Une marche blanche après une sombre semaine
Une marche blanche partira ce samedi à 15h du métro Notre-Dame-du-Mont en hommage aux personnes décédées dans les effondrements d’immeubles de la rue d’Aubagne. Retour sur une semaine où la problématique très enracinée de l’habitat indigne à Marseille a pris un tour tragique.
Lundi matin, un fracas retentit dans Noailles, emportant avec lui plusieurs vies, et semant un vent de catastrophe sur Marseille. Les numéros 63 et 65 de la rue d’Aubagne sont tombés, bientôt suivis par le 67 puis deux jours après par le 69. Vendredi soir, les pompiers annoncent la découverte d’un huitième corps dans les décombres, sans qu’il soit possible de savoir quand le bilan humain sera définitif. Le haut de la rue d’Aubagne et le cours Lieutaud ont vu s’installer un impressionnant dispositif de secours et d’enquête, pour une durée indéterminée.
Le centre-ville tourne depuis ce jour au ralenti, frappé par le poids des nouvelles funèbres qui se succèdent, et rythmé par le bruit des sirènes. Pompiers et services de la Ville ont été aperçus aux quatre coins du centre-ville pour sécuriser des périmètres autour de bâtiments vétustes ou évacuer des habitants. Des immeubles souvent déjà connus de la Ville sur lesquels une visite de contrôle s’est soudainement avérée opportune, souvent à la faveur d’un appel de locataires paniqués. Selon le maire, 25 arrêtés de péril ont été pris entre lundi et jeudi matin.
La question des responsabilités ayant mené au drame se pose d’ores et déjà, et l’enquête, qui s’annonce longue, devra les établir. Au niveau politique, les lacunes de celle en matière d’habitat de Jean-Claude Gaudin, maire depuis 23 ans, apparaissent sous une lumière crue. D’autant plus lorsque le maire déclare à la presse qu’il “ne regrette rien” de son action menée jusqu’alors contre le logement indigne.
Temps de deuil, la marche blanche de samedi donnera un aperçu de l’ampleur de la contestation populaire.
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Choix judicieux de Marsactu/Benoît Gilles concernant la couverture exclusive sur le drame de Noailles, il ne pouvait en être autrement.
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Merci à Marsactu pour la couverture de cette tragédie .
Il serait étonnant que les lecteurs s’offusquent de tous ces articles : sans cela où serions nous allés chercher autant d’infos ?
Certainement pas dans la presse locale aux ordres !
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Un énorme merci à Marsactu, sans votre suivi de long terme sur ces questions complexes et importantes, nous serions toutes et tous beaucoup moins bien informés.
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