Pourquoi la candidature LFI à Marseille est nécessaire pour faire gagner la gauche

Billet de blog
par kukulkan
le 12 Nov 2025
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Beaucoup de marseillais se posent la question du bienfondé d’une gauche désunie aux élections municipales de mars 2026. Pourtant, le contexte actuel (national et local) de clivage partisan lié à la radicalisation du centre et de la droite vers l’extrême droite, amplifié par la concentration médiatique dans les mains de quelques oligarques, doit nous amener à pousser la réflexion au delà d’une première impression. La réforme de la loi PLM, ramenant pour 2026 l’élection marseillaise dans le schéma municipal classique, avec une élection par liste à l’échelle de toute la ville, rabat totalement les cartes.

Bien que le bilan de Benoît Payan semble être plutôt bien perçu par beaucoup d’électeurs, à droite des critiques émergent, lui reprochant principalement un fantasmé manque de fermeté sur l’aspect sécuritaire. A gauche, beaucoup regrettent aussi le manque de radicalité de la mairie de gauche, dont l’action, bien que reconnue, ne semble pas à la hauteur des enjeux liés aux inégalités, à la pauvreté, aux services publics. Le fait que Benoît Payan, issu d’un Parti Socialiste mal perçu par beaucoup, sans bien même avoir été élu (il a remplacé Michèle Rubirola issue des écologistes quelques mois après les élections de 2020), abime également son image. Un manque d’opposition ferme et assumé au génocide en Palestine et aux discours xénophobes sécuritaires de la droite (et de Bruno Retailleau) lui est particulièrement reproché.

Toute une partie de la population marseillaise ne se sent pas assez représenté par Benoit Payan et ce qu’il reste du Printemps Marseillais (suite au départ de nombreux écologistes vers la candidature LFI).

Si Benoît Payan a de grandes chances d’accéder au second tour des élections, le mode de scrutin ayant été modifié, et favorisant le candidat arrivé premier, avec une prime de 25%, il est crucial pour lui de dépasser son, sa ou ses concurrent.e.s au second tour.

Les sondages lui sont largement favorables dans une configuration triangulaire avec Allisio (RN) et Vassal (LR/LREM). Le résultat semble bien plus incertain dans une quadrangulaire, probable car LFI peut tout à fait dépasser les 10% de votes exprimés (10,2% des votes sur la base de 4% de votes blancs ou nuls observés en 2020).

Martine Vassal fusionne sa liste avec la liste RN au second tour ?

Il est assez peu probable que Martine Vassal, qui apparait maintenant largement derrière le RN dans le premier sondage sérieux prenant en compte la récente réforme PLM (sondage Cluster17), ne dépasse pas les 10% pour être au second tour . Toutefois, son score risque de ne pas dépasser les 15%, pris en tenaille entre le RN dont elle “partage les valeurs”, et la liste Payan relativement consensuelle et pouvant représenter la stabilité. Son actualité judiciaire ne va pas l’aider, elle fera face à une candidature qui la vise spécifiquement (duo Preciozi/Davoux), sa stratégie depuis de nombreux mois consiste à copier le RN (sécurité sécurité sécurité), s’accompagnant de multiples défections de son camp vers le RN, lui prédisant une campagne très difficile.

Si son score, sous les 15%, ne lui laisse qu’un trop faible espoir de l’emporter, et selon les résultats du premier tour observés ailleurs dans le département et la métropole (qu’elle continue de diriger grâce au chantage aux subventions, malgré sa minorité) : si une énorme poussée du RN était avérée, elle pourrait bien décider de fusionner sa liste avec le RN, afin de s’assurer une place de choix dans la métropole version 2026, face au risque que Payan, dont elle diabolise la politique, soit réélu. Elle rejoindrait ainsi tous ses anciens élus et collaborateurs qui ont déjà franchi la ligne ces derniers mois…

Ainsi il y a des chances sensibles que le deuxième tour oppose Payan à un Allisio renforcé. Cette configuration n’a pas encore été testée par les sondeurs, elle le sera probablement, selon l’éventuelle chute de Vassal dans les sondages, si la médiocrité de sa campagne se confirme (les premier éléments dévoilés, sur la culture et la sécurité, semblent laisser espérer le pire en terme de qualité).

