Marseille veut être une métropole à elle toute seule
Ce mardi, Benoît Payan a mis des mots sur sa stratégie métropolitaine : il veut construire un échelon à la mesure de la Ville pour récupérer les compétences d'espace public, de propreté et de gestion des déchets. Quitte à se délester des 17 communes qui partageaient depuis 2003 ces compétences au sein de la communauté urbaine.
L'hôtel de Ville de Marseille. (Photo : Emilio Guzman)
L'enjeu
La mairie de Marseille, de gauche, voudrait récupérer la gestion directe de l'espace public, aujourd'hui confiée à la métropole, pilotée par la droite.
Le contexte
Le président de la République a demandé en septembre une grande refonte de la métropole, jugée inefficace par beaucoup.
Cela pourrait s’appeler un Marseillexit. Après la grève, les pluies et le chaos des déchets dispersés, Benoît Payan a choisi de passer à l’offensive, dans une opération de communication bien huilée. Ce mardi, sur tous les tons et par tous les canaux, les élus marseillais annoncent que la Ville veut “retrouver sa souveraineté”. Deuxième couche, dans un entretien à La Provence, ce mercredi : Benoît Payan dévoile une lettre au président de la République dans laquelle, il lui demande de travailler au plus vite à une “réforme immédiate” de la métropole qui passe, explique-t-il par “une redéfinition des périmètres et des missions des conseils de territoire, visant à redonner l’exercice des compétences de proximité à la Ville”.
Le maire envisage “la création d’un CTM”, pour conseil de territoire de Marseille. En clair, il veut un bout de métropole à lui tout seul. En réalité, cette réflexion est menée de longue date avec notamment, la présidente du groupe Printemps marseillais à la métropole et maire du 1/7, Sophie Camard, comme tête pensante du projet séparatiste. Déjà, en juillet Guy Benarroche, son ancien camarade de parti aujourd’hui sénateur EELV, présentait un amendement en ce sens. Un revirement pour la gauche marseillaise qui avait appuyé la création de la métropole engagée sous le gouvernement Ayrault.
Pour Martine Vassal, rendre des compétences aux communes est acté, mais au delà…
À l’heure où le président de la République a demandé aux élus de plancher à une refonte de la métropole, Martine Vassal a commencé à esquisser le problème des compétences, notamment dans La Provence ce mercredi : “On a demandé aux communes quelles compétences elles souhaitaient. Elles sont différentes d’une commune à une autre. Tout le monde ne veut pas la même chose.” Un retour des compétences de proximité semble désormais sur les rails, ainsi que la présidente (LR) de la métropole le formule dans un tacle : “Le maire de Marseille fait aujourd’hui son peuchère mais en vérité, ça fait des mois que je lui ai dit que je les lui donnerai.” Elle n’a en revanche pas dit un mot au sujet du projet de conseil de territoire autonome du Printemps marseillais.
Le groupe de droite à la Ville, où elle siège, a en revanche pris sa plume mercredi pour réagir. Il y voit “un putsch institutionnel”. Dans un communiqué, les élus LR ajoutent avec un peu fiel : “Nous ne pouvons imaginer que vous préfériez régler cette question de la réforme métropolitaine au coin d’une table dans les alcôves d’un ministère à Paris”.
Un conseil de territoire à l’échelle de la ville-centre
Interrogée en marge du conseil municipal sur ce projet d’autonomie, Sophie Camard répond spontanément : “Ah, ça, c’est mon idée”. Depuis des mois, une partie de l’équipe Payan planche sur la question avec une solution radicale : redécouper le territoire de Marseille Provence (CT1), aujourd’hui composé de 18 communes pour n’en garder qu’une, Marseille.
“L’idée est que Marseille récupère ses compétences, peu importe comment, analyse la maire du 1/7 qui travaille d’arrache-pied à la réforme métropolitaine. Cela peut être en redescendant les compétences à la commune ou en créant un territoire à la taille de Marseille qu’on pourrait appeler le conseil de territoire zéro à la place du CT1“.
Aujourd’hui, la gestion de proximité, c’est Kafka.
Sophie Camard, maire (PM) des 1/7
Ce scénario a la préférence de Benoît Payan car il offre la possibilité de redonner à la Ville les compétences liées à voirie. “Notre but est de construire un commandement unifié de l’espace public qui intégrerait la voirie, l’éclairage, les arbres d’alignement… Parce qu’aujourd’hui, la gestion de proximité, c’est Kafka“, reprend la maire des 1/7. Elle entend y ajouter la propreté, la gestion des déchets et le tourisme, pour former un bouquet de compétences cohérent dont l’espace public serait l’élément central.
