Hors Marseille, trois sortants UMP vers la sortie ?
Hors Marseille, trois sortants UMP vers la sortie ?
Six sièges sur huit. C'était l'état des lieux pour l'UMP hors Marseille pendant la législature 2007-2012. Avec une 13e circonscription (rive sud-ouest de l'étang de Berre) quasi ingagnable, elle pouvait toutefois entretenir quelques espoirs du côté d'Arles, où l'ex-député Roland Chassain était déterminé à reprendre son siège au socialiste Michel Vauzelle.
Las, la théorie du "vote des villes, vote des champs" du président de la fédé UMP13 Jean-Claude Gaudin – qui voudrait qu'en zone périurbaine et rurale les sortants soient protégés par leur ancrage local – a fait long feu. Loin d'être en position offensive, l'UMP se retrouve même acculé au sortir du premier tour : dans le pire des cas, elle pourrait perdre jusqu'à cinq sièges et n'en converserait que deux (le département hors Marseille a gagné une circonscription à la faveur du redécoupage électoral de 2010).
La répartition des sièges de 2007 à 2012
Aix se gauchise
L'UMP triomphe et le FN envoie la gauche dans les cordes dans la 9e circonscription. Aubagne et La Ciotat donnent l'avantage à leur député UMP Bernard Delfesselles (35,28%). Le frontiste Joëlle Melin atteint 22,25%, devant l'écologiste Denis Grandjean (19,03%). Il faut dire que le candidat EELV-PS n'a pas été soutenu par l'ensemble des militants socialistes. Un écologiste pour représenter le PS n'a pas plu à certains, le PS local ayant même appelé sans plus de précisions "à battre la droite et l'extrême-droite". Avec 6 candidats de gauche dans la 9e circo, certains auraient souhaité une alliance face à l'UMP. Fermez la parenthèse, c'est la seule bonne surprise de dimanche pour la droite.
Exemple à dans la 14e circonscription, qui inclut notamment le centre d'Aix-en-Provence, où la gauche ne jouait pas à domicile. Et pourtant, elle mène à la mi-temps des législatives. Jean-David Ciot, candidat PS récolte 35,6% des votes devant la maire UMP Maryse Joissains, qui ne passe pas la barre des 30%. Une claque pour la sortante, qui avait fait 44% en 2007. Le duel s'annonce incertain, les deux camps disposant de réserves de voix conséquences. Le candidat de centre-droit, Michel Boulanger, dépasse les 8%, tandis que Front de gauche et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) font respectivement 6 et 4%.
Même surprise dans l'ouest du pays d'Aix (11e circo), où le PS double la droite. Avec 34,85% des voix, la candidate socialiste Gaelle Lenfant, bouscule le député UMP du coin Christian Kert (32,59%). Celui-ci s'en sort bien au final : à 500 voix près, le candidat FN Jean Marie Cojannot (21,67%) rate la triangulaire. Malgré cette performance, les chances de victoire en duel restent maigres pour Lenfant, soutenue par EELV dès le premier tour, avec de maigres réserves de voix malgré un Front de gauche fort.
Trois sortants UMP en triangulaire
Trois députés de droite se trouvent pris au piège des triangulaires avec le PS et le FN. Il s'agit Bernard Reynès (15e, nord-ouest du département) et de deux figures du dernier mandat, Monsieur service minimum dans les transports Éric Diard (12e, Marignane et Vitrolles) et son accolyte de la loi sur le travail du dimanche Richard Mallié (10e, Gardanne). Le premier nommé est sans doute le plus menacé. Il sort des urnes talonné par le socialiste Vincent Burroni (27,36%) et le frontiste Paul Cupolati (26, 68 %). Membre du fameux "club des 4 [élus au premier tour]" en 2007, Diard pourrait laisser son siège à Burroni. Ce guériniste avait déjà fait admirer ses bacchantes à l'Assemblée de 1998 à 2002 en remplacement de l'ancien maire de Châteauneuf-les-Martigues Henri d'Attilio.
La partie sera presque aussi compliquée pour Richard Mallié dans la 10e circonscription. Il arrive en tête avec 31,4 % des voix, devant son rival EELV-PS François-Michel Lambert (29 %) qui pourrait bien devenir le premier député écologiste jamais élu dans le département. La candidate FN, Pascale-Édith Guennec, complète le trio avec 22,5 % des votes pour sa première candidature à une élection.
S'il doit en rester un de ce tout fraîchement constitué "club des 3", ce sera Bernard Reynès qui arrive en tête avec 35,6 % des voix, largement devant la socialiste soutenue par les écologistes Nicette Aubert (28,2%). Mais le FN vient jouer les trouble-fête et passe le cap du 1er tour avec presque 25 % des votes. Alors qu'il avait été élu en 2007 dans un second tour droite-droite, Reynès aura cette fois-ci la partie moins facile.
