L’État veut réenfouir la carrière antique de la Corderie
Classée monument historique en 2018, la carrière antique de la Corderie (7e) va finalement être recouverte. Longtemps restée à l'air libre, celle-ci se serait dégradée et l'enfouissement devenu l'option la plus adaptée. Les Marseillais ne pourront pas en profiter comme l'État l'avait promis.
Vue générale de la carrière grecque archaïque. En arrière plan, un tronçon du rempart du XVIIe siècle. Denis Gliksman, Inrap
“Ah ! Vous avez vu comme elle est belle cette carrière ?” L’ironie dans le ton ne fait pas de doute. Depuis la terrasse du restaurant Sépia, dans le parc Puget, la vue sur la carrière antique de la Corderie est directe. C’est aussi la seule vue accessible au public sur ce site d’extraction ou ce qu’il en reste. “Quand il pleut, ça se transforme en piscine”, poursuit un membre du personnel de l’établissement qui se questionne, comme beaucoup dans le quartier, sur l’avenir de ces vestiges. À la veille des journées du patrimoine et plus de quatre ans après leur découverte, cet avenir semble se dessiner : bientôt, plus de piscine, ni de carrière. L’État envisage le réenfouissement total.
Contactée par Marsactu, la direction régionale des affaires culturelles (Drac) a répondu après plusieurs relances : “Pour l’heure et sous réserve des compléments d’études en cours, la solution qui serait privilégiée est celle du réenfouissement des vestiges. Le but étant de garantir de manière pérenne la conservation de l’ensemble mis au jour lors de la fouille d’archéologie préventive”.
“Ce n’est pas encore officiel, mais quelle que soit la décision, il faut qu’il y ait des discussions avec tout le monde autour de la table pour parler des conséquences. L’État ne peut pas prendre une décision unilatérale, il doit assumer”, réagit pour sa part Jean-Marc Coppola, adjoint (PCF) à la culture.
“La roche est devenue molle”
Retour en 2017. Alors que des fouilles préventives sont en cours dans le cadre de la construction d’un programme immobilier boulevard de la Corderie, des archéologues découvrent les vestiges d’une carrière antique. Celle-ci serait, selon certains spécialistes, le berceau de la construction de Marseille. Pour d’autres, elle présente un intérêt patrimonial moindre. L’État décide donc de permettre à Vinci de construire son immeuble sur les vestiges. Pendant que les spécialistes débattent, les riverains s’emparent du sujet. De manifestation en manifestation, le sujet devient le symbole de la lutte contre la vente de Marseille aux promoteurs. Certains politiques se saisissent de l’affaire jusqu’à Françoise Nyssen, alors ministre de la Culture, qui décide de classer monument historique une partie de la carrière. Celle-là même qui va finalement être ensevelie.
La vérité, c’est qu’ils n’ont pas fait respecter le cahier des charges à Vinci.
Nicolas Faucherre, archéologue
“C’est incompréhensible, pourquoi l’État l’a-t-il classé si c’est pour l’enfouir trois ans plus tard ? C’était une mascarade, bondit Nicolas Faucherre, du laboratoire d’archéologie moderne et médiéval de Méditerranée. La vérité, c’est qu’ils n’ont pas fait respecter le cahier des charges à Vinci qui devait placer des drains et une toiture. Résultat : la roche a bougé, est devenue molle, de la végétation s’est fixée. Il n’y a plus aucun témoin, plus de traces d’outils, bref, plus aucun intérêt archéologique.”
Il y a un an, le promoteur s’était engagé à poser une pompe et un tissu géotextile pour protéger la découverte archéologique. Contacté par Marsactu, Vinci n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Si le tissu a bien été installé, la pose de la pompe, ou en tout cas son efficacité, pose question.
