Personnel, notes de frais : les dossiers noirs de la députée macroniste Claire Pitollat
Dix-neuf collaborateurs en cinq ans, des accusations de harcèlement et des dépenses personnelles facturées à l'Assemblée : le mandat de la députée du Sud de Marseille, candidate à sa réélection, n'a pas été sans accrocs. Marsactu a mené l'enquête.
Claire Pitollat est de nouveau investie par la majorité présidentielle dans la 2e circonscription. (Photo : Emilio Guzman)
C’est une députée qui, comme beaucoup dans son camp, représentait en 2017 le renouvellement de la vie politique. Ingénieure chez EDF, pas encore quadra au moment de son élection, Claire Pitollat incarnait ce vent de fraîcheur vanté par Emmanuel Macron. Lancée dans une circonscription historique de la droite locale, face à l’expérimenté Dominique Tian, la novice l’avait emporté à la surprise générale et découvrait le Palais Bourbon.
Cinq ans après, comme tous ses collègues marseillais, elle a obtenu de représenter à nouveau la majorité présidentielle aux législatives de juin prochain. Mais elle a désormais cinq ans de pratique de l’Assemblée nationale et la fraîcheur des débuts s’est quelque peu étiolée. Marsactu a pu recueillir de nombreux témoignages concordants qui attestent à la fois d’une gestion du personnel brutale et de dépenses inconsidérées, faites sur le compte de l’Assemblée.
Notre enquête révèle notamment comment Claire Pitollat a fait l’objet d’un redressement par le déontologue de l’Assemblée nationale pour l’année 2018. Elle avait multiplié les dépenses irrégulières avec l’argent public, qu’elle a par la suite été contrainte de rembourser à hauteur de 1494 euros* sur cette seule année de mandat. Cela incluait notamment des déplacements en taxi “en direction et en provenance d’un lieu de vacances”.
Sur la base de plus d’une dizaine d’entretiens, nous documentons comment l’élue a fait subir un management anxiogène à ses attachés parlementaires, dont elle est l’employeur direct. Fait de brimades et d’importants débordements de sa vie privée dans le cadre professionnel, il a même poussé certains en arrêt maladie.
La députée se signale par un nombre particulièrement élevé de collaborateurs parlementaires. En cinq ans, 19 personnes ont été référencées par l’Assemblée nationale comme travaillant à ses côtés. Une dizaine d’entre eux a témoigné auprès de Marsactu de conditions de travail particulièrement dégradées. Claire Pitollat ne pouvait ignorer les risques psycho-sociaux relatifs au métier d’assistant parlementaire. Elle fait partie des huit députés membres d’un groupe de travail consacré aux “conditions de travail à l’Assemblée nationale et aux collaborateurs parlementaires”. Ce groupe est censé établir un guide des bonnes pratiques du député-employeur pour les 577 élus de l’assemblée.
19 collaborateurs, trois arrêts maladie
“Entre Paris et Marseille, j’ai eu quinze collaborateurs, tente de minimiser la députée, qui refuse de comptabiliser les quatre collaborateurs qui n’ont pas passé la période d’essai. Sept sont partis volontairement pour poursuivre leur carrière : le poste de collaborateur est un tremplin. Et quatre sont encore avec moi. Si on fait le compte, c’est assez classique.”
Pour d’autres, ce nombre est en revanche anormalement élevé. “C’est énorme ! En général, les députés ont trois collaborateurs. Ça veut dire qu’elle a au moins changé d’équipe chaque année. C’est démesuré, réagit un représentant syndical des attachés parlementaires. Sira Sylla, la pire députée avec des collaborateurs en grande détresse, en a eu 17″. Un cadre national de la Macronie abonde : “C’est sûr que c’est beaucoup. Moi vous voyez, j’en ai eu six en cinq ans.”
J’ai été arrêtée pour stress. J’avais l’impression de travailler pour Beyoncé.
Une ancienne collaboratrice
Marsactu a joint 17 personnes ayant collaboré avec Claire Pitollat, en tant qu’attaché parlementaire, dont deux stagiaires. Pour sept d’entre elles – qui nous ont été recommandées par Claire Pitollat ou qui nous ont contactés d’elles-mêmes – elle est “quelqu’un de très compréhensif”, “qui a un engagement sincère”, bref, “la best députée ever”. Mais ce n’est pas le cas pour tous. Dix témoins estiment que cette collaboration s’est “mal passée”. Parmi elles, certaines vont jusqu’à parler de “harcèlement”. Selon nos informations, trois au moins ont même été placées en arrêt maladie pendant cette période, du fait de la pression engendrée par cette collaboration. “J’ai été arrêtée pour stress. J’avais l’impression de travailler pour Beyoncé. Parce qu’elle est députée, elle peut être au-dessus des lois ? Elle a fait pleurer plus d’une collaboratrice. On était ses machines, ses esclaves”, rapporte, à bout, Morgane*.
Dans tous les témoignages qui font état d’un mal-être au travail aux côtés de Claire Pitollat, le schéma se répète. “Au départ, on s’entend bien, bosser avec elle est facile. On se tutoie, elle est jeune, ça crée de la proximité. Elle donne aussi beaucoup d’éléments de sa vie personnelle. Je vois que je suis sa préférée. Elle m’invite même à manger et me paye des cigarettes”, décrit Marie*, qui a travaillé plus d’un an avec la députée. Mais du jour au lendemain, expliquent la plupart des personnes qui se sont confiées à Marsactu, la député change d’attitude sans raison apparente.
“Au début, tout se passait à merveille. On avait un lien fort, j’étais dévouée. Cela me faisait plaisir tant que c’était donnant-donnant. Puis elle a changé de visage, il y a eu une fracture, confirme Morgane. Tout ce que l’on faisait n’allait pas, on se faisait reprendre sur toutes les réunions d’équipe. Il fallait prendre sur soi, que tout soit parfait. Elle reprenait chacun de nos faits et gestes.” Ophélie*, présente dès les prémices du mandat de la députée poursuit : “Elle pouvait s’en prendre à vous pour rien, pour une tasse posée dans le mauvais sens par exemple.”
