Pikachu, Sailor moon et Dragon Ball Z dans un salon

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le 1 Mar 2013
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Pikachu, Sailor moon et Dragon Ball Z dans un salon
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Pikachu, Sailor moon et Dragon Ball Z dans un salon

Si vous croisez une fille avec des oreilles de chat dimanche matin dans le métro, rassurez-vous : vous n'êtes pas devenu fou. Elle va juste à la Japan Expo au Parc Chanot. Parmi les grandes tendances le cosplay ou l'art de se déguiser en héros de manga ou jeux vidéos. D'un simple détail à la panoplie complète, tout est dans l'accessoire. Il y a foule autour des stands consacrés à la culture japonaise : des adolescents, des grands enfants mais aussi des familles. Dans les allées, beaucoup de perruques colorées : bleu ciel, rose pâle, mauve, jaune poussin, il y en a pour tous les goûts. Des oreilles de chat aussi et quelques appendices caudaux dépassant du blouson.

"Dans la vie de tous les jours, je suis normal"

Si le cosplay est né aux Etats-Unis autour des films de fiction comme Star Wars, la tendance est ici bien plus nippone. Sélène, 23 ans, s'adonne au cosplay depuis un an et demi, à raison de trois à quatre événements par an. "Rassurez vous, dans la vie de tous les jours, je suis quelqu'un de normal", tient-elle à préciser en rougissant. Pour la Japan Expo, elle s'est glissée dans la peau de Princesse Serenity de Sailor Moon. C'est elle qui a confectionné sa robe blanche mi-mariée mi-meringue. Une heure et demie de maquillage et une longue perruque blonde platine viennent parfaire le déguisement. Selon elle, le cosplay lui permet d'affirmer pleinement sa créativité : "Lorsque des amis m'ont fait découvrir cette pratique, cela m'a tout de suite plu. Je suis quelqu'un de très créatif et faire mes déguisements m'offre un moyen d'expression incroyable"'. Sélène soigne son apparence et pour cause, elle participe au concours du plus beau déguisement qui aura lieu devant plusieurs centaines de personnes. 

Et si les cosplayers marseillais ne se promènent pas déguisés au quotidien, ils sont plus de 70 actifs. La ville compte même une association, Aoi Sora Cosplay. "Après la première Japan expo à Marseille en 2009, j'ai eu un déclic et me suis mis au cosplay", explique Marius Plante, son fondateur. L'année suivante, l'association prend forme. Aujourd'hui, elle dépasse largement le cadre marseillais. A 35 ans, Marius est une exception : la moyenne est plutôt de 15-20 ans. "Avant, on avait honte de dire qu'on aimait les mangas", explique le jeune homme qui se dit de la "génération Dorothée". Ses costumes préférés ? "J'en ai beaucoup, mais mon favori est celui de Kaname Tosen de la série Bleach"

Costumes faits main

Sur les stands, à part de petites oreilles en fourrure et des centaines de produits dérivés des mangas, pas de costumes (ou presque). Et pour cause, comme l'explique Marius Plante, "le but est de faire soi-même son costume". Et même fait main, la facture monte vite. 120 euros en moyenne pour lui, contre 70 euros pour celui d'Enzo, un autre membre de l'association de cosplayer. Celui-ci, âgé de 16 ans, est déguisé en personnage de Black Butler, un manga japonais qui met en scène un aristocrate du XIXe siècle. Vêtu d'une grande blouse noir, il porte une perruque mauve et une balafre dessiné à l'eye liner sur l'oeil.

D'autres costumes sont "plus sobres" comme celui de Dorian Cantres, tout juste 18 ans, passionné d'Airsoft. Dans ce sport de tir d'origine japonaise, les joueurs sont munis de panoplies plus vraies que nature qu'ils les achètent dans les stocks de l'armée. "Nous avons formé une équipe avec des copains il y a deux ans", raconte le jeune homme. Et si leurs armes ne tirent que des billes, hors de question de parader avec sur l'avenue du Prado : "Bien sûr qu'on ne sort pas comme ça dans la rue, on met nos équipements uniquement pour les rencontres", glisse un des membres de l'équipe. Dans l'imaginaire occidental, le Japon est décidément le pays de l'enfance éternelle.

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