La gauche discute d’une union face au RN dans les 13-14

Actualité
le 21 Jan 2020
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Au cours des derniers jours, plusieurs initiatives ont encouragé la discussion entre forces de gauches et écologistes pour présenter une liste d'union dans le seul secteur marseillais détenu par le RN. Mais déjà, les tensions des derniers mois reviennent au galop.

La Bastide Saint-Joseph, siège de la mairie des 13e et 14e arrondissements. (Image CC Lionel Bouchon)
La Bastide Saint-Joseph, siège de la mairie des 13e et 14e arrondissements. (Image CC Lionel Bouchon)

La Bastide Saint-Joseph, siège de la mairie des 13e et 14e arrondissements. (Image CC Lionel Bouchon)

Réunion au sommet pour le 13e et 14e arrondissements. Si l’espoir d’une union de la gauche et des écologistes à l’échelle de la Ville paraît mal embarqué, le plus grand secteur de la ville pourrait être “l’enjeu symbolique” qui mette tout le monde d’accord, depuis qu’il porte haut les couleurs du Rassemblement national.

On a vu ainsi le mardi 14 janvier paraître un appel intimant les “forces citoyennes, sociales et écologistes” à s’unir dans le secteur. “Face à un tel bilan on ne peut se résoudre au risque du renouvellement du pire pour six années encore”, écrivent ses initiateurs, qui sont des figures militantes du secteur, Kamel Guemari, représentant des luttes du Mcdonald’s Saint-Barthélémy, Anik Chaillé, militante associative et Samy Johsua, candidat Front de gauche défait en 2014, et conseiller d’arrondissements d’opposition depuis lors.

L’appel a reçu des premières réponses positives. “J’ai toujours dit que dans les secteurs où il y avait un risque RN très très haut, on travaillerait au rassemblement”, rappelle ainsi Sébastien Barles, tête de liste pour Europe-écologie les Verts (EELV). “Si on peut avoir une seule tête de liste ce serait bien, appuie aussi Sophie Camard, représentante de la France insoumise au sein du Printemps marseillais. La discussion est engagée. Si EELV le veut bien, soyons au moins responsable dans ce secteur symbolique”. Le patron de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon a déjà pointé la nécessité de l’union dans les secteurs à risque RN. Même son de cloche au sein du Pacte démocratique, le mouvement citoyen n’a encore rien arrêté de sa stratégie au niveau de la ville mais entend “pousser pour une liste la plus unitaire possible” dans ce secteur, confirme Kevin Vacher.

Rendez-vous manqué

Voilà pour les intentions. Pour ce qui est de la mise en œuvre, c’est autre chose. Les trois initiateurs du texte ont ainsi organisé une réunion qui s’est tenue vendredi 17 janvier. Y étaient présents : la liste Debout Marseille, les représentants de la France insoumise dans le secteur et le Pacte démocratique. “Nous avions invité Jérémy Bacchi pour le Printemps marseillais mais il s’est finalement excusé en raison d’un problème d’agenda”, précise Samy Johsua. Après la rencontre, deux principes sont retenus : “l’idée de l’unité, et l’idée qu’il faut qu’il s’agisse d’une liste nouvelle, avec un nom particulier propre au secteur”, indique-t-il. Les participants se sont donnés rendez-vous pour poursuivre les discussions  ce mercredi 22.

Mais le lendemain, le Printemps marseillais faisait son entrée dans le débat via un communiqué appelant aussi aux “forces de progrès et républicaines qui partagent nos valeurs” pour “se réunir dans les 13ème et 14ème arrondissements et entraîner une dynamique de rassemblement progressiste dans toute la ville”. Par ce communiqué et par un tweet, la tête de liste Michèle Rubirola invitait ainsi les parties prenantes à une réunion… mardi 21.

