En attendant dimanche, à chacun sa Canebière
Symbole toujours puissant de la ville à l'extérieur, la Canebière n'a pas la même image auprès des marseillais. À l'heure où un dimanche par mois la ville tente de réanimer cette vieille dame de 90 ans, nous partons depuis les Réformés jusqu'à Belsunce en quête d'un instantané subjectif : comment ceux qui la vivent racontent-ils la Canebière ?
"La Canebière est un axe visuel et historique très fort" selon Michel Desvigne - Photo Juliette Cantet
Commentaires
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Article très intéressant. Les points essentiels qui rendent la Canebière pas assez attractive aujourd’hui, la propreté, la lisibilité urbaine de cet axe et l’insuffisance des espaces piétons, cette rue manque de définition.
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Très bel article qui résume bien ses contrastes, sur la longueur de l’axe, et les différences de perception.
Petite précision : 2000 a été l’année du “retour” de l’université, plutôt que de son installation : fin XIXe siècle, la faculté des sciences occupait en effet un bâtiment en haut de ce que sont aujourd’hui les Allées Meilhan, à la place de la mairie du 1-7.
Sinon, notre Canebière gagnerait certainement en fluidité si on pouvait la débarrasser de toutes les entraves à la circulation installées ou tolérées par la mairie (dont on a pu facilement se rendre compte lors du cortège des girafes dimancher dernier):
– potelets
– blocs bétons, dont nous allons devoir supporter la présence entre chaque dernier dimanche du mois
– publicités Decaux
– trottoirs entre le tram et la route, saturés de deux-roues
– parking à deux roues planté en plein milieu de la promenade, devant la mairie 1-7
– murs de véhicules de police devant le commisariat
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Je précise : quel plaisir peut on trouver a visiter un commissariat , une caserne ou une fac et comme on dis a Marseille ou le Tramway passe , le commerce trepasse
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Absolument c’est le cas rue de la République et rue De Rome un ratage total, ces rues étant devenues des axes de liaison, sans vie car aucun choix entre piétons, tram et voitures n’a été fait.
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Cet article, qui raconte quelques vies et quelques lieux, fait mieux comprendre ce qu’est celle ville, merci
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c’est exact … qui a dit” Marseille on l’adore ou on la hait “?
Si elle est capable de déclencher de telles passions c’est qu’elle a quelque chose que n’ont pas les autres ville en France .
Quel est son secret ?
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je me demande bien la tête que vont faire les clients de l’hôtel des feuillants en débarquant en taxi au milieu des bordilles: ” vite chauffeur, à l’Intercontinental!”
Ou plan B ( c’est à la mode): on vire tout ce beau monde comme on l’a fait dans d’autres coins du centre ville et on invoque la “rénovation urbaine” , et ça peut se terminer effectivement comme la rue de la Ré, ou, si on conserve le marché des Capu, la nature ayant horreur du vide, 5 ans plus tard c’est redevenu le souk et les clients des Feuillants refoutent le camp, la municipalité emploie le bâton et c’est reparti pour un tour. Ach, Marseille sera touchours Marseille!
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Peut-être peut on imaginer que les touristes aient envie de voir autre chose qu’une ville aseptisée et des marseillais ronchons ?
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Il ont envie de voir une ville différente, avec ses particularismes, son architecture…mais ils ont surtout envie de voir une ville un tant soit peu nettoyée, entretenue, bref une ville qui ai l’air d’être gérée quoi.
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Peut-être vais-je me faire excommunier de la communauté marseillaise, mais tant pis.
La Canebière… avenue “mythique”, et légèrement surcotée. Tout est dit là : “citant ce couple de touristes venus lui demander où était la Canebière, alors qu’ils étaient dessus.”
Quand on la voit en vrai, on se demande ce qui a pu susciter cette “légende” et les “champs-Elysées marseillais” en prennent un coup.
Cela transpire dans tous les propos. Du paysagiste qui dit qu’il faut “rendre cet axe plus lisible” (il ne l’est pas), aux touristes qui n’ont pas remarqué qu’ils étaient sur l’Avenue, en passant par ceux qui relèvent à juste titre que la Canebière est plus la limite de plusieurs quartiers, qu’une entité propre.
Les aménagements récents ont encore accentué ce côté hétérogène et les trois parties distinctes, quai des Belges/Belsunce sans tram ni arbres, Belsunce/bvd Garibaldi tram arbres et vitrines, Garibaldi/Réformés tram+voitures.
Il n’y a pas plus de lisibilité architecturale, et si certains immeubles sont très beaux (Hôtel Louvre et Paix), c’est très hétérogène et inégal.
Peut-être y a-t-il eu un âge d’or avec les cinémas, les brasseries, les hôtels, mais aujourd’hui c’est un peu “c’est mythique parce que c’est mythique”.
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Merci pour cet article fouillé.
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Le père Marcel Roncayolo voyait dans la Canebière un “talweg social et culturel”, lieu d’acculturation à la vie urbaine, et de rencontre des groupes sociaux. Malgré le fait que pas mal de choses ont changé et continuent de changer depuis la moitié des années 1970, lorsqu’il formulait cette vision, il y a tout de même quelque chose qui persiste de cela. Merci Stéphanie pour ce bel article.
De passage, je note que dans l’imaginaire la rue de la République apparait souvent comme le contre modèle de toute transformation urbaine, elle apparait comme un lieu vidé de son âme (on conviens), mais aussi et surtout de ses habitants et commerçants. Malgré une part de réalité, cette rue et tout sauf inhabitée. Un Centre Ville Pour Tous montrait en 2015 qu’il y avait certes 30% de logements vacants (V.S un peu plus de 10% en moyenne dans le centre-ville), mais cela veut aussi dire qu’il y a 70% de logements occupés, et près de 10 000 habitants! Un article dans le même esprit serait à faire sur la rue de la République, autour de laquelle il y a autant ou plus de fantasmes!
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