Au collège Versailles, l’inspecteur d’académie accusé de reculer face au trafic

Les enseignants et parents d’élève du collège Versailles (3e arrondissement), où des tirs de flèches sportives à embouts métalliques avaient eu lieu fin novembre, notamment le jour de la visite de la ministre de l’Éducation, se sentent abandonnés. Dans un long article, deux journalistes de Mediapart et France Culture mettent au jour la colère et le malaise qui règnent dans l’établissement et autour de lui. Après une réunion début décembre en présence du directeur académique des services de l’éducation nationale (Dasen) et du préfet de police, l’équipe éducative a le sentiment d’être face à un fatalisme généralisé.

Des propos tenus au cours de cette réunion, récupérés par les journalistes, ont particulièrement choqué. “(Vous) n’aurez rien au collège Versailles. Vous êtes un des collèges les mieux dotés du département”, aurait lancé le Dasen Luc Launay, ajoutant plus tard que “le fait d’amener la présence policière en plus grand nombre avec une plus grande densité gêne certaines activités et les gens qui sont dans ces activités en comprennent la cause, globalement c’est le collège Versailles.” Aux yeux des enseignants, le représentant de l’Éducation nationale aurait fait comprendre par ces phrases qu’il valait mieux, pour garder la paix, “se plier aux règles des réseaux de drogue” présents dans le quartier. “On banalise la violence et on demande aux enseignants de faire comme si c’était normal”, commente ainsi Emmanuel Carié, représentant FO au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail de l’académie. Interrogé par Mediapart, Luc Launay a démenti “l’interprétation” de ses propos.

L’article est à lire dans son intégralité ici et le reportage radio est à écouter ci-dessous.