“Que les uns et les autres prennent des initiatives c’est très bien, mais ils ne vont pas nous refaire le coup du problème de calendrier”, peste Kevin Vacher qui garde en travers de la gauche de nombreux rendez-vous précédemment manqués. Samy Johsua veut quant à lui rester optimiste et salue “l’excellente nouvelle” qu’est le communiqué du Printemps marseillais. “Les deux initiatives ne sont pas contradictoires, l’idée est la même”.

Avec ou sans Ghali

Par delà les chamailleries de calendrier, plusieurs questions épineuses se profilent pour parvenir à cette union de circonstance. Celle du périmètre, avec comme rubicon désigné par beaucoup comme infranchissable la participation ou non de Samia Ghali à l’initiative. Pour le Printemps marseillais, le Pacte démocratique, et la France insoumise, des “non” fermes sont formulés. Les écologistes sont moins définitifs. “Si on veut vraiment réussir et être au-dessus de Ravier dès le premier tour, c’est difficile de l’écarter”, avance Sébastien Barles qui assure toutefois qu’il n’en fait pas “un préalable” à l’alliance. “On ne fera pas capoter l’union là-dessus”. Interrogée par La Marseillaise, la sénatrice ex socialiste a quant à elle exprimé un certain scepticisme devant l’initiative. “La gauche est divisée, pourquoi elle ferait candidature unique ici alors que le risque FN existe ailleurs ?”, a-t-elle commenté.

Au cours du week-end, Théo Challande, adhérent EELV suspendu pour sa participation au Printemps marseillais et proche de Michèle Rubirola, a dénoncé la stratégie de ses anciens camarades en faisant fuiter un texte via Twitter.

https://twitter.com/TheoChallande/status/1218994861313089536

On pouvait y lire des éléments de stratégie vraisemblablement issus de la première réunion de vendredi : “accord pour dire que nous souhaitons une liste unitaire sur ce secteur […] associant aussi le Printemps et Ghali” ou encore “nous ferons un [communiqué de presse] pour signifier notre intention et coincer le [Printemps marseillais] dans cette logique unitaire (bizarre eux les chantres de l’unité n’étaient pas à cette réunion)”. Et Théo Challande d’y voir une “tambouille Ghali” ou encore “la stratégie politicienne à son pire niveau”. Ambiance.

Sébastien Barles reconnaît qu’il s’agit bien d’un échange venant d’un groupe de discussion, “fait rapidement et pas destiné à être publié comme tel”. “On ne s’en cache pas, “coincer par l’unité” c’est bien ce que ça veut dire, qu’on veut faire entrer le Printemps dans la démarche”, balaye-t-il.

“Le risque du RN fort ne se présentera pas que dans les 13-14”

Si la question du périmètre était réglée, il resterait ensuite à parler des membres de la liste, et de la personnalité pour la porter. Pour les participants à la première réunion du 17, le nom de Mohamed Bensaada, Insoumis, militant associatif et réfractaire depuis de longs mois à la stratégie empruntée par le Printemps marseillais, semble faire l’unanimité. Ce dernier ne s’en cache pas et revendique le soutien de son mouvement au niveau national pour être candidat dans ce secteur. Il met en avant sa “détermination” et ses “très larges soutiens”. Et anticipe des critiques non formulées : “la gauche pense qu’on ne peut pas mettre un rebeu face à Stéphane Ravier. Il faut arrêter de me regarder comme ça”. Selon plusieurs échos, la possibilité de lui confier une tête de liste a déjà été écartée par le passé par le Printemps marseillais, probablement au profit du communiste Jérémy Bacchi. Le secrétaire départemental du PCF n’a pas pu répondre à Marsactu dans les délais impartis à cet article.

Que les échanges reprennent mardi ou mercredi, le menu sera quoi qu’il en soit assez dense. Avec en dessert indigeste la stratégie à adopter en cas de triangulaire, traumatisme de 2014 encore présent dans tous les esprits. Le 13-14 sera-t-il une nouvelle illustration des tensions de la gauche ou le laboratoire de l’union ? “Pourquoi est-ce qu’on y arriverait dans un seul secteur et pas dans tous ?”, s’interrogeait Sophie Camard il y a quelques jours, poussant pour la démarche unitaire de son mouvement.