Nicolas Isnard quant à lui n'est pas (encore ?) député bien qu'il ait cru un temps (et nous avec lui) son élection acquise. Sa partie sera tout aussi difficile que pour le club des 3. Candidat UMP dans cette salonaise 8e circonscription qui ne compte pas véritablement de sortant à la suite du redécoupage de 2010, il a dû accueillir avec un certain dépit la qualification pour 227 voix du majordome de Jean-Marie Le Pen, Gérard Gérin. Isnard reste tout de même en tête avec 32,6% des voix mais le candidat socialiste Olivier Ferrand fait aussi un beau score (31,55%), et peut espérer l'emporter dimanche prochain.
Vauzelle et Charroux dans un fauteuil
Le patron de Terra Nova devrait côtoyer en cas de victoire Michel Vauzelle. Le président socialiste de la région confirme et l'UMP s'effondre dans la 16e circonscription d'Arles. Le député PS dépasse les 38% des voix, devant FN de Valérie Laupies qui récolte 28,80% de votes. Pour l'UMP, Roland Chassain se place seulement 3e avec 22,73% de voix mais peut se maintenir. La stratégie du "tout sauf Vauzelle" se retourne contre le maire des Saintes-Maries-de-la-Mer qui n'a pas réussi à siphonner l'électorat frontiste après avoir annoncé qu'il se désisterait si le FN arrivait devant lui. Une position qu'il a suivie aujourd'hui en annonçant son retrait ce lundi après-midi.
Enfin, une triangulaire atypique attend les électeurs de la 13e circonscription. Le Front National, représenté par Béatrix Espallardo, passe pour la première fois le premier tour des législatives en pays martégal. Il s'offre une triangulaire, avec presque 22% des votes, le Front de Gauche de Gaby Charroux (27,41%) et le socialiste René Raimondi (24,82%). Ce dernier, maire de Fos-sur-Mer, devrait se retirer à l'invitation de Solférino qui prône le désistement pour le mieux placé à gauche. Son voisin de Martigues devrait dans ce cas de figure aisément succéder à Michel Vaxès, seul sortant à ne pas se représenter dans les Bouches-du-Rhône hors Marseille. Cette fois-ci encore, le renouvellement des têtes passera par les urnes.
La carte des résultats du 1er tour hors Marseille (comme d'habitude, on vous invite à la consulter en plein écran)
Commentaires
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SERAI CONTENT QU’ELLE SE PRENNE UNE DEVEROUILLEE CETTE MARYSE LA ELLE ET SA XENOPHOBIE DES ROMS .. DEHORS SOIT !! MAIS ELLE D’ABORD .. AH .. SI SEULEMENT SI CONFIRMATION .
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Les Aixois ne pardonnent pas à Joissains de leur avoir fait honte au niveau national : insultes contre le Président de la République élu suivies d’un recours grotesque venant de celle qui se prétend avocate, partage des valeurs de Marine Le Pen… Ils avaient voté pour une député-maire qui se prétendait radicale puis UMP et voilà qu’on découvre une simili frontiste !
ça craint pour une ville universitaire et culturelle ! Joissains battue et une partie de l’honneur d’Aix sera retrouvé avant les Municipales !
Gaëlle Lenfant a apporté de l’air frais à la campagne aixoise face à un vieux barbon ! Qu’elle soit élue également et ce sera le vrai printemps d’Aix !
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bravo pour ces résultats du PS qui sont trés encourageants. Par contre, j’ai du mal a m’expliquer pourquoi, sur LCM, M. Caselli a semblé perdre son calme dans le débat avec un élu UMP ( dont j’ai oublié le nom )en prenant la défense de Mme andrieux et en accusant JC Gaudin d’avoir fait alliance avec le Front National il y a 20 ans. Sur le premier point, je ne comprends pas qu’il soit sur ce sujet à contre courant de la position du PS national. Sur le second, pourquoi reparler de cette vieille histoire alors que le maire de Marseille, même si on est pas d’accord politiquement avec lui, a me semble t il une position claire envers le FN?
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On se demande pourquoi Joissans est dans les choux après sa vidéo mortelle de bêtise concernant l’illégitimité de l’élection de F. Hollande.
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À nos lecteurs et à Chris : en supprimant un message que j’avais publié en doublon, les réponses à celui-ci ont disparu. Mes excuses pour la perturbation de cette discussion. J’invite Chris à reposter son message pour que celle-ci puisse reprendre.
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Poalagratter 13,
je ne sais pas si c’est une affirmation légère mais ce qui me surprend c’est le fait que M. Caselli nous dise cela alors que tout le monde sait qu’il gère la CUM ensemble depuis des mois. De 2 choses l’une: soit M. Caselli pense ce qu’il dit et alors c’est trés curieux qu’il ait accepté de gouverner la CUM avec lui et cela implique qu’il prenne à minima ses distances à l’avenir; soit il a dit cela pour des raisons électoralistes au soir des résultats et je suppose que M. Gaudin n’a pas dû apprécié. Ce qui est sur, c’est que dans un cas comme dans l’autre, je ne vois pas comment ces 2 là vont faire comme si il ne s’était rien passé et vont pouvoir s’entendre à nouveau. les masquent tombent et il va falloir choisir son camp!
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