Démantèlement sauvage de l’usine chimique Legré-Mante
Riverains et élus s’inquiètent du démantèlement de l’usine chimique Legré-Mante dans le quartier de la Madrague-Montredon, qui semble avoir débuté sans permis selon le journal La Marseillaise. Cette ancienne usine de plomb reconvertie dans la production d’acide tartrique est fermée depuis 2009.
De nombreux promoteurs s’intéressent depuis à ce site abandonné de 17 hectares en bordures de mer et du parc national des calanques, mais aucun projet immobilier n’a pour l’instant abouti à cause de la dépollution coûteuse et obligatoire du site. Pourtant, selon les riverains et des élus locaux, alertés par un photographe, le démantèlement aurait commencé “dans la complète illégalité” comme l’explique la conseillère d’arrondissement (PCF) Marie-Françoise Palloix.
Toujours selon le quotidien, des études de la DREAL montrent que les activités industrielles ont fortement pollué les sols. Ils sont saturés en plomb, arsenic, cyanures, cadmium et cuivre. De l’amiante en grande quantité serait également présente dans les charpentes du bâtiment. En bord de mer, le crassier de l’usine a entraîné l’interdiction de la pêche et de consommation de fruits de mer sur la zone. Ce démantèlement intervient alors qu’un nouveau projet immobilier devrait être proposé à la mairie de Marseille cette semaine.
Source : La MarseillaiseCommentaires
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La politique du fait accompli, au mépris de toute règle et, surtout, de la santé et de la sécurité des riverains. Encore un exemple de laisser-faire si typiquement marseillais.
D’ailleurs, qu’en dit M. Moraine, maire du 6-8, qui est généralement si prompt à l’ouvrir quand il s’agit de faire de la politique politicienne ?
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Depuis la fin de la campagne des législatives on ne l’entend plus. Cet individu brille principalement par les effets de manche et les bons mots en conseil municipal. Un clone de Gaudin en quelque sorte.
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Je viens de tomber sur une récente interview de ce personnage. Elle vaut le détour : à déguster lentement, en essayant de ne pas trop rire. En gros, tout va bien à Marseille, grâce à Gaudin et uniquement à lui (même le Mucem fait partie de son oeuvre…) et, franchement, c’est vraiment très difficile de trouver des échecs dans sa gestion. C’est à lire ici : http://madeinmarseille.net/26013-interview-yves-moraine/
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Au choix c’est du déni, de l’autisme, mais plus sûrement un profond irrespect des marseillais.
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“Irrespect”, avec un “i”, un de plus.
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Adoncques, ni le préfet ni le maire n’ont bougé le petit doigt. Quelle faiblesse des institutions, de Gaudin çà ne m’étonne pas mais de l’Etat…
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In fine, qui est responsable du contrôle administratif de ce “démantèlement”?
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L’obligation de remise en état ne peut être transmise au nouveau propriétaire du site non-exploitant par le simple biais d’une clause de non-recours dans l’acte de vente du terrain. La cour de cassation a confirmé ainsi le caractère personnel de l’obligation de remise en état d’un site ICPE, vis-à-vis du dernier exploitant ou de son ayant-cause.
Arrêt du 2 décembre 2009, cass. 3°civ, Rhodia Chimie.
Lorsqu’une ICPE est mise à l’arrêt définitif, l’exploitant remet son site en état tel qu’il ne s’y manifeste aucun danger ou inconvénient pour la santé, la salubrité publique ni pour l’environnement. La remise en état doit permettre un usage futur du site déterminé conjointement avec la collectivité compétente en matière d’urbanisme et le propriétaire du site.
L’exploitant notifie au préfet la date de cet arrêt au moins trois mois avant celle-ci. Ce délai est porté à six mois pour les installations de stockage des déchets et les carrières. La notification indique les mesures prises ou prévues pour assurer, dès l’arrêt de l’exploitation, la mise en sécurité du site, notamment :
– l’évacuation ou l’élimination des produits dangereux,
– les interdictions ou limitation d’accès au site,
– la suppression des risques d’incendie et d’explosion,
– la surveillance des effets de l’installation sur son environnement.
Article R-512-74 du code de l’environnement
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Qui est le “gendarme”? le Préfet, le Maire?
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Le Préfet et le Maire…
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Donc, si je lis bien, la dépollution du site est à la charge du groupe Margnat, actionnaire de la société Legré-Mante avant la liquidation de celle-ci (http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/08/13/une-centaine-de-crs-delogent-trois-salaries-d-une-usine-a-marseille_1228427_3224.html).
Ce groupe existe toujours : qu’attendent le préfet et le maire pour le contraindre à se conformer à ses obligations ?
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Désolé, j’ai mal localisé mon commentaire (cf commentaire précédent)
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@ Electeur du 8e : merci pour l’interview de MadeInMarseille.
Ce personnage à la verve ignivome pense comme Gaudin que sa gloire est immarcescible. C’est un immunocompétent.
Depuis le temps que ce site est à l’abandon, c’est totalement inconscient…
Et pourtant, ca bouge dans le quartier :
https://corvasce.wordpress.com/
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Bravo pour les trois i, c’est bien de relancer le concours, et merci pour ignivome. Avec ces gugusses nous nous devons d’être créatifs.
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S’il est vraiment ignivome, Moraine a raison de garder le silence en cette saison où les incendies peuvent être catastrophiques.
D’ailleurs, même quand il pleut, le silence vaut souvent mieux que ses belles phrases.
Tiens, pour finir, un petit reportage photo réalisé dans l’usine il y a environ deux ans est visible ici : https://www.lanuitmagazine.com/visite-de-lancienne-usine-legre-mante-qui-continue-de-polluer-les-calanques/
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