagny doit effectivement être renouvelé dans les prochains mois. L’emploi du conditionnel laisse planer le doute sur la nature de l’information, à mi-chemin entre l’incitation et le souhait. Sollicité par Marsactu via le service de presse de la Ville, l’adjoint au maire de Marseille délégué à la culture Jean-Marc Coppola n’est pas revenu vers nous avant publication. En revanche, dans La Provence, il a qualifié d’“invention”, l’allusion syndicale, martelant par ailleurs : “Nous ne serons les otages de personne, nous ne serons complaisants avec personne”.
Par ailleurs, il prend acte du nouveau tournant qu’a pris cette affaire : “Nous devons respecter le temps de l’enquête pénale pour les deux plaintes qui ont été déposées.” Quant à Patrick Casse, joint par Marsactu, il se dit “fatigué d’être sans cesse stigmatisé”. “J’ai hâte d’être à la retraite dans quelques mois. Pour l’heure, j’ai d’autres soucis que les bibliothèques”, ajoute-t-il. Pas sûr que la justice lui laisse tout le loisir de tourner la page.
Commentaires
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L’emploi du terme de directeur pour désigner le responsable du département Arts et Lettres me semble inapproprié, quand bien même ce serait le statut qu’il se donnerait lui-même et cela rend la phrase suivante particulièrement ambiguë : “Le document de 130 pages, appuyé par de nombreux témoignages d’agents ou d’anciens agents des bibliothèques, décrit de façon détaillée les agissements du directeur”.
Dans un organisation saine des services il ne peut y avoir qu’un seul Directeur des bibliothèques de Marseille (et éventuellement mais pas nécessairement, un Directeur adjoint, responsable de la Médiathèque de l’Alcazar) avec ; pour la Médiathèque de l’Alcazar, des responsables de départements thématiques. Mais en aucun cas un responsable d’espace thématique fut-il devenu conservateur par le jeu de la promotion interne FO – Gaudin, ne saurait être qualifié de Directeur.
L’emploi de ce terme de directeur pour qualifier le responsable du département thématique Arts et Lettres confirme ce personnage dans ce qui est une véritable usurpation de fonction et ce n’est sans doute pas ce que Benoit Gilles souhaitait, donc il me semble qu’il faut modifier ce terme de “directeur” s’agissant du responsable Arts et Lettres.
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Si on veut être précis, il y a un directeur (Chagny), des responsables de division (dont Casse) et des responsables de département, chaque division de l’Alcazar comportant plusieurs départements.
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Je pense que “Le Directeur” désigne M. Chagny et non M. Casse. Son départ et sa réintégration dans les services de l’Etat permettrait au Système précédent de perdurer…
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Bonjour, votre remarque est très juste, j’ai donc corrigé. Il est effectivement responsable de division et conservateur territorial.
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https://marsactu.fr/bibliotheques-la-justice-casse-la-promotion-trop-facile-dun-leader-de-fo/
J’étais élu au sein du Conseil municipal de Marseille de 2008 à 2014 et, même quasi totalement privée d’information comme nous l’étions dans l’opposition, nous voyons bien lors des décisions votées que c’est FO qui dirigeait les bibliothèques et non pas la hiérarchie administrative officielle dont les décisions, notamment d’organigramme, étaient annulées par la majorité à la demande du syndicat.
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effectivement, c’est la réalité que nous autres citoyens, électeurs et contribuables marseillais ressentions à la lumière des faits.
je fais partie des électeurs du PM qui ont pensé à juste titre que le travail de détartrage des façons de faire de l’ancienne nullicipalité serait énorme, et difficile. je n’attendais pas de résultats immédiats connaissant la gabegie ambiante. avant.
mais pourquoi dans des dossiers si flagrants, déjà ouverts et documentés faut-il à la marie actuelle tant de temps ???
tout est connu, alors ? je crois que les élus PM avaient pour mandat d’assainir ?
fo a bon dos, mais les employés municipaux, promus indument, sont connus de tous et de partout dans les services. fonctionnaires territoriaux il est compliqué de licencier, mais ça se déplace un fonctionnaire, ça se dégrade un fonctionnaire, bref, il y a plein de moyens !
le PM est élu depuis 2020. une opération genre “mani pulite” serait bienvenue, non ?
