Martine Vassal paye de nouveaux vestiaires à 1,8 million au Cercle des nageurs
Le cercle des nageurs marseillais. (Image Cilou101 Flickr)
Combien coûtent des vestiaires de champions olympiques ? Si l’on en croit le rapport qui sera soumis au vote vendredi en commission permanente du conseil départemental, la bagatelle s’élève à un peu plus de deux millions d’euros. La collectivité entend en effet prendre sa part dans l’aménagement de vestiaires et de sanitaires autour du bassin olympique du très huppé Cercle des nageurs de Marseille. Une part tout sauf anecdotique : sur les 2 251 625 euros que coûteront ces travaux, Martine Vassal, qui défend personnellement le projet de subvention, compte verser 1,8 million d’euros.
Suite à la révélation de ce projet de subvention, Martine Vassal a retiré ce rapport de l’ordre du jour du 14 décembre. À lire ici.
Dans le rapport, le département justifie cette aide généreuse par le souhait “d’aider les associations sportives à bénéficier d’équipements sportifs de qualité”, précisant que le Cercle des nageurs accueille “les écoles primaires de la Ville de Marseille dont la demande est validée par le rectorat ainsi que plusieurs collèges”. Pour justifier une subvention, une collectivité est en effet obligée de préciser un motif d’intérêt général, dans lequel s’inscrit difficilement un club privé.
La délibération a fait bondir de son fauteuil la conseillère départementale EELV Michèle Rubirola, qui, au sortir d’une commission préparatoire ce mardi a partagé l’information sur les réseaux sociaux. “J’ai demandé le retrait de ce rapport de l’ordre du jour, par décence au vu de la situation actuelle, tant nationale que locale, avec le sujet de l’habitat indigne, déplore l’élue. Mais j’ai été retoquée. On m’a répondu que les questions de logement ne sont pas une compétence obligatoire du département”. Le Cercle des nageurs n’était pas disponible pour répondre à nos demandes d’éclaircissement mardi soir.
Voté par une instance opaque
De son côté le département a indiqué ne pas vouloir répondre : “Les explications seront données vendredi en commission permanente”. Cette subvention ne fera ainsi pas l’objet de débat public. La commission permanente est une instance décisionnelle à laquelle ni les citoyens ni les journalistes ne sont autorisés à assister. Martine Vassal évite ainsi de s’expliquer publiquement sur ce joli chèque.
Pourtant, l’ampleur de la dépense et la part de financement par le département – 80 % – sont particulièrement importantes. Si le rapport reconnaît que le département est la seule collectivité publique à financer cet investissement, il est précisé que “la région et la Ville de Marseille interviennent sur divers projets d’investissement du CN Marseille”. Chaque collectivité publique aura donc participé à un petit bout de cet équipement de haut niveau privé, pour lequel il faut être doublement coopté et s’acquitter de 1850 euros pour les simples frais d’admission, sous réserve d’être admis.
Commentaires
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Pas de doute, le “ruissellement” est une réalité quand il s’agit d’argent public. C’est un modeste club populaire dans le besoin qui, cette fois, va en bénéficier. Je serais curieux de savoir combien de créneaux horaires y sont réservés pour les écoles primaires et les collèges, et combien d’élèves ont le privilège de se tremper dans ses bassins.
Quant à celles et ceux qui fréquentaient la piscine Nord ou celle de Luminy, ils peuvent bien attendre encore un peu. Toujours le syndrome “s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche”, qui semble être un vrai marqueur de la droite locale.
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Les plannings hebdomadaires sont disponibles publiquement sur le site du cercle des nageurs.
En voici deux exemple pour une semaine récente, pour les deux bassins : https://www.cnmarseille.com/upload/plannings/bassin_olympique_lundi_3_decembre_-2______au_dimanche_9_decembre__2018.pdf
https://www.cnmarseille.com/upload/plannings/bassin_alezard_lundi_3_decembre__au_dimanche_9_decembre_____2018.pdf
La réponse est donc pour la semaine en question : 18 créneaux d’une heure. Ça ne semble pas grand chose.
Mais peut-être qu’il y a des semaines où il y a des créneaux en plus grand nombre réservés aux scolaires, mais j’ai un peu peur que ce ne soit pas le cas.
Si ces 18 créneaux hebdomadaires sont un chiffre habituel, pour moi ça ne justifie pas du tout une aide publique finançant 80% des travaux.
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Petit point qui peut avoir son importance: les créneaux scolaires des équipements sportifs négociés par la mairie, au CNM et ailleurs, ne sont pas réservés aux seuls établissements publics.
Les écoles privées en bénéficient également, le transport en car est d’ailleurs pris en charge par la mairie.
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Merci JB pour le planning.
