Sur le quai de la Lave, le Grand port vire les associations sans concertation
Alors qu'il organise une concertation pour une plus grande ouverture du littoral au public, le Grand port maritime de Marseille vient d'annoncer à trois associations du quai de la Lave qu'elles doivent plier bagage.
Sur le quai de la Lave, plusieurs associations sont hébergées dans des containers accueillent des associations. (Photo : Violette Artaud)
C’est un drôle d’endroit. Le quai de la Lave, situé juste après les cabanes de chichi frégis de l’Estaque et juste avant les racks à bateaux de Corbières est difficilement définissable. En ce début de semaine, le lieu est quasiment désert. Sur un parking, deux jeunes attendent que le temps passe. Un peu plus loin au bord de l’eau, un couple s’engueule, puis se réconcilie, sous le regard imperturbable d’un pêcheur. Une poignée de bateaux sont amarrés le long du quai. Sous le soleil d’octobre, l’odeur de pisse est encore tenace.
En face des quelques navires de plaisance, une sorte de micro-village de containers bariolés semble accueillir un peu de vie. Derrière un portail qu’il suffit de pousser, l’association Thalassanté porte depuis plusieurs années des projets en tout genre. Certains appellent ça un tiers-lieu, qui s’étend sur près de 800 m². Ce mardi matin, un tournage se prépare. Mais dans l’un des containers qui fait office de guinguette, on sait que le temps est compté : “Dans trois mois, on est censés avoir plié bagage”. Comme aux deux autres associations présentes sur le quai de la Lave, le Grand port maritime, propriétaire des lieux, vient de signifier à Thalassanté la fin de son autorisation d’occupation temporaire (AOT). Elle doit donc quitter les lieux qu’elle occupe depuis deux décennies.
Le Grand port veut “trouver une cohérence”
“Nous avons une expertise sur ce territoire. Cela fait 20 ans que nous sommes là. On peut être utile dans le contexte, pour la promotion culturelle, maritime et le développement durable, défend Jonathan Cacchia, le président de Thalassanté, encore sonné par la nouvelle. Cela fait un bout de temps que l’on essaye d’établir le dialogue avec le port, sans succès.”
Contacté, le Grand port maritime de Marseille (GPMM) a bien une réponse toute faite. “Le GPMM repense les aménagements des espaces d’interface ville-port à Marseille, avec une meilleure prise en compte des besoins de l’ensemble des parties prenantes”, nous écrit son service presse qui insiste sur ‘la nécessité de retrouver une cohérence spécifiquement pour la zone de l’Estaque.” Sur ses terres et avec des AOT, qui comme leur nom l’indique, sont temporaires, le Grand port a tous les droits. Mais selon plusieurs sources proches du dossier, la rupture des AOT des associations serait plus précisément liées au non-respect de leurs contrats.
Celui de Thalassanté, que Marsactu a pu consulter, ne prévoit pas une activité commerciale mais plutôt “la promotion de la culture maritime et portuaire”, ainsi que “des pratiques du développement durable”. Le Port aurait mis en garde l’association plusieurs fois à ce sujet. “Cette association fait tout sauf des choses liées à la mer, accuse leur voisin Jean-Marc Corteggiani, gérant de l’Inga des Riaux, un vieux gréement amarré là et qui accueille séminaires, mariages, concerts de jazz. Ils sous-louent une partie du parking à une entreprise qui fait de la location de kayak à des fins commerciales, vendent de la bière et organisent des fêtes.” L’Inga des Riaux est la seule entreprise présente sur le quai de la Lave, mais n’a, elle, pas reçu de courrier.
“Incubateur de projets associatifs et entrepreneuriaux”
Au sein de Thalassanté, on fait forcément les gros yeux face à cette attaque. Tandis que Jonathan Cacchia met en avant une association autogérée dont les bénéfices sont totalement réinvestis dans des projets, une membre active ajoute : “Bien sûr qu’on ne fait pas que des choses directement liées à la mer. Par exemple moi, je fais de la cuisine. Mais on est ouverts à tous, l’adhésion est à prix libre et on crée des liens avec des marins, des pêcheurs, des gars des chantiers navals du coin.” En tout, Thalassanté compte plus d’un millier d’adhérents, une centaine de membres actifs, 25 résidents (artistes, porteurs de projets…), deux salariés et un service civique.
