Antoine Guyon : "Apprendre à faire communauté sans attendre la French tech"
Antoine Guyon : "Apprendre à faire communauté sans attendre la French tech"
Depuis la semaine dernière, le territoire Aix-Marseille est officiellement candidat au label de "métropole French Tech", une initiative du ministère de l'économie numérique. Derrière le soutien des collectivités (villes de Marseille et d'Aix ainsi que les intercommunalités dont elles sont membres) et de partenaires privés (Kedge, Gemalto, Voyage-privé, Jaguar Networks…), "le substrat essentiel du projet est l’écosystème entrepreneurial du territoire", précise le cahier des charges pour l'octroi du label.
Cet "écosystème" du numérique – le dossier de candidature recense 40 000 emplois dans les Bouches-du-Rhône – c'est ce que cherche à fédérer et à mettre en lumière l'association Shakin' Provence. Antoine Guyon, un de ces agitateurs tout récemment élu vice-président, en parle comme d'une "caisse de résonance" aux croisements de trois thèmes : "Innovation, entrepreneuriat et numérique".
La preuve qu'ils savent de quoi ils parlent : leur site est bougrement mieux fait que le blogspot basique de celui de la candidature French Tech Aix-Marseille. Le CV d'Antoine Guyon en lui-même est un petit aperçu de ce que peut proposer la communauté locale : un peu de culture (il était chef de projet numérique chez Marseille-Provence 2013), des grands messes sur des sujets d'avant-garde (avec l'événement Lift organisé chaque année par la Fing) et la déclinaison de ce qui se fait dans d'autres métropoles (Social Media Club et Startup Weekend).
Invité pour commenter la candidature d'Aix-Marseille, mais aussi celles d'autres métropoles du Sud, il nous a éclairé sur les fameux "accélérateurs" et sur le volet plus grand public, pour l'instant peu présent dans le dossier. Il nous a aussi livré ce sentiment, peut-être partagé parmi les acteurs locaux :
Il y a ce petit côté frustrant de se dire « moi en tant qu'entrepreneur, en quoi ça m'impacte la French tech ? » Ça impacte au niveau de l'écosystème, ça impacte sur le long terme. Mais c'est vrai qu'à court terme, pendant deux ou trois ans, il va falloir apprendre à faire communauté, à faire écosystème sans attendre après la French tech.
Cette nécessité sera partagée par ceux qui portent aujourd'hui la candidature, et qui "discutent actuellement de la gouvernance". Car le label n'est pas conçu pour être un aboutissement mais le démarrage d'une dynamique. Ce qu'Antoine Guyon résume par une question : "Si on est labellisé, qu'est-ce qui se passe durant les trois ou quatre ans à venir, le temps que les accélérateurs sortent de terre ?"
Commentaires
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Ah quand même, c’est bien d’être un peu critique sur le sujet où quelques entreprises, certes importantes, occupent le devant de la scène. La communication, omniprésente pour certains sites comme celui de la Friche, peut elle aussi fausser la perception de la réalité.
Oui le site de la sympathique équipe de Shakin’Provence est assez réussi par rapport à celui des candidats au label de la French Tech, avec son coq gaulois, en gros sabots de la communication.
Cependant, lorsqu’on clique sur « BLOG » dans Shakin’Provence, la réponse est « Adresse introuvable ».
Encore un bon point pour Marséco où on lit : « Lors de la présentation officielle de la candidature d’Aix-Marseille au label French Tech la semaine dernière au Pharo, plusieurs fauteuils sont restés vides. Celui de Jean-Claude Gaudin d’abord, remplacé par Daniel Sperling, adjoint en charge de l’innovation et du développement par le numérique, pour cause de campagne sénatoriale. Annoncé avec du retard, l’adjoint à l’économie Didier Parakian n’est pas non plus monté sur scène. Maryse Joissains et Guy Teissier ont fait un petit ping pong sur la métropole. Côté entrepreneurs, “pour cause de grève aérienne” pas de représentant des Netangels. Autre grand absent, Frédéric Chevalier en voyage à l’étranger. »
Sur les 40 000 emplois censés représenter le secteur en PACA, on aimerais bien avoir davantage de précisions (références d’une étude) : secteurs d’activités retenus dans ce comptage, progressions ou reculs par rapport à d’autres régions.
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Bonjour JL41,
Concernant le blog Shakin’Provence, cela est “normal” le site étant en cours de refonte (pour aboutir à résultat bien plus prometteur 🙂 mais vu que tout cela est fait bénévolement sur notre temps libre, cela prend un peu de temps). Vous pouvez accédez à nos contenus à cette nouvelle adresse : http://shakinprovence.org/fr/blog
A noter surtout l’existence du groupe facebook Aix Marseille Startup Ecosystem qui réunit près de 400 membres déjà :
https://www.facebook.com/groups/1394588167464941/
Sans oublier enfin la newsletter hebdomadaire Shakin’Provence qui indique tout simplement tous les événements innovation/entrepreneuriat/startup/numérique à faire dans la semaine à venir sur Aix-Marseille-Provence :
http://us3.campaign-archive1.com/home/?u=52ce978bce35fe370ca347c9f&id=ceef398c23
(Bien sur vous pouvez aussi suivre l’initiative sur Twitter & Facebook).
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Bonjour Antoine Guyon, quelle réactivité ! Mais 3h10 c’est bien une heure de programmeur !
Vu pour accéder aux contenus à partir de la nouvelle adresse. Mais faites plutôt ouvrir dans une nouvelle fenêtre ? Je vois qu’il y a aussi un forum, peut-être en fonctions, à condition de donner son adresse mél ?
Les dates au format (américain ?) 10/01/2014 sur le site us3 sont un peu déroutantes. Pourquoi pas 01/10/2014 ? ou 2014/10/01, ce qui permet de les avoir par ordre chronologique ou inverse ?
Evoquer l’« adresse introuvable » n’était qu’une taquinerie. Mais vous auriez pu mettre « Il arrive, c’est en cours », ou quelqu’autre trouvaille rigolote. Aux débuts de l’internet, les programmeurs mettaient cette affreuse barrière prise dans l’iconographie des travaux publics, « en travaux », éventuellement agrémentée d’un ouvrier de chantier armé d’un marteau piqueur.
Je date, je n’ai pas voulu aller sur Twitter ou Facebook, par peur d’y aliéner mon temps encore libre.
Je renouvelle ma question : de 40 000 à 50 000 emplois selon les articles, liés au numérique en PACA, j’aimerais trouver une liste précise des codes INSEE regroupés pour arriver à ce résultat ? Il doit bien y avoir une étude quelque part, financée par la région peut-être, donc en accès public, non ?
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