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On voit toute la difficulté à s’extirper du vieux monde, dont Coppola fait partie.
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Ca fait effectivement plus de 20 ans qu’on parle de ce nuisible, grâce à qui nous avons, entre autres, perdu plusieurs directeurs de grande valeur et un nombre incalculable d’agent.e.s parti.e.s ailleurs pour ne plus le subir.
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Le système Payan est la continuation du système Gaudin, héritier du système Defferre. Sans doute Madame Rubirola n’a -t-elle pas voulu rentrer dans la “combinazione”.
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Des arguments étayés à ce que vous avancez ? Ou affirmation gratuite pour juste jeter le discrédit ?
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Ah j’espère cher Patafanari que vous avez du dossier à nous faire partager. Sinon n’hésitez pas à le confier à Benoît Gilles, il est journaliste et donc ne trahira pas sa source. Nous non plus d’ailleurs
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ah oui c’est vrai. Gaudin et Payan, exactement les mêmes.
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Mme Fortin qui s’est présentée en tête de liste dans le 6/8 expliquait dans sa profession de foi que son expérience d’entrepreneuse la prédisposait à prendre en charge les problèmes de gestion du personnel .Elle a donc refusé le poste de maire de secteur pour devenir adjointe au maire en charge du personnel .
On voit pour quels résultat.
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Après, on ne peut trop taper sur Fortin, visiblement elle n’a pas fréquenté le milieu des voyous marseillais, on ne peut exiger d’elle une négociation avec une bate de base ball et heureusement.
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Il me semble que Marsactu nous a fait un article (au moins un) sur la reprise de tout l’organigramme des services et personnels de la municipalité par Mme Fortin. Elle n’a donc pas rien fait, et elle n’est pas responsable de ce que raconte cet article, l’emprise de FO et de quelques piliers nuisibles. Une fois fonctionnarisés (par l’ancienne équipe municipale) ces nuisibles sont devenus indeboulonnables.
Le PM ne pouvait pas virer tout le monde en arrivant.
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Mme Fortin nous a fait un tour de passe passe à la Rubirola/Payant
et son “expérience ” en matière de gestion de personnel n’a pas l’air de lui être très utile ou peut être est elle très limitée ?
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Ou alors le personnel qu’elle gérait était des gens normaux et pas cette équipe FO qui opère avec des méthodes que je qualifierai de “très particulières”.
La preuve sous l’ère de la gaudinie,ce n’est pas l’inspection du travail qui est intervenue mais la Gendarmerie,c’est dire. Et dans l’épisode du seul Conservateur de bibliothèque qui a à peine son Bac ,tout comme l’Ingenieur qui a trouvé sa nomination dans un Kinder surprise ,cela risque de se terminer de la même manière.
A suivre.
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Brasilia8 vu l’ampleur des dégâts et la médiocrité du bonhomme, in faut des tueurs, pas des élus. Donc la justice. Et la procureure Laurens visiblement ne chôme pas, contrairement à son prédécesseur Tabarens
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Hélas maitre braillasse,
Malgré un toilettage sévère de l’organigramme et le remplacement de la quasi totalité des directeurs,
certains auraient réussi a sauver leur place.
Lorsqu’on veut éviter des erreurs de coupe quoi de plus naturel que de prendre conseil auprès d’un ingénieur élagueur…
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Ce monsieur a-t-il une quelconque compétence de bibliothécaire, ou comme je ne sais plus quel grand ponte FO, est-il passé de la catégorie C de la fonction publique territoriale a des fonctions de direction du navire amiral des bibliothèques de la deuxième ville de France par la seule opération du Saint-dicat ?