“Tout a été fait pour la laisser pourrir”
En novembre dernier, François Botton, l’architecte en chef des monuments historiques rendait un rapport présentant trois pistes pour le sauvetage de la carrière. Il les résumait ainsi : “La création d’un vaste bâtiment, abritant la totalité des vestiges ; le comblement de l’essentiel du site, accompagné du maintien de “fenêtres” vitrées permettant la vision des éléments les plus significatifs ; ou bien un réenfouissement de la totalité des vestiges, et la mise en valeur des découvertes par l’utilisation des modèles 3D et des relevés et photographies qui ont été effectués”. Ce sera donc la dernière solution. Mobilisée contre le projet de Vinci, Sophie Camard – qui est devenue entre temps maire du secteur sous l’étiquette Printemps marseillais – ne s’étonne pas plus que ça de la nouvelle.
Tout a été fait pour laisser pourrir le site et maintenant, il n’y a pas d’autre choix que le réenfouissement.
Sophie Camard, maire (PM) des 1/7
“Depuis un an, je n’ai plus de son et plus d’image. Mais lors des dernières réunions on sentait bien qu’on s’acheminait vers ça, les services de l’État insistaient beaucoup sur les contraintes techniques et administratives”, réagit-elle aujourd’hui. Surveillance de la qualité de l’air, installation de hublots, de climatisation, accord de la copropriété… autant d’obstacles qu’il n’y a donc plus besoin de franchir. La maire de secteur poursuit : “Tout a été fait pour laisser pourrir le site et maintenant, il n’y a pas d’autre choix que le réenfouissement”.
Quelle “valorisation” après le réenfouissement ?
Dans les deux premières solutions envisagées, qui permettaient une valorisation patrimoniale, la gestion du site serait revenue à la mairie. Les doutes sur la capacité et la volonté de celle-ci auraient aussi pesé dans la balance, à l’heure où le musée d’histoire de la Ville, notamment, a été fermé tout l’été faute de personnel. “Mais si on ne nous présente aucun projet on ne peut pas essayer de le mener à bien !”, déplore la maire de secteur. La Drac confirme néanmoins que c’est à la mairie qu’il reviendra de faire vivre la mémoire du lieu après l’enfouissement. “Afin de faire connaitre l’histoire du site, la ville élaborera en lien étroit avec le ministère de la Culture un projet pédagogique dans le terrain, propriété de la ville, jouxtant le site”, indique ses services.
Sur le site du promoteur, une page est encore dédiée au projet de valorisation. On y trouve même un joli dessin à l’aquarelle où a été imaginé un cheminement autour de la carrière antique. “Outre la protection du patrimoine, un projet d’intégration et de valorisation de ces vestiges est en cours d’élaboration avec l’aménageur et son architecte. La valorisation de ce patrimoine exceptionnel est au cœur du projet”, peut-on y lire.
Au sein du conseil national de la recherche archéologique, on reconnaît que l’objectif était peut-être difficilement tenable. Mais une source glisse : “Parfois les polémiques politiques ne sont pas justifiées. C’est très compliqué de préserver des vestiges en milieu urbain. Il y a la pollution, il faut beaucoup des moyens techniques, humains… Mais ce qui est dommage, c’est qu’il n’y a pas d’information. Si une décision a été prise, il faut le dire et l’assumer. Car quand on tombe dans l’oubli, c’est fini”.
À l’occasion des journées du patrimoine de 2018, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, écrivait dans un communiqué :“La conservation du site devra s’accompagner de sa mise en valeur grâce à des aménagements spécifiques permettant sa visibilité et un travail de médiation mené localement en direction de tous les publics.” De ces promesses, ne resteront que des vestiges.
Commentaires
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La-men-table. On remercie tous les acteurs de cette mauvaise pièce : Gaudin et son gang, qui s’en foutaient, Vinci, qui s’en foutait, l’Etat et son ex-ministre de la Culture Françoise Nyssen, qui s’en foutaient.
Marseille a gagné une insipide barre de béton de plus, et a perdu un élément de plus de son patrimoine. 2600 ans d’Histoire, dont il ne reste quasiment pas une trace.
