Condamné à deux ans ferme pour enlèvement et séquestration, un policier évite la prison

Condamné à quatre ans de prison ferme en première instance, Michel P. avait vu sa peine allégée en appel à deux ans de prison, qu’il n’a jamais fait. Mediapart relate comment la justice s’est montrée arrangeante avec cet ancien policier, pourtant condamné pour des faits d’une extrême gravité : enlèvement et séquestration d’un jeune Afghan après un contrôle Covid qui avait dérapé en 2020.

Au final, le parquet général a permis à l’ancien CRS de bénéficier d’un aménagement de peine, avant même qu’il est purgé le moindre jour de prison. Or, au-delà d’un an, un condamné doit d’abord être incarcéré avant de pouvoir bénéficier d’un aménagement. Dans le cas d’espèce, une magistrate du parquet générale a mis fin à l’exécution de la peine, avant même que celle-ci ait démarré. Un aménagement “maison” qu’une juge d’application des peines finira par casser.

La veille de l’examen en appel, le parquet général met la peine à exécution. Le policier entre donc en prison une seule journée, avant de voir son aménagement accordé. “Monsieur P. n’a pas bénéficié d’un régime de faveur”, affirme toutefois le parquet général d’Aix-en-Provence à Mediapart. Depuis deux ans, le condamné a fourni des gages de réinsertion : il a retrouvé un emploi, indemnisé les parties civiles et n’a pas commis d’autre infraction”.