“En réanimation, on a fait un sprint en mars, là on se prépare à un marathon”

Interview
le 17 Sep 2020
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Les chiffres liés à l'épidémie de coronavirus dans la région sont au rouge. Chef de la coordination des services de réanimation en Provence-Alpes-Côte d'Azur, le professeur Laurent Papazian se prépare à une crise qui risque de s'installer dans la durée. Pour Marsactu, il fait le point sur la situation.

La Timone, vaisseau amiral de l
La Timone, vaisseau amiral de l'AP-HM. Photo : Esther Griffe.

La Timone, vaisseau amiral de l'AP-HM. Photo : Esther Griffe.

Ce lundi, le préfet des Bouches-du-Rhône annonçait de nouvelles mesures pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, qui connait actuellement un regain dans le département. Une situation “inquiétante” selon Benoît Payan, le premier adjoint à la maire de Marseille, ville particulièrement touchée. La semaine dernière, l’Assistance publique-hôpitaux de Marseille (AP-HM) donnait le premier signal, en informant du déploiement de plusieurs lits supplémentaires dans ses services de réanimation. Quant aux chiffres de l’agence régionale de santé (ARS), ils sont préoccupants.

Ce lundi, 638 personnes étaient hospitalisées dans la région, soit plus de 99 par rapport à la semaine dernière. Parmi elles, 138 se trouvent en réanimation. Le professeur Laurent Papazian est chef du service de réanimation de l’hôpital Nord et coordinateur des services de réanimation dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Positionné en première ligne, il appréhende la crise sur la durée et déplore le manque de personnel. Des alertes qui n’ont pas été assez entendues par les pouvoirs publics et par la population qui détient pourtant la clé, en appliquant les gestes barrières.

 

Pouvez-vous comparer la situation actuelle avec celle du printemps dans les services de réanimation ?

Au printemps, toutes les activités ont été arrêtées. Il n’y avait quasiment plus de malades qui se présentaient aux urgences et les interventions chirurgicales hors chirurgie urgente ont été stoppées. Cela a permis de libérer des places, d’autant plus que dans la région nous avons eu deux semaines de plus pour nous préparer par rapport au Grand-Est qui nous avait alertés. Et puis, nous avons été sauvés par le confinement. L’augmentation vertigineuse du nombre d’admissions a radicalement baissé deux semaines après.

Laurent Papazian, coordinateur de la réanimation en PACA

Tout cela a permis de dégager énormément de places mais surtout de permettre à des infirmières inexpérimentées en réanimation et aux médecins anesthésistes de venir renforcer les équipes des services de réanimation et donc de créer des lits supplémentaires. Aujourd’hui, toutes les activités perdurent : les urgences reçoivent plus de patients, les activités chirurgicales continuent… Bref, les moyens sont bloqués. Nous n’avons pas du tout la capacité d’augmenter nos 300 lits dans les Bouches-du-Rhône, 500 dans la région. Il n’y a pas le personnel soignant et médical qui permettrait d’augmenter ces capacités. Des recrutements externes ont commencé mais cela reste difficile. Les infirmières qui sortent d’école vont dans le privé et même lorsque nous arrivons à recruter, il faut le temps de les former.

Comment appréhendez-vous la suite des événements ?

On s’installe dans le temps. Nous avons eu un accès en mars et avril qui ensuite a baissé – au plus bas à cinq malades sur la région – fin juin, début juillet. Mais là, dans la mesure où il n’y aura pas de confinement, où le virus continue de circuler, où il n’y a ni traitement ni vaccin, cela va durer des mois, voire des années…

À la fin, on risque d’aboutir à des chiffres semblables à ceux que l’on a vus au printemps, mais pas de façon abrupte. Ce n’est pas une vague. En réanimation, on a fait un sprint en mars, là on se lance dans un semi-marathon, voire un marathon.

Craignez-vous que les conséquences de ce nouvel épisode soient plus importantes que celles qu’a connues le département au printemps ?

C’est exactement ça. Nous sommes à la limite de la saturation. Un tiers des lits de réanimation du département sont occupés par des patients Covid. Et à chaque fois que l’on augmente ce chiffre, c’est au détriment des autres patients. Cela mènera inévitablement à la déprogrammation d’actes chirurgicaux, et si l’on arrive à saturation, encore plus grave, au transfert de patients vers d’autres régions. C’est un scénario qui peut arriver, il faut en être conscient.