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Toujours le même scénario, pour être sûrs que Marseille reste une ‘ville antique SANS antiquités’ – dont les antiquités sont bradées et ‘sabotées’ jusqu’à n’être plus sauvables. GRRRRR (Et c’est vrai que, en plus, l’immeuble est une ‘cage à poules de luxe’ d’une navrante banalité)
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Une municipalité inculte, aculturée,vendue aux promoteurs immobiliers,des adjoints à la culture et au patrimoine d’une d’un niveau lamentable.
l’Office du tourisme qui nous gonfle avec Marseille la plus ancienne ville de France,2600 années d’histoire inexistantes physiquement, et quand il en subsiste quelques traces ,elless sont détruites, ce qui fait que les seules antiquités accessibles étaient au conseil municipal de la gaudinie.
Rappelons nous l’année de l’inculture , ces imbéciles se sont esbaudits devant des moutons.
Pitoyables.
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C’était plus facile pour Sophie lorsqu’elle était dans ´l’opposition, du moins lorsqu’elle s’opposait à tout.
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La stratégie de la gaudinie a toujours été de laisser pourrir.Et que faire derrière ?
Si vous avez la solution , je suis preneur bien volontiers.
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Il n’y a pas de problème dont une absence prolongée de solution ne finisse par en venir à bout.
Henri Queuille homme politique français 1884-1970
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Tout le monde s’en fout de trois pierres, enterrées à l’époque sous un terrain vague, à l’exception de ceux qui avaient trouvé un moyen de s’opposer à l’ancienne municipalité, des fois à juste titre (urbanisation à outrance), et de ceux qui se croient plus intelligents en faisant sans cesse référence à l’histoire de notre ville.
Si vous voulez en voir (des pierres), allez au musée dans le centre bourse, lorsqu’il est ouvert, c’est très rare, hein jean marc.
Dans la vie, il y a le subsidiaire (les pierres enterrées), et le principal (l’école de nos enfants, la sécurité de tous), moi je choisis le principal.
Quand ce principal sera réglé, peut-être je m’intéresserai au sort des pierres.
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La municipalité précédente avait choisi aussi : son slogan était “m’en fouti”. Les vieilles pierres, les écoles, les piscines, les transports : elle avait choisi de ne rien faire. Conclusion : il est possible d’à la fois se désintéresser du patrimoine de Marseille et du sort de ses habitants. Mais il est aussi possible d’à la fois s’intéresser à l’un et à l’autre.
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S’y intéresser oui (les pierres), le financer c’est plus compliqué…financer les écoles c’est mieux, ça s’appelle faire des choix !
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Oui mais quoi apprendre dans les écoles si on efface les traces de la connaissance !?
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Les traces de la connaissance…ce ne sont pas les pyramides d’Égypte non plus, c’est une carrière, vous savez là où l’on découpait des pierres.
Rien qui n’avait été construit par l’homme.
En creusant quelques années, pour quelques millions d’euros, on aurait trouvé quelques outils et encore.
Je vous rassure, nos enfants ont plein de chose à apprendre à l’école.
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Pierre, voyez sur ces pierres les imbéciles qui nous dirigent depuis des décennies auraient dû bâtir une attraction touristique par la mise en valeur des antiquités et pas que . Mais tout à été rasé par cette ville d’epiciers.Marseille antique,une foutaise,depuis les grandes opérations immobilières de la moitié du XIX e, un véritable massacre.
Imaginez une seconde que,toutes choses égales par ailleurs, Delphes,ou Heraclion aient étés rasées.Adieu tourisme culturel et instructif.
Alors nous avons les Marcels,Marcello et autres Helmut acheteurs de verroteries , après une ballade en petit train arrivant grâce à ces paquebots qui pourrissent l’air.Nul!.