Second tour : Quels reports de voix en cas de duel Payan / Allisio(+Vassal?)

Il est probable que le second tour soit un duel entre Payan et Allisio (par désistement/fusion d’une troisième voire quatrième liste, ou non atteinte des 10% des inscrits pour se maintenir au second tour). Les deux listes arrivant chacune avec un score tournant entre 25 et 35%, l’analyse doit se porter sur les possibilités de chacun d’aller chercher de nouvelles voix.

Dans le sondage Cluster17 , Payan réaliserait un score de 45% s’il est seul à représenter la gauche au second tour, face a Allisio et Vassal. Pourtant, le cumul des voix au premier tour Payan+Delogu récolte 47% des voix. Ainsi près de 2% des voix sont perdues entre le 1er et le second tour. Ce risque augmente si la campagne portée par le représentant de la gauche ne fait pas une campagne assez dynamique, et n’arrive pas à fédérer au delà de son électorat de premier tour. Or, l’expérience montre que Payan a une approche sécuritaire assez proche des candidats de droite, et face à des concurrents qui axent leur campagne sur la sécurité, Payan risque de ne pas réussir à émerger et s’opposer frontalement et radicalement à cette direction de campagne. Le risque que toute une partie de la population (écologistes, gauche radicale, quartiers populaires, jeunes), ne se sentent pas assez représentés et intéressés dans les débats de campagne, condamnerait la possibilité pour Payan d’augmenter assez son score au second tour pour l’emporter face à Allisio.

A l’inverse, Allisio, porté par l’engouement médiatique continu depuis près de 20 ans pour le RN, et validé par la campagne de Vassal, visant le même public, va pouvoir bénéficier d’une part non négligeable des électeurs de droite voire du centre, radicalisés par le contexte médiatique de guerre culturelle assumée dénonçant la gauche, qu’elle soit radicale, ou moins radicale.

Le sondage Cluster17 démontre bien le risque réel d’une victoire du RN, si le report des voix en faveur de Payan n’étaient pas suffisantes. La combinaison des voix au second tour entre gauche et droite tourne autour des 50% L’enjeu serait donc d’arriver à élargir au maximum la base de votant à Marseille, où le taux de participation est particulièrement bas, car la ville accueille beaucoup de quartiers populaires, où l’abstention domine (le nombre de votant a été en 2020 de 33% au 1er tour à Marseille contre 45% au niveau national). La réserve de voix se trouve dans les quartiers populaires, chez les jeunes, chez les personnes sans activités, des personnes nombreuses mais qui votent beaucoup moins que la population générale..Payan ne pourra pas aller les chercher avec un programme qui soit trop commun, institutionnel et conciliant.

Benoît Payan maximisera ses chances de succès grâce à une candidature et une bonne campagne de Sébastien Delogu

C’est ici que prévaut l’importance d’une candidature plus radicale, plus inclusive et qui porte des sujets qui comptent pour des milliers de personnes mais que la liste Payan ne pourrait pas assumer. Après avoir réussi à déplacer des dizaines de millier de nouveaux votants, jeunes citoyens ou anciens abstentionnistes, et après négociation sur un programme amélioré pour le second tour, Payan pourrait réussir à asseoir une majorité qui dépasse le RN. L’option de radicalité à gauche ne peut être la seule solution pour élargir la majorité de gauche, car un calcul inverse, de recentrer voire droitiser un programme déjà peu radical, viendrait diminuer largement les probabilités de report de voix en provenance des électeurs de LFI, mais également de certains électeurs Payan de premier tour qui regrettent déjà depuis des années des politiciens venus du PS s’étant droitisés au point de coller quelques années après avec les idées du RN. A l’image de l’écart entre Macron et le RN, qui s’est considérablement réduit au fil des élections.