Et une de ses camarades du Printemps marseillais de compléter, en off “Les sondages par secteur vont vite montrer que le risque du RN fort ne se présentera pas que dans les 13-14, ce sera difficile de dire qu’il ne faut s’unir que dans un secteur”. De quoi imaginer encore de nouveaux appels, de nouvelles fins de non-recevoir, de nouveaux problèmes de calendrier et invectives sur les réseaux sociaux. Et pour les listes qui seront déposées en février, suspens total.

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Commentaires

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  1. Andre Andre

    Unité de façade. On n’attend pas de stratégie électorale douteuse appliquée au 13-14 mais une vraie liste d’union avec un vrai programme pour Marseille. Mais il est clair que les concours d’ego et les batailles de chapelle s’y opposent dans toute la ville.
    Pourquoi dans le 13-14 et pas ailleurs? Le risque RN existe en effet dans d’autres secteurs où, qui plus est, la présence de certains candidats dits républicains et démocrates mériterait pourtant qu’on leur oppose une liste d’ union de la gauche, C’est le cas en particulier dans le 2-3 oû le clientélisme a rè6gné en maître pendant 6 ans et dont le maire actuel risque d’être réélu grâce, une fois de plus, à des alliances improbables.

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  2. Gentiane Gentiane

    Et on attend toujours un programme concret et applicable , de la part des uns et des autres…
    Comment une telle “équipe” pourrait être élue sans programme et dans l’incapacité de se regrouper sur l’essentiel c’est à dire sur les différents chantiers à conduire pour que note ville avance vers un mieux vivre?
    Ce contexte est une invitation à l’abstention!

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  3. vékiya vékiya

    une alliance sans ghali permettrait à cette dernière de proposer ses services à berland ainsi on se débarrasse de ghali et on démontre que berland ratisse très large comme son boss tatchérien.

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  4. Jean-Paul Jean-Paul

    Vouloir battre Ravier est une intention légitime.
    Mais sans oublier que certains, comme Samy Johsua, portent une part de responsabilité dans l’élection du maire FN : la liste Front de gauche (conduite par Johsua) avait en 2014 fusionné entre les deux tours avec la liste PS de Garo Hovsepian pourtant arrivée en troisième position, derrière Ravier et Miron (Droite), laissant le champ libre à Ravier.
    “Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.”

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    • Zumbi Zumbi

      Pour vous il aurait fallu fusionner avec le Miron responsable entre autres de l’absence de piscines sauf au très huppé Cercle des Nageurs, avec les Gaudin, Malrait et les autres, pour ne parler que de ça ? Vous imaginez ça dans le 13-14 ? On aurait eu une abstention décuplée !

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    • Jean-Paul Jean-Paul

      Non, ZUMBI, ps a de désistement, un simple retrait.

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  5. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Le dernier sondage (discutable, puisque réalisé à l’échelon de la ville entière) montrait ceci, en gros : Vassal 23 %, Ravier 22 %, Rubirola 16 %, Barles 14 %. Et donc, on conclut de ces chiffres que l’union des forces de gauches et écologistes ne serait nécessaire que dans les 13-14 ?

    Il est temps de dégonfler les ego, de réapprendre à faire des additions et de faire de la vraie politique, au sens étymologique – où il est plus question de citoyens que de carrières personnelles.

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    • Brigitte13 Brigitte13

      14 % pour Barles, je n’y crois guère

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    • vékiya vékiya

      et 0 pour berland ?

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  6. Danièle Jeammet Danièle Jeammet

    Combattre le FN/RN avec sur sa liste des PS qui du temps du GVT Hollande Valls ont approuvé l’islamophobie de M. Valls, le projet de déchéance de nationalité ( approuvé par le FN) , la casse du code du travail, ( donc porté des coups à la démocratie sociale et au rôle important des syndicats ) et… que voilà la belle idée. Quand à M.Bensaada qui utilise encore le terme rebeu ( le langage Libé) il faudrait qu’il sorte des éléments de langage et qu’il fasse de la politique parce que son mouvement est aussi assez islamophobe et donc mal placé pour combattre le FN.