Les sites antiques marseillais rayés de la carte,les hôtels particuliers, rayés de la carte, Monticelli, rayé de la carte,les musées rayés de la carte,le musée de la mode rayé de la carte, château Pastré rayé de la carte,Puget rayé de la carte,Edmond Rostand rayé de la carte, César rayé de la carte,les santons sont en train de mourir, le marché de Noël vire au festival du Kebab,les Taralleittes rayées de la carte, musée detu vieux Marseille rayé de la carte et l’on peut continuer longtemps.
Une exception,le Mucem,merci l’Etat.
Voilà Pierre, à quoi sert la culture à faire venir du tourisme à haut pouvoir d’achat.De plus,malgré que je fasse le malin,nous en revenons toujours aux sous, malheureusement, mais les potentialités ont étés réduite à néant.
Prêcher pour ceci,mais dans le désert des politiques locaux, n’est pas une question de faire l’intelligent, mais n’oubliez jamais que les gens dénués de culture ne créent pas de savoir ni d’écoles.Et à Marseille , avec nos zėlus sommes servis.
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Malgré que 👌
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Parce que vous imaginez que des touristes vont se déplacer pour voir une carrière ???!! Vous rigolez ! Ce site est une arnaque, avec un intérêt patrimonial très mineur. La Drac a fait son boulot, il y a des relevés précis, cela suffit largement sur le plan scientifique.
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tellement étonnant cette ville dotée d’une des plus anciennes histoire des villes françaises et qui apparemment s’en fout. C’est vraiment dommage et révélateur d’un manque d’ambitions mortifère.
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en macronie on peut enfouir un monument historique qui a dit que la France n’est pas un pays moderne que dis je à l”avant garde
partout on fait des fouilles pour mettre à jour nous on enterre
que les égyptiens se méfient un jour ils devront, dans le monde d’après, enfouir les pyramides pour pouvoir construire des habitations
question subsidiaire l’immeuble respecte-t-il les distances et prospects par rapport à un site classé ? peut être faudra -t-il l’enterrer lui aussi
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Qqs ponctuations ne nuirait pas à la lecture 😏
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….”nuiraient”…
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Pierre , n’ayant aucun fond amusez vous sur la forme.Cela vous occupe.
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Selon mon collègue & ami Jean-Claude BESSAC (interview La Marseillaise 25 ou 26 septembre 2018), sans doute LE meilleur expert de taille de pierre (CNRS, UNESCO, du Yémen au Yucatan en passant par la Gaule, la Bosnie, la Grèce, la Syrie), on ne connaît qu’une poignée de carrières aussi anciennes ET aussi bien conservées = ‘à protéger ABSOLUMENT et EN ENTIER’ pour donner à voir aux générations futures les GESTES DE METIER qui sont une part trop mal connue du patrimoine de l’humanité. Le constructeur N’A PAS RESPECTE UN MOT des préconisations (déjà scandaleusement minimales) de la ministre. Comme le disait J-Cl.B ‘tout est question de volonté politique’ et visiblement, les politiques se sont couchés devant un intérêt financier dérisoire. Au contraire, un autre ministre (Jacques TOUBON) et un autre maire (Robert VIGOUROUX) ont su imposer en 1993 le report à 6 mois des travaux du parking souterrain de la Place Jules Verne pour finir proprement la fouille ET assurer la dépose et le traitement ad hoc (par labo CNRS de Grenoble) des épaves découvertes par l’équipe d’Antoinette HESNARD, qui sont aujourd’hui au Musée d’Histoire de Marseille = visibles (quand il est ouvert) et observables pour communauté scientifique. Mais la conduite du chantier par Vinci ET l’absence de contrôle par Ministère Nyssen et mairie Gaudin sont du pur SABOTAGE. GRRRR. Pour quoi ? Pour gagner quelques dizaines d’électeurs dont on était sûr qu’ils voteraient à droite !-(
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Ce site avait cela d’exceptionnel qu’il nous offrait un paysage du Ve s. avant notre ère préservé par le temps.