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En posant la question,vous avez la réponse.
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Des compétences ? Pour quoi faire ? Puisqu’on vous dit qu’il a un copain in-gé-nieur ! Et pourquoi pas aimer les livres tant que vous y êtes !
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« Ce rapport a été fortement contesté par Force ouvrière dont le conservateur est un représentant historique »
Puisse cette affaire, et toute les autres, faire aller aux urnes professionnelles tous les employés de la Ville pour que FO recueille ce qu’il mérite : une bonne raclée
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Très bien, de parler de cette situation, mais alors il faut tout dire et ne pas laisser planer un doute pernicieux avec cette expression – involontaire ? – : “Etonnamment” dans ce paragraphe :”L’auteur de cette alerte est le directeur des bibliothèques lui-même, Pierre Chagny. Étonnamment, alors qu’il est le supérieur hiérarchique de Patrick Casse, il ne choisit pas de dénoncer ses supposés agissements par “les voies classiques du rapport disciplinaire, du signalement ou de l’information auprès de la hiérarchie””
Il faut permettre au lecteur de comprendre ! Et lui donner à lire ce qu’exprime le Directeur (que je ne connais pas du tout) de l’Alcazar dans son alerte éthique. Il écrit noir sur blanc :
“(…) je n’ai pas souhaité —comme le permet le dispositif d’alerte éthique— transmettre ce dossier à la chaîne hiérarchique. Ce choix s’explique par la volonté de protéger les témoins en évitant les fuites de confidentialité, fuites de confidentialité dont les témoignages confirment l’existence récurrente, voire systématique.”
Vous voyez que ça va déjà mieux en le disant et que la procédure choisie de l’alerte s’éclaire ‘étonnamment de façon pertinente. Non ?
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Bonjour, cela reste une position étonnante et justifie l’emploi de cet adverbe. le directeur des bibliothèques est un cadre de la municipalité qui, énonce clairement, la défiance qu’il a envers sa hiérarchie en ce qu’elle serait incapable de protéger ses propres agents. En cela, il justifie l’existence d’un système dont la haute administration serait complice, volontairement ou involontairement.
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Il y a peu le véritable directeur a appris par voie de tract FO qu’il allait être viré (non renouvellement de son détachement). Hormis l’élégance, la grande humanité et l’empathie remarquables de ce procédé dont est coutumier le syndicat de moins en moins majoritaire une grave question se pose :
la mairie a -t-elle réellement pris fait et cause en catimini pour quelqu’un qui est allé jusqu’à menacer de mort les enfants d’agents ? Si oui qui exactement et jusqu’à quel niveau ?
Si c’est un mensonge pourquoi n’a-t-elle pas démenti immédiatement et publiquement cette ignominie et déclaré son soutien au lanceur d’alerte ?
La réponse à ces questions permettra de déterminer si le printemps marseillais veut et peut tenir ses engagements de campagne. En un mot : à quand la fin de la cogestion ? Notre vote en 2025 en dépend.
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Quand vous êtes élu sur la base d’une escroquerie (socialiste un jour , socialiste toujours), quand issu du système vous pactisez avec FO en négociant son appui contre la continuité de la gestion de la” magouille sociale” de la ville de Marseille ,en politiquement correct il eut fallut que j’écrive” politique sociale”, que pouvez-vous attendre du PM ?.
La signature et les engagements de cette équipe ne valent rien, l’intervention de Coppola est révélatrice à ce titre.
Meilleur ou pire que Gaudin? Ce sont les mêmes sous des aspects différents mais avec un trait commun,profiter et se prendre pour ce qu’ils ne sont pas.
Anecdotes marquante mais pas si étonnante du maire: son gros soucis,la décoration de son bureau,cela lui a pris des semaines.Revelateur du personnage et de ses priorités.
Alors 2025 ?, Allez voter pour des plus bêtes que soit, et avec cette équipe nous sommes servis,non merci.,je n’en vois pas l’intérêt.
