SNCM : le poker menteur entre l'État, Veolia et la Corse
SNCM : le poker menteur entre l'État, Veolia et la Corse
Commentaires
L’abonnement au journal vous permet de rejoindre la communauté Marsactu : créez votre blog, commentez, échanger avec les autres lecteurs. Découvrez nos offres ou connectez-vous si vous êtes déjà abonné.
Vous avez un compte ?
Mot de passe oublié ?Ajouter un compte Facebook ?
Nouveau sur Marsactu ?
S'inscrire
Merci pour cette synthèse lumineuse ! résultat des courses le ?
Se connecter pour écrire un commentaire.
…un peu trop synthétique, justement…
… « La Corse » est tout sauf un seul et unique interlocuteur..
Buchinni et Giaccobi ne sont pas les seules composantes : si la gauche est bien majoritaire avec un peu moins de 37% de l’assemblée territoriale, vous faites peu de cas des presque 36 % des Natios, je trouve…
M Buchinni est effectivement un représentant, élu par consensus, rien de plus.
Quant à Paul-emploi, depuis qu’une méchante brise de terre a balayé ses portes flingues (le voilà réduit à accepter une protection policière, le pauvre homme!), on peut se demander combien de temps encore le Clan PRG va régner (premier élément de réponse aux prochaines municipales de Bastia, qui promettent d’être un grand moment).
M. Menucci peut bien écrire à qui il veut à Paris, la question se règlera en Corse.
Et là-bas, une majorité de citoyens, lassés des réveillons de Noël et autres départs en vacances passés dans la voiture, à quai, pris en otages, ne rêvent que d’une chose : voir la SNCM rendre gorge. Et ce quel qu’en soit le prix.
Se connecter pour écrire un commentaire.
chronique d’un naufrage annoncé…
Se connecter pour écrire un commentaire.
chronique d’un naufrage annoncé…
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je squis très étonné de lire, dans le message signé “Anonyme”, qu’une majorité de résidents corses seraient “lassés des réveillons de Noël et autres départs en vacances passés dans la voiture, à quai, pris en otages, ne rêvent que d’une chose : voir la SNCM rendre gorge.”.
Car les grèves à répétition ne sont pas exclusivement le fait de la CGT, le Syndicat des Travailleurs Corses en a sa part.
Se connecter pour écrire un commentaire.
Je dois reconnaître que la SNCM a mauvaise réputation sur le continent et encore plus sur l’île….
Ayant des connaissances dans ce service public, je dois reconnaître que son fonctionnement l’assimile un peu à une bureaucratie kafkaïenne…..
Se connecter pour écrire un commentaire.
Il est temps de relire mon post, publié sur votre site, il y a plus d’un an, pour voir s’il contenait des erreurs. Je n’est rien touché.
CHRONIQUE D’UN NAUFRAGE ORGANISE… DE LONGUE DATE
Vous avez, presque, raison d’écrire : « (…) cette fois les jaunes qui ont gagné ». Vous auriez pu écrire : « pour une fois, les jaunes ont gagné ». Car cette « blitzkrieg juridique » n’avait quasiment vu que des défaites des « jaunes ». Mais voila, dans ce genre de guerre, une seule torpille suffit à vous couler, alors que personne ne tire sur les « jaunes », on se demande bien pourquoi. Nous allons tacher d’y répondre.
L’affaiblissement de la Délégation de Service Publique et le départ de Veolia, ressemblent aux derniers (avants derniers ?) actes d’une pièce écrite à l’avance.
LA DÉCISION DE LA COUR D’APPEL ADMINISTRATIVE DE MARSEILLE
Cette décision « habille » une autre décision prise, de longue date, dans les cabinets feutrés des ministères et des hauts fonctionnaires. Sans doute, il y a près de quarante ans, et oui.
Un des points de l’arrêt de la cour d’appel, est de déclarer inutile le financement public du« service complémentaire ». Autrement dit la justice administrative demande à l’assemblée de Corse de ne plus subventionner le service des car ferrys. Cela veut dire que pour la SNCM c’est, au minimum, la fin de huit cent (800) emplois. Ce n’est pas une surprise, c’est bien l’habillage juridique de quelque chose de connu depuis longtemps. Et que les responsable politiques -de tous bords- de la région PACA ne jouent pas les étonnés. Ce projet de disparition des ferrys était une demande récurrente d’une série d’articles publiés par feu le journal « LE PROVENÇAL ». Il y a plus de vingt ans, il y avait donc des journalistes qui savaient, parce que « on » leur avait dit. Ces « ont » venaient principalement du milieu politique des deux rives, en PACA et en Corse. Cherchez dans les archives du « PROVENÇAL ».
QUEL NAUFRAGE ?
Bien sur il faut bien employer des termes forts pour capter l’attention, mais dans le détail il faut expliquer le « naufrage » et le plan. Car il y a bien un plan. Dans les archives du quotidien marseillais (et son édition corse intitulée « La Corse »), vous lirez que déjà on dit que : « les ferrys coutent trop cher ».
