Pour la Coupe de France, La Cayolle a eu le plus grand mal à trouver un stade

Pour la Coupe de France, La Cayolle a eu le plus grand mal à trouver un stade

Le parcours de La Cayolle en Coupe de France de football est déjà très honorable pour un club de division d'honneur régional (7e division). Le club a pris le meilleur dans cette compétition sur Consolat et Alès qui évoluent respectivement trois et deux échelons plus haut qu'eux en championnat. En janvier, il jouera les 32es de finale. Un niveau qui aurait pu leur permettre d'affronter l'OM. Mais le sort leur a réservé un club corse, L'Ile-Rousse, engagé dans la 5e division nationale, la CFA 2. Le tirage est à la fois abordable mais aussi un peu décevant. "On aurait bien aimé affronter Montpellier", glisse le secrétaire général du club, Sébastien Magnani.

Consolation toutefois, il n'y aura pas de long déplacement à effectuer pour les joueurs puisque le club doit recevoir la rencontre. Concernant La Cayolle, on se garde bien d'écrire "jouer à domicile" puisque le 4e club de foot de la ville (derrière l'OM, Consolat et Endoume) n'a tout simplement pas d'enceinte attitrée. D'habitude, il trouve refuge sur le terrain synthétique Roger-Lebert au Roy d'Espagne, "à 500 mètres de chez nous", se réjouit Sébastien Magnani. Mais cette fois-ci, la fédération a dit non et cela a donné lieu à une semaine de casse-tête. La solution trouvée avec la mairie mène à l'autre bout de la ville, au stade de La Martine habituellement occupé par le CS Consolat (actualisation : le match a finalement eu lieu au stade Francis Turcan de Martigues)

La fédération française de football émet en effet des critères précis et stricts à ce niveau de la compétition. Pour pouvoir planter ses crampons dans un stade, il faut que celui-ci possède par exemple des vestiaires d'au "minimum 20 mètres carrés" ou encore "un couloir grillagé ou tunnel ou zone protégé hors d’atteinte du public". Cela correspond au niveau 4 d'une typologie qui recense six types de terrains différents. Et, dans le domaine, le moins que l'on puisse dire, c'est que Marseille n'est pas très richement doté.

"On ne peut pas toujours dire que l'on ne fait rien, s'agace Richard Miron, l'adjoint au maire chargé des sports. Là, on a réussi en discutant collectivement à trouver une offre à Marseille que l'on propose à la FFF alors qu'au début, la solution proposée était d'aller jouer à Carnoux." Reste pour Sébastien Magnani, le constat global : "Aujourd'hui, on ne nous propose que des city park", des terrains de foot à 5 plutôt réservés à une pratique de loisir. "Il y a quelques années en arrière, on a fait signer des pétitions mais cela n'a jamais abouti", se lamente-t-il. À l'issue de la victoire contre Consolat, le 17 novembre profitant de la présence de Didier Réault, les dirigeants ont tenté leur chance et réclamé une enceinte supplémentaire dans le 9e arrondissement. Le conseiller municipal et 1er adjoint du maire de secteur Guy Teissier s'est retrouvé bien en peine pour leur fournir une réponse.