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Le CHSCT prend Il a connaissance d’un rapport rédigé par le Directeur du réseau des médiathèques. Le CHSCT est présidé par l’un des représentants de la collectivité, désigné par l’autorité territoriale (Maire, Président)..
Par conséquent ce représentant de la collectivité, vraisemblablement l’adjoint délégué aux personnels aurait du faire jouer l’article 40 du code de procédure pénale :
“« S’agissant des élus, la loi n° 2004-204 du 9 mars 2004 portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité a créé deux nouveaux articles au code général des collectivités territoriales qui imposent à des élus de dénoncer au parquet des infractions dont ils auraient connaissance. Ainsi l’article L. 2211-2 établit que, conformément à l’article 40 du code de procédure pénale, le maire est tenu de signaler sans délai au procureur de la République les crimes ou les délits dont il acquiert la connaissance dans l’exercice de ses fonctions »”
L’élu ne l’a pas fait, mais il devrait savoir que « L’article 434-1 du code pénal, la non-dénonciation d’un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets constitue un délit qui pourrait, le cas échéant et sous réserve des dispositions de l’article 26 de la Constitution, donner lieu à l’engagement de poursuites. ». Réponse du Ministère de la justice publiée dans le JO Sénat du 01/10/2009 – page 2308
https://www.senat.fr/questions/base/2009/qSEQ090408239.html
Par ailleurs concernant le renouvellement de la mise à disposition de l’actuel Directeur des bibliothèques de Marseille, conservateur d’Etat, M. Pierre Chagny que je n’ai pas l’honneur de connaître mais dont je salue l’honnêteté et le courage, cette mise à disposition est régie par une convention entre l’Etat et la ville. Voir un exemple de convention type : https://metz.fr/pages/conseil_municipal/seances/cm100701/doc/100701_cm_point47_annexe01.pd
Si le maire ne souhaite pas le renouvellement de cette convention il doit transmettre à l’Etat un avis motivé, mais dans ce cas précis il risque de devenir complice des agissements du « conservateur » FO et le maire sera lui-même passible de poursuite car normalement l’enquête préliminaire qui vient de se déclencher peut très bien se conclure par une première mise en examen et la désignation de juges d’instruction…
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Sur la situation de M. Chagny : on parle d’un détachement pas d’une mise à disposition, donc pas de convention. La différence, c’est que c’est la Ville qui paie, pas l’État.
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Monsieur Gilles vous avez répondu aujourd’hui à mon commentaire d’hier. Je vous pose deux questions simples :
1/ Avez-vous lu l’ensemble des documents ?
2/ Etes-vous adhérent à FO ?
Merci de vos réponses. Simples, précises et directes.
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Nous sommes en 2022. Toutes les dérives décrites dans cet article sont connues depuis… 2011. Elles ont été précisément décrites ici : https://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/20/marseille-gache-ses-talents-culturels_1467882_3232.html
Les complices du système, élus, fonctionnaires ou syndicalistes toxiques, qui l’ont laissé perdurer pendant encore une décennie au détriment de la santé et de la carrière professionnelle de nombreux agents municipaux, devraient être poursuivis au même titre que l’auteur des faits présumés de harcèlement.
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Merci pour ce rappel, Electeur du 8e. Très éclairant. Il rappelle les dysfonctionnements de gestion et le mal-être des personnels du réseau des bibliothèques depuis de nombreuses années.
Ouf ! Le départ à la retraite de Patrick Casse sera une bonne chose. Espérons qu’avant son départ une enquête approfondie, éventuellement accompagnée des sanctions qui en découlent, seront effectuées et exemplaire. Que l’ère Payan/Fortin/Coppola améliore très sensiblement la gestion qui avait cours sous l’ère Gaudin et antérieurement, dans des relations claires et impartiales Syndicats/employeurs. J’élargis mon souhait à l’ensemble des services pour le mieux être de tous les habitants de notre ville.
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