De fait, il n’y a que dans le périmètre de l’ancienne communauté urbaine MPM – aujourd’hui le CT1 – que les compétences liées à l’espace public sont intégrées à la métropole. Ailleurs, le transfert de cette compétence, prévu en 2018 puis 2020, a été repoussé à 2023. Redonner la voirie à la mairie obligerait donc le législateur à détricoter l’organisation en vigueur depuis 2003. Et, autour de Marseille, peu de maires y sont favorables.
Séparer Marseille de sa périphérie
“C’est tellement facile de parler compétences quand on est une commune qui a un budget conséquent. Mais si on me transmet une caisse remplie de pierres au lieu d’argent, je laisse la compétence”, répond Christian Amiraty, maire (DVC) de Gignac-La-Nerthe, en séance de conseil de territoire. Lui, comme d’autres, ne sont pas candidats pour récupérer des compétences gérées à l’étage supérieur depuis des lustres. Son voisin de Chateauneuf-lès-Martigues, Roland Mouren (DVD) y est tout aussi opposé. “En tant que maire, je ne veux reprendre aucune compétence de la métropole, prévient-il. Cela se passe très bien depuis 2012 avec la communauté urbaine comme avec la métropole après. Ils n’ont jamais planté un arbre là où je n’avais pas envie qu’il soit”.
Cet arbre est justement celui que Benoît Payan se désolait de ne pouvoir planter, en réponse à une demande de Lionel Royer-Perreaut sur l’avenir des mairies de secteur à l’heure de ce grand chambardement métropolitain. “Comme vous, je ne peux pas boucher un trou, comme vous, je ne peux pas planter un arbre, ramasser un papier dans la rue ou changer une ampoule”. Il poursuit à l’intention du camp LR : “La moitié de la métropole ne peut pas être traitée comme un quatre-vingt-douzième de la métropole“. Comparant ainsi le poids d’un élu marseillais à celui de Gignac.
Avec ou sans Allauch et Plan-de-Cuques ?
Pour l’heure, le Printemps marseillais n’a pas fixé de périmètre précis pour ce nouvel étage métropolitain. Marseille garderait-elle à ses côtés les communes limitrophes comme Plan-de-Cuques ou Allauch ? Rien n’est moins sûr. “Ce sera aux communes de choisir, reprend Sophie Camard. Mais la réforme peut nous permettre de redéfinir des territoires plus cohérents, en lien avec les bassins de vie”. Cela signifierait que les communes du bloc Est se regrouperaient au sein du pays de l’Étoile, tandis que celles de l’Ouest formeraient un tout cohérent autour de l’étang de Berre ou du pays d’Aix.
Une fois passé le plan com‘ et la réponse de Martine Vassal, attendue ce jeudi lors du conseil de métropole, la négociation se poursuivra la semaine prochaine lors du conseil des maires, à la veille de la venue d’Emmanuel Macron. En attendant de confronter les scénarios, le cabinet du maire peaufine le sien. L’un des collaborateurs de Benoît Payan, Aurélien Lécina, est chargé de faire tourner les modèles. Ancien de la préfecture où il gérait justement les questions métropolitaines, il a patiemment épluché la liste des compétences, commune par commune, territoire par territoire.
Le Printemps marseillais imagine des syndicats mixtes techniques pour appuyer certaines communes.
L’idée est que les communes qui ne pourraient pas assumer seules ces compétences de proximité puissent se regrouper dans des syndicats mixtes techniques. On imagine le méli-mélo institutionnel avec des compétences réparties entre communes, territoires redécoupées et métropole recentrée sur les compétences stratégiques. Un millefeuille imaginé comme provisoire, en attendant la fusion avec le département que la mairie conserve dans son viseur.
En attendant la fusion
“La réforme métropolitaine n’est pas terminée, prévient Sophie Camard. Cela doit déboucher sur une fusion entre la métropole et le département qui a été mise en pause. Il faut réfléchir en deux temps : une réforme rapide pour débloquer la métropole et une fusion qui permet de réduire le nombre de strates”.
