Le parquet demande le renvoi devant le tribunal de l’ex sénateur Roland Povinelli
Le parquet demande le renvoi devant le tribunal de l’ex sénateur Roland Povinelli
Ça pourrait être un roman rocambolesque. Mais c’est bien le réquisitoire du vice-procureur de la République Ludovic Leclerc, demandant le renvoi au tribunal correctionnel de Roland Povinelli, maire d’Allauch (ex-PS), que s’est procuré La Marseillaise. Le vice-procureur retient les motifs de détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêt et faux et usages de faux. Au sujet des bénéficiaires, il n’est pas plus tendre qu’avec le maire. Ludovic Leclerc considère ces derniers comme des receleurs des délits soupçonnés de Roland Povinelli.
À la lecture des infractions reprochées, on retrouve les motifs de sa mise en examen en 2015, que nous avions détaillées avec Mediapart. Une belle-fille esthéticienne promue au poste d’attachée parlementaire avec une rémunération à hauteur de 4800 euros par mois ? Le parquet estime “qu’outre le fait que des soins esthétiques n’apparaissent pas constituer une tâche secondant le sénateur dans l’exercice de son mandat” sa rémunération ne correspondait à “aucune prestation de travail” et apparaît “particulièrement choquante”. Une maîtresse agent de catégorie C promue au poste de directrice de cabinet avec un salaire de 4579 euros ? Le lien affectif clairement “motif décisionnel” décrit le vice-procureur. Il rappelle aussi comment le maire d’Allauch a fait installer salle de sport, garçonnière et salle de danse dans le château de Fontevieille, propriété municipale, pour son intérêt personnel.
Enfin, le représentant du ministère public revient sur “l’affaire extraordinaire” de la Petite terre rouge, propriété à la base municipale vendue à une association fondée par Roland Povinelli et finalement récupéré par une SCI appartenant à ses fils. Laurent Povinelli, qui comme son frère, “ne pouvait ignorer le caractère frauduleux de l’opération avait parfaitement conscience d’avoir fait une affaire extraordinaire en achetant 15 000 euros un terrain qui générait chaque année plus de 36 152 euros de loyer”, précise le réquisitoire. Le juge d’instruction doit décider de le suivre ou non.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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Hallucinant ! Et ce n’est que la partie financière de ses méfaits. Même ceux de balkany ou guérini paraissent moins grossiers : l’esthéticienne, la maîtresse, la garçonnière, la prédation immobilière, les insultes et menaces… Un Trump de village gaulois ? Au-delà des procès à venir, il faudrait (vœu pieux) un examen de conscience politique des électeurs, des conseillers municipaux d allauch et d’ailleurs… Comment un tel individu a-t-il pu être réélu maire par les habitants et élu sénateur par ses collègues ?
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comme pour balkany, élu et reélu……il arrosait….
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Le naufrage moral de ce maire illustre l’une des anomalies de notre démocratie : son incapacité à limiter dans le temps la succession de mandats électifs.
M. Povinelli en est à son huitième mandat de maire, il dirige sa ville depuis 1975 ! Le revers d’une telle “médaille”, au fond peu enviable, c’est qu’il se sent vraisemblablement “propriétaire” de la commune, comme les seigneurs étaient jadis propriétaires de leur fief.
Une telle longévité n’est pas admirable, elle est critiquable. Et cela vaut pour les quatre mandats de Gaudin à Marseille… : deux mandats, pas un de plus, devraient être la règle.
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