Presstalis : les salariés de la filiale marseillaise liquidée continuent leur blocage

Ce vendredi, par une décision du tribunal de commerce de Paris, la société d’agences et de distribution de Marseille (SAD) a été liquidée, sans poursuite d’activité, comme bon nombre de filiales du groupe Presstalis. Pas de quoi décourager les salariés, qui distribue presse locale et nationale dans les Bouches-du-Rhône et la région, en grève depuis une semaine. Ils poursuivent ce lundi le blocage de leur dépôt situé dans le 15e arrondissement. En conséquences, 4 000 titres ne sont toujours pas distribués. Cité par France 3, leur représentant syndical CGT, Nicolas Guglielmacci, se dit “en colère et dans l’incompréhension”. Dans le même temps, la maison mère Presstalis bénéficie, elle, d’une période de redressement judiciaire.

134 emplois sont menacés à Marseille, auxquels s’ajoutent une trentaine d’intérimaires et une cinquantaine de chauffeurs. Dans un communiqué, Presstalis explique que “la crise sanitaire sans précédent du Covid-19 et ses conséquences sur le secteur de la presse ont contribué à accélérer très significativement la dégradation des équilibres financiers du groupe.” Nicolas Guglielmacci considère cette décision comme injuste : “notre maison-mère a d’importantes dettes. Notre liquidation s’est décidée à Matignon en plus haut-lieu. La solution était politique pas économique, car nous ne sommes pas rentables, mais d’intérêt général.” Ce week-end, les salariés de la SAD ont été rejoints par ceux de La Marseillaise notamment, dont le quotidien est d’ordinaire distribué par la société. D’autres actions doivent être organisées dans les jours à venir.