Un ouvrier daltonien, une place à refaire

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le 18 Mar 2013
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Un ouvrier daltonien, une place à refaire
Un ouvrier daltonien, une place à refaire

Un ouvrier daltonien, une place à refaire

A priori, rien d'anormal sur ce chantier qui symbolise la poursuite au nord des chantiers du périmètre Euroméditerranée. A l'arrière des Docks, juste en face du Silo, une place publique est en cours de finition. La place de la Méditerranée a déjà sa dalle en béton. Les fondations du futur Euromed center commencent à prendre forme. La place de la Méditerranée, chantier phare du projet de Cité de la Méditerranée, a été pensée par son architecte Yves Lion sur deux étages séparés par un escalier monumental. Les travaux, dont le montant s'élèvent à 6 millions d'euros, sont financés par Euroméditerranée.Les arbres doivent arriver. Nous sommes en janvier.

Deux mois plus tard, quelque chose s'est passée. Au milieu, en lieu et place d'une dalle rosée, un tas de gravats et des ouvriers qui s'affairent. A l'heure de la pause café, cela dû faire rire dans les bureaux voisins : après avoir vu les ouvriers couler les dalles sur la place en chantier, ils les ont vu les… casser, à grand renfort de marteau-piqueur. Pour les remplacer par des dalles d'un ton légèrement différent. Ubu-architecte aurait-il encore fait des siennes ? On imagine bien l'architecte, à la visite de mi-chantier, s'énerver contre le prestataire de services, en l'occurrence Eiffage, et dire : "Ah non, non, non, ça ne va pas du tout. La couleur n'est pas fidèle à ce que j'avais imaginé".

La place en janvier :

Pour l'anecdote, il faut creuser pour trouver des traces des mésaventures esthétiques de cette place destinée à être un des lieux de vie du futur quartier. Mais les photos de suivi des chantiers commandées mensuellement par Euroméditerranée sont formelles : les dalles étaient presque toutes coulées en janvier. En fait, il ne s'agirait point d'un caprice d'architecte. Selon Ingerop, une des entreprises ayant coordonné le chantier : 'Il s'agit d'un problème de fournitures. Après séchage, trois zones de béton sont sorties d'une couleur différente". Le sous-traitant a donc du refaire ces zones là. Des aléas de chantier en somme. Du côté d'Euroméditerranée, on confirme cette version : "la teinte ne convenait pas".

Tout est bien qui finit bien donc, puisque le chantier n'a pris qu'une quinzaine de jours de retard, indépendants de cette affaire selon Euromed. Cela n'a pas non plus entraîné un surcoût pour la collectivité puisque c'est le délégataire qui en assume les frais financiers. Et la place n'a plus ces "trois pustules roses" comme on les nomme chez Ingerop.

En mars :

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Commentaires

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  1. savon de Marseille savon de Marseille

    Intéressez vous aussi aux chantiers qui piétinent depuis plusieurs années : exemple , celui de la porte d’ AIX que voit ceux qui arrivent pas l’ Autotoute Nord depuis 3 ans.
    Savez-vous vous pourquoi c’est quasi arrêté .. ?

    Et la L2 ,c’est bon pour 2016 ????

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  2. Anonymous13 Anonymous13

    vous vous ennuyez pas mal apparemment chez Marsactu… non ?

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  3. Anonymousse Anonymousse

    Heureusement que Marsactu est la pour dénoncer les vrais scandales !! Scandaleux ce chantier au béton facétieux qui n’est même pas en retard et ne coûte rien à la collectivité !!!
    Mais faites leur faire du café et le ménage à vos stagiaires mais par pitié épargnez nous ce genre d’article inutile !
    Pour vos lecteurs perplexes, merci.

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