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  7. Richard Mouren Richard Mouren

    Eh, les gens, camarades, amis, compagnons, comme vous voudrez, il est trop tard…… dépôt des listes le 27 Février dans 37 jours, élections dans 54 jours…. Comment arriver à établir un programme qui puisse intéresser les électeurs et leur donner envie de voter pour vous? Et pas un programme seulement pour le 13/14 mais pour l’ensemble de Marseille. Peut-être ne saviez-vous pas qu’il y avait des élections municipales prévues pour cette année? Peut-être ne saviez-vous pas que le rouleau compresseur LR Vassal/Gaudin allait se mettre en marche très tôt? Peut-être ne saviez-vous pas que le RN était bien implanté dans le 13/14 (et aussi dans les autres circonscriptions)?
    On en est où, là? On lance des appels (comme si vous ne vous connaissiez pas tous) on répond aux appels (certains se faisant porter pâle en attendant de voir). Pourquoi pas faire ça avec un p’tit poker avec mise de base minimum minimum? Ou une belote si marseillaise ou plutôt une contrée pour “coincher” l’un ou l’autre”?
    Magnez-vous le train en construisant un projet raisonnable voire enthousiasmant à présenter aux marseillais (s’il est encore temps), sans essayer des rassemblements “contre” mais une union dans un PROJET commun.
    Sauf si vous ne voulez pas gagner: rester dans une opposition molle est assez confortable, je peux le comprendre.

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  8. Laurent Lhardit Laurent Lhardit

    Tout indique que le RN fera à Marseille un score plus important qu’en 2014. Il n’y a donc pas un mais bien quatre secteurs de la ville qui sont en danger. Certes le 13/14 où le FN avait fait 33% au premier tour en 2014 (les chiffres sont arrondis), mais aussi le 15/16 (31%), le 9/10 (26%) et le 11/12 (26%).
    Aujourd’hui, le sondage de janvier 2020 donne le RN à 5 points de plus sur l’ensemble de Marseille que le sondage de janvier 2014. Faites le calcul vous-même, le risque est tout sauf négligeable et cette fois dans 4 secteurs de la ville.
    Pourquoi dès lors ne proposer un accord spécifique que dans le 13/14 ?

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Absolument. La négation du risque RN est stupéfiante. Qu’avons nous retenu du 21 avril 2002 ? Une droite usée et une gauche dispersée font le lit d’un RN que l’on ne voit pas venir. Alors l’union tactique dès le premier tour dans les secteurs à risque est la bonne approche, mais il faut l’élargir, sinon gare à la douche froide

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    • manudu83 manudu83

      Le sondage IFOP début janvier 2014 donnait le FN à 21%, soit 1% de moins que celui du sondage de cette année….
      Le sondage de CSA de fin janvier donnait FN à 17% mais CSA avait fait un unique sondage donc impossible de comparer.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      En 2014 la gauche à Marseille (j’étais moi même candidat sur la liste dans le 13e-14e justement, je parle d’expérience : ce qui s’y est passé en coulisse est inimaginable pour un esprit raisonnablement équilibré) à cause de son incapacité : une époque finissait, le leadership de Guerini était révolu, Menucci était incapable d’en imposer un nouveau (il n’a même pas gardé la mairie des 1-7), les vieilles politiques clientélistes de la gauche étaient usées jusqu’à la corde (et jusqu’à la poursuite judiciaire de leurs plus graves dérives), pendant 6 ans, il n’y avait pas eu de véritable opposition à la politique municipale, au sein du Conseil municipal et en dehors, etc.
      C’est plus cette incapacité qui explique la victoire du FN dans un secteur et la performance de Gaudin dès le premier tour que leurs propres dynamiques…
      La gauche d’aujourd’hui part quasiment d’une page blanche… raison de plus pour ne pas y conserver les vieilles rancoeurs et les excommunications sectaires issues du passé.