Un mélange entre mandat et vie privée
Une erreur pas pardonnée, des élections qui approchent… Chacun essaye de trouver une explication, sans véritablement comprendre. Le même cycle se reproduit : une lune de miel puis une dégradation soudaine des relations. Claire Pitollat peut refuser ostensiblement de parler à une collaboratrice pendant plusieurs jours, l’ignorer dans les boucles Telegram où le travail s’organise, l’exclure sans l’en informer d’une réunion d’équipe. “Ce n’est pas un job facile, mais ça me semble intrinsèque au boulot d’attaché parlementaire”, estime Jacques*, incité à témoigner par Claire Pitollat.
Pourtant, dans la dizaine de témoignages recueillis, un aspect se fait récurrent : “Le plus dur, c’était l’absence de frontières entre sa vie privée et son mandat. Je comprends qu’il faille s’occuper de ses enfants, mais son bureau était devenu une salle de jeu. Elle arrivait à banaliser des choses qui n’avaient pas lieu d’être dans une permanence. Je me souviens d’un séminaire où ses enfants et ses chats étaient là !”, se remémore Jean*, qui vivait alors sa quatrième expérience aux côtés d’un député.
Là encore, Claire Pitollat balaie l’accusation d’un revers de main : “C’est quoi le problème ? Que j’aie trois enfants ? Quand il y a des grèves d’écoles, ils sont à la permanence. Quand ils sont malades, je vais les chercher. Ce sont juste les aléas d’une mère de famille. Mais ils restent dans mon bureau.” Les témoignages recueillis vont plus loin. “Ce qui était anormal ? On se retrouvait vraiment à son service. Est-ce que vous pouvez aller au pressing ? Aller chercher ma fille à l’école ? Faire manger les enfants entre midi et deux, aller chercher un médicament pour un enfant malade ? Au bout d’un moment, c’est pesant”, s’indigne Laurence*, qui est restée plusieurs années aux côtés de la députée. Lucie* ajoute : “Ses enfants étaient parfois présents dans la permanence, alors que leur mère n’était pas là”. Et Marie*: “J’ai aussi dû aller les surveiller deux heures dans son appartement de fonction. C’était chaotique, je n’ai pas pu travailler.”
Un ancien attaché a dû se rendre à l’état des lieux de sortie de son appartement parisien, et essuyer les reproches du propriétaire.
Pierre* relate, lui, avoir dû se rendre chez la députée pour “accueillir un technicien SFR et garder son appartement”. À Paris, la députée aurait même demandé à son attachée parlementaire de faire l’état des lieux de son logement financé par l’Assemblée. “Elle avait laissé l’appartement dans un état dégueulasse, avec des moisissures dans des fonds de verre. Le propriétaire s’est énervé et c’est moi qui ait tout pris. C’était humiliant”, raconte-t-elle. Des faits que Marsactu a pu recouper mais que la députée dément. Jamais, affirme-t-elle, elle n’a demandé à ses collaborateurs de garder ses enfants, ni de se rendre à son domicile. Quant à l’état des lieux, “c’est la collaboratrice qui a proposé de le faire”, argue Claire Pitollat.
“Tout est dû”
À ces débordements de la vie privée sur le cadre professionnel de la députée, la plupart des collaborateurs interviewés ajoutent le manque de considération. “Elle s’est désintéressée de moi, elle ne disait plus merci, plus bonjour. Quand je lui ai dit qu’une proposition de loi que nous portions avait été publiée, au bout d’une procédure longue et complexe, elle a juste répondu “ah ok”“, détaille Marie. Olivier confirme : “Il n’y avait pas de reconnaissance, pas de confiance.” Comme Laurence : “Tout était dû, il n’y avait aucun remerciement, jamais. Elle était capable de vous inviter à ses 40 ans et en même temps de ne jamais dire merci et d’être totalement désagréable.” Sylvie, qui n’a pas supporté longtemps son attitude, insiste : “Son problème, c’est qu’elle n’a aucune intelligence relationnelle.”
Il fallait gérer ses sautes d’humeurs et ça rendait le travail chaotique.
Un ex-collaborateur
Enfin, plusieurs personnes interrogées pointent la désorganisation, le côté “girouette” de la députée qui rend leur travail impossible. “Contrairement à d’autres, je n’ai pas eu de lune de miel. J’ai tout de suite compris que ça allait être compliqué à cause de son incapacité à être constante, développe Jean. Il fallait gérer ses sautes d’humeurs et ça rendait le travail chaotique. Le meilleur moment que j’ai passé avec Claire Pitollat, c’est l’entretien d’embauche.”
Plusieurs collaborateurs de la député ont en tête un séminaire “lunaire”. Alors que certains venaient de Paris, “au bout de 15 minutes elle est partie acheter des plantes en demandant à l’un d’entre nous de l’accompagner. On ne savait pas quoi faire”, se remémorent-ils. “Je n’ai jamais écourté de réunion”, nie encore Claire Pitollat. Ses sautes d’humeurs pouvant aller jusqu’à l’humiliation, sont la conséquence d’une désorganisation et d’un manque de travail de la part de la députée, dépeignent pourtant certains collaborateurs. “Une fois, je suis venue à Marseille de Paris, j’ai passé trois nuits dans un hôtel pourri en plein Covid-19 au mois de janvier. Je ne l’ai vue que deux heures. Elle n’a pas du tout pris en considération le sacrifice personnel que j’avais fait”, se souvient Marie.