Un scénario qui peut arriver dans les prochains jours ?

Oui. Dans les prochains jours, peut-être les prochaines semaines, mais cela peut arriver.

Au regard de cette situation, trouvez-vous suffisantes les mesures qui viennent d’être annoncées par le préfet des Bouches-du-Rhône ?

Le problème n’est pas de décréter et d’annoncer de nouvelles mesures, mais de les faire respecter. Il n’y aurait pas besoin de rajouter de couches supplémentaires si les gens respectaient le simple port du masque. Et il ne faut pas stigmatiser que les jeunes, et certainement pas que les jeunes des quartiers Nord. Je vois aussi des personnes qui ont des facteurs de risques et qui ne portent pas le masque, ou alors sur le menton, ce qui ne sert à rien ! Je pense que la population ne saisit pas la gravité de la situation. C’est la raison pour laquelle j’accepte cette interview. Je suis docteur et pas communiquant, mais j’aimerais bien que la population prenne un peu la mesure de la gravité de la situation. C’est elle qui a la solution.

Vous vous êtes aussi exprimés dans un article du Monde il y a quelques jours en disant que vous aviez le sentiment de ne pas être écouté par les pouvoirs publics. Que n’entendent-ils pas ?

Qu’il faut faire appliquer les mesures, que ce n’est pas quelque chose d’anodin, que c’est un effort que l’on doit accomplir jusqu’à la vaccination, que ce n’est pas juste pour quelques semaines, même si la situation s’améliore. Tout le monde s’est relâché durant l’été et on arrive maintenant à une situation qui n’est pas loin d’être catastrophique.

Si l’on ne regarde que le nombre de patients en réanimation, on peut se dire que ça va. Mais c’est faire abstraction de tout le reste, c’est faire abstraction des retards de prise en charge qu’il y a eu au printemps. Aujourd’hui, les chirurgiens opèrent des formes de cancer, comme il n’y en a plus depuis plusieurs années parce qu’il y a des retards de diagnostic importants. Il y a des décès dus au Covid mais aussi des décès du fait des retards de prise en charge. Et cela peut toucher tout le monde.

Il fallait donc qu’au niveau national, on prenne la mesure de cela. Les crises de communication venant de Marseille depuis le début de l’épidémie n’ont pas aidé à ce que l’on nous prenne au sérieux. Il a fallu que l’on s’exprime dans la presse pour qu’au niveau national on nous interroge directement, sans passer forcément par l’ARS. Et là encore, j’ai eu des coups de fils goguenards de gens qui pensaient que l’on en rajoutait, que l’on faisait notre “cinéma marseillais”. Jusqu’à ce qu’ils comprennent que l’on est des gens sérieux. Puis, il y a eu les nouvelles mesures, le conseil scientifique et le ministère ont pris la mesure des choses.

Selon vous, peut-on réellement concilier vie économique et lutte efficace contre la crise sanitaire ?

Il le faut. C’est une question de responsabilité. Si l’on continue comme ça, non seulement il y aura plus de décès liés au Covid et plus de décès liés aux retards des autres interventions mais aussi un retentissement économique. Il faut des relais dans le milieu associatif, dans la presse, parmi les hommes et les femmes politiques. Si l’on se ressaisit tous, on peut traverser cela sans trop de dégâts économiques ou sanitaires.

Quel est l’état des troupes qui sont à vos côtés ?

C’est comme un Tour de France, vous venez de franchir un col très haut, vous pensiez que c’était la ligne d’arrivée, vous êtes dans la descente et on vous dit “en fait, il faut aller beaucoup plus haut, et par un col beaucoup plus long”.

Les personnels que l’on a balancés presque de force dans les réanimations n’ont plus du tout envie d’y revenir. Ils sont venus sans aucune préparation. Moralement c’était très dur d’avoir, pour certains, le sentiment d’être inutile, parce qu’ils l’étaient au début. Et ceux qui ont cru qu’on allait les aider se sont retrouvés à travailler deux fois plus, ils ont fait leur boulot et ils ont formé ceux qui devaient les aider. Bref, il y a en ce moment un absentéisme très important. Et pas qu’à Marseille.

