Nouvelle bataille judiciaire en vue chez Fralib

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par Mat_
le 7 Mar 2012
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Nouvelle bataille judiciaire en vue chez Fralib
Nouvelle bataille judiciaire en vue chez Fralib

Nouvelle bataille judiciaire en vue chez Fralib

“C’est la première fois qu’on voit ça en France”, martelait Olivier Leberquier, délégué syndical à la sortie du comité d’entreprise en début d’après-midi. “Unilever nous demande notre avis sur une fermeture qu’ils ont déjà décidé sans nous. Sur les trois plans de sauvegarde de l’emploi (PSE) présentés depuis le début, ce dernier est le pire !”

Les salariés de Fralib avaient organisé aujourd’hui à midi pétante un rassemblement interprofessionel suivi d’un pique-nique. Mais ce n’est qu’une heure et demi plus tard que Gérard Cazorla, secrétaire syndical CGT des salariés de Fralib et Olivier Leberquier, sortent du comité d’entreprise. La direction de l’entreprise leur a présenté le troisième PSE. Dans un communiqué, la direction explique prévoir un poste à  “chacun des 103 salariés dans une autre usine du Groupe Unilever en France”, 12 mois de congés de reclassement à 75% du salaire, 20 000 euros “pour créer ou reprendre une entreprise”, ou encore une enveloppe de 400 000 euros “pour la formation professionnelle”. Les salariés se sont empressés de contester ce dernier PSE, avançant de “graves anomalies”. Les plus importantes concernent le plan de revitalisation et le nombre de salariés pris en compte : 103 au lieu de 182. La différence correspond aux employés qui ont déjà quitté l’entreprise. “Via quel PSE, interroge Cazorla. Ils ont tous été annulés. Or, Unilever est obligé de passer par une procédure collective”.

Quelques minutes plus tard, c’est au tour d’Angel LLovera, directeur de l’entreprise, de sortir des locaux sous les huées des salariés. Accompagné de trois gardes du corps, il a accordé quelques mots aux journalistes avant de repartir.

 

 

 

 

A 18 h ce mercredi, les conseillers de François Fillon, qui avaient reçu les Fralib la semaine dernière, n’ont toujours pas donné suite à la demande des salariés d’organiser une table ronde avec l’Etat et Unilever.

Une convention de partenariat a été signée lundi entre le collectif de salariés et Bernard Ruspini, dirigeant de la société MFB Lario. Sûrs de leur projet alternatif, les salariés vont pour la troisième fois poursuivre Unilever en justice pour faire annuler le dernier PSE. Mais l’enjeu est surtout de persuader la multinationale de leur céder le site de Gémenos tout en continuant à lui passer des commandes, ce qui semble loin d’être gagné.

 

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