“Elle ne maîtrisait pas les sujets et pour s’en sortir, elle me disait devant les gens que c’était parce que je ne lui avais pas fait la synthèse ou donné telle fiche”, glisse encore Morgane. “Les charges de travail étaient toujours très importantes. Quand un député travaille moins, il y a l’équipe qui bosse derrière lui“, complète Olivier. Semaine d’activité, nombre d’interventions en commission ou en hémicycle, questions écrites et orales… Claire Pitollat fait en effet partie des 150 députés les moins actifs au Palais Bourbon.
Shopping et esthéticienne aux frais du contribuable
L’ultime sujet de tension entre Claire Pitollat et certains de ses collaborateurs réside dans le rapport à l’argent de la députée. Selon nos informations, cette dernière a eu une acception très large de ce qui relève de ses frais de mandat. Dans un courrier confidentiel du 11 mai 2020, la déontologue de l’Assemblée nationale, Agnès Roblot-Troizier, est venue lui rappeler qu’elle ne pouvait disposer à sa guise de la somme mensuelle de 5373 euros dédiée à l’avance de frais de mandat (AFM).
La députée a fait partie des parlementaires tirés au sort pour un contrôle de ses comptes au titre de l’année 2018, la première année pleine de son mandat. La déontologue plonge donc dans ses relevés bancaires au début de l’année 2019. Rapidement, elle s’aperçoit que Claire Pitollat a, peu de temps après son arrivée au Palais Bourbon, utilisé cette enveloppe pour des dépenses qui n’ont rien à voir avec l’activité parlementaire.
La déontologue note alors précisément chaque facture injustifiée. Elle passe en revue plusieurs paiement de parfumerie, de maquillage ou de pharmacie qui ne relève pas de l’AFM. “Moi qui ne me maquillais pas, j’ai pris des cours de maquillage”, assume Claire Pitollat. La déontologue surligne encore des dépenses chez l’esthéticienne qui, contrairement aux rendez-vous chez le coiffeur, ne sont pas éligibles. Toujours sur la seule année 2018, cela représentait plus de 800 euros aux frais du contribuable. En additionnant d’autres factures que la députée est incapable de justifier, la note double et atteint 1494 euros à rembourser.
9000 euros de taxi et trajet vers “un lieu de vacances”
La députée, présidente du groupe d’études “Air et santé : impact sur la santé de la qualité de l’air” de l’Assemblée nationale semble avoir un goût particulier pour la voiture qui fait tiquer la déontologue. Elle livre à la parlementaire une recommandation en forme de sévère avertissement à ce propos. Sur la seule année 2018, Claire Pitollat dépense 9000 euros en frais de taxi alors que son activité se situe essentiellement à Marseille et Paris, villes dotées de réseaux de transports en commun.
Ce montant, déjà important, est d’autant plus étonnant que, dans le même temps, Claire Pitollat loue une voiture. Une dépense là aussi assumée par l’Assemblée nationale. “Les frais de déplacement doivent conserver un caractère raisonnable. C’est particulièrement le cas lorsqu’à l’instar de Mme Pitollat, le député a acquis, au moyen de son AFM, un véhicule en vertu d’un contrat de location avec option d’achat”, insiste Agnès Roblot-Troizier dans son courrier à l’élue.
Sur ce même point, la déontologue pointe les “trajets en direction et en provenance d’un lieu de vacances” que Claire Pitollat a cru bon de faire supporter par l’argent public. Après avoir prétexté un congrès “avec des collègues” à Genève, la parlementaire change finalement de version : “Je n’ai pas de vacances. C’était pour amener mes enfants en vacances, puis je suis allée à l’Assemblée. Ces dépenses de taxis sont éligibles et respectent le caractère raisonnable.” La déontologue n’a pas appelé aux remboursements de ces frais, mais a rappelé à Claire Pitollat la “nécessaire sobriété”.
Claire Pitollat affirme avoir embauché un expert-comptable alors qu’elle n’y était pas obligée. C’est faux : l’Assemblée l’exige.
Après 2018, Claire Pitollat n’a plus été tenue de justifier de ses frais de mandat auprès de la déontologue. Pour que chaque parlementaire subisse un contrôle durant la législature, chacun n’est en moyenne contrôlé qu’une fois en cinq ans. Claire Pitollat a donc dû appliquer elle-même ces recommandations pour la suite du mandat. “J’ai embauché un expert-comptable alors que je n’étais pas obligée de le faire”, avance-t-elle. Il s’agit en réalité d’une obligation fixée en 2017 par le Bureau de l’Assemblée nationale. C’est auprès son comptable qu’elle doit désormais justifier ses frais. Non sans peine, a appris Marsactu.
Sushi à gogo, shopping à 2000 euros et retard de loyer
Dans ce contexte, la gestion des dépenses par Claire Pitollat reste compliquée. Selon nos informations, de nombreuses lignes de dépense ne trouvent pas de justificatif adéquat, là où l’Assemblée n’accepte guère qu’elles dépassent les 150 euros par semaine. Régulièrement, Claire Pitollat accuse des retards de paiement, rapportent plusieurs sources. Auprès de Marsactu, elle admet ainsi “un retard de loyer” pour sa permanence de 15 jours qui dépasse, sommes-nous en mesure d’affirmer, les 2000 euros.
Selon nos informations, des dépenses incompatibles avec l’avance de frais de mandat se sont poursuivies après le contrôle de la déontologue. C’est ainsi que Claire Pitollat a continué à imputer à l’AFM des frais chez le pharmacien pourtant explicitement exclus par la déontologue.
