Marseille Provence Métropole : pour l'intersyndicale, "on n'est plus en démocratie"
Mais oui mais oui, la grève est finie. Force Ouvrière, syndicat majoritaire à Marseille Provence Métropole (MPM), surtout dans le secteur du nettoiement, a négocié lundi avec Eugène Caselli et a voté la « suspension » du mouvement. Alors que des milliers de tonnes d’ordures jonchaient les rues depuis deux semaines, la décision va faire des heureux, au point pour le secrétaire général des territoriaux Elie-Claude Argy de clamer dans 20 minutes que « FO est un syndicat responsable » ou encore dans un autre article du quotidien gratuit qu’elle permettra au syndicat « de garder sa popularité ».
Au passage, il en profite pour glisser une petite pique vers l’intersyndicale FSU-CGT-CFDT-Unsa, dont le blocage des centres de stockage est le « seul moyen d’exister ». Ou plutôt était. Car mardi matin les forces de l’ordre sont intervenues à la Capelette et aux Aygalades à la demande du président de MPM Eugène Caselli. Roger Aymard, le porte-parole, dénonce un « déni de démocratie » ainsi qu’un mépris de sa part vis-à-vis des manifestants et de la population.
En filigrane se dessine la lutte qui oppose les deux blocs syndicaux, représentant chacun environ 50% des agents. Voulant rompre avec le « clientélisme » du système qui veut que FO soit le seul interlocuteur de la communauté urbaine, l’intersyndicale demande depuis plusieurs mois à être reçue par son président. La grève a été une occasion rêvée de montrer ses muscles d’un côté comme de l’autre. « Même si ce n’est pas le cas pour l’instant, je pense que des revendications plus locales apparaîtront au fur et à mesure », confiait Eugène Caselli à La Provence le 14 octobre. Et si au lieu d’une prime FO avait demandé le maintien de la marginalisation de l’intersyndicale en échange de la reprise du travail ?
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Les élus de la ville, de droite comme de gauche n’ont jamais été avares de cadeaux envers m Argy. Le maire Jean-Claude Gaudin a promis la direction du nouveau stade Vélodrome à ce militant déjà à la tête du Dôme, et du Palais des Sports. L’Opac, l’office de HLM du coin, contrôlé par le Conseil général de Jean-Noël Guérini, lui a racheté sa maison, à un fort beau prix et sans grand espoir d’en faire un logement social, comme l’avait narré Bakchich. Quant à Mme Argy, c’est le bon Eugène Caselli qui l’a gâtée, en lui offrant la direction d’une énigmatique police de la propreté à la Communauté urbaine, assortie d’une promotion comme fonctionnaire de catégorie A… décision attaquée devant les tribunaux administratifs.
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La révolte des petits maffieux contre les grands maffieux. Ils feraient mieux de se tirer dessus plutôt que de nous enterrer sous les poubelles.
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