Effet Mamdani : LFI en tête des élections ?

Il est déjà presque certain que la liste LFI puisse atteindre le second tour, 10% semblant une déroute plutôt qu’un score à viser pour la liste.

La liste LFI, portée par une campagne qui pourrait être très dynamique, surfant sur la vague Mamdani à New-York, assumant une radicalité et un programme social, antiraciste et contre la vie chère, pourrait tout à fait dépasser la liste PS au premier tour.

Dans le cas inverse, en arrivant derrière Payan, si le risque d’une victoire du RN était avéré (si Vassal parvenait au second tour et se désistait, ou n’arrivait pas au second tour), il y a fort à parier que les insoumis se rangeraient derrière la candidature de Payan. A l’inverse, Payan se désisterait-il au profit de Delogu si LFI arrivait en tête avec un fort risque de RN ? Cela serait à espérer pour l’avenir de la Ville et du vivre-ensemble.

L’expérience New-Yorkaise, où un candidat racisé, malgré une diabolisation outrancière, a réussi à se faire élire sur un programme radical, démontre qu’il serait tout à fait possible pour une liste de gauche radicale faisant une campagne extraordinaire, de remporter le second tour des élections, et de faire mentir tous les sondages précipités (dont la validité n’est réelle qu’à l’instant T, et que plusieurs mois de campagne font facilement mentir).

Cluster17 a gonflé Vassal et minimisé Delogu : problème de calculs de redressement du sondage

Afin d’améliorer la justesse scientifique de son sondage, Cluster17 a procédé à un redressage des résultats obtenus dans les intentions de vote. Il s’agit de diminuer l’impact d’une population sur-représentée dans l’échantillon.

Or redressage effectué par Cluster17 pose problème :

Ainsi après redressement la liste menée par Martine Vassal passe de 18 à 22,9%, soit +5% (+27%).

La liste RN et la liste Payan sont légèrement diminuées, d’environ 2% (+6% en proportion).

La liste LFI est très légèrement augmentée, de 0,2% (+1,3%), passant de 15,8 à 16%.

C’est la liste portée par Martine Vassal qui bénéficie de manière très importante du redressement effectué, avec +27% de score. Cela semble découler d’un redressement effectué sur la base des votes recensés pour l’élection municipale de 2020, où dans le panel sondé il y a un écart de 5% entre le score obtenu et celui observé lors des élections. Pourtant l’échantillon représenté offre une bonne représentation du camp LR/LREM lors des élections européennes, avec 10,6+6,5% (17,1%) contre 10,3+5,4% (15,7%), soit +9%, ainsi qu’une bonne représentation des catégories d’âge et csp votant plus fréquemment en faveur de Vassal.

En terme de représentativité des sondés, l’échantillon de Cluster17 a une part trop faible des plus jeunes (18-34 ans), trop peu d’ouvriers, beaucoup trop peu d’inactifs, et un cruel manque de sondés implantés dans les secteurs 7 et 8 (13, 14, 15 et 16ème arrondissements de Marseille). A l’inverse, l’échantillon a une part trop importante d’artisans commerçants et chefs d’entreprises, des cadres, des professions intermédiaires, et trop de retraités. Sur le graphique extrait du sondage, les catégories largement sous-représentées ont été surlignées en orange, et en vert celles qui sont sur-représentées.

On se rend ainsi compte que l’échantillon ayant conduit au résultat brut du sondage était trop peu jeune, trop peu ouvrier, trop peu inactif, trop peu implanté dans les quartiers Nord, et trop csp+.