Plusieurs collaborateurs dénoncent aussi le paiement régulier des déjeuners sur l’enveloppe AFM : Claire Pitollat multiplie les commandes de repas en ligne, essentiellement de sushis. Sur le papier, rien d’illégal puisque les dépenses de nourriture du député et de ses collaborateurs sont éligibles au remboursement. Mais les assistants témoignent de manière insistante et concordante que ces repas étaient notamment destinés à ses enfants. “Si elle nous payait un repas tous les trois mois, c’est le bout du monde”, jure une assistante parlementaire. “Elle commandait pour ses enfants mais nous on devait se débrouiller”, assure une autre. Des témoignages qu’une fois de plus, Claire Pitollat conteste. “Je veille à payer les déjeuners des collaborateurs quand nous sommes en déplacement mais pas quand on est à la permanence puisqu’il y a des frigos. Ces dépenses correspondent à des repas d’équipe.”
Il a pu arriver à Claire Pitollat de dépenser en dix jours pour 2000 euros d’habillement.
D’autres lignes sont sujettes à caution. Il en va ainsi pour les dépenses de vêtements qui doivent selon l’Assemblée rester “raisonnables”. Selon nos informations, il a ainsi pu arriver à Claire Pitollat de dépenser en dix jours pour 2000 euros d’habillement. Une pratique qu’elle admet mais qu’elle explique : “Il m’est arrivé d’acheter en même temps deux tailleurs identiques de couleurs différentes. Cela fait une somme importante sur le mois mais c’est exceptionnel.” Après nous avoir expliqué que ses frais étaient “transparents”, Claire Pitollat a refusé de transmettre un récapitulatif de ses dépenses.
Pour plusieurs de ses anciens collaborateurs parlementaires, le parcours auprès de Claire Pitollat reste une grande déception. “J’ai beaucoup hésité à témoigner. Le problème, c’est que ce sont des choses qui vont éloigner les gens de la politique”, assure une ancienne collaboratrice expérimentée. Convaincu par le renouveau incarné en 2017 par Emmanuel Macron, un autre se lamente : “Elle vient de la société civile et elle reproduit tous les schémas de la vieille politique, c’est terrible.” C’est, dit-il, sa réinvestiture pour les législatives qui l’a décidé à parler, “car le parti savait”.
*Selon la députée, il s’agit en fait de 1105 euros : des frais de fleurs “pour des cérémonies” et de “valisettes pour se rendre à l’Assemblée” ayant finalement été pris en compte par l’AFM.
Claire Pitollat nous a fait parvenir un droit de réponse.
Nous estimons que celle qui est candidate à sa réélection se livre essentiellement dans ce droit de réponse à un commentaire des nombreux éléments présents dans l’article. Hormis la somme finale du montant des frais que Claire Pitollat a dû rembourser (voir supra), nous maintenons l’ensemble des informations rapportées.
Texte du droit de réponse :
Au travers de la présente, je souhaite exercer mon droit de réponse et apporter des précisions et compléments à l’article publié le 19 mai 2022 par le journal en ligne Marsactu.
Élue en 2017 dans la 2ème circonscription des Bouches-du-Rhône, je me suis investie depuis 5 ans pour les habitants des 7è et 8è arrondissements de Marseille et à l’Assemblée nationale.
Frais de mandat et rapport de la Déontologue
Jusqu’à 2017, les députés bénéficiaient d’une indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) dont ils pouvaient disposer librement sans avoir à justifier aucune dépense. Sur le fondement de la loi du 15 septembre 2017 que j’ai portée lors de ma campagne 2017, et que j’ai votée, les frais de mandat des députés sont désormais contrôlés à l’euro près. Le contrôle de l’utilisation des frais a été confié à une personnalité indépendante, la Déontologue de l’Assemblée nationale. Les députés doivent conserver les justificatifs de leurs dépenses et établir une comptabilité annuelle qui peut faire l’objet de contrôles.
Les modalités étant nouvelles de nombreuses modifications des dispositions relatives à ces frais de mandat ont dû être prises, par exemple : l’achat de gerbes de fleurs pour l’ensemble des cérémonies ou encore des sacoches et des valisettes pour rejoindre l’Assemblée nationale, qui figurent désormais dans la liste des frais éligibles aux frais de mandat. Ainsi le suivi de la comptabilité amène à des correctifs et en fin d’exercice à des remboursements. J’ai remboursé tous les frais jugés non-éligibles par la Déontologue. L’exercice de la Déontologue ne peut être qualifié d’orienté dans un sens ou un autre, il est factuel et détaille les règles d’éligibilité.
A ce titre, je précise que la Déontologue a corrigé son rapport afin d’ajuster le montant des frais non-éligibles aux frais de mandat, s’élevant ainsi à 1105 euros et non 1494 euros.
Aussi, la Déontologue a considéré que les frais de taxi engagés étaient tous éligibles aux frais de mandat dans la mesure où ils sont en lien avec l’exercice de mon mandat et garde un caractère raisonnable.
Enfin, je précise que la location d’une voiture a été motivée par la taille de la circonscription que j’ai dû couvrir. Certains de mes collègues préféraient prendre des chauffeurs privés tandis que j’ai préféré me déplacer moi-même pour rencontrer nos concitoyens sur le terrain.
Je précise que cette voiture sera rendue à la fin de mon mandat et qu’il n’y aura en aucun cas un enrichissement personnel.
Conditions de travail
J’ai été accompagné durant mon mandat par des collaborateurs dont j’ai pu apprécier l’investissement et le sérieux. Issue de la société civile, et ayant durant plusieurs années été employée du secteur privé, j’ai tenu à instaurer avec mes collaborateurs des relations professionnelles saines et équilibrées. Nous avons, ensemble, construit un cadre de travail emprunt de respect concernant, notamment, leur vie privée, leur droit à la déconnexion, leurs horaires de travail. Cet équilibre nous a permis de préserver un environnement de confiance et de dialogue. Aussi, assumant mon rôle, nous avons souvent pu échanger sur ces difficultés et j’ai tenu à faire preuve à l’égard de mon équipe de considération et à leur exprimer ma reconnaissance.
