Succession de la députée Andrieux : demande de primaire et menace de dissidence au PS

Qui se présentera pour le parti socialiste aux législatives dans la circonscription de Sylvie Andrieux ? Marsactu vous racontait, mi-octobre, les remous que soulève la question au sein du parti. La condamnation définitive de la députée, écartant pour de bon toute nouvelle candidature, n’a pas calmé les envies des uns et des autres, au contraire. La Provence fait état d’une lettre “incendiaire” selon le quotidien de l’ancienne conseillère municipale Nadia Brya qui se verrait bien candidate. Le destinataire n’est autre que le patron du PS local, Jean-David Ciot. “Aujourd’hui, il me paraît clair que la désignation d’Anne Di Marino par Sylvie Andrieux avec le soutien de ses deux lieutenants Stéphane Mari, conseiller municipal et Rébia Benarouia, conseiller départemental et municipal, trouve grâce à tes yeux ainsi qu’à ceux de Frédéric Vigouroux (numéro 2 de la fédération, Ndlr)” écrit-elle, demandant que soit organisée une “primaire ouverte à la toute la gauche”.

Jean-David Ciot lui répond indirectement dans le journal : “Il y a toujours des soupçons, sur les uns, sur les autres. S’il y a des irrégularités, que ceux qui s’en plaignent saisissent la commission des conflits. Sinon, ce ne sont que des allégations.” Écartant l’idée d’une primaire ouverte, le secrétaire envoie à la procédure prévue : les quelques 250 militants de la circonscription sont appelés à se prononcer sous peu sur le futur candidat. Bien que la candidature soit réservée pour une femme, Christophe Masse a rappelé ce matin sur France Bleu Provence qu’il souhaitait qu’un sondage soit mené sur le secteur pour “déterminer celle ou celui qui a le cœur du peuple de gauche et a toutes chances de battre le Front National”. Il poursuit en laissant planer le spectre d’une dissidence : “S’il n’y a pas de sondage, ça voudra dire que la liberté est redonnée à tout le monde. […] Alors je suis déterminé à être candidat”, a-t-il lâché.