Un fusible vient de sauter au Conseil Général des Bouches-du-Rhône
« Le conseil général n’est en rien concerné par cette affaire« . Avec « lui c’est lui, moi c’est moi« , c’était un des éléments de language concoctés par ses spin-doctors et déclinés par Jean-Noël Guérini, dans tous les médias et sur toutes les estrades pendant la campagne des cantonales en ce début d’année. Avec l’annonce hier matin de la mise en examen de Rémy Bargès, son directeur de cabinet au département, pour « destruction de preuves », et qui risque jusqu’à 5 ans de prison, il va falloir que les spin-doctors du vaisseau bleu changent vite de stratégie.
Le juge Duchaîne reproche au Dir Cab d’avoir fait disparaitre quelques ordinateurs du secrétariat de JNG quelques jours avant une perquisition liée à l’enquête sur les marchés des poubelles présumés frauduleux. C’est par le plus grand des hasards, une opération prévue de longue date a tenté d’expliquer Bargès au juge. Ce qui n’a pas l’air de l’avoir convaincu, puisque entré dans son bureau hier matin comme témoin assisté, il en est ressorti comme mis en examen. Le juge aimerait au passage savoir qui a prévenu Bargès.
Informations à caractère politique
De son côté ce dernier a plaidé « non coupable ». Comme il l’avait fait quand il a avait été interrogé une première fois le 29 novembre dernier par les gendarmes, expliquant à l’époque qu’il avait fait détruire les ordinateurs, qui étaient pourtant récents, parce qu’il avait constaté de nombreux bugs, et que « pris de panique« , il les avait fait changer car ils contenaient » un certain nombre d’informations à caractère politique » et « notamment des notes sur les subventions d’associations, et des attributions de logement« . Et nous qui croyions qu’avoir un logement ou une subvention n’avait rien de politique…
Alex au bout du fil
Bargès qui a ajouté qu’il avait pris seul cette décision et que « Jean-Noël n’avait pas été informé« , selon des sources proches de l’enquête. Le même jour, les gendarmes avaient également voulut en savoir plus sur les relations de Rémy Bargés et d’Alexandre Guérini, qui selon de nombreuses écoutes auraient été régulièrement en contact. En gros Alex semblait appeler très régulièrement le dir cab de son frère, pour un oui, pour un non. Demandant des renseignements sur un marché, appuyant une demande de subvention, où le recrutement d’un collaborateur…. De son côté , toujours selon ces écoutes, Bargés tenait au courant le frère de son patron de ses activités.
Si Bargès n’a jamais nié les nombreuses pressions d’Alexandre Guérini, en revanche il a toujours indiqué qu’il n’a que rarement répondu favorablement à ses demandes, et qu’il ne tenait pas Jean-Noël Guérini au courant des appels de son frère. « Ma stratégie était de laisser dire et derrière faire ce que je voulais », avait-il déclaré à l’époque aux enquêteurs avouant néanmoins que Alexandre Guérini était « parfois insistant, avec une certaine forme d’autorité et de faconde qui ne laisse pas indifférent « .
A la fin de son audition de novembre , dont il était sorti sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, Rémy Bargés avait expliqué » être heureux d’avoir coupé les ponts avec Alexandre Guérini » et qu’il avait essayé de faire son travail « le plus honnêtement possible » dans un « contexte de forte pression » et dans le « soucis de protéger mon institution et mon président ».
Où est le patron ?
Cette franchise a sans doute permis une certaine forme de clémence du juge à l’égard du dir cab de JNG. Car si il est mis en examen, il n’est soumis à aucun contrôle judiciaire. Il peut donc continuer son job. Et pour le coup il a sans doute été aussi « victime » de sa bonne réputation. « Bargès c’est un ch’ti, il est arrivé là par hasard, il n’a rien à voir dans toutes ses magouilles. Il a juste essayé de protéger son job et son patron. C’est pas un mauvais mec », entendait-on hier dans les couloirs du vaisseau bleu. C’est vrai que cet « homme de l’ombre », très discret a plutôt l’image d’un bosseur et d’un homme intègre, plutôt victime d’un système que réellement complice.
Quoiqu’il en soit, Jean-Noël Guérini s’est encore rapproché après cette nouvelle mise en examen, la première d’un de ses cadres, du bureau du juge Duchaîne. D’ailleurs, JNG s’est fait porter pâle hier, lors de la visite de Manuel Valls, tout comme il avait annulé sa présence à la conférence de presse vendredi sur la sécurité. Le président du CG13 n’a pourtant jamais caché son admiration pour le député-maire d’Evry, mais en ce moment il a sans doute autre chose à faire qu’à discuter de la flambée de la délinquance à Marseille avec ses camarades…
Commentaires
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Quel esprit de sacrifice,décidément M.Bargès,respect…
le juge Duchaine,ne s’en rend même pas compte.
Quelle ingratitude de sa part!…
La République va t-elle s’en relever?
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D’accord avec la dernière phrase de liseron : rien à faire. Merci tout de même de l’info mais à mon avis ça pissera très court.
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Si JNG n’était pas avec Valls, c’est surtout parce que celui-ci a rencontré dés son arrivée à Marseille, les camarades de “renouveau ps13” et a eu des paroles très dures sur la gestion de la FD !!
