"Le succès du patient n'empêche pas d'en être aussi un économique et financier"

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le 3 Jan 2014
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"Le succès du patient n'empêche pas d'en être aussi un économique et financier"
"Le succès du patient n'empêche pas d'en être aussi un économique et financier"

"Le succès du patient n'empêche pas d'en être aussi un économique et financier"

Eurobiomed voit les choses en grand puisque ce pôle de compétitivité s'intéresse à l'ensemble de la filière santé. Présent sur les régions Languedoc-Rousillon et Paca, il est le deuxième pôle dans ce domaine derrière Paris, et il représente près de 10 000 emplois et environ 400 entreprises, soit "une grosse puissance de recherche et de compétitivité" selon Michel Kaczorek, directeur de projets.

L'objectif semble clair pour l'investisseur, il s'agit de "tout faire pour accroître la compétitivité des entreprises, les aider à se développer au niveau national et international sachant que la recherche en France est de très haute qualité, et celle de notre région en particulier". Notre invité, lui-même issu du milieu scientifique possède une vision bien définie de son métier : "Un investisseur aide l'entreprise à se développer car il rêve à son succès. Or dans la santé, le succès est celui du patient, mais cela n'empêche pas que cela soit un succès économique et financier."

Notion de risque

Depuis de nombreuses années, l'investissement dans le domaine du médicament a diminué, et c'est l'une des tendances qu'Eurobiomed souhaite transformer. Sur le marché, des domaines de santé apparaissent privilégiés par rapport à celui des médicaments, qui exigent un travail d'investissement important pour être développés. "Dans les autres secteurs, la notion de risque est moindre. On atteint un marché plus rapidement. Pour un médicament il faut compter environ quinze ans pour sortir et cela représente tout de même entre 800 millions à 1 milliard d'euros. Malgré cela nous pensons qu'il y a encore de la place pour développer de nouvelles molécules qui deviendront des médicaments" explique le directeur de projets. 

Après un séjour passé aux États-Unis, Michel Kaczorek est revenu en France. Il rejette l'idée selon laquelle il serait trop compliqué d'entreprendre ici. "En France, les scientifiques sont géniaux, il n'y a pas de raison de ne pas investir dans ce pays." Eurobiomed reçoit 126 millions d'aides et de subventions attribuées pour des projets de recherche sur le territoire. De quoi booster encore ce pôle de compétitivité et arriver, comme l'espère le directeur de projets, à l'objectif de création de 15 000 emplois supplémentaires d'ici cinq ans.

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