Orange mécanique

Le Vélodrome passe à l’Orange dans le brouillard

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le 3 Juin 2016
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Attendu depuis 2010, le "naming" du nouveau stade en "Orange Vélodrome" a été signé ce vendredi pour dix ans. Mais pas question pour les partenaires de révéler le montant de ce "contrat privé". L'opération était pourtant censée profiter aux finances publiques de la Ville.

Le Vélodrome passe à l’Orange dans le brouillard
Le Vélodrome passe à l’Orange dans le brouillard

Le Vélodrome passe à l’Orange dans le brouillard

“Tant que je serai maire, on ne vendra pas le stade Vélodrome.” L’engagement de Jean-Claude Gaudin tient toujours et il l’a répété ce vendredi, dans la salle des délibérations de l’Hôtel de ville… Mais il n’a jamais interdit de vendre son nom. Orange et Arema, le gestionnaire du stade, ont signé en sa présence un contrat de “naming” pour rebaptiser pour 10 ans l’enceinte “Orange Vélodrome”. “Ce qui nous intéresse, c’est d’accoler ces deux identités fortes”, a souligné Stéphane Richard, le patron de l’opérateur télécom. Cette opération de “parrainage” est prévue depuis la signature en 2010 du partenariat public-privé (PPP) entre la ville de Marseille et Arema. ...
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Commentaires

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  1. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    La “confidentialité des affaires”, si je comprends bien, c’est ici pour le contribuable le droit de payer sans discuter la redevance de la ville dans ce formidable PPP et le devoir de ne rien savoir des comptes de ce dernier ?

    Comment dit-on “ferme ta gueule et paie” en marseillais ?

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    • julijo julijo

      “cochons de payants”
      ce n’est pas marseillais, c’est international !!

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    • reuze reuze

      Si ce contrat est privé, pourquoi Jean-Claude Gaudin est-il au centre de la conférence de presse?

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  2. LaPlaine _ LaPlaine _

    Jean-Claude Gaudin serait-il privatisé? La ville ressemble de plus en plus à La Havanne des années 50 non?

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  3. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    Dans le plan de financement initial qui ressemble beaucoup à la fable de “La laitière et le pot au lait”, la Ville escomptait une recette de naming de 7 ou 8 M€ par an. Quatre fois plus qu’à Bordeaux ou Nice, parce que les Marseillais le valent bien ! Sur cette somme, il était convenu qu’Arema conserverait les trois premiers millions et reverserait 60 % de l’excédent à la collectivité. Ainsi, si le naming avait été de 7 M€, la Ville aurait perçu : (7 M€ – 3M€) x 60 % = 2,4 M€, de quoi mettre un peu de beurre dans notre amère potion fiscale. En ajoutant un loyer de 8 M€ que l’OM, paierait naturellement sans résistance (on a seulement oublié de lui demander son avis avant mais pas d’inquiétude, Blum va arranger ça), le compte y était presque pour faire face à une charge fixe annuelle de 12 M€ pour la ville. Seulement voilà : les annonceurs ne se sont pas bousculés aux portillons du Vélodrome et d’après plusieurs sources concordantes, le contrat de naming est conclu pour 2,7 M€ par an. Ce montant est cohérent par rapport au marché et n’est pas honteux en soi, mais il se situe en dessous de la barre fatidique de 3 M€ qui aurait permis de donner un pourboire à la mairie. Du coup, Arema garde la monnaie et “Perrette Gaudin” ne veut pas trop que les Marseillais sachent à quel point les Marseillais sont “gros jean comme devant” par sa faute, d’où la parade de la “confidentialité des affaires”. Comprenez-le : nous nous retrouvons avec 12 M€ d’euros de charge annuelle (plus que 28 ans à payer, ça va aller tout seul) et, face à nous, un seul locataire possible qui refuse de payer plus de 4 M€ . Pour couronner le tout, ce bail se termine en 2017 et le garant, madame Louis-Dreyfus, a annoncé qu’elle s’en allait…
    Maintenant, voici la question qui fâche : les brillants négociateurs du PPP (côté ville de Marseille) ont ils été nuls ou malhonnêtes ? Cela mériterait une enquête, non ?

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    • Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

      Merci pour cette démonstration, claire et – malheureusement – parfaitement plausible.

      Du côté de la question qui fâche, je penche pour la première hypothèse : s’arranger pour négocier avec le locataire après les travaux plutôt qu’avant, alors qu’il y a un plan de financement à boucler, c’est un cas d’incompétence caractérisée qui se traduirait par un licenciement pour faute lourde dans une entreprise. Mais c’est pas grave, puisque le miracle de la fiscalité locale permet au bon peuple d’essuyer les erreurs d’élus qui ne risquent aucune sanction.

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  4. Laurent Malfettes_ Laurent Malfettes_

    CQFD

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  5. barbapapa barbapapa

    Ce n’est pas “orange vélodrome”, c’est “banane profonde vélodrome”,
    ça apprendra peut-être aux marseillais de ne plus jamais voter pour des nazes

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  6. Jean Luc Jean Luc

    Merci pour ces commentaires. éclairés…
    Sur Bastamag, il est dit pour Bordeaux:
    “Le Conseil d’État, saisi par Matthieu Rouveyre, vient de forcer la mairie à revoter la délibération autorisant la signature, jugeant l’estimation des coûts en 2011 « incomplète ». « Cela fera jurisprudence, se réjouit l’opposant, au sujet de ces contrats où tous les risques, et notamment sportif, pèsent sur la personne publique ! »”
    Est ce que cela pourrait etre applicable à Marseille et changer quoi que ce soit à ce naufrage financier… pour la Ville?
    Si la justice décide de mettre son nez la dedans, les délais feront que notre crapaud de bénitier et maire de Marseille aura passé l’arme à gauche(éh oui!) bien avant la fin de l’enquete….
    Et de toute facon, l’incompétence et la folie des grandeurs ne sont pas condamnables, n’est ce pas?

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