Le président de l’association ne nie pas l’activité commerciale qui peut avoir lieu sur place, mais pour lui le problème vient de la définition de l’objet de Thalassanté. “Nous sommes difficilement saisissables. Nous revendiquons une diversité de compétences, une sorte de tiers-village avec pour objectif un accès à la mer le plus inclusif possible”, tente-il. “On peut paraître de bric et de broc, mais il se passe des choses ici”, défend-on encore depuis le container guinguette.
“Des activités pas nettes”
À quelques mètres de Thalassanté, le centre de formation de l’association AECD n’est plus qu’un entrepôt. Entre les deux, le chantier naval associatif Formarine semble lui aussi presque éteint, mais vivote encore. Le Grand port reprocherait à ces deux associations de ne plus être assez actives. Chez Formarine, on dit ne pas avoir la force de se battre contre une institution aussi grosse que le GPMM. L’association est arrivée sur le quai de Lave en 1993 alors qu’il n’était qu’une friche industrielle déserte. Certains membres de cette structure ont l’impression que le Grand port fait le tri sans discernement, après des événements récents.
En 2020, la justice a procédé à des interpellations sur le quai pour du travail dissimulé dans une quatrième association.
Il y a tout juste un an, non pas trois mais quatre associations résidaient sur le quai de la Lave. Jusqu’à ce qu’en juillet 2020, des membres de l’association Concept Renov, censée faire de la réparation navale, soient interpellés et, pour six d’entre eux, placés sous contrôle judiciaire pour travail dissimilé. “Bar à chicha, sorties en scooter de mer et rooftop… Un complexe touristique clandestin démantelé”, titrait alors le journal gratuit 20 Minutes.
Aujourd’hui, il ne reste de ces activités qu’un énorme tas de débris et un Range Rover. “Avant cela, il n’y a jamais eu d’intervention pour faire quelque chose sur ce lieu où arrivait la drogue et où il y avait du trafic. On était censés faire du social dans ce bazar. On était les premiers soldats et maintenant que l’on n’a plus besoin de nous, on nous dégage”, rage un membre de Formarine qui ressent une injustice lorsqu’il regarde l’Inga des Riaux, bateau que son association a retapé et qui lui, est autorisé à rester. Formarine n’a qu’un mois pour plier bagage.
Des expulsions avant la fin de la concertation
Le Grand port maritime dit lui attendre la fin de la concertation pour décider de ce qu’il adviendra du quai de la Lave. Car ce grand ménage parmi les occupants intervient alors que le GPMM mène une série d’ateliers dans le cadre du “dialogue Ville-Port.” La démarche est censée déboucher sur une plus grande ouverture de l’enceinte du Port aux riverains. La semaine dernière, a même eu lieu un atelier qui s’intitulait “perspectives pour le secteur de l’Estaque”. Forcément, le quai de la Lave s’est glissé au cœur des discussions.
“Votre démarche est présentée de telle sorte qu’elle laisse imaginer la possibilité de peser sur les choses, or elle démarre sur un coup fourré, a lancé dès les premières minutes Marie-Blanche Chamoulaud, présidente de la fédération des comités d’intérêt de quartier du 16e arrondissement. Les courriers de fin d’AOT sont contradictoires avec le dialogue Ville-Port. La moindre des choses aurait été d’attendre la fin de la concertation pour voir si ces associations ont leur place ici ou pas.” Mais les représentants du Port ce soir-là n’étaient pas même au courant de la fin des AOT et un technicien de la Ville de Marseille a maladroitement expliqué que le secteur pourrait justement accueillir un pôle associatif lié aux activités maritimes. Le tout devant les représentants d’associations du quai de Lave avec les yeux ronds comme des billes. Une scène d’autant plus absurde que l’annonce est arrivée après de premiers rebondissements : en 2019, le Grand port avait gelé un appel à projets pour refaire un tour de concertation.
La moindre des choses aurait été d’attendre la fin de la concertation pour voir si ces associations ont leur place ici ou pas.
Marie-Blanche Chamoulaud, fédération des CIQ du 16e arrondissement
Certains représentants des CIQ craignent que le départ des associations du quai de la Lave ne précède une extension du port-à-sec voisin, qui déboucherait sur une privatisation du lieu. Par le passé, la mairie de Marseille avait poussé une transformation de cet espace vers des usages moins portuaires, sans vraiment rencontrer l’enthousiasme du port. La nouvelle majorité dit aujourd’hui ne pas avoir encore pris ce dossier à bras le corps. “Mais par définition, un tiers-lieu n’a pas vocation à se pérenniser”, s’avance Hervé Menchon, élu au littoral*.