Ces observations sont totalement contradictoires avec le redressage qui semble basé en très grande partie sur l’élection municipale 2020, dont les conditions ont grandement varié (situation politique nationale très différente). A l’inverse, il est très probable que le résultat basé sur une population plus représentative de Marseille donne un net avantage à La France Insoumise, qui obtient des très bons scores pour toutes les populations trop peu représentées (37% des 18-34 ans, 38% des inactifs, 15% des ouvriers). A l’inverse, la baisse nécessaire de la part des artisans commerçants et chefs d’entreprises (31% RN et 28% Vassal), des cadres (31% Vassal), des professions intermédiaires (aux intentions réparties assez équitablement entre les 4 principaux candidats), et trop de retraités (32% pour Vassal et 30% pour Allisio), devrait conduire à une baisse du résultat obtenu par Martine Vassal sur les résultats redressées, soit l’inverse de ce qui a été réalisé..

Commentaires

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  1. habitant du 1er habitant du 1er

    Malheureusement Delogu n’est pas le maire de New York. Quand on voit ses interventions en commission à l’assemblée où il parvient avec difficulté à lire un document, ca ne donne pas du tout envie d’avoir un incompetent supplémentaire pour Marseille. Et c’est là où votre,analyse se brise. À l’inverse du jeune maire américain que vous prenez comme modèle et qui a été capable de rassembler largement tout son camp, Delogu ne le pourra.

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    • kukulkan kukulkan

      c’est faux, Mamdani n’a pas été capable de rassembler largement tout son camp. Même les démocrates étaient contre lui. Il a juste rassemblé les citoyens et le peuple, mais pas la majorité du parti, alors même qu’il avait gagné la primaire !!!

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  2. Patafanari Patafanari

    Je vois plutôt Idéal du Gazeau dans la cinquième.

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  3. julijo julijo

    Alors d’abord merci pour votre analyse détaillée du sondage de cluster.
    Je m’étonne encore qu’au fil des années, on analyse ou on commente les éventuels résultats d’élection à partir de sondages de ce type. Encore plus étonnant qu’on s’en serve pour élaborer une stratégie.

    Pour ce qui concerne ces prévisions…. À mon goût seule la gauche unie peut prétendre réellement gagner quoi que ce soit.
    Pour moi gauche unie ne veut pas dire tout le monde d’accord tout le temps sur tous les sujets. Chaque parti, chaque groupe doit pouvoir garder sa spécificité. Mais pour cela il faut être capable de s’organiser autour d’un programme “commun”.
    Ce qui ne sera pas si facile, le PS très faible sur Marseille aujourd’hui à une attitude délétère et a rompu allègrement les engagements du NFP ; inventant aujourd’hui un succédané FP2027 très utopiste.

    Alors que ce soient payan, vassal, delogu ou allisio… Tous capables et tous incompétents également selon le sujet, ils m’intéressent peu.
    J’attends les propositions d’action et une vision pour la ville de l’ensemble des “gauches”.

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    • kukulkan kukulkan

      une union/fusion au second tour, oui, mais au premier, ce n’est pas stratégique. Car pour l’emporter au 2ème face à un RN qui va être rallié par une partie de la droite non négligeable, il faudra avoir réussi à mobiliser les abstentionnistes, les jeunes et les quartiers populaires !

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      @Kukulkan
      C’est vrai. Mais pour que la fusion/union fonctionne au second tour, il faudra accepter de ne pas se faire coincer de part et d’autre.
      Il est insupportable qu’on nous (le “nous” ici c’est, comme moi, les gens de gauche qui ne sont pas LFI) mette le couteau sous la gorge en nous disant que si on accepte l’idée de faire liste commune avec LFI on se disqualifie.
      Mais symétriquement il est insupportable que le(s) leader(s) de LFI, nous en fasse des tartines et des tartines pour convaincre que la gauche c’est lui tout seul et que tous les autres sont au mieux des lâches et, plus sûrement, des traitres.
      C’est l’aspiration unitaire à la base et dès maintenant qui compte et qui permettra l’unité au second tour. Tout comportement sectaire, tout anathème, d’où qu’ils viennent, sont au mieux un manque cruel de modestie et, plus sûrement, une trahison.

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      J’aime bien le vocabulaire de @julijo qui évoque un “programme commun” : c’est le nom du programme élaboré dans les années 1970 par trois partis très dissemblables mais qui partageaient quelques valeurs fondamentales, le MRG, le PS et le PCF. Un demi siècle plus tard, il n’est pas interdit d’être aussi intelligents. Mais en effet, cela suppose que personne ne mette son ego personnel sur la table en préalable de toute discussion.

