Déchets : Marseille Provence Métropole enterre ses conteneurs en attendant de sortir son plan comm
Déchets : Marseille Provence Métropole enterre ses conteneurs en attendant de sortir son plan comm
Ce sont des nouveaux venus dans le paysage urbain rue Sainte : des boîtes métalliques capables d’engloutir 5 fois plus de déchets qu’un bac classique, en les stockant sous nos pieds. Sur LCM, où l’on peut découvrir le look et le fonctionnement de ce nouvel outil mis en place par la communauté urbaine de Marseille, son président Eugène Caselli (PS) les trouve « plus beaux, plus discrets, plus pratiques ».
Même enthousiasme du côté de Martine Vassal (UMP), qui préside la commission chargée des déchets, même si « le système est cher » : 6000 euros pour l’achat plus 5000 euros de travaux par conteneur. « Nous avions mené une expérimentation sous la précédente mandature (du maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, ndlr) à Périer », indique-t-elle, puis par la suite avec des fortunes et des systèmes divers à la Halle Delacroix et au Cours Julien.
Visite à Bordeaux
A partir de là, et après avoir fait un tour à Bordeaux où le même principe est appliqué, Marseille Provence Métropole (MPM) s’est décidée à lancer un déploiement de 1600 conteneurs dans les 5 ans, en priorité autour dans le périmètre d’Euroméditerranée et autour du Vieux-Port. Soit un budget « d’environ 20 millions d’euros », note l’élue.
Mais même si les conteneurs déborderaient moins vite en cas de grève, la ville a encore du pain sur la planche avant de rattraper son retard en matière de tri et de réduction à la source. « Il y a en effet de plus en plus d’ordures ménagères, c’est le bilan qu’on a tiré de la grève, notamment parce que la population augmente », concède Martine Vassal.
En décembre, lors du dernier conseil communautaire, Jean Viard, le président de la commission spécialement créée pour réfléchir sur le sujet, nous confiait qu’une campagne de communication est en préparation, mais a été laissée dans les cartons à causes de l’affaire Guérini. Pas le moment idéal en effet. Autre piste évoquée par Jean Viard : « Bordeaux a fait de gros efforts sur le tri sélectif dans les grands ensembles. Le tri, c’est souvent vu comme un truc pour bobos, mais les habitants sont très fiers quand on s’occupe d’eux ».
Eduquer avant tout
Mais « avant de mettre en place des systèmes innovants, il faut commencer par éduquer », estime Martine Vassal, qui cite une expérience à La Verrerie autour du compostage : « c’est très bien, mais si vous mettez de la viande dedans, les gens vont dire « enlevez moi ça de devant chez moi c’est dégoûtant ». Outre la communication, « il faut mettre des éco-ambassadeurs pour faire l’explication de texte, sinon cela ne fonctionnera pas. Et ça vaut pour les conteneurs enterrées ».
Voilà qui ravira en tout cas le président du réseau Ecoforum Victor-Hugo Espinosa, qui plaidait en octobre sur Marsactu pour « une vraie politique d’éducation des citoyens, mettre le paquet sur les ambassadeurs du tri, faire l’équivalent des points info énergie pour les déchets ». Reste à mettre les moyens, et sur la durée.
Quelques solutions, de l’individuel au collectif, pour réduire ses déchets, sur Marsactu
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Dans le quartier de l’opéra, le problème n’est pas tant les conteneurs à poubelle que leurs abords immédiats.
Le fini-parti fait d’abord que les éboueurs travaillent à l’arrache le soir et laissent beaucoup de choses traîner autour après leur passage. Sans doute existe-t-il une ligne de leur convention collective qui précise qu’ils ne doivent en aucun cas tendre la main jusqu’au sol. Ils agissent en tout cas ce faisant avec la bénédiction du Syndicat des Muridés de Marseille, particulièrement actif entre 2 et 4 heures du matin dans la quartier de l’Opéra.
Le lendemain matin, leurs collègues pressés d’en finir-pour-partir utilisent la fameuse technique de la “brumisation” au karcher qui consiste à tenter de rabattre ce qui traine sur les trottoirs vers le centre de la rue, avant qu’un petit camion-balai ne le ramasse (avec plus ou moins de bonheur).
Cette technique mérite toute notre attention, car elle est unique en Europe. Fruit de l’imagination d’un fonctionnaire territoriale sans doute syndiqué là où il faut, elle permet de donner l’apparence du nettoyage tout en produisant des temps records pour l’effectuer. Au final, crasse et jus de poubelle finissent au fil de temps par s’incruster dans le fameux bitume rouge du quartier.
C’est du plus bel effet !
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