Pour le déconfinement, la Ville de Marseille va débourser 5,5 euros par masque
La mairie de Marseille (Image LC)
Depuis ce jeudi, dans quelques bureaux de tabac bien approvisionnés, il est possible d’acheter un masque “grand public” pour 5 euros, le prix fixé par la confédération des buralistes. Comme l’a déjà rapporté La Marseillaise ce même jour, la Ville de Marseille a quand à elle accepté de débourser… 5,5 euros l’unité pour sa commande de 250 000 masques en tissu lavables et réutilisables destinés à la population marseillaise. Soit près d’1,4 million d’euros.
Aller chez un détaillant, pour les buralistes, ou passer une commande publique ne sont certes pas comparables en terme de volume. Dans le deuxième cas, la commande doit correspondre à un délai de livraison strict, pour être prêt le 11 mai. C’est cette même urgence qui justifie selon la Ville la procédure dérogatoire, sans mise en concurrence, passée avec le prestataire, le fabricant de sous-vêtements et maillots de bain Hom, basée dans le 12e arrondissement.
Mais la Ville n’est évidemment pas la seule à avoir dû négocier en direct et en urgence avec des fournisseurs et elle s’en est bien moins sortie que d’autres. Ailleurs en France, Marsactu a repéré cinq autres commandes pour des volumes comparables avec le même délai, conclues respectivement pour un prix unitaire de 1,7 euros, 1,8 euros, 2 euros, 3,45 euros et 4,86 euros pour la plus onéreuse.
Un autre commande en parallèle
Contactée, la Ville n’a pas souhaité répondre à nos questions, renvoyant à une communication ultérieure. Sa stratégie est pour l’heure difficile à interpréter, avec l’existence de deux marchés distincts. Le 19 avril, elle a en effet publié un appel d’offres, dans une procédure plus traditionnelle, qui a reçu 9 candidatures, dont 4 ont été sélectionnées pour former un groupe de fournisseurs.
L’avis d’attribution, publié ce jeudi, ne mentionne qu’un prix, 35 000 euros, sans quantité. Épluché par Marsactu, le marché prévoyait une première livraison de 10 000 masques, elle aussi prévue avant le 11 mai, et avant d’autres commandes éventuellement plus importantes. Si cette interprétation se confirmait, cela ramènerait le coût unitaire à 36 % de moins, mais toujours le double du tarif négocié par plusieurs collectivités. Pas sûr que la Ville ait prévu de lever le flou sur les aspects financiers de sa gestion de crise…
Commentaires
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Une très belle leçon de “gestion” des deniers publics par la nullicipalité. Une de plus. Heureusement que Marseille est une ville riche où la pression fiscale est faible : on peut se permettre des largesses. Le contribuable paiera la différence.
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Et comme le disait aussi La Marseillaise dans les 4 sélectionnés de de l’AO une agence de com et un négociant en vins (le sommelier qui vendait des masques… lol…)
http://www.ombline.fr/
https://www.romainambrosi.com/
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Le prix négocié, enfin négocié, est exorbitant.
De l’argent foutu encore en l’air
La nouvelle devise de Marseille pourrait être “omni malo”
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Délirant
La municipalité est très généreuse avec notre argent
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il y aurait tant de choses à faire notamment pour les écoles que ce gaspillage est odieux
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Il est temps pour l’Etat de prendre sous sa coupe la gestion de la ville de Marseille. Ca ressemblerait un peu à l’équipe de medecins et infirmiers qui sont partis de partout aider les équipes COVID dans le grand est et en région parisienne. Il faudrait choisir des gens dans différentes villes bien gérées, avec un coordinateur et des consultants en communication qui viennent rendre compte au contribuable de ce qu’il faut. Ca nous permettrait de faire le ménage d’ici les elections. Ras le bol de l’incompétence locale.
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Après la gestion de l’habitat indigne, le partenariat PP pour les écoles délabrées de Marseille, le financement du stade vélodrome, l’entretien incongru des piscines, le tracé des lignes de métro et du tram, la saleté, les rats, le parc des pistes cyclables fait en dehors de tout logique et dont la construction au Km est la plus chère de France, la lenteur de la mise en place d’aides aux plus démunis et aux plus isolés, les masques à un prix exorbitant avec des marchés opaques etc…
Liste non exhaustive !! Quelle chance pour l’impotent Gaudin et son cercle d’affidés, grace au virus, ils ont prolongé de quelques mois leur gestion nocive.
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Que dire d’une municipalité qui offre un masque tissu aux plus de 60 ans, cette générosité étant annoncé la veille de l’unique jour de retrait sur le site internet de la mairie des Pennes Mirabeau ?
Le lieu de retrait accessible qu’en voiture et le créneau horaire limité à 2h (de mémoire) selon l’initiale de son patronyme ont fini de me convaincre que le surplus prévisible et espéré est destiné aux familles et connaissances des élus·e·s, bref aux électeurs du second tour.
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