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  9. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    Entre ceux et celles qui ne veulent pas de Samy Johsua, pas du PS, pas de Mohamed Bensaada et pas de Samia Ghali… wow ! Lorsque que le RN sera hégémonique ceux qui ne voulaient pas des autres vont se retrouver bien seuls…
    Lorsque des sondages par secteurs nous éclaireront un peu mieux, le bon sens seraient que les deux (principales) listes de gauche fusionnent dès le premier tour partout où le risque existe que l’une des deux soit en dessous de 10% et signent un accord de fusion au deuxième tour ailleurs sur la base du rapport de forces issu du premier.

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      D’accord ! Mais pas besoin d’attendre des sondages. Tout le monde connaît deja les secteurs sensibles (voir liste dressée par Laurent Lhardit)

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  10. Félix WEYGAND Félix WEYGAND

    @Laurent Lhardit.
    Bien sûr ! D’autant que la focalisation contre le RN ne doit pas être le seul fil conducteur. Le but doit être d’abord d’avoir la gauche en tête au second tour sur un ou plusieurs secteurs de façon à maximiser le nombre d’élu-e-s au Conseil municipal. Pour cela qu’il y ait des fusions dès le premier tour là où les listes de gauche sont menacées de ne pas arriver au second et un accord préalable du fusion pour le second ailleurs.
    Le risque qu’il y ait deux listes de gauche au second tour dans le même secteur ou même que l’accord entre elles soit “bricolé” entre les deux tours sans avoir accepté dès aujourd’hui des règles préalables est catastrophique.

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    • julijo julijo

      parfaitement vrai. la méconnaissance de la loi PLM provoque beaucoup d’erreurs. Elle est, il est vrai un sac d’embrouilles !
      Cependant bien obligé d’y passer. Tout se joue quasiment dès le premier tour.

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    • vékiya vékiya

      est-ce que vous incluez berland dans les listes de gauche ? suite à vos précédents commentaires j’ai du mal à vous suivre.

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    • Félix WEYGAND Félix WEYGAND

      @Patrick
      1°) Non en l’occurrence je ne parle que des listes conduites par M.Rubirola et S.Barle.
      2°) Quoi que l’on pense de la politique nationale ce qui est urgent à Marseille c’est de sauver la population (et la ville) des conséquences la non-gestion que nous connaissons depuis 25 ans. Redevenons d’abord une ville normale, ce serait déjà un programme suffisant, qu’il soit mis en oeuvre plus ou moins à gauche ou au centre m’indiffère.
      3°) LREM à Marseille a plutôt une origine de “gauche” et je pense que c’est dommage que le sectarisme d’une partie des acteurs de la gauche locale ait fermé la porte à toute possibilité de partenariat. Ceux-là sont pour moi les vrais auxiliaires de Vassal (ses “alliés” objectifs” pour parler un langage désuet).

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  11. Forza Forza

    En route vers le “Nouveau Rassemblement” (NR) :p ?

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  12. Jacques89 Jacques89

    A la lecture de cet article, j’ai la désagréable impression que ces candidats n’ont pas tiré les leçons d’un des mouvements les plus populaires et révolutionnaire de notre époque: les Gilets Jaunes. Qu’ils s’appellent Michel ou Mohamed, ils se sont retrouvés sur des valeurs communes qui ont effacé les conflits d’apparatchik dans lesquels s’engouffrent une fois de plus les futurs candidats perdants du 13-14. L’opposition frontale au RN ne paie pas. Ce parti l’a bien compris. Il adopte des positions “sociales” qui étouffent la gauche, enfermée qu’elle est dans des principes qui sont à l’origine de ses défaites successives. Il serait temps de ne plus rejeter les arguments sous prétexte qu’ils sont présentés par des “étiquettes”.