Il nous faisait percevoir la grande technicité des carriers grecs, le choix des bancs à exploiter en fonction du futur emplacement des blocs, l’avancement des extractions, le choix des outils et leurs impacts sur la roche, le rythme d’avancement des carriers et les difficultés rencontrées comme par exemple un sarcophage abandonné car fendu.
Alors bien sûr cela peut paraître anecdotique pour certains réfractaires de la culture mais cela a touché bien du monde et pas simplement les riverains réfractaires à un nouvel immeuble, ou les spécialistes des carrières. Pour la première fois une vraie mobilisation a eu lieu pour ce site.
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Sauf qu’à la fin ce sont les ânes qui gagnent.
Quand je pense qu’aux USA les dernières station-service ou motels des années 60 sur la route 66 font un tabac touristique avec les habitants d’époque en plus.
Franchement nous n’avions rien à envier à cette forme de tourisme,nous avions la carrière du Vème siècle avant JC et JC en plus qui est d’époque aussi ,moins lointaine mais quand même.
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Toutes ces informations sont disponibles dans le rapport de fouilles. Laisser cette carrière se dégrader a l’air libre n’a aucun intérêt.
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A la liste des saccages ou des ignorances criminelles déjà établie, on peut ajouter l’effacement de l’atelier photographique de Nadar sur la Canebière, gravement endommagé par un incendie et oublié depuis. Nadar, peut-être le Marseillais le plus connu des visiteurs de musées dans le monde… Et le ré-enfouissement des vestiges du lazaret qui luttait contre les effets de la peste de 1720, la grippette de l’époque.
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Bonjour, l’atelier Nadar a été détruit par un effondrement de la partie arrière et de l’escalier qui y descendait depuis l’immeuble de la Canebière. Une enquête judiciaire n’a pas permis de déterminer les raisons de ce sinistre. Récemment l’immeuble donnant sur rue a été frappé d’arrêté de péril. Pour l’histoire initiale, voici l’article : https://marsactu.fr/comment-la-ville-a-laisse-disparaitre-latelier-nadar/
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Benoît Gilles, que sont devenus les clichés du studio Hollywood au 90 la Canebière qui était un peu l’équivalent de Harcourt à Partir ?
Merci
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Rendez-vous demain mercredi 22/09 à 17h angle Endoume et Corderie
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Une proposition a été faite à la maire du secteur pour protéger à moindre coût cet ensemble archéologique. Aucune réponse ni accusé de réception n’a été émis.
Enfouissons et n’en parlons plus. on verra au XXIIème siècle.
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Malheureusement, c’est que le dossier de cette carrière antique aboutit à ce que chaque camp campe sur une posture entre ceux qui se revendiquent partisans de la modernité à tout prix au mépris de l’histoire et ceux qui au contraire voudraient transformer Marseille en un musée pour touristes où rien ne bouge, sans tenir compte des près de 900.000 personnes qui y vivent aujourd’hui.
Pour ma part, je pense que cette carrière avait un intérêt scientifique certain pour des chercheurs spécialisés dans l’histoire antique de Marseille et qu’elle méritait d’être étudiée à cette fin. En revanche, cela reste une carrière et elle a un intérêt patrimonial tout relatif. Si je me faisais l’avocat du diable, je dirais même que les carrières, qu’elles aient été exploitées sous l’antiquité, au XIXe siècle comme dans la calanque de Port-Miou ou qu’elles soient contemporaines ont pour principale conséquence de défigurer les paysages.
Pour autant ce dossier aura mis en lumière une réalité bien triste à Marseille : c’est que ce sont les promoteurs qui décident de la politique urbanistique et le résultat est affligeant. Il n’y a qu’à comparer la réussite urbanistique d’un quartier comme Euromed dont l’urbanisme est piloté par un établissement public d’Etat avec les nouveaux quartiers affreusement laids du Rouet ou de Saint-Loup qui ont été livrés aux promoteurs.
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