En réalité, ce tour de passe-passe institutionnel ne règlerait pas les problèmes d’organisation de l’intercommunalité. En revanche, elle résoudrait “le problème démocratique” que soulèvent les élus marseillais depuis l’avènement de la nouvelle majorité. “La métropole ne devrait pas être une forteresse. Reprendre les compétences doit aussi permettre de comprendre pourquoi nous sommes ensemble : ce n’est pas Aix+Marseille+Istres… Il faut travailler sur ce qui nous est commun”. Vu l’ambiance depuis l’élection de Benoît Payan à la mairie et Martine Vassal à la métropole, on les imagine mal dessinant ce grand projet ensemble.
Du côté du pays d’Aix, on imagine une métropole allégée au maximumLe calendrier s’est agencé idéalement. Une mission de réflexion lancée il y a un an par la présidente du Pays d’Aix Maryse Joissains a débouché il y a quelques jours sur la présentation de “scénarios d’avenir pour la métropole d’après”. Confiée au conseil consultatif de la société civile, une instance maison composée de 58 membres, elle privilégie un scénario qui verrait la métropole s’élargir à l’échelle du département, en intégrant le pays d’Arles, mais pour se concentrer sur ses compétences “stratégiques” (mobilité, économie, environnement…). Pour gérer le reste, les six anciennes intercommunalités, dont le Pays d’Aix, seraient ressuscitées en bonne et due forme. Au final, cette organisation ressemble furieusement au “pôle métropolitain” prôné par les opposants à la métropole avant sa création. Dans le classement des sept scénarios étudiés, elle est préférée au deuxième, une fusion de la métropole et du département, qui a la faveur des élus marseillais.
Commentaires
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Quelle catastrophe pour Marseille ! Au lieu d’aller de l’avant et plaider pour la fusion Departement/Métropole qui donnerait à la future collectivité les moyens financiers de ses ambitions et alléger la part rétocédée aux communes dans le budget métropolitain, onrepart en arrière et on se replie sur soi, sans imaginer une seconde le tsunami et la pagaïe institutionnelle que va entraîner ce retour des compétences liées a l’espace public à la Ville, qui, j’en fais le pari avec qui veut, sera parfaitement incapable de reprendre en main la situation.
Au secours, ils sont devenus fous !
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Si j ai bien lu l article, les deux ne s opposent pas. En tous cas c’est ce que semblent défendre les élus marseillais…
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ok on prend les paris. Car vu les incapables à la Metropole, même un troupeau de chèvres saurait mieux gérer les affaires publiques
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L’idée de globaliser les compétences pour faire des économies est bonne, sauf que c’est tout le contraire qu’il se passe.
Redonnons en effet des compétences aux élus de proximité, aux maires de secteur, au moins lorsque mes poubelles sont mal ramassées ou mon rond point mal entretenu (il ne l’est pas du tt aujourd’hui), je sais à qui je devrai m’adresser.
Les pauvres maires de secteur qui n’ont aucun pouvoir, et qui se prennent les plaintes sans cesse les plaintes de tout le monde, je les plains.
Aujourd’hui, j’écris à la tour La Marseillaise (payée par nos impôts, du moins le loyer qui a permis au promoteur de la construire), même pas on prend la peine de me répondre.
Toutes les petites municipalités à taille humaine sont bien entretenues, fleuries, nettoyées, chez nous c’est tout le contraire, personne n’est responsable de rien et la ville s’enfonce.
Dans la pratique, je n’ose même pas imaginé le temps que ça va prendre, le coût de transfert des agents de la métropole à la Ville, les centaines d’embauches pour encadrer tout cela, les milliers de réunions…bon courage Sophie.
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Après l’article de JM Le Forestier qui fustigeait dès la première phrase “les éternels opposants” à la Métropole, Benoît Gilles a décidé d’ironiser sur la proposition de redécoupage portée par Benoît Payan. Pourquoi pas ? Il faut bien reconnaître qu’en prétendant rendre à Marseille sa “souveraineté”, le maire prête le flanc aux sarcasmes. Mais tout de même:
— En dépit du titre très accrocheur, la réalité présentée dans le corps de l’article paraît beaucoup plus raisonnable : Marseille, qui rassemble près de la moitié de la population métropolitaine veut être un des 6 territoires de la métropole. Cela n’est pas indécent, surtout si l’on tient compte de l’étendue de la ville.