Ainsi, il est important d’apporter des précisions quant aux méthodes, erronées, qui me sont reprochées et qui n’ont fait l’objet d’aucun dépôt de plainte.
1.Nombre de collaborateurs
Le « turn-over » jugé important ne reflète pas la réalité. En effet, le départ des quatre collaborateurs qui n’ont pas terminé leur période d’essais est principalement lié à des manquements graves de la part de ces derniers (compétences avancées lors de l’entretien mais non réellement acquises, publications en mon nom sans relecture de ma part, positionnement inadapté lors d’évènements professionnels, etc.).
Les autres départs sont liés au souhait d’inscrire l’expérience parlementaire dans un parcours professionnel. En effet, plusieurs étaient en reconversion professionnelle ou en fin d’étude et ont naturellement évolué dans leurs fonctions. Par ailleurs, le recours à deux CDD pour surcroit d’activité augmente le nombre de collaborateurs mais permet, en contrepartie, de respecter une répartition raisonnable de la charge de travail.
Aussi, à plusieurs reprises, j’ai fait le choix d’engager des collaborateurs qui considéraient leur expérience à mes côtés au sein d’un parcours professionnel au long court. Ainsi, ils ont pu poursuivre leurs projets à l’issue de notre collaboration, parfois temporaire et liée à un surcroît d’activité, en prenant pleinement appui sur cette expérience.
2. Vie privée et mandat
Mère de famille et confrontée aux difficultés d’organisation que nous traversons tous depuis la crise sanitaire, j’ai parfois été contrainte d’avoir à mes côtés et sous ma garde mes enfants. Je ne m’en suis jamais cachée, souhaitant pouvoir honorer mes rendezvous malgré ces contraintes que toute famille connaît.
Je tiens donc à préciser que j’ai honoré mes rendez-vous, tout en jonglant avec ma vie de mère de famille, sans demander aucune tâche qui n’incombait pas mes collaborateurs dans le cadre de leur mission.
De plus, je tiens à préciser que les réunions d’équipes ou les rendez-vous à la permanence avaient lieu dans une salle de réunion séparée de mon propre bureau et de la salle de repos. C’est dans mon bureau personnel ou dans la salle de repos que mes enfants pouvaient rester lorsque je devais assumer mon rôle de mère lorsque l’accueil à l’école était impossible au regard de la situation sanitaire ou des grèves.
3. Exigence
Le métier de collaborateur parlementaire est cependant exigeant, notre équipe est en contact direct avec les citoyens et doit souvent à traiter des dossiers de première importance. Ce contexte particulier, inhérent à leur fonction, peut être difficile notamment pour de jeunes salariés.
Je déplore ainsi le manque de considération que certains ont pu ressentir alors que j’ai toujours encouragé mon équipe, lui démontrant reconnaissance et confiance pour le travail qu’elle effectuait.
J’ai, par ailleurs, mis en place des facilités d’exercice du travail de mes collaborateurs à la suite du premier confinement (télétravail plusieurs jours par semaine, alternance des collaborateurs à la permanence, sollicitation de la médecine du travail), même lorsque les règles sanitaires étaient, en partie, levées.
Malgré cela, mes collaborateurs ont dû faire face à une reprise du travail difficile, comme l’ensemble des Français, à la suite d’un confinement strict. Afin de prouver ces propos, je n’ai aucunement incité à des témoignages. En effet, constatant qu’une majorité des collaborateurs ayant effectué de longs contrats à mes côtés n’avaient pas été contactés, le quotidien m’a proposé (à deux reprises) de les interviewer.
Afin de respecter leur vie privée et professionnelle, j’ai naturellement demandé leur accord avant de transmettre leurs coordonnées à la rédaction.
Je conteste dès lors les propos tenus dans cet article. En effet, les nombreux marseillais qui m’ont rencontrée savent que la sobriété et le respect font partie de mes valeurs, tant dans ma vie personnelle que professionnelle. J’ai appliqué ces mêmes règles à la gestion des fonds publics qui sont mis à notre disposition dans le cadre de l’exercice de notre mandat.
c’est affligeant pour la plupart des gens normaux mais pour la macronie cette dame a un super cv
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En tous cas elle a pris le plus des droitards locaux (qui ont quasiment tous rejoint la Macronie)
– mépriser ses collaborateurs
– dilapider l’argent publique
– faire bosser les autres
– ne rien glander
– hurler au complot des qu’on la remet en cause
Devant de telles pratiques on comprend pourquoi Vassal, LRP ou Souvestre se précipitent chez Renaissance : ils font pareil et vont continuer
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bienvenue dans le nouveau monde … pas très différent de l’ancien, mais quels naïfs pouvaient penser autrement ?
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Super article ! Déjà par la masse des faits que vous avez réussi à rassembler, mais aussi parce qu’à travers tous ces éléments ponctuels on parvient assez bien à cerner le profil psychologique de cette triste personne (qui se trouve être ma députée, pour mon plus grand déplaisir…)
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Par curiosité je suis allé voir son activité législative sur le site de l’Assemblée nationale.
Bilan: auteure d’une seule proposition de loi (déposée en septembre 2021) sur la tranquillité en mer et la création d’une fourrière maritime.
Pas étonnant du coup de la trouver dans le “bottom 150”.
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En Suède une ministre a été virée pour avoir acheté une tablette de chocolat avec sa carte professionnelle. Je constate une fois de plus amèrement, que nous ne sommes pas la Suède, très loin de là.
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Tian était plombé par son procès et son appel. Pas de pbs, s’est fait élire par l’effet tunnel…!
De plus cette dame reproduit ce que faisait Coralie Dubost qui a choisi, selon Médiapart, de quitter la vie politique??!!