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  13. Regard Neutre Regard Neutre

    Le mariage de la carpe et du lapin
    La gauche recherche une union mal assortie,une alliance impossible par nature entre des partis et de listes de personnes dont certaines ne représentent qu’eux mêmes.Le climat préélectoral actuel paraît exclure mutuellement tous les acteurs se situant à gauche;ils nous laissent l’impression de chercher un rôle rémunérateur individuel ou collectif pour pérenniser le fond du clientélisme municipal ambiant.Les convictions politiques aujourd’hui ne sont plus des valeurs essentielles pour certains.es.Le militantisme politique a quitté les partis traditionnels.Les valeurs traditionnellement portées par la gauche ont basculé naturellement dans les associations de quartier. Face à des combats perdus d’avance,peut-être faut-il savoir tenir debout sur ses propres positions politiques, afin de préserver ses forces sur d’autres fronts ou le possible peut être atteint.

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  14. Gentiane Gentiane

    Toute ma vie, ancrée à « gauche » , j’ai voté, soit pour des candidats voués à ne pas être élus, soit « à défaut » pour éviter le pire …
    Aujourd’hui à 63 ans, j’ai failli croire que, à Marseille ( la ville où je suis née et à laquelle je suis attachée presque malgré moi) de nouvelles volontés affichaient enfin une maturité politique , laissant naître un espoir de reconquérir la ville vers de nouveaux horizons !
    Mais bon… je vois surtout des articles qui se succèdent ici et là , sur la posture des uns et des autres, sans aucun programme offensif pour cette Ville !
    Personnalités qui vous dites de gauche , vous êtes en train de perdre le peu de soutien que vous pourriez avoir, vous n’êtes pas animés par une vision politique centrée sur l’intérêt général, et notamment sur les questions de pauvreté, d’accès au logement , ou sur le fonctionnement d’une collectivité au service des habitants.

    Tant pis, pour ces mal-logés, délogés qui vont continuer à errer , pour ces enfants dans des écoles délabrées, pour ces petits vieux cheminant sur des voies cabossées par des travaux interminables, pour ne citer que quelques exemples.
    Tant pis pour eux, qui vont continuer à subir, tant pis pour moi qui a un peu espéré, et tant pis pour vous qui, après avoir fait semblant ces derniers mois de jouer au rassemblement , vous révélez comme tout politique en campagne.

    A présent, j’ai décidé de ne plus voter , soit pour des candidats voués à ne pas être élus, soit « à défaut » pour éviter le pire …

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    • Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

      Je crains que votre avis soit largement partagé et que toutes les gesticulations et atermoiements auxquels nous assistons depuis de trop nombreux mois conduisent à une tres faible mobilisation de la gauche, qu’elle soit rouge, rose ou verte et à une nouvelle victoire “par défaut” de la droite. Vous en avez assez de prendre vis responsabilités à la place des politiques ? Vous n’êtes pas seul(e), hélas…

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    • vékiya vékiya

      effectivement le vote barrage a du plomb dans l’aile. pour ma part depuis chirac/lepen j’en ai fini avec cette posture.

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  15. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    Entièrement d’accord le constat de Gentiane (21 janvier 2020 à 14h51) même si j’irai sans doute voter (mais j’attends les programmes …).

    Le FN est une création des pouvoirs qui se sont succédés depuis Mitterrand-Fabius, Chirac, Sarkozy, Hollande et maintenant Macron qui tous ont été son meilleur agent électoral en servant les intérêts des banques et des grandes entreprises au détriment de l’intérêt général.

    De plus en trahissant la « marche pour l’égalité et contre le racisme » de 1983 (voir wikipédia pour faire vite), le pouvoir avec son guignol Harlem Désir a généré une abstention massive d’une grande partie des quartiers populaires puis une certaine forme de communautarisme culturel qui n’existait pas auparavant et c’est bien l’abstention qui rend le FN dangereux.

    On constate le peu de représentation chronique d’une partie des d’origine immigré (2 ème, 3 ème ou 4 ème génération) dans les partis politiques (à l’exception des quelques personnes – alibi) alors que ceux-ci sont des éléments moteurs du mouvement social et syndical actuel avec un très haut niveau de lucidité et de conscience sociale.

