Un prix Goncourt à Marseille

Thierry Fabre, spécialiste du monde méditerranéen, fondateur des rencontres d’Averroès et rédacteur en chef de feu la revue La Pensée du Midi, est aujourd’hui le responsable de la programmation du Mucem. Pour l’instant le job de ce camusien est surtout de tout faire pour donner du contenu et du sens au futur Musée des Civilisations, et faire mentir les mauvaises langues marseillaises (on a les noms) qui annoncent surtout un musée de la carte postale et de l’armoire normande. Avant que Rudy Ricciotti, l’architecte du Mucem n’ait terminé son œuvre, normalement avant la fin 2012, Thierry Fabre a lancé d’ici là des événements, comme les mardi du Mucem, pour montrer que tout ça n’est pas qu’absurde.

Chaque mois des rencontres publiques sont organisées, à la bibliothèque de l’Alcazar autour de thématiques méditerranéennes et généralement avec un beau casting. Mardi dernier, c’est le nouveau Goncourt Alexis Jenni « l’Art Français de la Guerre » qui est venu débattre avec l’éditeur et écrivain algérien Sofiane Hadjadj, autour de littérature, d’histoire et de guerre d’Algérie, face à une salle comble et passionnée. Alexis Jenni a raconté l’histoire de son personnage Victorien Salagnon, héros de la résistance à 17 ans, qui poursuivra ensuite par l‘indo et fera partie ensuite de ces soldats perdus de l’histoire pendant la guerre d’Algérie.

Comme souvent sur ce sujet à Marseille, les débats ont été riches et émouvants, et vous devriez pouvoir les retrouver sur Radio Grenouille le 23 décembre prochain à 10 heures. Sinon, nous en avons profité pour poser 2,3 questions à notre Goncourt, et on espère que comme nous cela vous donnera , comme nous, envie de lire son roman. Magnéto Esther :