L’îlot Jouven, symbole d’une ville gangrenée par les taudis

Enquête
le 3 Nov 2020
2

D'un côté, des opérations de logement social au nom de Solaris, Louise-Michel, place des Habeilles. De l'autre, des squats, un mur menaçant de tomber sur une crèche, un incendie, un bidonville et des périls à la pelle. À lui seul, cet îlot du 3e arrondissement marseillais, délimité par les rues Jouven, Jullien et Félix-Pyat, illustre l'échec d'une politique de rénovation à plusieurs vitesses où le neuf voisine avec l'effondré.

Photo David Coquille / La Marseillaise.
Photo David Coquille / La Marseillaise.

Photo David Coquille / La Marseillaise.

Appartement proche toutes commodités, métro à proximité, crèche au rez-de-chaussée, école en face, centre social à côté. Au 69, rue Félix-Pyat, au cœur de Saint-Mauront, la résidence Louise-Michel du bailleur social CDC Habitat peut se targuer d’un environnement attractif pour les familles. À condition de ne pas s’attarder sur les multiples immeubles en péril autour. C’est ce que vient de rappeler l’arrêté interdisant l’accès à une partie de la cour de la crèche, placardé sur la porte après sa signature le 14 septembre, et la démolition d’un pan de mur voisin par une pelleteuse ce lundi 2 novembre. Avec La Marseillaise et le Ravi, dans le cadre du consortium “La Grande Vacance”, Marsactu a pu reconstituer l’historique de ...
Vous voulez lire la suite ?
Abonnez-vous à Marsactu
Les coulisses de Marsactu
Cette enquête est un nouvel épisode de #LaGrandeVacance, un projet de coopération inédite lancé fin 2018 avec plusieurs médias autour de données concernant le patrimoine immobilier de la Ville de Marseille, fournies aux journalistes par le militant associatif Noureddine Abouakil. Pour ce volet concernant l'îlot Jouven, Marsactu a travaillé avec La Marseillaise et Le Ravi, qui publient simultanément leurs articles ce mardi. Retrouvez tous les articles publiés ici.
Julien Vinzent
Journaliste.

Commentaires

L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.

  1. LN LN

    Quand on était petits (je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans…) nous empruntions la Jouven tous les jours pour aller à l’école. Nous l’appelions d’ailleurs “la rue qui pue” : pas d’immeuble habité, des entrepôts infâmes, des carcasses de bagnoles abandonnées, des plaques arrachées d’égouts débordants, des tonnes de gravas abandonnés, des odeurs pestilentielles persistantes… On arrêté d’y passer quand les rats ont envahi les trottoirs. Rétrospectivement je me dis qu’on était un peu barjot à l’époque.
    Puis s’est construit le grand bâtiment “France Telecom” qui -nous avait-on promis – devait changer radicalement le secteur. Rigole, on a rien vu venir.
    Plus tard, quand les constructions nouvelles ont commencé à pousser, on s’est demandé qui pouvait venir habiter la-dessus, parce que effectivement le panorama n’avait guère changé. Depuis, le quartier a été labélisé “quartier le plus pauvre d’Europe ou de France” ! Et tout s’effondre. Inéluctable.

    Signaler
  2. marie pons marie pons

    Bravo pour cette excellente étude qui montre bien les carences de l’action publique et l’absence de pilotage politique dans cet îlot, malgré les efforts des techniciens du GPV, puis de Marseille Rénovation Urbaine toutes ces années passées dans le cadre du Pnru de Saint Mauront..
    Et dire que la structure de gouvernance , le Gip; vient d’être démantelée et qu’on ne sait même plus qui doit faire quoi entre la Ville et la Métropole à l’heure qu’il est.

    Signaler

Vous avez un compte ?

Mot de passe oublié ?


Ajouter un compte Facebook ?


Nouveau sur Marsactu ?

S'inscrire