    Ils représentent surement l’avenir de nos sociétés fatiguées et seront sans doute capable de neutraliser le FN.

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    • Alceste. Alceste.

      Vous parlez de création du FN par les pouvoirs successifs. Renversez la question pourquoi le FN est apparu face aux pouvoirs successifs ?

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  16. leravidemilo leravidemilo

    Bon, on l’a bien compris, ce qu’il importe de retenir de cet article, c’est bien la dernière phrase : “De quoi imaginer encore de nouveaux appels, de nouvelles fin de non recevoir, de nouveaux problèmes de calendrier et invectives sur les réseaux sociaux”.
    Le reste n’est qu’épiphénomènes, affaires qui suivent leurs cours, business like usual…. ça permet de révéler, s’il en était besoin, le niveau réel d’irresponsabilités où situer les deux équipes concernées :
    — La continuité des manoeuvres politicardes quasi ignobles de la liste E.e.L.v, avec le tweet fuité, pour coincer les autres. Et leur volonté de venir ici/aussi avec leur tête de liste à eux bien sur, dans le 13/14…. Ravier en tremble déjà!
    — Le discours incantatoire de la gauche façon Miterandienne, puis hollandaise sur les “valeurs”, porté(es) ici par Théo Challande, genre “nous Mossieur on a des valeurs!”. Quand la “gôche” “unie” entame ce couplet là, c’est que les carottes sont cuites.
    (Il faut rappeler aux jeunes générations, qu’avant, il y a bien longtemps, les valeurs de la gauche n’étaient pas celles de la bourse, mais celles de la république Liberté Egalité Fraternité, et qu’elle n’utilisait guère le terme de” valeur”. La droite elle avait des “valeurs”, l’ordre, la famille, le travail…) Bon, le thème du sursaut dominical, et néanmoins républicain, ne saurait tarder!
    — L’incroyable, et quasi loufoque, dérive langagière de S Camard : ” Si EELV le veut bien, soyons au moins responsables sur ce secteur là.” (faut il la débrancher?).
    Tout ceci, comme suite logique, et quasi attendue, du premier et victorieux meeting à 300, avec coups de clairon répétés “lundi on est en campagne”, et la même chantonnant “Bien sur qu’on laisse encore du monde sur le chemin” suivi du distinguo “ceux qui pensaient l’échec inévitable et ceux qui ont vraiment cru en l’union” ( A qui parle t elle? De qui parle t elle? Alors qu’elle se dit en campagne!) Redoublé d’un “Mais maintenant, nous on ne réenclenche pas la négociation” pouet pouet… Et où ils sont là, c’est y pas que ça ressemblerait à une négociation?
    Et depuis, on écoute rien, on entend rien : — Le 12 ou le 13 communiqué du Pacte Démocratique: “Nous avons obtenu aucune rencontre avec le P.M , en dépit de nos nombreuses relances, ce qui est de nature à nous inquiéter quant à la réelle volonté de…”Pas de réponse.
    Puis la lettre ouverte publiée dans Mediapart par une petite quarantaine de signataires d’horizons divers… Pas de réponse.
    D’habitude,les campagnes électorales sont le moment où les “”responsables”” politiques font au moins semblant d’écouter et d’entendre. Là, ça promet!
    Et puis, depuis qu’on leur dit et redit que ça va pas le faire, qu’ils vont dans le mur…
    d’un coup d’un seul, se rendent compte que le compte n’y ai pas, qu’il va falloir …discuter, en tous cas pas dire non, faire au moins semblant. Sans aucun doute, parce que les fabuleux sondages sont arrivés, bidonnés certes et graves, et qu’ils sont addicts à la chose. Comme si il y avait besoin d’un sondage pour voir qu’on allait dans le mur!!!
    Bon, je ne peux exprimer toutes mes exaspérations. Pour le 13/14, c’est sans doute louable de souhaiter le départ du R.N, mais c’est la mauvaise démarche que de s’adresser aux citoyens pour un vote négatif, mieux vaudrait leur proposer un programme, si vous avez ça en magasin.
    — 1. . Utilisez ce secteur comme l’obligation de résoudre le nécessaire élargissement aux collectifs. Invitez/ intégrez le Pacte démocratique dans les listes, et pas en bout de table ou sur la table des enfants (attention, dernière chance). Revoyez pour ce faire, votre listées 15 ou 20 premiers, votée par 2000 sur 45OO des primo signataires (mazette! ça fait quoi ça, comme participation ? Ah mais c’est vrai que c’est des marseillais!!!).
    —2 Boutez au loin Ghali et consorts. La séquence Andrieux-Ravier-Ghali, c’est le cauchemar suprême. Ghali/Andrieux c’est les mêmes logiques de réseaux et les mêmes pratiques de ce point de vue (hors détournement des fonds publics du C.R°). Dans les cités, ils le savent, dans les résidences ils font plus que s’en douter….
    Bon, on verra la suite plus tard hein! Parce que j’ai les plus grands doutes sur votre capacité à réaliser les deux premiers points…