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C’est moi ou tous les candidats aux primaires qui ne décollent pas (Montebourg, Valls) tentent de prendre leur élan sur les affaires très médiatiques de Marseille?
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Et si on faisait un article sans fautes ? Il y a bien sûr la forme et le fond mais la forme n’est-elle pas le garante du fond ? Bientôt on ne pourra plus communiquer : tout sera illisible et les maux… pardon les mots…. ne voudront plus rien dire.
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Vous pensez bien que le juge n’est pas duppe.
Il sait très bien que l’intervention de Monsieur Bargès est effectuées avec l’accord du Président.
Mais le juge sait aussi que les fuites et les multiples violations des secrets de SON instruction ne sont pas le fait des Guerini………violations qui forcément vont nuire à l’effet de surprise.
Le juge sait aussi qu’il n’y a rien d’important sur ces ordinateurs,mais s’est pour lui un bon moyen de pression et de démonstration.
La vérité c’est que moi si ma femme fait expertiser mon portable et mon ordinateur et que je le sais je les jette vite (entre les sites de cul,de boites échangistes,de textos entre mecs ,avec sa belle mère,le pocker,les bagnoles…. etc, je risque gros……….).Et pourtant je l’aime c’est la vérité.
Ricou 24.
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excuses pour le fautes………………je fatigue
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Cher Ricou,ton ordinateur…
C’est pas celui de DSK?
La semaine prochaine,je suis disponible tous les jours.
Bien à toi.
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LOL cher Liseron,
Non mais je voudrais replacer le dossier dans un esprit plus pragmatique et en dehors des travers de notre époque malgré les réalités.
Certes, je suis partisan,mais reconnaisons cher Liseron que des ordinateurs,même proches du bon dieux,ne sont jamais remplis de preuves de malversations,de fraudes,de secrets,de violations de règles.
Il y a la note de service,la liste,le projet,le dossier sur Pierre et Paul,mais pas le n° de compte du Président en Suisse non plus.
Dis au juge,aux enquêteurs, que demain il y a inspection de leurs bureaux,tu vois voir à quelle vitesse le tri va être fait ou au moins une revue de dossier pour passer une bonne nuit et c’est humain et normal.
Nous sommes dans la stratégie,la mise en pression,on prépare un élément à charge, un incontournable pour batir le dossier d’accusation contre le Président et placer plus tard le fameux:
“mise en détention …….pour éviter la destruction de preuve……”,que la chambre de l’instruction et le JDL trouverons comme argument dans les conclusions.
Là ,tu commences à pourrir,sans le savoir,tu es déjà un peu mort.
Reste le fameux témoin qui se livre,le rapport d’expert,le risque de fuite,la bande organisée pour finir le travail et les démonstrations pénales.
Phase 2,un parquet mis dans la meilleure des situations,des magistrats tétanisés devant la taille de l’affaire,tic et tac qui écrivent sans employer le conditionnel et alimentent la Prawda et toi qui cherche à comprendre pourquoi personne ne t’écoute.
Phase3,tu es cliniquement mort.Tu est condamné;il n’y a pas de fumé sans feu (on de jette pas des ordinateurs sans raison entre autre).
On pari Liseron que je t’ai écrit partiellement l’avenir?
Amitiés,
Ricou 24.
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Difficile à comprendre la stratégie du juge… Il relâche Alexandre G. alors qu’il a obtenu du parquet une qualification d'”association de malfaiteurs” permettant de prolonger sa préventive, il met en examen un lampiste (dont tout le monde salue l’intégrité et le sens du devoir, nouvelle incarnation du mec bien au mauvais endroit, au mauvais moment avec le(s) mauvaises personnes)… il blanchit Caselli qui, jusqu’à preuve du contraire est quand même, en sa qualité de président de MPM, responsable plein et entier des malversations commises dans son institution…
Oui, bizarre. Mais je ne doute pas qu’il possède une vraie stratégie… Attendons donc pour y voir plus clair. Vivement que le juge se… déchaîne !…
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Même s’il n’y a pas de rapport avec l’affaire, Mr Bargés avoue qu’il y avait des informations à caractère politique qui apparemment ne devraient pas être vues par un gendarme, c’est assez troublant sur la morale politique du conseil général.
Que peut on avoir à cacher à un gendarme qui plus est reste soumis au secret professionnel?
Légales ou pas, il se passe de drôles de choses au bateau bleu.
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Ce qui me fait marrer dans cette histoire, ce sont les louanges tressées à ce M. Barges (un type droit, honnête patati et patata comme certainement les Géurini d’après son fanclub du PS-CG-Panier si présent sur ce forum …).
Pour quiconque connaît le rôle d’un Dir CAb dans une grande collectivité territoriale, il va de soi que c’est LE poste politique, une sorte d’éminence grise du Maire ou du Président, qui dont forcément être au courant de tout et partager les secrets de son chef, et forcément assumer une part de responsabilité
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De toutes façons quand on connait le fonctionnement totalement clientéliste du CG13, président mais aussi des Maires -Vice Présidents du CG13, on se dit qu’il est temps de leur couper le gavage en argent public au détriment de la plupart des communes dont le Maire est de droite. Il est temps d’en finir avec cette pieuvre politico-administrative du CG13.
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