À Cortiou, les récifs artificiels ont ramené de la vie en eaux troubles
Pendant une semaine, 20 000 congressistes du monde entier étaient à Marseille pour échanger sur la biodiversité à l'occasion de l'UICN. Marsactu n'est pas en reste et vous propose une série d'articles sur les enjeux locaux. Depuis 2017, les poissons ont pris leurs marques sur les récifs artificiels installés à Cortiou, où sont rejetées les eaux usées de la ville. Après de premiers résultats sujets à débat, la question de la poursuite du projet se pose.
Plusieurs types de blocs de béton ont été déposés dans la zone il y a trois ans. (Photo : Julien Dalle, Seaboost)
Commentaires
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Oui peut-être mais cela ne change en rien le problème de Cortiou.Cette zone est pourrie, et si vous y passez en bateau vous brassez de la merde.
Alors plutôt que s’esbaudir sur des équipements qui abritent des poissons et crustacés “mange caca”, traitons le vrai problème de la station d’épuration. Après, cela occupe quelques “chercheurs” qui pensent trouver un créneau dans le traitement de la pollution marseillaise.L’argent n’a pas d’odeurs.
Avec ce système nous aurons bientôt non plus de la pêche locale, mais plutôt de la pêche fecale
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Pas sûr que ce soit Geolide, Braillasse. Suffit de se balader en rive du “vélodrome” pour constater que ça fonctionne (même si pas tout à fait dans les clous pour la réduction de charge polluante). Mais entre le stade et Cortiou, il y a une installation de traitement des boues (à Sormiou) celle qui produit du biogaz, qui pourrait bien être à l’origine des blooms constatés régulièrement depuis sa mise en service. Une fois fermentée, les boues restent des déchets et, c’est une habitude, dans le secteur, on préfère mettre Méditerranée à contribution.
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Merci beaucoup pour cet article éclairant sur ce qui se passe sous l’eau. Très intéressant aussi celui sur le Gecko du château d’If.
On attend impatiemment la même chose sur le récif du Prado, j’ai cru comprendre qu’il avait été créé grâce à l’obstination de quelques uns seulement et bien entendu pas des politiques.
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L’émissaire de Cortiou a été un haut lieu de la pêche du bord dans les années 50/60. L’abondance de matières organiques rejetées sans traitement favorisait la présence monstrueuse de poissons, et de pêcheurs qui prenaient des risques insensés pour traverser la colline abrupte par l’égoût, puis ensuite s’attachaient à la falaise pour pêcher à la longue et lourde canne de bambou (les moulinets existaient à peine) d’énormes muges, loups, dorades… Il y a eu des morts !
Aujourd’hui, la calanque de Cortiou sent la menthe et la chlorophile chimiques. Malgré l’interdiction, plusieurs pêcheurs viennent y prélever du poissons, des gars de la Cayolle qui vendent leur pêche à des restaurateurs peu regardants, il y a eu les “braconniers des calanques” qui vendaient aussi du poisson fléché ici à des restaurants de renom + d’autres…
Faire proliférer du poisson ici ne me semble pas judicieux, hors quelques poissons sédentaires comme les fielas et murènes, les autres espèces naviguent au gré des saisons, des périodes de frai, de la température de l’eau, des courants et alors la population marseillaise consomme par la force des choses du poisson très pollué.
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se rassurer avec l’existence des poissons dépollueurs n’est ce pas chercher à effacer notre culpabilité dans les massacres écologiques. Se dire: puisque la nature est capable de digérer nos rejets pollués, et bien continuons à polluer.
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Bien résumé !
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Techniquement, il est tout à fait possible de ne rejeter à la mer que de l’eau potable – voire de la recycler. Voyez ici cet extrait d’un livre de Henry Augier : https://paca.lpo.fr/protection/engagements/actualite/3315-petition-debarrasser-definitivement-les-calanques-du-rejet-polluant-de-cortiou
Se satisfaire de la situation actuelle n’est pas à la hauteur des enjeux (économiser l’eau, moins salir notre environnement)… encore moins quand notre pollution est tranquillement rejetée dans un Parc National !
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Un rapport récent (2021) sur un suivi de 20 ans de la pollution chimique en méditerrannée conclue “Certains secteurs présentant des niveaux de conta-
mination élevés, parfois au-dessus des seuils régle-
mentaires, sont cependant clairement identifiés : le
secteur de l’émissaire de la ville de Marseille
(Cortiou) (…)”. la figure p82 est synthetise les données…https://archimer.ifremer.fr/doc/00673/78554/80744.pdf
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