De plus elle manipule-quand on confond vie professionnelle et/ou vie privée-ses collaborateurs parlementaires. Ce serait intéressant de voir ce qu’elle pouvait faire en tant qu’ingénieure à EDF. De plus certains collab. n’ont pas la carrure pour ce poste d’autant que la dame me semble plutôt caractérielle.
Ma question c’est qu’après ”un moment d’idylle” cela devient compliqué.
De plus elle goûte l’argent publique pour ses frais perso. Quand une collab. dit qu’elle n’a aucune intelligence relationnelle me semble bien euphémisant de ce comportement. Le caractère ”raisonnable”-nécessaire sobriété- des frais de déplacement me semble bien caressant.
Je ferais les même observations si cela concernait un député de la FI.
Cela participe à l’abstention et aux ”tous pourris” qui font les choux gras du RN.
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Je lis une mère débordée, dans l’incapacité à faire face à toutes ses fonctions et responsabilités, qui ne semble pas aidée (personne pour s’occuper des enfants ? Ni père, ni jeune fille au pair, ni grands parents ?) Une femme sûrement épuisée, dépassée. D’où les sautes d’humeur. Ok. Ça pause quand même le problème de toutes les mères avec des responsabilités, peu aidées.
Mais utiliser l’argent public, c’est inacceptable. Maltraiter ses assistants, intolérable. Ne pas faire le boulot pour lequel on a été elue, pour lequel on est bien rétribuée, inexcusable.
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Débordée ? Elle a été pratiquement inexistante sur sa circonscription! Et vu le salaire, elle pouvait très bien s’octroyer le présence d’une personne pour s’occuper de ses enfants comme nous l’avons tous fait!
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les gens ne doivent pas s’éloigner de la politique s’ils veulent éloigner cette engeance de la politique….Le 12 et le 19 juin prochain ils le pourront….
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Un super cv, peut être mais ca ne justifie pas de profiter de l’argent public pour ses petites affaires…Ni de rendre malade ses attaché(e)s parlementaires On apprend aujourd’hui après 5 ans de mandat qu’elle a une permanence à Marseille…C’est dire sa proximité avec sa circonscription…
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tout ça est dans son cv vous ne comprenez pas grand chose
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C’est honteux qu’elle a été reconduite! Et les contrôles une fois tous les 5 ans! Toutes leurs depenses devraient etre contrôlées et si malgré les avertissements pas de changement, suppression de l’enveloppe et saisie sur salaire des frais de dépenses personnelles. Créons des emplois là où il y en a besoin: le contrôle des dépenses de l’argent public. Et ils osent se demander pourquoi les gens n’ont pas confiance en les politiques! Mais la question est: combien de députés font ça?
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Portrait malheureusement très vrai de cette député à la personnalité toxique qui n’aurait jamais dû être autorisée à se représenter.
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Pas grave, les macronistes ont un tableau Excel à la place du cœur…
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Dix neuf collaborateurs? Elle a contribué à la baisse du chômage.
En revanche, nourrir ses enfants essentiellement de sushis, c’est limite de la maltraitance.
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Dans une boite privee, toutes les notes de frais sont épluchées et remboursées sur justificatifs. L’assemblée nationale a parfaitement les moyens d’embaucher quelques collaborateurs pour ce travail au lieu de procéder à des contrôles par sondage. Il faut en finir avec le versement systématique d’une enveloppe forfaitaire (élevée) qui conduit à la tentation de l’utiliser complètement
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Idem pour les femmes de ménage qui hantent au petit matin les couloirs de l’Assemblée, intolérable pour ceux sous-traitent et ”rognent” sur le personnel
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Je crois que vous rêvez à propos des boîtes privées — quand on est tout en haut, ce n’est pas du tout le cas ; j’ai eu une proche travaillant au niveau international pour une grande boîte américaine, en guise de voiture dite de fonction elle avait pris la plus sobre — une Jaguar, fauteuils en cuir blanc et tout, on lui a précisé qu’elle était à sa disposition 24 H sur 24 quel que soit le type de déplacement ; et un forfait rien que pour les frais de représentation qu’elle n’a jamais épuisé mais dont les “justificatifs” étaient pour tous ses collègues acceptés sans examen. Bref, des salaires non déclarés.
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Il y a probablement des secteurs d’activité ou des entreprises où des largesses sont possibles sur les notes de frais, mais je doute que la Jaguar avec sièges en cuir soit représentative d’une pratique moyenne. La preuve : je n’en ai pas.
Dans la société qui m’emploie, dont l’effectif avoisine celui des députés, les notes de frais mensuelles font toutes l’objet d’un double contrôle, et certains frais sont plafonnés. Elles sont pourtant nombreuses et parfois complexes. C’est donc possible, il suffit de s’équiper pour effectuer les contrôles.
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Franchement, cet article m’a donné quelques boutons et Marsactu m’avait habitué à mieux. Pourquoi? L’article est 100% à charge. D’après l’article, il n’y a rien à sauver chez le soldat Pitolla; on n’apprend rien de son activité de députée pendant 5 ans; a-t-elle bossé un peu, beaucoup, pas du tout ce qui aggraverait le portrait;
Informer le lecteur citoyen sur les dérives d’un élu: oui bien sûr! Quelques lignes y suffisent; contribuer involontairement par une trop longue accumulation univoque de témoignages à charge à engraisser
le réflexe du “tous pourris”: non
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Son activité parlementaire est évoquée pour signaler sa faible contribution. Je peux aussibtemoigner personnellement de la grande desinvolture, sinon le mepris, avec laquelle la deputee a (n’a pas) traité des dossiers qui lui ont ete soumis dans le cadre de ses fonctions. Et des témoins favorables (designes par Claire Pitollat) ont été interrogés. Je crains qu’il n’y ait pas grand chose à sauver en effet…
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pauvre chouchou, à l’instar des insoumis qui ne supportent pas la moindre égratignure contre Saint Jean-Luc, le marcheur local va trouver des excuses à la Piteuse Pittolat. Ben oui, 19 collaborateurs qui ont démissionné, ce sont 19 fragiles.