LE PLAN
Résumons-le, tout de suite, en allant à la fin du film. Il s’agit de partager le marché Corse-continent de la façon suivante : le fret pour la Compagnie Méridionale de Navigation et les passagers pour la Corsica Ferries.
En supprimant le financement public des lignes de ferry, on enlève 30 millions d’euros à la SNCM et on offre 380 000 passagers (le nombre de personnes transportées l’été 2011 par la SNCM sur ses ferrys), majoritairement aux « jaunes ». Aucune compagnie ne peut résister à un tel séisme. Ceux qui font cela le savent. Il ne reste plus qu’à habiller ce naufrage organisé.
LA DERNIÈRE TORPILLE ?
« Organisé », pourquoi ? Si on regarde toutes les décisions antérieures, on voit qu’elles vont toutes dans la même direction. Dans un de vos articles, du 17 Février 2011, intitulé « Il faut imaginer Sisyphe heureux », vous écrivez que c’est « (…) l’histoire d’un marché qui marche sur la tête ». C’est vrai, mais ce marché a été organisé ainsi pour arriver au résultat décrit, ci-dessus.
LE CONTEXTE DE « CRISE »
Ce n’est pas par hasard si ce naufrage arrive maintenant. Il s’agit d’une des nombreuses décisions qui habillent la « crise » et qui la justifie. La majorité des entreprises « à statut » sont désignées comme « trop cher » et vouées au naufrage. La SNCM est de celles-ci.
L’EXEMPLE DE L’ AÉRIEN
Il se passe la même chose dans le domaine des transports aériens. Au moment où on (la presse) annonce « d’importantes suppressions d’emplois » à Air France, on continue à valoriser (la presse et des politiques) le modèle des compagnies low cost.
En Corse, il se passe la même chose avec l’aérien. Avec des nuances. L’assemblée de Corse a voté, le 15 Décembre, le principe d’une augmentation (+ 11 millions d’euros par an) des subventions du service public aérien, au moment même ou on prévoit une baisse de près de trente millions dans le maritime. Air France prend le chemin du désengagement de Corse. Il n’y a que les 45 « indignés » (45 CDD qui campent dans les aéroports pour réclamer un CDI) pour croire qu’ils vont être titularisés par Air France. Cette rallonge budgétaire, dans l’aérien, prépare deux choses : le désengagement de la compagnie nationale et son remplacement, sur certaines lignes, par la compagnie régionale Air Corsica. Nous parlons là des lignes nationales (Corse-continent). Les lignes avec les aéroports étrangers sont toujours aussi squelettiques et saisonnières. Elles sont assurée par des low cost… souvent subventionnés et pas si « low cost » que cela.
EXEMPLE DE FIGARI
L’aéroport de Figari, dans le sud de l’île, accueille la compagnie Ryanair, en haute saison, sur deux lignes avec Charleroi et Bergame. Un groupement « ad hoc » (hôteliers, CCI, municipalités…) subventionne le low cost qui, selon les sources, toucherait entre 300 et 400 000 euros, pour transporter….. quatre vint cinq milles passagers. Autant d’argent pour si peu de monde ! Pourtant là, personne ne dit « cela coute trop cher en subvention ». A qui profite ce système ? Pour le comprendre on peut regarder de documentaire réalisé par un journaliste, Enrico Porsia, sur le système Ryanair.
http://veritelowcost.com/index.php?option=com_k2&view=item&layout=item&i…
Des « ÉCONOMIES », POURQUOI FAIRE ?
Dans le maritime, c’est la même chose. Un low cost est encouragé. Là il y a silence des autorités, nationales et régionales. Les « jaunes », bien que subventionnés par l’assemblée de Corse, n’emploient que 150 personnes résidant dans l’île contre près de 800 pour la SNCM. Pourtant cette situations n’offusque personnes, ni les élus corses en général, ni les nationalistes pourtant toujours prompts à demander la « corsisation des emplois ». Pourquoi ce silence ? Parce que le naufrage de la SNCM et les économies qui vont avec, arrangent ceux qui sont à l’affut. Chacun espère ramasser des miettes du naufrage. Les hôteliers insulaires (qui rêvent d’une réaffectation des subventions en des prêts hôteliers très bas), Air Corsica (pour les raisons décrites ci-dessus), les « jaunes » pour sortir de leur spirale de pertes financières récurrentes.
Il n’y a pas que les politiques qui ne s’offusquent pas Il y a les autorités et la presse. Comment une société, sur un marché concurrentiel, peut-elle toucher des subventions publiques, alors que l’on ignore l’état exact de ses comptes qui se trouvent en Suisse. La holding de tête (LOZALI) n’est pas tenue de publier ses comptes, alors que les règlements européens obligent les sociétés à publier leurs comptes consolidés. Tiens, dans ce dossier Bruxelles ne fait pas preuve de curiosité, pas plus que l’ État français qui paye sans rien regarder. On peut voire également l’enquête du site amnistia. net sur ce dossier
http://www.amnistia.net/doss_pdf/dosmaritime-1.pdf
QUEL RÉSULTAT FINAL ?