Sous les platanes du bar du Moustier, en face des cabanes à chichis, les vieux du quartier ne se font plus d’illusion sur ce Grand port “qui occupe tout le littoral”. Mais discrètement, ils rêvent d’un accès à la mer digne de ce nom, ou au moins, d’une promenade agréable le long de ce quai, qui accueille la dernière mise à l’eau gratuite de Marseille.
*Hervé Menchon précise qu’il parle d’une pérennisation sur place, pas de celle du projet en lui-même.
Commentaires
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La nouvelle majorité dit ne pas avoir encore pris ce dossier à bras le corps. “Mais par définition, un tiers-lieu n’a pas vocation à se pérenniser”, s’avance Hervé Menchon, élu au littoral.
Prenez votre temps les gars…
Et ne défendez pas ce qui existe. C’est beau comme du Gaudin.
Quant à l’Inga des Riaux, qui fait du business en crachant sur les autres, on se demande quel passe-droit ou qui il connaît à la direction du port pour jouir de ces privilèges.
Rien ne change à Marseille.
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Bonjour Tamara,
Merci pour votre avis.
Inga des Riaux et l’association Music’cale respectent simplement la convention d’occupation conclue avec le propriétaire (c’est peut-être un détail pour vous…)
Et ce ne sont évidemment ni le GPMM, ni la mairie ni leur voisin qui ont contraint Thalassanté International (car en réalité Thalassanté n’a déjà plus d’activité sur place depuis des années pour des raisons assez singulières) à ne pas respecter les termes de leur AOT.
C’est justement pour que ça change que nous en sommes là.
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Avant d’affirmer que “ par définition, un tiers-lieu n’a pas vocation à se pérenniser”, Hervé Menchon, ferait bien de se renseigner sur la définition de ce concept mis au point par les sociologues.
Tiers-lieu est un terme traduit de l’anglais The Third Place (à ne pas traduire par « troisième place » mais éventuellement par « troisième lieu »1) faisant référence aux environnements sociaux [ ou culturel ] qui viennent après la maison et le travail ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiers-lieu ).
Le Tiers lieu est donc un lieu où l’on passe régulièrement du temps en dehors de chez soi et en dehors du travail. Le bistrot est un tiers lieu, les médiathèques publiques s’affirment aujourd’hui comme des tiers lieux. Malheureusement aujourd’hui, les tiers lieux les plus fréquentés sont les centres commerciaux (même si on y achète rien).
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Pour être un usager assez régulier du lieu, je dois dire que j’ai toujours eu l’impression que ces associations étaient un moyen rampant de privatiser ces lieux. Qu’il y avait des privilégiés et les autres.
Alors si c’est pour aller vers une plus grande ouverture à tous les publics, un peu comme l’espace Mistral en sortie nord de l’Estaque, j’en serais très satisfait.
Si on pouvait avoir un espace ouvert, propre et accueillant de l’espace Mistral à la cale de mise à l’eau ce serait l’idéal. Et si les parkings à bateau prenaient moins de place et que cette place soit rendue au public, ce serait excellent.
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Et j’ajoute que la mairie devrait aussi demander à l’état l’expulsion du GPMM des zones où il n’a rien à y faire et de redéfinir son périmètre là où c’est vraiment nécessaire.
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Je dois reconnaître que, sur le quai de la Lave, on a un peu de mal à considérer ce bric à brac “inclusif”.
Il y a une quinzaine d’années, la Ville avait pour projet d’y construire un dédoublement de la base nautique de Corbières. De nombreuses associations s’y sont alors opposées, considérant qu’un lieu éducatif, un vrai, pour les gosses du quartier représentait une “privatisation du littoral” . Il est sûr que les barraquements actuels sont bien mieux! On disait alors que ces assos étaient manipulées par un certain Henri Jibrayel, conseiller départemental (le père du Jibrayel actuel qui a repris la place de son père). La mairie de secteur d’alors, qui était encore communiste, ayant une peur bleue de cet élu très actif (faut le reconnaître) avait même demandé au chargé de projet de la Ville si on pouvait installer la base nautique…plus haut dans la colline, pour dégager le littoral!
Exit la base nautique municipale pour les gamins du secteur.
Alors aujourd’hui, l’extension de l’espace Mistral ne serait pas la pire chose à réaliser sur ces quais abandonnés avant qu’ils ne soient commercialisés par le Port.