— Dans le chapeau de l’article, il est écrit : “quitte à se délester des 17 communes qui partageaient depuis 2003 ces compétences au sein de la communauté urbaine”. Laisser entendre que Marseille se sentirait lestée par des communes comme Cassis, Gémenos, ou Carry-le-Rouet, c’est tout de même original et on a plutôt entendu l’inverse ces dernières années.
— Enfin après avoir formulé la proposition de B. Payan (que Marseille forme un territoire à elle toute seule et que les autres communes de ce conseil métropolitain soient reversées dans le territoire adjacent) l’article conclut (d’un revers de main, pourrait-on dire): “On imagine le méli-mélo institutionnel avec des compétences réparties entre communes, territoires redécoupées et métropole recentrée sur les compétences stratégiques”, mais c’est pourtant bien la situation actuelle, me semble-t-il. Dès lors, pourquoi se priver d’un redécoupage qui permettrait de mieux prendre en compte les intérêts et les besoins des marseillais, qui ne sont pas les mêmes que ceux des gémenosiens ou des ciotadens ?
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Nous y allons tout droit et tant mieux.
Face à des élus sans aucune envergure,sans aucune vision , incompétents et se limitant à une mentalité d’epiciers , la nomination d’un Commissaire de la République devient inévitable, souhaitable.Face à une ville à la dérive, avec des acteurs aux comportements toxiques ,la palme revenant aux syndicats cette nomination devient indispensable,sans parler de ces 25 années de clientélisme qui ont mis cette ville à genoux avec un pillage organisé par l’immobilier et les grands opérateur de l’eau et consorts.
Message à l’attention de Pierre 12, concernant la Marseillaise, écrivez plutôt à Vassal et à St Zacharie plutôt qu’à la mairie.C’est Gaudin et son orchestre qui ont mis en place cette combine.
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Si vous regardez les compositions des CA de plusieurs organismes, vous verrez que :
– aucun élu de la majorité Printemps Marseillais aux CA de la RTM et de la RDT13
– l’AGAM (Agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise) est présidée par Anne-Laure Caradec qui à ma connaissance n’est pas PM…
– etc etc
C’est une véritable confiscation au détriment de la ville centre
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compte tenu du niveau de compétence du printemps marseillais il est préférable que ses élus n’y siègent pas
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Pour Patrick R :
compte tenu de l’incompétence et de la malveillance de la nullicipalité antérieure, et les constats faits de leur gestion catastrophique pendant 25 ans, franchement, mettre en cause le niveau du printemps marseillais est très très cavalier, et d’une mauvaise foi rare !
et depuis quand la rtm, l’agam…et tant d’autres confisqués par vassal et ses acolytes sont des organismes bien gérés ?? depuis quand et où ???
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J’observe qu’au moins un lecteur de Marsactu est tout à fait d’accord pour valider un déni de démocratie. Même Maryse Joissains, pour laquelle je n’ai aucune sympathie, a rappelé à Martine Vassal la légitimité démocratique de l’équipe élue à la mairie de Marseille… Si l’équipe précédente s’était caractérisée par sa compétence, ça se verrait à l’état de la ville : elle a eu un quart de siècle pour s’employer à la démolir.
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Cette métropole hypertrophiée est une catastrophe. Décidée. par le gouvernement, les communes n’en voulaient pas sauf Gaudin qui penseait y trouver une nouvelle stature et une solution à la crise financière qu’il avait nourrie..
La gouvernance de cette institution n’est pas démocratique car c’est un EP avec des représentants cooptés, ce qui permet au passage à Vassal d’être en même temps Présidente de la Métropole et du CG13 qui est une collectivité territoriale.
Son périmètre est artificiel. Contrairement à Bordeaux, Toulouse, Lyon, notre territoire est multipolaire. C’est bien pourquoi on ne sait plus que faire de la région de Arles et que la maire d’Aix a obtenu de Vassal de faire bande à part.
Elle a surtout permis aux maires des communes secondaires, comme Bernardini à Istres, de nommer à des postes de haute responsabilité des proches brillant surtout par leur incompétence au regard des enjeux métropolitains.
Les citoyens n’y comprennent plus rien tant les compétences sont embrouillées. Ils ne se sentent plus représentés, ce qui ne peut que générer de la défiance, du désintérêt et de l’abstentionnisme.
Il y a certes des domaines où une coopération est indispensable, comme les transports qui devraient être pensés à l’échelle du bassin d’emploi. Mais la Présidente de la Métropole ne s’y intéresse pas, trop occupée à arroser les petites communes pour s’en concilier le soutien (ex de Gignac dans l’article). Même Macron en fait le reproche!