C’est peut-être facile de demander cela après coup, mais qu’aurait-on pu mieux faire pour éviter d’en arriver là ?

On peut distribuer des médailles, mais la faute est partagée. La population, qui a reçu des messages contradictoires, s’est dit “ouh là là, on va avoir une seconde vague en juin” qui n’est jamais arrivé ou alors “c’est fini” alors que ce n’était pas le cas. Les pouvoirs publics n’ont eux pas réussi à mettre en place une stratégie. À un moment, il faut aussi savoir déclarer son ignorance.

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Commentaires

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  1. MarsKaa MarsKaa

    Merci pour cette interview, on a besoin de ce genre de paroles, venant du terrain, (du front..) parlant des faits constatés, sans ideologie, et sans mise en avant de sa personne.
    Nous nous devons d’appliquer les gestes barrières, de revoir nos petites habitudes, de renoncer, oui, à une part de notre vie sociale, à une certaine insouciance. Pour nous protéger collectivement. Du covid et de ses conséquences hospitalières.

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    • zaza zaza

      Tout à fait d’accord avec vous MarsKaa
      Enfin, une parole vraie. Je pense aussi que les gens n’ont pas pris la mesure de la situation et que certains font passer leur insouciance avant toute chose

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  2. jasmin jasmin

    C’est vraiment le point faible de la démocratie, c’est qu’il faut arriver à convaincre une masse de gens stupides ou simplement ignorants qu’on est dans une crise sanitaire où la solution est dans les mains de chaque individu. Il me semble qu’il faut à la fois de la pédagogie incessante, mais aussi montrer des images de gens luttant pour leur survie dans les salles de réanimation, et la vie des soignants qui s’en occupent.

    Sur les trottoirs fréquentés à Marseille, la moitié des gens au moins a un masque sous le menton. Pourquoi? Parce qu’ils craignent l’amende, pas la contamination d’autrui. Ceux qui portent un masque correctement ne respectent pas la distance de minimum un mètre même quand c’est parfaitement possible. Pourquoi? parce qu’ils pensent que c’est soit le masque, soit la distance, et surtout ils n’ont pas peur du “gendarme”, car il n’y a pas d’amende en cas de non respect de la distance! La stupidité est navrante.

    Il faut vraiment une communication sur trois axes: 1) les gestes barrière sauvent les vies et permettent à tous de reprendre plus vite notre vie d’avant. 2) Si vous ne respectez pas la vie d’autrui, vous serez sanctionnés, (et il faut remonter le niveau des amendes et mettre la police à verbaliser partout). 3) Arroser le public d’images et de reportages faits dans les services de réanimation montrant les gens qui se débattent pour vivre intubés, montrer la réalité de la mort, les enterrements, la contamination de la famille, interviewer des familles importées. Si ca fait peur, tant mieux, c’est la réalité du danger. Le problème c’est qu’on n’a pas vu, on fantasme, on n’en sait rien.

    Dernière chose: le personnel soignant décide d’aller faire ce métier pour soigner. C’est plus que compréhensible qu’ils en aient marre, mais c’est leur métier et ils sont payés pour ça. Jouer l’absentéisme parce qu’on en a marre, c’est irresponsable. Au lieu de mettre les hôpitaux hors service en se mettant en arrêt maladie bidon, il faut qu’ils utilisent leurs syndicats pour communiquer, et inviter les médias à montrer ce qu’ils font, communiquer, communiquer. Pendant le confinement, ils se faisaient applaudir et les gens se méfiaient du virus. Il ne faudrait pas déclencher la haine maintenant. C’est le contribuable qui paie l’hopital public pour qu’il le soigne. S’ils ne voulaient pas travailler dans ce genre de métier, il ne fallait pas entamer un parcours aussi difficile pour apprendre le métier, puis profiter de tous les avantages du secteur public, et dès que ça devient une crise, se mettre en arrêt maladie. Ras le bol.