La Mairie actuelle ferait d’ailleurs bien de s’intéresser au développement des espaces verts qui font tant défaut dans cette ville et qui sont une de ses compétences directes, si toutefois elle s’en est aperçue…
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J’avais été très étonnée cet été à plus d’une heure du matin que les containers de ces assos servent de discothèque techno à ciel ouvert. Si après ils font les étonnés… 🤦🏼♀️
Vous avez qu’à regarder leur page Facebook association à but non lucrative 🤣🤣🤣 : “OyeZ oyez : Réservez votre dimanche 10 octobre après-midi, on vous prépare un programme de fou qui fêtera le dernier jour de l’été indien et la clôture de la saison des « mises à l’Ô » !!! Stay tuned !!!”
😴😴😴
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JE VEUX POUVOIR ACCEDER A PIED OU A VELO A LA GRANDE JETEE !!! COMME TOUJOURS AVANT !!! 7 KILOMETRES D’ACCES A LA MER BARRES A LA POPULATION, C’EST LIBERTICIDE ET INDECENT !!! LE GPPM QUI SE NOMME GRAND TANT IL RAPETISSE A BEAU FAIRE DE LA “CONCERTATION” C’EST DE L’ENFUMAGE, CHEZ MOI IL N’A QUE DE LA HAINE !!!
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j’ai l’impression que chez nous, en France, l’on n’aime pas les lieux de vie marginaux et autonomes. Ces lieux de vie sont donc obligés de s’arranger avec la loi qui ne leur est pas trop favorable. Et d’une manière peut-être pas toujours défendable ou acceptée par le voisinage. L’hostilité ressentie est toujours mauvaise conseillère. Alors on les vire pour qu’ils n’empêchent plus les entreprises proprettes de bien prospérer.
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Non, on n’aime pas l’entre soi, surtout si il s’habille des oripeaux de la “marginalité”
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Pour aller au cœur du sujet : le GPMM est il vraiment “propriétaire” de ces lieux ? Le GPMM est une institution à qui l’état a confié, dans les années 50, un territoire où il y avaient des activités portuaires. Les choses changent. Le périmètre aussi.
Il me semble que ce territoire, où il n’y a plus de trafic portuaire, doit revenir sous administration municipale. Et la mairie y fera ce qu’elle entend y faire, selon des orientations validées par la démocratie, et pour le bien de tous (associations, entreprises, restaurateurs, commerçants, riverains, promeneurs, baigneurs, bronzeurs, voileux … qu’ils soient “tiers” ou pas).
Un bon sujet à aborder avec notre président de la république peut être, dans 2 jours ? Qu’il dise un peu à son ministre de la Mer de revoir le périmètre de la concession du GPMM …
PS : je n’ai absolument rien contre le personnel du GPMM, ni contre les travailleurs du port.
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Bonjour,
Oui le GPMM est pleinement propriétaire de son emprise. Il n’y a pas de concession.
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Il faut donc changer l’emprise alors.
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Ce n’est pas possible. Le GPMM est propriétaire du sol.
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En fait, je comprends votre propos et il y a surement des choses à changer dans les statuts du port ( et des EPIC) en général, mais ce que je veux dire, c’est que ces changements, s’ils doivent avoir lieu, n’arriveront probablement pas demain et certainement pas parce qu’ils ont viré un locataire qui ne respectait pas la convention d’occupation.
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Ce que l’état a fait, l’état peut le défaire, me semble-t-il.
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@Pascal L: Ce n’est pas un principe de droit et c’est faux. Par exemple, lorsqu’un nouveau droit a été créé, il est difficilement envisageable de le retirer. Lorsqu’une personne morale a été créée, il est anticonstitutionnel de la dépouiller.
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Je mesure également les difficultés. Mais elles sont d’ordre administratives. Sur le fond, le constat me semble clair : un EPIC, ou toute structure publique créée pour l’exploitation d’une activité portuaire, n’a pas vocation à se substituer à une gouvernance démocratique en dehors de sa mission. Or, ces zones ne sont plus des zones portuaires. Il y a des institutions pour décider de les ré-affecter à un usage “civil”. Et ces institutions obéissent à des décideurs : les politiques. ( Les élus Nationaux en l’occurrence, mais les politiques locaux peuvent les motiver !).
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D’accord à 100 % !
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“la nouvelle majorité du aujourd’hui ne pas avoir encore pris ce dossier à bras le corps” mais il fait quoi alors Hervé Menchon !!! Il serait temps qu’il se mette au boulot, ça fait 16 mois qu’il est élu, bientôt le premier 1/4 du mandat.
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Faut le comprendre, il a fallu faire campagne pour les départementales, ça prend du temps !
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