Ville et État tirent le bilan de la Nuit de la solidarité à Marseille

Réunis à l’hôtel de ville, Laurent Carrié, préfet pour l’égalité des chances et Audrey Garino, adjointe chargée des affaires sociales ont présenté les résultats tirés de la première Nuit de la solidarité. Organisé à Marseille le 20 janvier 2022, l’événement a déployé 800 bénévoles répartis en 120 maraudes dans l’hypercentre et plusieurs noyaux villageois marseillais à la rencontre des personnes sans domicile fixe.

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L’étude de 455 questionnaires collectés cette nuit-là livre plusieurs chiffres clefs. L’âge moyen des personnes interrogées est de 43,7 ans, 24% ont plus de 55 ans. Les sans-abris sont des hommes à 80% et vivent dans la rue, pour 41% d’entre eux, depuis plus de 5 ans. Il ressort également que 57% des sans domicile sollicités vivent sans aucune ressource. 28% vivent uniquement de la mendicité. Par ailleurs, 43% ne peuvent pas prendre de repas chauds régulièrement et 37% ne parviennent pas à se doucher à fréquence régulière. Seuls 15% sont accompagnés socialement et 53% n’appellent plus ou n’ont jamais appelé le 115.

L’élue voit dans cette première enquête, amenée à être renouvelée l’an prochain, une “année zéro”, une “base de travail”. “Nous manquions de données consolidées pour orienter les politiques publiques à Marseille”, salue Audrey Garino. Une base encore parcellaire, puisque les squats et les bidonvilles en étaient exclus. À Marseille, précise Laurent Carrié, selon des chiffres de 2019, “environ 14 000 personnes se sont trouvées en situation de sans-abrisme au moins une fois dans l’année.”

Après la présentation de ces données, Ville et État ont détaillé le plan pauvreté qu’ils copilotent. Doté d’un budget de 1,4 million d’euros, il se décline autour de 8 axes, dont les  thématiques sont notamment issues des remontées d’informations de la Nuit de la solidarité, avec notamment la création d’un observatoire de la précarité. Pour répondre à ces orientations, un appel à contributions est lancé aux acteurs de la solidarité.