En contrepartie, l’usine à gaz métropolitaine n’était pas nécessaire pour y parvenir car un syndicat intercommunal ad hoc doté d’un budget propre aurait été suffisant et sans aucun doute beaucoup plus efficace.
Alors, tout ce qui pourra conduire à un démantèlement de ce monstre technocratique sera pour moi une bonne chose.
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La Métropole n’est pas une catastrophe, c’est l’espace pertinent pour la mise en place de nombreuses politiques publiques, en particulier d’équipement en infrastructures mutualisées, sinon de gestion quotidienne. Le reste du monde le montre, à commencer par Lyon, Bordeaux ou Nice, ou même des entités plus petites s’étant, avant la lettre, dotées de fonctionnement métropolitain, de longue date comme Montpellier, ou plus récemment comme Toulon.
La catastrophe c’est le refus de la métropolisation par ceux-là même qui devraient en être les acteurs (les élus locaux) et la construction par la droite d’une politique locale organisée contre Marseille la mal-votante, ses classes populaires et sa nouvelle majorité.
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Le souci n’est pas la Metropole, mais ce qui en a été fait : une “conférence des maires”. Vassal fait du Guérini.
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J’admire les opinions bien faites lues dans les commentaires qui précèdent le mien. Parceque moi, je n’y comprend rien à l’organisation administrative de notre lieu de vie où il y a presque plus d’élus que d’agents pour l’animer. Je n’y comprend rien mais je constate que cette organisation ne produit que de la pagaille, de l’opacité et au bout du compte piétine la démocratie
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Merci ! Je vois que je ne suis pas le seul à ne pas comprendre !
Je suis carrément “largué ”
Par contre je suis très satisfait de l’équipe d’eboueurs qui collecte derrière l’église St Pierre 5ème qui malgré les dépôts sauvages et les sacs éventrés (par qui ?) font un travail remarquable !
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Il faut se rendre à l’évidence, Maryse a gagné son pari. La métropole aurait pu être un outil formidable pour développer des projets communs et gagner en efficacité, si elle n’était pas gérée par des boutiquiers incapables de voir plus loin que le clocher de leur village. Sans même évoquer le racisme et la pauvrophobie qui les incitent à enfermer Marseille derrière un cordon de barbelés.
Avec une présidente forte et légitime, on aurait pu la mettre sur ces rails-là. Mais quand la présidente est une battue du suffrage universel qui, pour acheter son élection, est prête à tout céder aux maires (sauf, naturellement, à celui de Marseille !), nous avons une institution faible qui sert essentiellement de tiroir-caisse pour l’aménagement du rond-point du coin ou la rénovation de la place de l’église. De vrais projets structurants à l’échelle du territoire !
Certes étendue et lourde, la métropole coïncide pourtant avec son bassin économique : il n’est qu’à voir le nombre de déplacements quotidiens domicile-travail sur son territoire – en bagnole, faute d’autres infrastructures de transport, sacrifiées à la rénovation de cette fameuse place de l’église.
Cette coïncidence avec le bassin économique n’était, à l’évidence, pas la caractéristique des six précédents EPCI, taillés selon des critères strictement politiques (au point que l’un d’entre eux ne réunissait pas plus de 3 communes !). Ceux qui rêvent d’un retour à ces EPCI devraient nous expliquer ce qu’ils leur trouvent de rationnel. On se souvient notamment que le territoire de l’ancienne communauté urbaine de Marseille, particulièrement riquiqui, n’avait aucun sens – ni géographique, ni économique.
Alors entendre aujourd’hui Benoît Payan et son équipe dire que la ville de Marseille seule pourrait être l’un des “territoires” de la métropole ne me choque pas plus que cela. Le vrai sujet n’est pas là : il est dans l’arrêt du financement de projets communaux d’intérêt local, au profit du financement de projets métropolitains d’intérêt collectif. C’est là l’objet de la métropole.
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Mais aujourd’hui cela n’est pas possible, et la raison en est très simple.
Le contrat passé avec les maires non marseillais.Si jamais elle changeait ses orientations vis à vis de Marseille, le piège se referme,elle serait lâchée par ces mêmes maires avec qui elle a négocié ce contrat inique,sa place contre des financements,tout ceci au détriment de la métropole et donc de Marseille.
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CQFD !
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