La mairie de Marseille contre les minarets ?
La mairie de Marseille contre les minarets ?
L’allée centrale de la bibliothèque de l’Alcazar est vide. La grande tente de l’association Échelle inconnue n’a pas planté ses sardines à Belsunce. Alors que devait commencer l’exposition « Redessiner la smala d’Abdel Kader », une simple affiche annonce son annulation. En cause, un visuel proposé par les organisateurs et retoqué par la Ville qui gère les bibliothèques. Pas une petite retouche à la marge, non, mais le remplacement par une « affichette » standard selon le terme employé à l’Alcazar. Il faut à ce moment dire que l’original représentait une mosquée avec son minaret, choisie pour illustrer le projet artistique sur la place de l’islam à Marseille imaginé par l’association rouennaise Échelle inconnue.
Donc de ça :
On est passé à ça :
Quand les membres de l’association apprennent cette modification, ils s’en inquiètent : « Eu égard au thème de travail du cycle « Smala » à Marseille, qui interroge la question même de la visibilité de l’islam, ce changement ne peut être interprété comme une question de forme. C’est pourquoi nous aimerions connaitre les raisons qui ont motivé le refus de l’affiche initiale et pourquoi nous n’avons pas été informés de cette décision. », écrivent-ils il y a une semaine à la bibliothèque. Sans réponse jusqu’à la publication d’un communiqué hier. « Là, on a commencé à nous rappeler, à dire que c’était qu’une question esthétique… », raconte Guillaume Neveu, le chargé de communication
Mais la décision était déjà prise de déménager, question de « symbole », dans un contexte tendu à Marseille où, malgré le rejet du recours intenté par des militants du Front National, la construction de la Grande Mosquée cale depuis plusieurs mois.
La tente sérigraphiée représentant la carte des lieux de culte de Marseille ainsi que les divers témoignages audios qui l’accompagnent s’installeront en extérieur et tout d’abord sur le Vieux-Port face à l’hôtel de Ville dès vendredi de 10 h à 14 h. Alors vrai censure ou opération de com ? difficile de trancher aujourd’hui car la Mairie, contactée, n’ a pas retourné nos appels téléphoniques.
Commentaires
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Jean-Marie,surprenant l,sur l’affiche,le terme “exotèrique”!
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Le terme exotérique, ici, désigne tous les signes religieux visibles dans l’espace public.
Nous avons travaillé à Marseille en 2010, en quête “du schéma exotérique musulman”. Notre première démarche a été de prendre une carte de Marseille. Sur celle-ci figurent les églises, les synagogues, les temples… mais pas les mosquées et les lieux de prière. Cela a été le début d’un long travail d’entretiens avec des pratiquants et des chercheurs pour essayer de créer cette carte manquante.
C’est le contenu de l’exposition qui se déplacera dans les lieux suivants :
le 1er juillet 2011 de 10h à 14h : en face de la mairie (quai d’honneur)
le 2 juillet 2011 de 14h à 18h : Place Colonel Edon (en contrebas de Notre Dame de La Garde)
le 3 juillet 2011 de 14h à 18h : Place des Abattoirs (en face de l’emplacement de la future mosquée)
le 4 juillet 2011 de 14h à 18 : en face de l’Alcazar (1er arr)
Christophe Hubert
pour Echelle Inconnue
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le melting pot est une heresie onirique… Pourtant Marseille, terre de contraste et de mélange culturelle et cultuelle auraient du montré l’exemple… Dommage pour la stigmatisation d’une majorité au nom d’une minorité, une derniere phrase a double sens.
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personne n’y va à ces expositions. Qu’ils arrêtent de piller l’argent public, et qu’ils aillent construire des minarets ailleurs que dans notre ville !
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