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    • toto toto

      profiter des avantages du public ? C’est une blague ? Pourquoi ont-ils tant de mal à recruter ? Parceque les personnels hospitaliers sont payés au lance pierre et sont sur les rotules.
      Les gens les applaudissaient à 20h mais qu’est-ce qui a été fait depuis ? Est-ce que le gvt a rendu les carrières dans le public plus attractives ? Non. Il a humilié des milliers de soignants en fixant des conditions ridicules au versement de l’aumône qui leur été destinée pour avoir mis leur vie entre parenthèse pendant des semaines. Payez les personnels correctement en leur donnant des horaires et des conditions de travail corrects et vous verrez que beaucoup de chose iront mieux. La casse de cette merveille qu’est l’hôpital public a commencé il y a bien longtemps et ce gvt ne fait que l’accélérer.
      Donc je comprends tout à fait l’absentéisme des personnels, ils sont à bout et rien de ce que propose le gouvernement ne les laisse entrevoir une amélioration.

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    • Richard Mouren Richard Mouren

      Jasmin, avez-vous des comptes personnels à régler avec le personnel soignant de nos hôpitaux? Si le début de votre intervention est très correct et que l’on ne peut qu’y souscrire, pourquoi ne pas s’en être arrêté là? Votre dernier paragraphe, artificiellement greffé sur les autres, déconsidère l’ensemble de votre papier. Dommage. Les soignants ne méritent pas ça.

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    • PromeneurIndigné PromeneurIndigné

      Ce sont les assurés sociaux et les mutualistes qui payent pour les cliniques « privées » spécialisées qui grâce au paiement à l’acte ,peuvent « écrémer » les patients aux dépens des hôpitaux publics

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    • Fabien Huet Fabien Huet

      Jasmin je suis en désaccord avec vous sur plusieurs points:
      1- non la peur n’est pas la bonne façon de gouverner, pas plus que le mensonge et l’infantilisation. Il est préférable de faire de la pédagogie, d’expliquer les causes, les conséquences et les limites de nos connaissances. Sinon les réactions complotistes pullulent.
      2- les personnels soignants qui sont dans l’incapacité de revivre un 2eme épisode afflux massif de COViD à l’hôpital ne sont pas des profiteurs: ils sont malades, épuisés, ne sont plus en mesure de revivre le printemps dernier ,comprennez moi c’est leur santé qui est en jeu.
      Ah, et le masque c’est bien, quand il est propre. Et surtout n’oubliez pas tous: LAVEZ VOUS LES MAINS TRES RÉGULIÈREMENT.

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  3. RML RML

    Je suis tout a fait d accord sur le fait que rien n a été fait pour les soignants et que leurs salaires sont Beaucouup trop bas etc. Neanmoins leur absentéisme dans certe situation est un peu choquante

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  4. Alceste. Alceste.

    Le dernier paragraphe de Jasmin n’est pas dénué de sens. Cela est sûr ce n’est politiquement pas correct. Mais certains points soulevés sont tout à fait justes. FO est à la mairie, FO est à l’APHM, ce sont les mêmes et le fait d’être en hospitalier ne les rends pas meilleurs..

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  5. pascal pascal

    Pour ajouter ma touche à vos commentaires sur les soignants que je trouve déplacés.
    Mettons de côté les problématiques de gestion de l’APHM qui amplifient les difficultés des soignants mais n’ont sont pas la cause.
    Les personnels soignants alertent de longue date sur leur conditions de travail, ils ont fait grève en maintenant souvent le fonctionnement du service (en affichant uniquement un badge ” en grèves” sur leurs blouses). On connait le résultat : rien n’a été fait. La crise du COVID met en exergue des difficultés de longues dates et permettent d’exprimer leur ras le bol. La revalorisation salariale obtenue est certes une bonne chose mais ne répond pas à leur principale préoccupation qui est de faire un travail de qualité et de soigner! Cela passera par une augmentation du nombre de personnel et de meilleures conditions de travail.

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    • corsaire vert corsaire vert

      Entièrement d’accord ! tomber sur les soignants à bras raccourcis bien confortablement assis devant son écran et dans l’anonymat :c’est lâche et injurieux .
      Ce ne sont pas de robots mais des humains à qui l’on demande de travailler sans relâche ,au delà de leurs forces ,pour faire face à des problèmes sanitaires causés par la bêtise et l’ignorance , ainsi qu’on a pu le lire dans ces forums .
      Qu’ils craquent c’est humain , normal et après un peu de repos ils repartent au combat !
      Ceux qui les critiquent respectent ils les gestes barrières ? Avec de telles mentalités j’en doute fort, et ils iront fatalement grossir le contingent des malades.
      L’incurie de nos gouvernants qui ont un tiroir caisse à la place du cerveau est largement suffisante !