Et si on apprend rien de son activité de député, c’est peut etre parce que… il n’y a rien.
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Sur le terrain de sa circonscription, elle ne s’est guère impliquée
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Soit ils sont tous fragiles et c’est vraiment pas de chance. Soit elle ne choisit que des fragiles er il faut se demander pourquoi…
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Si tout cela est méprisable….et surement pas nouveau….que ce soit dans le monde “nouveau” de la macronie…ou dans l’ancien monde (LR, PS, PC…etc), (et franchement, je dirai presque qu’on s’en fout à la lecture des sommes par rapport à l’argent public dépensé dans les cabinets conseils…et en terme de flux financiers qui s’échappent dans les paradis fiscaux) il me semble bien plus important car il concerne l’avenir de notre pays, de connaitre ce qu’a produit pour la nation, Madame Pitollat dans le cadre de ses fonctions de députée durant ses CINQ années ?? ….bon, on le sait : pas grand chose, sinon rien ….
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Comme MarsKaa, je vois surtout une mère débordée, qui ne parvient pas à tout mener de front, et l’intensité de la vie d’élue où les dépenses de représentation (et donc d’apparence et de mobilité) entretiennent une confusion certaine entre argent public et argent privé. Pas si simple à démêler – et pour une femme c’est sans doute particulièrement compliqué. C’est une des qualités de l’article que de faire voir cette souffrance et ses répercussions, au-delà des mises en garde sur les dérives budgétaires et relationnelles de son exercice. On attend des élus qu’ils mettent leur vie privée entre parenthèses, et on s’étonne qu’ils considèrent qu’un soutien à la réorganisation de cette vie privée est abusif – comme si c’était un travail comme un autre. D’un autre côté, on dénonce la professionnalisation de la classe politique, comme si gérer l’intensité d’un mandat électif ne demandait pas une expérience, une organisation, des soutiens.
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oui. et cela explique qu’il n’est donc pas si simple pour une femme de se présenter une candidature à un poste de député, qui nécessite des déplacements importants.
bien entendu, c’est aussi parce qu’autour rien n’est mis réellement en place pour leur faciliter la tâche….et ça c’est déplorable.
( mais ça n’a rien à voir avec pitollat)
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De toutes les “affaires ou casseroles” du même genre, attribuées à des hommes politiques, et on est servi au regard de la représentativité masculine, j’ai rarement lu qu’ils rencontraient des problèmes de garde d’enfants, d’école, de repas… C’est très, trop souvent attribué à une femme. Donc ça avance guère en matière d’équité, ne serait ce que sur la vie quotidienne.
Mais les dérives, elles, semblent être totalement acquises, partagées, tout genre confondu.
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heu sans vouloir minimiser une certaine emprise patriarcale de la fonction de député, à 5600 net par mois on peut payer une garde d’enfants (en plus c’est déductible des impots).
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Vous êtes serieu.ses ? Claire Pitollat qui tire de son mandat un revenu confortable a parfaitement les moyens, et même plus que d’autres mères célibataires, de payer des gardes d’enfant. Il existe des dispositifs pour cela (Paje, Cesu, crèches, centres aérés). La garde d’enfant et les tâches ménagères n’entrent pas dans la définition de fonctions d’un assistant parlementaire payé sur les deniers publics. Balkany qui envoyait les jardiniers de la ville tondre sa pelouse en sait quelquechose.
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@ Cé :
Sur la difficulté à faire le départ entre frais de mandats et frais personnels, vous avez tort: le distinguo est assez clair.
Au chapitre des déplacements, « emmener les enfants en vacances » par exemple, c’est niet. Assez logiquement.
Pour ce qui touche à la personne, c’est vêtements et coiffure. Point barre. Le parfum et les cours de maquillage, c’est hors des clous. D’ailleurs à ce propos, si Claire Pitollat, qui soi-disant ne se maquillait pas, a tout de même réussi à se faire largement élire, c’est bien que le maquillage ne fait pas partie de ce que les électeurs attendent de leurs député(e)s en matière de représentation.
En ce qui concerne votre couplet sur le mandat de député qui mettrait la vie personnelle entre parenthèse :
Malheureusement, les députées sont loin d’être les seules personnes pour qui la vie « professionnelle » est si prenante qu’elle en vient à se confondre avec la vie personnelle. Mais vous savez ce qui se passe dans l’immense majorité des cas ?
C’est le particulier qui avance lui-même les frais professionnels (par exemple en utilisant sa voiture perso, en amenant sa machine à café au bureau, en imprimant de chez lui, et mille autres choses) et renonce parfois/souvent à se faire rembourser… même s’il gagne souvent bien moins que les 5700 euros de traitement de base d’un député.
Claire Pitollat a fait l’inverse.
Enfin sur le profil de la « maman débordée », qui est obligée de compter sur ses assistants pour aller chercher ses enfants à l’école ou les faire manger (mais comment gérer cela sans assistants parlementaires ?), je ne vois pas en quoi cela explique son incapacité à nouer une relation saine et durable avec ses collaborateurs dont il est principalement question dans l’article.