Pourquoi plusieurs colonnes par bassin ?
Ça signifie que les scolaires n’ont qu’un seul couloir du bassin olympique ? Ça me semble un peu maigre… Surtout lorsqu’on sait qu’ils touchent également une subvention annuelle de la mairie et du département. Les élèves des “quartiers défavorisés” comme j’ai pu le lire préféreraient probablement se rendre dans une piscine a coté de chez eux.
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Merci ,
la dernière phrase résume parfaitement bien l’obscénité d’une bonne part de nos élus métropolitains. Des bouches sans figure…
A quand la transformation du CNM en bain douches municipaux?
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Subito! Et qu’a saute. A défaut à intégrer d’urgence dans les programmes municipaux des candidats aux prochaines municipales…
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Est ce que, pour cette subvention, Mme Vassal avait consulté Thierry Santelli, son vice-président du département en charge des sports ?
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Au fait, le Santelli en question était le “binôme” de Sylvie Carrega, que l’on retrouve dans d’autres faits divers et avariés que Marsactu nous a racontés dans les précédents épisodes.
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1. Rendons hommage au travail de transparence de la conseillère départementale EELV Michèle Rubirola qui a lancé l’alerte.
2. Il faut bien reconnaître que la mesure revêt proposée par Mme Vassal revêt un caractère d’urgence absolue ! Est-ce avec des décisions prises en “commission permanente”, si possible en catimini que Mme Vassal – héritière de Gaudin elle porte bien son nom – compte développer la démocratie locale et la démocratie participative ?
3.Vassal retoque la question du logement comme ne relevant pas des compétences obligatoires mais cette subvention à un équipement sportif d’usage majoritairement privé relève-t-elle des compétences obligatoires de l’institution communautaire quand bien même quelques enfants des collèges bénéficierait des ces services ?
4. Je souscrit entièrement à la question de notre Electeur du 8 è : “combien de créneaux horaires y sont réservés pour les écoles primaires et les collèges, et combien d’élèves ont le privilège de se tremper dans ses bassins”. (Sur la question de la compétence, ajoutons encore que si les collège sont de la compétence des département les écoles primaires ne le sont pas. De plus tous les enfants des collèges de l’ensemble du département y ont-ils accès ?).
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5. J’ajoute que dans ce cas ‘il suffit de prévoir l’accès des enfants des collèges aux piscines fantômes “Nord” et Luminy pour que le département puisse subventionner leur construction à 80 %.
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Par ailleurs, quand un donateur privé sort son chèque pour le cercle, 66% du montant donné est déductible de ses impôts => donc c’est nous qui payons également. Ce cercle donc au minimum financé aux deux tiers par le contribuable. Habile.
https://www.cnmarseille.com/fr/adhesion-partenariats/partenariats/fond-dotation
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Ceci semble concerner les dotations /mécénat uniquement… Je vous laisse relire.
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Choquant! Et je trouve que le titre l’est presque moins que le contenu de l’article car en lisant “Martine Vassal paye de nouveaux vestiaires à 1,8 million au Cercle des nageurs” j’ai l’impression d’une générosité mal ordonnée (et même carrément déplacée). Mais le problème, c’est qu’il n’y a aucune générosité dans cette affaire. La réalité c’est que “Martine Vassal ponctionne en douce 1,8 million sur le budget du département.” Alors je le reconnais: ça ne fait pas un titre.
Mais je crois qu’il va falloir collectivement nous désintoxiquer de cette idée que les élus seraient en droit de faire ce qu’ils veulent de l’argent public.
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Là nous avons touché le fond de la piscine , non pas avec Isabelle , mais avec Martine.
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Cet article me rappelle qu’il faut aller relire “Marseille, le roman vrai” de Marie-Christine ETCHEGOIN qui décrit très bien cet axe central de la politique marseillaise que représente le Cercle Des Nageurs (fréquentation, prix d’entrée, ordre du jour, décisions, etc).
Le Cercle Des Nageurs : un méridien céleste entre le Nord et le Sud !
Pas de poètes à Marseille….
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Pendant que les riches barbottent aux frais de l’argent public, à quelques hectomètres de là, les toilettes des plages publiques sont honteusement fermées plusieurs mois de l’année, des milliers de gens propres sur eux sont obligés de faire leurs pipi et caca dans les pauvres bosquets, des touristes éperdus demandent affolés “où sont les toilettes??” – et l’adjoint à la mer le bon Réault copain de parti de Martine pleure se lamente dans TapielaProvence que les plages coûtent cher qu’il faut les donner en concession privée à leurs mias voyous de la Côte… ‘tin de ville ! Martine, rends les sous !
