“Il n’y a pas eu d’injustice” à la Corderie pour le président de l’Inrap
À l'heure où l'archéologie prend une place importante dans l'actualité marseillaise (et au-delà) avec les vestiges de la Corderie, Dominique Garcia, le président de l'institut qui a réalisé les fouilles sur ce site, publie un recueil d'articles sur l'histoire antique de Marseille. L'occasion de revenir avec lui sur le travail de l'Inrap et le débat entre mémoire et histoire initié à partir de la Corderie.
Vue générale de la carrière grecque archaïque. En arrière plan, un tronçon du rempart du XVIIe siècle. Denis Gliksman, Inrap
Commentaires
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ENFIN un peu de sagesse et de bon sens dans cette histoire de carrière, qui commençait à atteindre les sommets du ridicule.
Le temps des tartarinades est fini.
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Les commentaires condescendants. Vous n’avez pas le monopole de la sagesse, monsieur.
Quant à l’Inrap, elle se discrédite assez largement et Marsactu est bien gentil de lui offrir une nouvelle tribune. Elle n’est que le serviteur docile des élus et des promoteurs immobiliers qui la financent.
Les “arguments” de ce monsieur discréditent à eux seuls son discours. Oser dire qu’il y a beaucoup de vestiges à voir à Marseille…
“Les Marseillais ne sont pas privés de leur patrimoine, et même beaucoup moins qu’ailleurs”.
On pourrait s’arrêter là tant c’est ridicule.
Donc lui a raison contre des centaines de milliers de personnes qui doivent toutes être des abrutis.
Établir un parallèle entre Marseille et Saint-Rémy de Provence, c’est du foutage de gueule intégral… Marseille n’est pas un petit village.
Rome a-t-elle vu son développement bloqué par la présence massive vestiges ? Non.
Arles ? Non. Vienne ? Non. Vaison-la-Romaine ? Non.
Au contraire, partout ces ville rayonnent et prospèrent sur cet héritage. A Marseille la Ville fantasme sur des croisières hyper polluantes, un casino et un téléphérique.
Le gars vient te raconter que 6000m² bloqueraient le “développement” d’une ville qui en fait 240000000…
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Ce qui me semble très étrange c’est de retrouver un commentaire quasi identique en réponse à chaques articles (le Point , Libé , Marsactu…) ayant comme argument le blocage développement de la ville, la mairie donc le silence est absolu se paierait des trolls pour tenter de contrer ce scandale ?
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Il faut peu-être, si je peux me permettre, raison garder dans cette affaire. Il est proposé de conserver une partie intéressante du site dans le cadre du projet immobilier, ce qui semble plutôt inédit en la matière. N’est-on pas en train d’utiliser ce “chantier” avant tout pour dénoncer la politique de la ville de Grogodin (si tant est que ce soit une politique…) ? Nous connaissons tous l’impéritie du maire et de ses clones mais, précisément sur ce sujet, ne doit-on pas avancer vers un juste milieu? Après, sur le fond, la mobilisation doit être générale pour sortir de ce marigot politique néfaste pour ce territoire.
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Je partage l’analyse du président de l’INRAP concernant les opposants au “projet Corderie” La défense du Patrimoine n’est ni la priorité ni le moteur de la contestation. C’est juste l’outil qui va permettre aux riverains d’éviter d’avoir un immeuble en face de chez eux. La carrière grecque est purement anecdotique dans cette affaire
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Parmi les signataires de l’appel à la ministre de la Culture pour classer le site dans son ensemble, il n’y a pas beaucoup de riverains, me semble-t-il : Ariane Ascaride, José Bové, Michèle Rivasi, etc.
Quant à dire qu’à Marseille le patrimoine est préservé, en citant par exemple le site de Verduron, je trouve que c’est pour le moins exagéré…
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Ce qui n’est pas anecdotique, c’est le manque criant d’espaces de respiration dans le bâti du centre-ville à Marseille.
On ne peut pas totalement exclure que des motivations égoïstes soient à l’oeuvre dans cette affaire. Mais elles ne paraissent pas majeures face au double enjeu de défense du patrimoine historique (massacré par la construction d’immeubles et de parkings) et de “verdissement” de la partie la plus dense de la ville.
Il ne s’agit pas seulement de se faire plaisir, mais de donner au centre-ville l’agrément qu’il n’a pas et, à plus long terme, de préserver le confort de ses habitants dans le contexte de réchauffement climatique que nous observons.
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Electeur du 8e, totalement d’accord avec vous. J’ajouterais que l’agrément en question représente également un fort intérêt touristique, plus rentable et moins polluant que les brefs passages des croisiéristes qui ne remplissent pas nos hôtels et dépensent bien moins que rêvé par la Mairie. D’autres villes accordent une valeur plus grande à la préservation et la mise en lumière de leurs sites historiques remarquables, et se font une renommée grâce à la place qu’elles se taillent ainsi dans l’Histoire. Nous avons la chance d’avoir mille autres merveilles à faire découvrir, ne nous privons pas d’y ajouter la Culture et l’Histoire, car les nôtres sont parmi les plus riches au monde. Et cela encouragerait un tourisme plus sédentaire, et pas cette forme de fast-food touristique que sont les croisières, qui ont un coût environnemental – donc humain – bien plus important que leur apport financier (le vrai, pas le fantasme que nous a chanté Gaudin). Plus de touristes passant des séjours plus longs = plus de recettes pour la Ville, ses commerces, ses services publics et ses habitants.
