Jérôme Pantalacci, directeur d'Art-O-Rama : "Il faut défendre la création locale"
Jérôme Pantalacci, directeur d'Art-O-Rama : "Il faut défendre la création locale"
Le salon international d'art contemporain Art-O-Rama ouvre ses portes ce jeudi, avec une vingtaine de galeries nationales et internationales présentes. L'événement est l'occasion de réunir artistes, collectionneurs, galeristes, commissaires… et le public. Les artistes locaux bénéficient eux d'un espace spécial pour exposer leur oeuvre, "le showroom". Un moyen de se faire connaître sur le marché de l'art. Jérôme Pantalacci juge primordial de "défendre la création locale, d'aider à la professionnalisation de ces artistes."
Le directeur est catégorique : Marseille jouissait il y a quelques années d'une certaine renommée dans le domaine de l'art contemporain. Il ne s'étend pas sur les causes de ce changement mais reste convaincu que si, aujourd'hui, "des acteurs sont partis fautes de moyens (…), on peut retrouver une place plus importante avec les nouveaux équipements comme le FRAC (espace d'exposition), la programmation de la Friche de la Belle de Mai, le Mucem…"
Élitiste, l'art contemporain ? La faute, selon lui, aux médias qui le délaissent. "C'est quelque-chose qu'il faut aller chercher, mais si on prend cette peine, c'est abordable pour tout le monde", affirme le directeur. Y compris des enfants? Une exposition, visible en marge du salon leur est destinée – même si pendant l'émission notre invité a eu un trou de mémoire sur la programmation – dans le cadre du projet Nouveaux commanditaires de Marseille Provence 2013, avec l'oeuvre de Mathieu Briand intitulée Le Vaisseau.
Art-O-Rama est à découvrir du 30 août au 16 septembre à la Cartonnerie, Friche de la Belle de Mai, au 41 rue Jobin, Marseille 3e. Entrée libre. Programme complet en ligne.
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Oui, question d’art contemporain, c’est lamentable.
Poitevin et Vigouroux avaient créé le MAC de Bonneveine et obtenu la donation des oeuvres de César.
Gaudin, pour qui l’art s’arrête aux peintres du XVIIIè provençaux et aux santons, n’a pas continué. Même César, voyant son inculture, a rpris ses oeuvres avant sa mort. Il s’agissait de la plus grande donation municipale depuis 1900 ! Mais, si l’acquisition des oeuvres était gratuite, il fallait construire un musée (prévu sur la place Bargemon). Hors de question pour Gaudin… Donc on est arrivé à la misère artistique contemporaine marseillaise, un glacis d’inculture, un repoussoir pour les artistes, tout ça sur un fond condescendant paternaliste à l’assent pagnaulesque. 20 ans de perdus. Une création locale sinistrée. Une image artistique détruite.
Finalement, le mieux à faire, serait de rappeler Christian Poitevin et Bernard Blistène !
A lire et à relier : http://8e-art-magazine.fr/julien-blaine-jai-dit-aux-artistes-cette-ville-est-a-vous-06092011
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