Projets pour la municipalité
POLITIQUE DES TRANSPORTS ET DES DÉPLACEMENTS
La politique des transports et des déplacements est essentielle dans une politique de la ville fondée sur l’égalité et l’écologie. C’est par les transports en commun que l’on peut habiter la ville, c’est-à-dire reconnaître l’espace urbain comme l’espace dans lequel on peut pleinement exprimer son identité et sa citoyenneté.
L’égalité urbaine et les transports
C’est d’abord dans une politique municipale permettant l’usage des transports en commun par tous que s’inscrit une véritable égalité urbaine. Dans un espace urbain comme celui de Marseille et de sa métropole, une telle égalité devrait prendre trois formes. La première est l’extension du réseau du métro et la desserte, par le métro, de l’ensemble des quartiers de la métropole, ainsi que l’articulation entre le réseau du métro urbain et les réseaux de transports en commun des villes et des espaces de la métropole. Aujourd’hui, la limitation du réseau du métro à deux lignes, et, par ailleurs, la limitation de l’interconnexion entre les lignes à des lieux du centre sont justement de nature à renforcer l’inégalité alors que les transports en commun devraient, au contraire, permettre à la politique urbaine d’assurer une égalité réelle entre tous les habitants de la métropole. L’égalité s’inscrit aussi dans les transports dans la mise en œuvre d’une politique destinée à en finir avec la domination de l’automobile, à la fois parce qu’elle aggrave la pollution de l’air, parce qu’elle est un facteur d’insécurité et parce qu’elle accentue la sélection sociale.
La fin de la séparation entre centralité et périphérie
La ségrégation dans la ville s’inscrit aussi dans la séparation entre centre et périphérie. Même si, à Marseille, la banlieue est dans la ville, les quartiers des espaces périphériques de Marseille qui sont, de fait, des quartiers de banlieue parce qu’ils se situent dans des espaces éloignés du centre, et parce qu’il s’agit de quartiers exclus socialement et économiquement, à la fois en raison de leurs distances des lieux de travail et d’emploi et des lieux de formation et en raison de l’inégalité d’entretien du patrimoine entre les quartiers du centre et les autres. La politique des transports en commun est un facteur d’égalité parce qu’elle permet l’accès de tous à l’ensemble des lieux de la ville et de la métropole et parce que les transports en commun sont des espaces de rencontre de nature à étendre les limites de l’espace public et à permettre les échanges entre l’ensemble des habitants de la ville. On peut, en particulier, observer, pour la regretter, l’inégalité flagrante entre la multiplicité des modes de transports en commun desservant les lieux du centre et l’absence ou la rareté des lignes desservant les quartiers de la périphérie, de la même manière que l’on peut regretter que les transports en commun s’endorment si tôt le soir, y compris le métro. C’es aussi en établissant un réel réseau de transports en commun de nuit que l’on peut instituer une véritable égalité entre les quartiers et faire disparaître le sentiment d’insécurité.
La politique des transports et des déplacements et la politique de la ville
Si la politique de la ville vise à restaurer l’égalité dans les espaces urbains, c’est en particulier par les transports en commun que l’on peut lutter contre l’exclusion et les formes de ségrégation. La politique de la ville, à Marseille, s’inscrit, d’abord, dans la fin de la séparation entre les quartiers Nord et le centre de la ville et les autres quartiers. C’est dans l’engagement d’une politique plus efficace et plus disponible des transports en commun, notamment du métro, que se situe la fin réelle de la ségrégation qui met les quartiers Nord à l’écart. Par ailleurs, la politique de la ville cherche à assurer à tous les habitants de la métropole, sans discrimination, l’accès à des modes semblables de transports en commun, sans qu’il y ait deux poids et deux mesures, sans que le métro soit réservé à certains quartiers et le tramway ou les simples bus pour d’autres. Enfin, c’est par la politique des transports et des déplacements que l’on peut comprendre la signification réelle de la politique de la ville faire disparaître de l’espace urbain les logiques de l’aliénation et de l’exclusion, pour que la ville soit pleinement et réellementhabitéepar tous ceux qui y vivent.
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