Pour répondre au commentaire initial, les riverains avec qui j’ai discuté au cours des mobilisations contre le projet de Vinci n’étaient pas spécialement impactés au niveau du vis-à-vis. Je vis dans le 6e, donc je ne le suis pas non plus. Par contre, au-delà de leur vif intérêt pour les vestiges, nombreux sont ceux qui pointent un ras-le-bol du bétonnage intensif et la crainte de voir disparaître petit à petit les arbres et jardins comme dans le reste de la ville, un déficit de services publics dans le quartier (propreté, places en crèches, etc), un stationnement inadapté à une telle densité de population qui entraîne de l’anarchique dans tous les coins, et évidemment le trafic routier déjà lourd, à cause de l’accès aux tunnels Vieux-Port et Prado Carénage par la rampe St-Maurice voisine, qui est un axe saturé depuis de longues années. En cumulant ce projet immobilier à celui de la Caserne d’Aurelle à 50m de là, comment ne pas s’inquiéter des conséquences d’une telle densification ? Si vous jugez ces inquiétudes comme de l’égoïsme, vous manquez de bon sens. D’autant que la Mairie manque à son devoir de dialogue et de pédagogie, en snobant totalement le débat !
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Comme souvent à Marseille, une question mal posée mobilise le débat et masque une réalité plus triste. La position de l’INRAP est raisonnée et justifiée techniquement et scientifiquement. La vrai question est le choix d’une municipalité de céder le moindre terrain “libre” de l’espace public, même le plus difficilement aménageable, à un intérêt particulier, ici un promoteur. Vendre un terrain dont la propriété est public c’est appauvrir l’avenir, c’est se priver d’aménager des espaces dont a besoin une ville pour fonctionner : jardin, promenades, jeux. Le mandat de cette municipalité est médiocre, sans projet, sans imagination, elle à renoncé à sa responsabilité d’aménageur : voir le vide sidéral d’idées autour du fort Saint-Nicolas, ah oui on pourrait faire appel à un promoteur…
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Tout à fait d’accord avec ce commentaire, le problème de base est l’incurie de cette municipalité et l’impotence du premier élu vautré dans la facilité de langage et la quasi nullité de ses actions. Tout n’est pas parfait sur notre territoire national mais Marseille est sûrement un des derniers bastions politique qui fonctionne comme il y a quarante ans.
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L’espace archéologique Centre Bourse est certes un acquis positif mais l’emprise du Centre commercial (construit après la découverte ?) et les immeubles autour défigurent ce site
L’opération immobilière Vinci constitue un apport économique à court terme pour ses promoteurs mais la ville à force de se développer sur elle-même est déjà bien asphyxiée (concentration urbaine ici / désertification ailleurs et réchauffement planétaire partout …).
La mise en valeur intégrale du site Corderie constituerait un immense avantage culturel et écologique (et même touristique et économique) sur le moyen terme dans le cadre d’une gestion durable.
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Le port antique ne s’arrêtait évidemment pas à ce qui constitue aujourd’hui le “jardin des vestiges”. Le centre Bourse a bien été construit sur les vestiges de Massalia. (Comme le collège du Vieux-Port est construit sur le théâtre antique).
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Comment ça, on ne construit pas assez à Marseille?
Entre les tours du fameux “skaïlaneu” qui peinent à trouver des locataires, les centres commerciaux qui poussent comme des champignons, le bétonnage massif du pourtour du parc régional des Calanques (avec comme argument des promoteurs la proximité de la nature qu’ils piétinent à grand renfort de béton), le fameux boulevard urbain sud qui va détruire des parcs, des espaces naturels et des jardins familiaux pour rien, à part autoriser la construction d’immeubles le long de son tracé… Tout ça pour qui ? Pas de logements sociaux en tout cas dans tous ces programmes de “prestige”. Quant aux habitants du centre ville, ils ont davantage besoin d’espaces verts, de lieux de convivialité que de tas de béton enterrant les rares vestiges grecs qui pourraient ajouter une valeur touristique à Marseille. Mais ce sont apparemment les promoteurs qui font la loi.
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2500 ans d’histoire et 1 jardin des vestiges ?! Dans ces conditions il est légitime de se demander quand et comment les structures chargées de la protection du patrimoine interviennent.
Si on considère l’âge de notre cité, CHACUN des quartiers de Marseille devrait compter un site remarquable à la fois historique et aménagé en espace vert. La plupart des sites antiques de la ville ont été “avalés” par les décideurs des générations suivantes et le plan d’occupation des sols ne cessent de se densifier au détriment de la terre et des arbres (cf. l’envahissement goudronné du jardin du Pharo).
Dans l’aménagement urbain, tout se passe comme si les intérêts économiques se devaient d’être en opposition à l’intérêt des habitants : d’un côté il y aurait les décideurs qui savent ce qui est bon pour tout le monde et ceux qui n’étant rien feraient bien de se taire. C’est cette attitude paternaliste de nos dirigeants (politiques et économiques) qui nous fait passer pour des arriérés auprès des pays du Nord de l’Europe.
Merci à celles et ceux qui ont appelé à se mobiliser pour le maintien d’une zone de protection du site de la Corderie et sans qui nous aurions eu un parking Vinci de plus. S’ils y trouvent leur intérêt, au moins leur intérêt rejoint-il l’intérêt du plus grand nombre.
Contrairement à la multiplication de copropriétés et de parking privés.
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