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Remercions avant tout Michèle Rubirola, élue EELV qui révèle cette nouvelle affaire qui pourrait être anecdotique sauf qu’elle révèle une nouvelle fois le cynisme de la droite marseillaise, incapable de débloquer 3 sous pour la rue d’Aubagne, 3 sous pour la création de piscines publiques, 3 sous pour des écoles…mais prompte à se gaver comme ses 3 élus LR propriétaires de logements insalubres…ou à gaver un électorat potentiellement favorable tel que la bourgeoisie locale du cercle des nageurs.
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Indigne !
La délibération doit passer au contrôle de légalité du Préfet. Ce contrôle prévu par les lois de décentralisation s’est hélas évaporé. Si ce service existe toujours il a des arguments juridiques pour demander à cette présidente dispendieuse de retirer son rapport.
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je trouve cela également honteux, mais à priori aucun élément juridique n’est reprochable à cette délibération. Les reproches portent sur l’opportunité et le Préfet n’a rien à dire c’est la “libre administration des collectivités locales” inscrite dans la constitution. Le problème c’est la clause de compétence générale d’une collectivité qui fait souvent débat (mais peut être utile) et surtout la vision clientéliste de nos zélus locaux…car le CNM est essentiellement un “entre soi” pour faire des affaires.
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Invraisemblable . C’est vraiment “l’ancien monde” marseillais: montant obscène de la subvention , mise en avant de l’utilisation par les scolaires (pour 4 malheureuses demies journées ), gestion opaque du dossier et aucune explication publique alors qu’il y a un manque criant de piscines dans les quartiers nord ……
Dans quel monde vivons nous ? Il est indispensable que Martine Vassal s’explique sur ce dossier et vite
Michel Braunstein .
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Sérieux des “vestiaires” à 2 millions 2……????? ils sont en marbre de carrare ?
Il y a un spa ET un sauna….des prises pour les sèches cheveux…..des éponges pour les chauves…?…. la bourgeoisie locale mérite bien cela. leur entre-soi est flagrant et ce montant est au niveau de leur classe. sans conscience.
Lamentable.
Sommes nous réellement tous surpris ???
M Rubirola a fait un bon boulot….pour combien de dossiers qui ont pu lui échapper tous aussi ..abjects.
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Du calme, Julijo! Que les marseillais ruinés payent très cher les mauvaises manières et les pinces fesses de leur bourgeoisie locale, ils en ont l’habitude et n’en peuvent mais… Mais justement, dans sa stratégie à moyen terme (ça ne tiendra pas très longtemps) notre bourgeoisie locale a construit la réponse appropriée : faire participer à l’adi(c)tion nos proches voisins, ici par le CD, ailleurs par la grooossse métropole.
Sommes nous surpris ? Non.
Mais les martégaux, aixois et autres gardannais … n’ont pas fini de l’être, et ne parlons même pas des arlésiens (s’ils ne bottent pas le cul de leur improbable maire dans les meilleurs délais).
Mais chut! Que ça reste entre nous! Vous voulez encore faire croitre la dette de notre ville ? Noyons la dans ce bassin!
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une honte ! ces élus sont une plaie locale..
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Non. Ces élus sont une plaie (purulente) départementale et métropolitaine!
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C’est un complément du plan Vassal pour le logement? Tout ce joli monde doit partir vite aux prochaines élections.
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Rien d’étonnant, car des élections se préparent toujours avec l’argent public bien sûr, bien en amont auprès des réseaux d’influence et le CNM en fait partie.
Rien d’étonnant sur le motif de la subvention, il convient toujours de justifier un financement révoltant au prétexte de l’ intérêt public que personne n’ira vérifier.
Merci donc à cette élue de s’être enfin réveillée pour dénoncer cette opération, car depuis le début de l’année, elle a dû en voir pas mal de cet acabit.
Maintenant attendons la suite…. soit la subvention est votée au mépris de la situation actuelle de souffrance du peuple, soit elle est retirée dans l’ attente de jours meilleurs sans buzz dans la presse où elle sera représentée en globalité ou alors saucissonnée, mais le CNM aura sa subvention.
Voilà une belle démonstration de gestion efficiente de l’argent de nos impôts par le département, les gilets jaunes peuvent rentrer chez eux.
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Madame VASSAL , puisque l’argent public subventionne des intérêts privés à Marseille , j’ai ma salle de bains à refaire où puis je déposer le dossier dans vos services ?
Ah j’oubliais je connais bien monsieur Paul LECCIA du CNM , si cela peut aider ?.
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Elle est aussi une spécialiste de l’alimentation en eau de la ville de Marseille
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Le vélodrome ou le CNM, propriétaire ou subventionnaire … on sait (et encore) combien ça coute, mais pour quelle priorité publique ? là est la question.
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C’est ça la droite : tout pour eux, peu pour les autres.
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