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  6. Alceste. Alceste.

    Devinez où est le taux d’absentéisme est le plus élevé en France dans les grands CHU ?.

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    • toto toto

      Où le taux d’absentéisme est le plus élevé en général ?

      -> là où les conditions de travail son les plus déplorables

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  7. Alceste. Alceste.

    Marseille, gagné

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  8. Alceste. Alceste.

    Regardez la carte d l’absentéisme dans les hôpitaux. Vous comprendrez vite.
    Chose étonnante les hôpitaux lyonnais (hospices civils) dégagent des bénéfices injectés dans le poste personnel. De la stigmatisation à l’encontre des marseillais sans doute ?

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    • PromeneurIndigné PromeneurIndigné

      C’est sans doute plus compliqué. ! Même si on ne le compte pas dans le temps de travail, la durée des déplacements entre le domicile et le lieu de travail, à une forte incidence sur la fatigue du personnel, surtout quand il utilise sa voiture. À Marseille le réseau des transports en commun est totalement déficient quand on le compare à celui de Lyon, ce qui ne facilite pas les déplacements du personnel. Se loger autour des centres hospitaliers de la Timone et de la Conception n’est pas un exercice facile.

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  9. Tarama Tarama

    Merci à Marsactu de ne pas tomber dans le jargon militaire (les “troupes”), il y en a assez dans les médias poubelle.

    Bizarrement ce médecin ne réclame pas la seule chose qui serait nécessaire : l’augmentation des capacités hospitalières. C’est plus simple, pour lui aussi, de blâmer l’irresponsabilité de la population.

    Le directeur de l’agence de santé publique suédoise, très décrié partout dans le monfe

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    • Tarama Tarama

      …dans le monde, a dis depuis le début que la crise covid n’était pas un sprint mais un marathon.
      On voit nos brillants esprits tricolores venir eux aussi à cette affirmation aujourd’hui, avec un train de retard.

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  10. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    C’est sans doute plus compliqué. ! Même si on ne le compte pas dans le temps de travail, la durée des déplacements entre le domicile et le lieu de travail, à une forte incidence sur la fatigue du personnel, surtout quand il utilise sa voiture. À Marseille le réseau des transports en commun est totalement déficient quand on le compare à celui de Lyon, ce qui ne facilite pas les déplacements du personnel. Se loger autour des centres hospitaliers de la Timone et de la Conception n’est pas un exercice facile.

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  11. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    En résumé : il faut arrêter de jouer au plus fort, en ne respectant pas les gestes barrières, les règles concernant les rassemblements et en ne portant pas le masque. Certes pas plus que les casques de moto, de ski ou de vélo ces dispositifs n’offrent pas une protection absolue. Mais c’est mieux que rien. Si on ne se conforme pas aux consignes de précaution, le virus va se propager à une vitesse grand V, les urgences vont être débordées, et les petits malins risquent de se retrouver sur un brancard dans les services de réanimation.

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  12. Tarama Tarama

    Il faut se méfier quand on applaudit aux mesures liberticides, à Nice ils en sont à :
    “La diffusion de musique sur la voie publique est interdite car susceptible d’inciter les gens à se rassembler”.
    (Voir Nice Matin)

    Gouverner par la terreur n’est jamais bon signe.

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    • Alceste. Alceste.

      Cher Tarama, vous êtes comme certains ici, vous avez trouvé un nouveau mot. Les politiques emploient territoire, les journaleux cluster et vous liberticide.
      Le prochain, dictature ?

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  13. PromeneurIndigné PromeneurIndigné

    L’obligation de porter la ceinture de sécurité en conduisant sa voiture, a donné lieu à de vastes débats ,notamment sur le caractère liberticide de cette mesure. Et puis avec le temps on s’est rendu compte qu’elle était très utile.

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  14. petitvelo petitvelo

    Il reste un angle mort dans cet article: quid du recours au privé, réclamé par des médecins marseillais ? Pourquoi les cliniques privées disposant de matériel et de personnel qualifié ne jouent-elles aucun rôle ? Il parait plus logique de répartir l’effort localement sur le privé que d’affrêter un TGV vers l’autre bout de la France, non ?

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