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  17. Lecteur Electeur Lecteur Electeur

    @Brallaisse (22 janvier 2020 à 15h35)

    Pourquoi le FN est apparu face aux pouvoirs successifs ?

    Vous avez sans doute votre propre réponse. La mienne est vraisemblablement différente.

    Aux nostalgiques de Pétain et de l’Algérie “française” sont venus s’ajouter les racistes du genre “moi je ne suis pas raciste mais …

    Puis est venu s’ajouter la marginalisation d’une population immigrée que les patrons français et le pouvoir gaullistes est allé chercher dans leurs pays d’origine pour leurs profits au moment des “30 glorieuses”. Si ces pouvoirs successifs avaient voulu et su les intégrer harmonieusement ces populations comme elle en avait le devoir, jamais le front national n’aurait pu prospérer comme il l’a fait. Ensuite Mitterrand, Chirac et Macron dernièrement se sont servi du FN comme d’un repoussoir pour gagner les élections grâce à un jeu de dupe que Macron aimerait bien renouveler (Sarkozy toujours et Macron de plus en plus jouant en outre à des degrés divers à reprendre le discours FN en prétendant aspirer les voix du FN).

    Une autre cause du succès actuel du FN réside dans le fait que les gouvernement successifs, par leur politique antisociale à l’encontre de la majorité des travailleurs, offrent au FN le luxe de se parer dans les habits de défenseur des classes populaires alors que le FN partage avec ces pouvoir les mêmes principes antisociaux et défend en réalité les intérêts des grands patrons.

    Toujours au sujet du FN, Médiapart, en s’appuyant sur des informations de Radio-France, Le Figaro, L’opinion etc. nous expliquait hier que le FN était au bord de la faillite compte tenu de toutes ses dettes (emprunt russe, emprunt au père) , des condamnations qui l’attendent et surtout de son train de vie. Le FN – RN verse ainsi à sa présidente, malgré les indemnités d’élue qu’elle perçoit déjà, une somme de 60 000 euros par an. Une « allocation forfaitaire » pour compenser des « frais importants dans son métier », avait justifié le trésorier et certains cadres touchent des traitements mensuels de l’ordre de 9 000 € (plus les charges sociales). (https://www.mediapart.fr/journal/france/210120/derriere-la-candidature-de-marine-le-pen-un-parti-au-bord-de-la-faillite ). Un train de vie qui a bien peu à voir avec celui de la grande majorité de la population que le FN – RN prétend défendre.

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    • Alceste. Alceste.

      Je ne posais qu’une question, car la thématique posée est toujours celle du FN créé par Mitterand et la suite. La réflexion inverse est rarement posée, à savoir que n’ont pas fait ou fait Mitterand et la suite pour que le FN ne se développe pas ?. Pour info,les références qui sont citées ne sont pas les miennes.

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