Olaf l’Européen tacle le système de vidéo-surveillance en bois des feux de forêt

Enquête
le 1 Oct 2016
3

En 2013, le service anti-fraude de la commission européenne débarque à Marseille pour contrôler le service incendie du département, bénéficiaire de subventions européennes. Ils s'intéressent à cinq caméras de détections de feu de forêts et aux irrégularités de leurs marchés publics. Marsactu vous livre le détail de leur rapport incendiaire.

Un homme regarde le feu se déployer en face de son quartier aux Pennes-Mirabeau cette nuit.
Un homme regarde le feu se déployer en face de son quartier aux Pennes-Mirabeau cette nuit.

Un homme regarde le feu se déployer en face de son quartier aux Pennes-Mirabeau cette nuit.

Nous l’appellerons Olaf. Ce fonctionnaire du service anti-fraude de la commission européenne (l’OLAF donc) ne porte évidemment pas un nom viking. Il n’a pas non plus de moustache afférente et de casque à cornes. Lui et certains de ses collègues sont venus visiter le service départemental d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône en 2013. Marsactu a […]
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Commentaires

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  1. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    “L’argent public part en fumée” ou plutôt il sert a enrichir des sociétés, en bon termes avec certains élus, qui vendent des matériels qui ne fonctionnent pas tout cela au détriment de la sécurité de la population.

    Dans le même temps, lorsqu’il s’agit de maintenir des services à la population et de lutter contre les inégalités ces mêmes élus nous disent qu’il n’y a pas d’argent.

    Par ailleurs, le silence du procureur de la république, alerté par un lanceur d’alerte, est vraiment surprenant et semble relever de l’art 40 du code de procédure pénale …
    de même le silence de la cour des compte qui a sans doute du être alertée elle aussi.

    Autant de dysfonctionnements scandaleux qui s’ajoutent les uns au autres avec une gravité accrue.

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  2. JL41 JL41

    C’est un bel exemple d’appel d’offre dévoyé et d’un fonctionnement inacceptable de la classe politique (sans vouloir généraliser), mais aussi de certains de ceux (je ne veux pas généraliser) qui sont sous leur autorité, ne les oublions pas. Peut-être moins exposés mais parfois plus cupides encore.

    Mais on ne se fait pas toujours une idée exacte de ce qu’est un appel d’offre, qui théoriquement nous protège de la gabegie. Il permet de cadrer le sujet et d’éviter au moins en partie les dépassements de coût. Ceux-ci ont plusieurs façons d’arriver après…

    Que le jeu ait été correctement joué ou qu’il y ait eu favoritisme, on aimerait au moins que le travail soit fait correctement et que l’administration (les fonctionnaires recrutés sur concours de l’Etat sont en général bons, pour les territoriaux, qu’il y ait concours ou non…) elle aussi fasse son boulot de contrôle. Sur ce coup même le préfet a été muet semble-t-il ?

    Les réponses à un appel d’offres sont très dépendantes de la qualité du cahier des charges, souvent en deçà de la réponse. Parfois le demandeur fait appel à une société spécialisée pour rédiger le cahier des charges.

    Il faut admettre qu’il y a dans la société civile, dans les entreprises, des compétences difficiles à mobiliser dans une institution publique, malgré ses grands effectifs et des talents parfois exceptionnels, mais rares. Je tire cela de 20ans d’expérience du métier. La collectivité ferait en interne une étude sur le sujet, dans la plupart des cas elle serait moins bonne que celle d’un prestataire qui en a déjà fait plusieurs, dans des contextes différents et qui passe son temps à perfectionner son art. Evidemment qu’il y a aussi de mauvais bureaux d’études. Il est aussi arrivé qu’on me mette derrière une Scoop, un bureau d’études qui a fait faillite, pour des raisons idéologiques. Alors que je sais que ma réponse était meilleure.

    Ce sont « les services » comme on dit qui rédigent les appels d’offre et leur cahier des charges. On est confronté là aux limites des agents : culture insuffisante, pas grande connaissance d’autres théâtres d’opération comparables, incapacité de penser à tout.

    Ces services peuvent aussi recevoir des consignes, venues de l’entourage de grands élus, ou de la crème des tutelles privées ou publiques. La connaissance que nous avons des enjeux est faible, les savoirs et ses références interprétatives ne sont pas les mêmes entre nous ici et « plus haut ». Et que dire de la population qu’il faut informer avec pédagogie, si l’on ne veut pas que ces électeurs se transvasent tous au FN qui n’a évidemment pas de solutions crédibles ou acceptables.

    Il y a des prestataires avec lesquels on ne veut pas travailler, parce qu’ils on beau promettre, ils ont mal travaillé avant ou ailleurs. Il peut y avoir aussi une volonté d’ouvrir davantage au hors Marseille et là les services ont un certain pouvoir. Les grands élus et les hauts représentants des tutelles ne sont pas des cons, il y a des dialogues en confiance.

    Ce sont ensuite les services qui établissent les grilles de notation. Plusieurs candidats restent en général en lice au terme du processus où un jury, auquel participent les élus, fera le choix du lauréat. Voyons le cas de l’italienne Paola Vigano pour la Plaine. Associée à un « local » un cas de figure assez courant observé aussi pour la tour de Saadé.

    Après, il faut suivre le chantier. Je suppose que pour sa Grande Forme le port a été très exigeant dans son appel d’offre, il semble que ça a été pour ce type de travail le meilleur choix (qualité et sécurité). Mais le suivi a-t-il été à la hauteur ? Les boulons doivent être correctement serrés sur tous ces rails.

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  3. leravidemilo leravidemilo

    Tout semble bien en panne, et en même temps, dans ce pays : – Des tests privés de comptes rendus techniques. – Des rapports écrits avant la chose rapportée et antidatés… – Des bandeaux noirs sur les écrans. – Des fonctionnaires mutés et restant introuvables, malgré la contribution de la gendarmerie…? – Un service de contrôle de légalité à 2,5 “contrôleurs pour 3000 contrôles/an. – Des lacunes dans le rapport final de la cour des comptes ! – La gendarmerie n’effectuant aucun acte d’enquête, durant plusieurs années (ce capitaine Kertoub a bien du mérite) … et tout à l’avenant…
    Bon, rien de tel qu’un bon article de Marsactu pour se remettre (d’un seul coup d’un seul) dans le bain après un petit voyage hors des terres bucco-rodhaniennes , qui n’ont rien perdu de leurs relents de marigot. Pas de doute, on est bien arrivés! Bon, pour ce pauvre Olaf, par contre, ça a du lui faire drôle… Risque pas de revenir, le scandinave!

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