"70 % des plages de la région s'érodent"
"70 % des plages de la région s'érodent"
François Sabatier est homme à nous rassurer. Loin des discours catastrophistes sur la montée des eaux, le géographe d'Aix-Marseille université est venu dans nos studios faire le point sur l'érosion du littoral de la région. "On a de belles plages qui connaissent des phénomènes d'érosion qui vont concerner 70 % des plages de sable. Ces chiffres sont valables à l'échelle mondiale comme à l'échelle régionale", détaille le chercheur. Et le phénomène a tendance à s'accélérer ces dernières années.
Chaque été est marqué par ses situations inédites. Ainsi, au printemps à Marseille, la mairie a dû recharger en sable la plage de la Pointe-Rouge. "La plage de la Pointe-Rouge souffre d'une érosion chronique qui entraîne sa disparition progressive à chaque tempête hivernale", expliquait à l'époque Dominique Tian, le député-maire UMP de secteur à La Provence. 700 tonnes de sable ont été déposées sur site et cela a aussi permis d'étendre la plage jusqu'à 3,5 hectares.
"Cela n'a pas un coût négligeable. C'est une méthode qui fonctionne mais à la durée de vie limitée. Dans ce domaine, on est tout le temps en train de jongler entre différents types de méthodes", commente le maître de conférences d'Amu. Cela signifie qu'aucun remède miracle n'existe dans ce domaine. Longtemps, les gros ouvrages comme les digues ont eu la priorité mais il s'est avéré que sur le long terme ces ouvrages pouvaient finalement accentuer le phénomène d'érosion.
Une solution doit donc désormais être élaborée au cas par cas. Cela inclut parfois comme aux Salins-de-Giraud de laisser la mer grignoter un bout de Camargue plutôt que de la forcer à reculer. "Mais cela ne concerne pas le village où sont les habitants", pondère le géographe qui se veut rassurant :
La morphologie actuelle de la Camargue ne va pas changer dans les cent prochaines années sauf les Saintes-Maries-de-la-mer qui pourraient devenir une presqu'île.
Reste pour François Sabatier qu'il ne faudrait pas prendre la lenteur scientifique comme prétexte pour ne pas agir dès maintenant. "Il faut organiser un suivi régulier – j'appelle à cela depuis 15 ans – avec peu de succès", lâche-t-il quand on l'interroge sur la prise de conscience des pouvoirs publics. "Trouver des partenaires qui nous suivent pour le suivi c'est un peu compliqué, parce que, finalement, on [ndlr, les décideurs politiques] aime bien faire des gros travaux mais on a l'impression de perdre de l'argent à essayer de comprendre."
Commentaires
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et en plus les terrasses des ” resto ” envahissent le peu
d’espace qui reste sur la plage de la Pointe Rouge c’ est là une situation qui pourrait être réglée immédiatement s’ il y avait une volonté politique …..mais
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Un projet européen a travaillé sur ce sujet: COASTANCE, dans le cadre du programme MED (financé par le Fonds Européen de Développement Régional)
http://www.programmeMED.eu
http://www.coastance.eu/
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A la place d’achetter du sable qui fout le camps il serait peut être plus raisonnable de commencer à dépolluer les sols de callelongue, améliorer l’égout de Cortiou, même si cela se fait peu à peu cela aurait un vrai impact sur la qualité de l’eau de mer. En fait pour que Marseille soit une vrai ville d’avenir il ne manque pas grand chose car tout ou presque est pensé au mieux, reste à traiter le bordel qui règne sur et sous l’eau, là y’a du boulot…
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