Si on accepte le raisonnement des « nécessaires économies », on peut admettre que tout ce cynisme est justifié. Mais de quel résultat parle t-on ? In fine, il restera deux compagnies privées en situation de duopole, comme avant 1996. Les tarifs augmenterons (voir l’exemple sarde), des centaines d’emplois convenablement payés (chose rare en Corse) disparaitront. Tout ça pour un tel résultat ?
DU FAUX MONOPOLE PUBLIC AU DUR MONOPOLE PRIVE
Les compagnies se concentrent et les tarifs bondissent. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir l’exemple d’une autre île, la Sardaigne. La compagnie publique a été privatisée, elle est au bord du naufrage et les tarifs ont explosé. L’administration italienne enquête sur une entente illicite entre plusieurs compagnies sur les tarifs à la hausse. Parmi ces compagnies qui ont augmenté leurs prix, on trouve la Moby Lines, la Corsica-Sardinia ferries, et le groupe de l’armateur napolitain Aponte, dont vous parlez dans votre article (accord avec la CMA)
Lisez l’enquête en cours effectuée par le service anti trust de l’ État italien :
http://www.informare.it/news/gennews/2011/20110852-indagine-Antitrust-su…
LA CMN, UNE COMPAGNIE RICHEMENT DISCRÈTE
La seule compagnie dont tout le monde (nationalistes, élus…) dise du bien c’est la Compagnie Méridionale de Navigations « bien gérée, taille humaine » (la presse), et surtout c’est une compagnie de… cargos mixtes. La formule qui devrait être finalement retenue pour être subventionnée, comme par hasard. Bien gérée, parlons en. C’est la seule qui fasse des bénéfices. Heureusement, pour seulement trois navires, elle touche plus de 23 Millions de subventions par an. Ce montant est supérieur à son bénéfice. Voila du bon capitalisme à la française.
Nous espérons avoir été assez clairs. Tout cela n’a pas été improvisé. Mais le bilan de ces « économies » revendiquées, risque de couter très très cher.
PS: Charybde et Scylla sont situés dans l’actuel détroit de Messine. Entre la Sicile et la Calabre, tout un symbole.
LE PLAN… SUITE
La Méridionale, plus qu’une bouée de sauvetage
On peut estimer que, vue la forte personnalité de son principal dirigeant -le PDG de la maison mère, le groupe STEF TFE- la “bouée” est en fait la locomotive du plan. Car,c’est bien la Méridionale qui reprendrait les cargos de la SNCM en cas de confirmation du naufrage de cette dernière. Certains élus corses ont beau agiter la solution d’une Société d’Économie Mixte, tout le monde sait que la SEM ne peut se faire. La CMN veut les cargos de la SNCM, elle ne veut pas partager le gâteau aux sein d’une SEM qui serait une alliance public-privé (Assemblée de Corse et CMN). Non, la Méridionale veut tout le marché des cargos mixtes avec le fret. Un bémol, il n’est pas sur que l’appétit sans fin des jaunes lui permette de tenir longtemps. En effet comment peut on tenir face à une compagnie dont on ignore les comptes réels et le niveau de pertes et de dettes.
Voila comment on coule un concurrent en l’accusant de “surcompensation financière”, alors que l’on ne fait soi même des bénéfices que grâce aux subventions publiques que l’on reproche aux autres. Même méthode pour les “jaunes”. Vous allez dire que tout cela “ce sont des fables”, Sinon les autorités seraient intervenues. Pourtant tout cela est un secret de Polichinelle dont la SNCM est le pantin. Au final l’État aura instrumentalisé les nationalistes pour un résultat lamentable. Il y aura une grosse casse sociale, mais les “économies” réalisées sur le dos des chômeurs se perdront dans les sables de la petite (étroite) politique corse: Un peu à toi, un peu à moi et finalement pas grand chose à la notion de bien public; un concept absent de la sphère culturelle, politique et intellectuelle de l’île.
Alors, tout cela n’était pas préparé par les services de l’état?
N’y a t-il pas eu délit d’initié?
Les élus corses et de PACA ne font ils pas semblant de découvrir la “bombe” qu’ils ont contribué à amorcer?
Se connecter pour écrire un commentaire.
MARSEILLE CAPITALE DU CHÔMAGE
Votre intertitre est bien vu. Voici pourquoi, selon moi.
Depuis des années le STC (Syndicat des Travailleurs Corse), d’obédience nationaliste, réclament lé “corsication des emplois”. Il va l’obtenir, par défaut. Comment? Il n’y aura pas d’embauches supplémentaires (de corses) à la SNCM. Il y aura une “marseillisation” du chômage.
Ce que l’état et les élus ont négocié, c’est d’éviter un tsunami social en Corse. La compagnie emploie autour de 750 résidents en Corse. Ce seront les moins touchés par un démantèlement de la compagnie.
Alors, on entend plus les élus de PACA?
Comment, ils n’étaient pas au courant?
Ils devraient lire marsactu.
Se connecter pour écrire un commentaire.