Un nouvel actionnaire et un conseiller éditorial pour aider La Marseillaise

Le compte à rebours est désormais intraitable. En redressement judiciaire depuis un an, La Marseillaise a sollicité ce mercredi matin une deuxième et dernière prolongation, pour six mois, de sa période d’observation. “Au terme d’une année de travail, nous ne sommes pas en mesure de présenter un plan de redressement”, a reconnu sa directrice générale Audrey Garino. Si la demande est soutenue par l’administrateur judiciaire et le procureur, le tribunal de commerce, qui rendra sa décision le 22 novembre, devrait exiger du journal d’être prêt pour le 20 janvier.

Pour mener ce travail, le quotidien annonce le renfort d’un nouvel actionnaire déjà implanté à Marseille, Médias et publicité. “Il nous apportera son expertise notamment dans le domaine de la publicité et de l’événementiel”, a poursuivi Audrey Garino. Propriétaire de 5 % du capital, il injecte également 300 000 euros en compte courant, une forme de prêt d’un associé à son entreprise qui constitue un ballon d’oxygène pour le journal.

En parallèle, André Ciccodicola, ex rédacteur en chef de l’Humanité Dimanche, est nommé conseiller éditorial, un poste qu’il occupe aujourd’hui au journal municipal de la mairie communiste de Montreuil. “C’est positif dans le sens où c’est un regard extérieur alors que la charge de travail s’est considérablement alourdie et qu’on nous demande, à raison, de nous projeter”, commente Jean-Marie Dinh, délégué SNJ-CGT.