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je faisais juste une remarque générale.
dans les entreprises également, et c’est un modus vivendi très accepté par tous les “mâles” quelques femmes arrivent à briser une sorte de plafond de verre, mais dans les fonctions de direction ça devient plus rare.
je répète : CA N’A RIEN A VOIR AVEC PITOLLAT
elle a eu avant, sûrement, et pendant les 5 dernières années suffisamment de moyens pour régler ses affaires personnelles et pour qu’elles le restent. heureusement une majorité des députées ne sont pas aussi minables.
mais je crois que c’est plus compliqué pour des travailleuses précaires, ou à salaire plus faible.
les attitudes de chercheur de tête de ferrand et macron en 2017 ont eu quelques ratés.
pas forcément d’ailleurs un problème “féminin”
les pupponi, miralles, simian, peyrat, woertz, silla, josso, avia, dubost, et quelques autres encore ne sont pas tous des femmes !! et leur moralité reste…variable ? (attention pour l’instant quelques uns restent “innocents”)
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Elle a le salaire qui lui permet de faire garder ses enfants. Faudrait peut être aussi que nous lui payons en plus de ses assistants parlementaires une nounou ? Ben voyons.. ce qui est choquant c’est que son activité parlementaire est quasi inexistante et qu’elle à demande à rempiler! Certianement pour continuer à profiter de la fameuse enveloppe mensuelle à 5000€, vu qu’il y a peu de chance qu’elle soit de nouveau contrôlée et qu’elle soit obligée de rembourser des dépenses personnelles…
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Vous êtes bien compréhensif. Madame Pitollat n’a pas fait preuve d’un grand investissement. Alors débordée ? Non…
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Joli portrait de personnalité manipulatrice.
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Je n’ai aucune sympathie pour Claire Pitollat, mais rien ne justifie un tel article, nauséabond, mal écrit, litanie de ragots et de règlements de comptes. Elle a rendu un appartement dégueulasse ? Avec de la moisissure dans les verres ? Vraiment ? Et sur l’état des toilettes, vous n’auriez pas un scoop ?
Quand Jacinda Ardern vient aux Nations Unies avec son bébé le monde entier souligne, à raison, le progrès que cela représente pour les femmes. Mais qu’une députée amène ses enfants à sa permanence : ça c’est inadmissible.
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Ces “ragots”, qui sont en réalité des témoignages multiples et convergents, portent moins sur l’état de l’appartement que Mme Pitollat a rendu que sur un style de management proche du harcèlement moral. Et pour faire bon poids, il est aussi question de mésusage d’argent public. Des détails, sans doute. Cet article “nauséabond” semble suffisamment crédible pour être repris dans Le Monde, qui ne passe pas pour faire de l’anti-macronisme primaire : https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/05/20/a-marseille-une-deputee-sortante-lrm-accusee-de-harcelement-et-de-frais-indus_6127031_823448.html.
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Pour une fois 8e, je ne suis pas de votre avis. Je ne parle pas de Claire Pitollat mais de la façon de faire de Marsactu. J’aurais aimé un article sur le harcèlement moral pratiqué par Claire Pitollat. Et un autre sur la gestion de ses frais. Et d’autres encore, pourquoi pas. Mais à la place on a ça : « Les dossiers noir ». 17 témoignages : 10 à charge qui font l’article. Les 7 à décharge font une ligne. Un grand Metze dans lequel on a tout mis, les sushis, le maquillage, les taxis, l’esthéticienne, le gars de SFR, les enfants, les chats, les retards de loyer. A la lecture, nul ne peut nier la volonté de « se la faire ». Alors oui, pour moi, repris par Le Monde ou pas : ça pue.
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Claire Pitollat a eu son quart d’heure de gloire au moment où elle a déboulonné l’indéboulonnable Tian. Depuis, elle est aux abonnés absents. Je croyais que c’était en raison d’une activité débordante à l’Assemblée nationale… et découvre ici qu’elle fait partie des élus les moins actifs.
Je ne suis pas vraiment partisan de l’auto-promotion systématique, si bien pratiquée par Martine Vassal par exemple, mais entre ça et rien du tout, il y a un équilibre à trouver. Quand on entend se faire réélire, la moindre des choses est d’adresser aux électeurs un compte-rendu de mandat : on l’attend toujours.
Mais peut-être est-ce simplement parce qu’il est trop maigrichon pour être décemment présenté.
Le syndrome de la “mère débordée” n’excuse ni l’absence de travail parlementaire, ni le harcèlement moral, ni les libertés prises dans l’utilisation de l’argent public. Et surtout, il n’empêche visiblement pas Mme Pitollat d’être à nouveau candidate.
On sait au moins pour qui ne pas voter, dans cette circonscription.
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Et pour qui voter ? La NUPES présente un homme de paille venu de EELV, LR13 présente la reine du clientélisme local.
Heureusement que je ne vote pas dans cette circo
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Votre analyse est juste et mesurée.
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Si je laisse de côté tout ce qui lui est reproché, et de répréhensible, le seul fait de l’absence durant 5 années de cette députée sur sa circonscription (la mienne) est une donnée affligeante.
Je me souviens de son absence totale de campagne en tant que candidate aux législatives 2017. où je demandais à quoi elle ressemblait tant sa présence/sa photo était inexistante.
Pas de position durant son mandat sur la vie marseillaise.
Ne semble pas jouer collectif avec ses petits camarades LREM
UN drôle de personnage en fait, où son naturel ressort dans tout ce qui lui est reproché dans l’article
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N’oublions pas aussi sa seule sortie médiatique pendant les municipales : tout sauf le Printemps marseillais au 2nd tour. Même Berland, qu’on ne peut soupçonner de sympathie pour la gauche, l’avait taclée.
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@ruedelapaixmarcelpaul. On sait depuis un moment que Mme Pitollat est 100 % vassalo-compatible. C’est même surprenant que ce qui reste du parti LR présente une candidate contre elle. Au moins, ça permettra aux voix de droite de se disperser.
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@Electeur du 8e aux voix de la droite de se disperser ? Mais se disperser où ? Certainement pas vers le candidat NUPES : on ne saurait avoir fait plus mauvais choix !
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En résumé, les candidats ne brillent pas par leurs qualités.En résumé des politiques marseillais dans toutes leurs mediocrités.
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Marsactu
où se trouve le droit de réponse ?
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A la fin de l’article, sous le sous-titre “Claire Pitollat nous a fait parvenir un droit de réponse”.
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