Jean Kéhayan : "Tapie n’est légitime que par le blé"

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le 11 Fév 2013
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Jean Kéhayan : "Tapie n’est légitime que par le blé"
Jean Kéhayan : "Tapie n’est légitime que par le blé"

Jean Kéhayan : "Tapie n’est légitime que par le blé"

Jean Kehayan a écrit un bouquin sur Tapie. Ça s'appelait Tintin au pays de la politique mais, comme Hergé et ses héritiers n'étaient pas trop d'accord, il est parti au pilon. Les écrits partent, les paroles restent. Et le président d'honneur du club de la presse Marseille Provence n'a rien perdu de sa verve. L'ancien de la Marseillaise et du Provençal, engagé pendant plusieurs années au parti communiste avant d'en revenir avec sa Rue du prolétariat rouge, reste persuadé que "pour diriger un journal, il faut un homme de presse". Au contraire, selon lui, "Tapie n'est légitime que par le blé".

Cette question, pourtant essentielle a à ses yeux été écartée bien trop vite. "Lors de ses voeux, Gaudin a dit qu'il était légitime parce que ce n'était pas un parachuté donc il arrive avec l'assentiment de la classe politique", rappelle Kéhayan qui, outre le maire de Marseille, vise aussi le président du conseil général : "Jean-Noël Guérini s'est réjoui pour les emplois."

Guérini a même un temps tenté de s'associer avec l'homme d'affaires pour faire main basse sur La Provence. Cette proximité entre patron de presse et élus est encore plus forte à Marseille qu'ailleurs, rappelle Jean Kéhayan qui a connu les grands ciseaux de Gaston Defferre : "l'autocensure, c'est dans notre nature", résume-t-il d'une jolie formule. Mais le seul qu'il a vu arrêter les rotatives pour un papier qui ne lui convenait pas reste… Bernard Tapie dont nous vous racontions hier les histoires avec les journalistes.

>> Pour plus de Jean Kéhayan et d'autres (Edwy Plenel, Michel Samson, Séverine Teissier…), c'est donc ce soir à la Criée à partir de 20 h.

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Commentaires

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  1. Simon L Simon L

    La Provence un journal Frankestein
    ” L’autocensure c’est dans notre nature…” Kehayan a raison. Marseille; la ville et sa presse, paient des années, ( des décennies …) de tromperie et de double/triple jeu.
    Depuis Defferre qui préférait recruter pour le Provençal des journalistes sans grande personnalité pour les controler et leur imposer ses diktats. Des journalistes pas trop à gauche d’ailleurs pour le journal dit de gauche de la ville, mais surtout puissante machine électorale. (Kehayan est allé au Provençal aprés la mort de Defferre si je ne me trompe pas.)
    Il n’y a pas de traditions de presse indépendante à Marseille, toujours sous contrôle, même le Méridional, propriété du même Defferre, journal à droite parfois très à droite était un instrument pervers de contrôle du pouvoir pour lui. La légende dit que c’était pour maintenir la pluralité de la presse à Marseille et que Defferre était un vrai démocrate …hurlement de rire, c’était pour garder le contrôle sur tout, sans parler des pages communes entre les deux journaux,(Provençal Méridional) une aberration en terme de liberté du journaliste.
    Bref tout ça pour dire que l’ardoise se paie cash aujourd’hui quand les seules solutions possibles proposées à la presse marseillaise c’est Tapie/Hersant, un vrai cauchemar de journaliste un minimum indépendant.
    Peut-on imaginer ça à Lilles ou à Montpellier)
    Quand aux ” vieux journalistes” qui sont venus parler à votre débat ou à ceux encore en place à La Provence ( journal Frankestien issu du Provençal et du Méridional) ils ont avalé tellement de couleuvres ces 20 ou trente dernières années, accepté tellement de renoncements à leurs convictions de journalistes ( pour ceux qui en avaient)que leur sincérité est à manipuler avec précaution. Ceux qui ont commencé leur carrière avec comme patron Defferre, poursuivi avec Lagardère, continué avec Hersant et envisage Tapie ont une sacré constance.Sans les accabler, mais il faut avoir femme enfants, famille nombreuses à nourrir pour si longtemps avoir supporté ça

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  2. Legendre Gérard Legendre Gérard

    Quel crédit peut on accorder à Jean Kéhayan qui est Stalinien jusqu’à l’âge de 34 ans en 1977 et qui tout à coup s’aperçoit des horreurs du communisme en union soviétique ? Dès 1967, soit 10 ans plus tôt le monde entier savait que l’URSS était une dictature sauf Kehayan. Si sa légitimité vient du fait qu’il a assumé toutes les erreurs marxistes laissez moi douter de la pertinence de ses analyses. C’est un usurpateur de la pensée un Stéphane Hessel accoudé au comptoir du café du commerce.

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  3. Serge ULESKI Serge ULESKI

    Qui est autorisé à produire de l’information sur les canaux de diffusion de masse ?

    Une information qui ne soit pas un mensonge par omission ou bien, une information démagogique : “Pourquoi donner aux téléspectateurs ce qu’ils ne nous demandent pas !”

    “Qui fait quoi, à qui, comment, où, pour-quoi et pour le compte de qui !”

    Trillés sur le volet, les professionnels de l’information sont de moins en moins à même de pouvoir nous éclairer à ce sujet pour la simple raison que ceux qui les rémunèrent, ceux qui font et défont leurs carrières et qui sont tout aussi soigneusement sélectionnés, sont à leur tour récompensés par une oligarchie dont les projets de société et de gouvernance – local ou mondiale -, sont de moins en moins à même de pouvoir s’afficher pour ce qu’ils sont puisque… sans aucun doute, les masses s’y opposeraient si elles devaient en connaître les tenants et les aboutissants.

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  4. Marius Marius

    @ Legendre Gérard : votre jugement sur Jean Kéhayan est sommaire, facile.
    La déstalinisation entreprise en URSS après la mort du dictateur avait apporté un vrai espoir aux nombreux militants communistes non staliniens, qui attendaient la fin d’une période d’erreurs et de dévoiements.

    Jean Kéhayan a eu la sincérité et l’honnêteté de témoigner qu’il n’en était rien, qu’une forme de stalinisme atténuée mais vivace se maintenait en URSS. C’est quelqu’un à saluer, et non à critiquer de façon simpliste et malveillante.

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