Transmettre l'éphémère

Transmettre l'éphémère

Arts éphémères, arts de l'instant, émancipés des contraintes d'une galerie. Art prenant vie au coeur du parc Maison blanche, vaste atelier naturel à ciel ouvert. Création artistique bornée par les seules limites de l'imagination. Il en est ainsi du Festival des arts éphémères de Marseille, visible jusqu'au 3 juin prochain. Les oeuvres d'art jalonnent la promenade du parc Maison blanche, transportant le visiteur dans un songe quasiment surréaliste. Ici, un arbre pleure ses feuilles piégées dans leur chute par un fil de pêche. Là, une structure en bois kafkaïnne, disproportionnée et baptisée sobrement… "machine à thé", s'étend sur quelques hectares.

Près de dix-neuf artistes participent cette année à l'événement, des artistes reconnus comme Alfons Alt, avec sa série monographique Bestiae, mais aussi trois étudiants de l'École supérieure d'art et de design Marseille-Méditerranée – Morgane Aziza, Camille Rajotte et Olek Do – ainsi que des artistes amateurs. Ceux-ci ont notamment réalisé l'ornement de la fontaine, fait d'un assemblage de cageots et de leur détournement en une sorte de petite cité à taille de poupée.

La transmission des savoirs artistiques, mais aussi le mélange des disciplines, avec de la musique – professeurs et élèves de la Cité de la musique de Marseille -, mais aussi de la danse – danseurs du Ballet National de Marseille -, telle est la marque de fabrique de ce festival ambitieux, incitant à rêver à une certaine plénitude artistique.

Le Festival des arts éphémères, jusqu'au 3 juin, au Parc de la Maison blanche, 150, boulevard Paul Claudel (9e). Entrée libre tous les jours de 10 h à 18 h, fermé ce lundi.