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    • kukulkan kukulkan

      si on regarde bien les évènements depuis la NUPES puis le NFP, ce n’est pas LFI qui a fait craquer l’union ! mais c’est au contraire le PS qui acquiesse à l’injonction de distanciation de LFI exigée par sa diabolisation médiatique. Donc je m’inscris en faux avec ce que vous dites. Pourquoi à Marseille LFI devrait laisser la main à un maire non élu et appartenant au PS ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Il serait sage d’éviter cette légende colportée par la droite selon laquelle le maire serait “non élu” : ici comme partout, le maire est élu, évidemment, par le Conseil municipal. J’ajoute que dans mon secteur, ni Rubirola, ni Payan n’étaient candidats : devrais-je par conséquent les considérer tous deux comme “non élus” puisqu’ils l’ont été par d’autres ?

      Quant à savoir si LFI doit ou non laisser la main à quiconque, c’est le rapport de forces issu du premier tour qui le dira, donc les électeurs et électrices.

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    • julijo julijo

      @ felix weygand,
      votre “symétrie” n’est pas juste.
      mais force est de le constater au vu de ce qui se passe : quotidiennement depuis environ un mois que, seuls les députés LFI et quelques députés du NFP -hors LFI- sont fidèles aux engagements du NFP qui leur a permis à tous d’être élus en 2024 !
      le PS, faure, hollande, guedj, …etc. retombent dans leurs vieux travers de compromission avec la droite pour garder leur pouvoir.
      (le fait d’être courtisés-donc utilisés- par les media devrait les inquiéter…)

      d’une façon générale le PS essaie – sans succès- de négocier avec lecornu-macron afin de ne surtout pas retourner devant les urnes …car sans le NFP, beaucoup perdraient leur mandat.
      ce n’est pas forcément de la lacheté, mais c’est clairement une trahison de leurs électeurs.
      je ne suis pas LFI, mais je m’informe et je ne voterai certainement plus pour le PS, seul.
      hollande en son temps, m’avait déjà bien refroidi, mais là c’est fini.
      et je souhaite complètement, vraiment que le PM perdure et s’améliore, et que cette aspiration unitaire gagne l’ensemble des forces qui ont l’an dernier rejoint le NFP (PS inclus évidemment)

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  4. kukulkan kukulkan

    En effectuant de manière artisanale un redressage sur les 5% de l’échantillon vers une population plus jeune/ ou moins aisée/ ou plus localisée dans les quartiers Nord, pour lesquels l’intention de vote LFI tourne autour des 35%, on obtient au moins 2% de voix en plus pour LFI (soit 18%), qui arriverait donc 3ème derrière Allisio et Payan. Mais le redressage pour LFI doit être plus radical vu l’énorme écart sur les inactifs (14% dans le panel de sondés contre 22% à prendre en compte), qui laisse anticiper un score augmenté de 2% supplémentaires = 38% des 8% d’écart non décomptés, soit un score final à 20%. A l’inverse, la liste Vassal, dont les résultats ont été gonflés de manière incohérente de 5%, de 18 à 23%, bénéficie à tort de 30% des 5% en trop de csp+ (soit 1,5%). Le redressage devrait donc conduire à baisser son score de 18 à 16,5%.

    Il est donc très probable que la liste portée par Sébastien Delogu puisse, à ce stade, sans que la campagne ait démarrée, soit située autour des 20% d’intentions, et se placer troisième, devant la liste conduite par Martine Vassal. A l’inverse, la liste portée par Martine Vassal tournerait déjà à peine autour des 15%. L’écart brut en faveur de Vassal, de 2,2%, s’inverserait et confèrerait à LFI près de 5% d’avance.

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    • Patafanari Patafanari

      Le processus est essentiellement aléatoire, mais biaisé par les probabilités qu’il encode.

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