Soraya Boumali ne ménage pas son combat

Dans notre jargon, on les appelle les nouvelles esclaves…. Les boites privées (de sous-traitance) l’ont bien compris. Soraya en est une victime.
Il y a un autre secteur en pointe dans la « traite humaine » c’est celui de l’aide à domicile. L’échelon supérieur quand ces femmes craquent dans le ménage et pensent qu’en s’occupant des « vieux » ca ira mieux… Quelle erreur. Associations et boites privées ont bien compris là aussi comment (sous prétexte de concurrence) abuser de toutes ces femmes. « Pas besoin de qualification, juste de l’énergie et de la bonne volonté. Après vous verrez bien sur place »
Même galère. Sauf qu’en plus on leur demande de s’occuper de personnes dépendantes et vulnérables. Les voilà donc promues aide ménagères, auxiliaires de vie, assistantes de vie et doivent en plus du ménage, des courses, de la cuisine, pratiquer des soins d’hygiène et de santé sans aucune formation. Et ca peut aller très loin dans la mise en danger. (soins d’escarres, douche…)Tout ca dans un temps très court (hé oui le client est roi) et si tu râles de trop c’est l’envoi à l’autre bout de la ville (trajet non rémunéré) horaires décalés qui flinguent la journée et si mamie meurt en cours de route, on demande de signer un avenant au contrat pour diminuer les heures de travail.
Le plus important est d’être à l’heure et présent quand le client l’exige. Le tout avec la bénédiction du Conseil Departemental qui délivre les agréments.
Le profil de toutes ces femmes c’est qu’elles sont seules avec enfants, aux minimas sociaux, niveau scolaire très bas, pas ou peu de qualification, en galère de logement.
Quand la priorité est l’urgence de survivre, elles prennent le job, elles encaissent tout, mais vraiment tout.