SNCM : Montebourg a "la marinière en tête" mais pas le pied marin
SNCM : Montebourg a "la marinière en tête" mais pas le pied marin
Ce n'était pas vraiment un fan club qui attendait Arnaud Montebourg en face de la préfecture cet après-midi, bien que son nom soit scandé par les salariés CGT de la SNCM. Depuis la semaine dernière, le ministre de l'économie savait qu'il serait attendu par les salariés de la compagnie maritime, déçus de "la parole trahie" du gouvernement. Avant une entrevue avec des représentants du secteur bancaire, il a pris le temps de recevoir ceux de la CGT et de la CFE-CGC en début d'après-midi. Il a très vite passé la main à un membre de son cabinet. Mais il valait mieux un rendez-vous diplomatique qu'un face-à-face moins aimable au détour de sa visite, entre Ascométal et Airbus Helicopters.
En avril 2013 à la gare Saint Charles, alors qu'il visitait le train de l'industrie, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg s'était retrouvé encerclé et front contre front avec les marins CGT de la SNCM. A l'époque, le grain était annoncé, désormais la compagnie attend la tempête. Forts d'une demande d'entretien restée sans réponse, les deux syndicats avaient renouvelé leur requête ce week-end.
"Ces éléments sont dans ma besace"
Si les représentants syndicaux sont restés longuement à la préfecture, à la sortie, leurs réactions sont restées plutôt mitigées. Côté CGT, Frédéric Alpozzo a trouvé un "ministre à l'écoute mais qui n'a pas la main". Pourtant le marin n'a pas manqué de rappeler que, selon lui, "l'Etat a toutes les solutions". Alpozzo juge que les actes doivent désormais se substituer aux nombreuses promesses du gouvernement dans ce dossier. Du côté de la CFE-CGC, Pierre Maupoint de Vandeul a semblé plus convaincu par cette rencontre : "le but était de transmettre le dossier".
A qui ? En tout cas, devant la presse, le ministre de l'économie s'est défaussé sur ses collègues du gouvernement. Une esquive en trois temps. Il a commencé par une belle passe à l'aile en direction du ministre Cuvillier : "Je me sens concerné mais les marins, c'est le ministère des transports sous l'autorité de Ségolène Royal". En passant, il indique tout de même en insistant sur le terme que "des engagement ont été pris" sans préciser lesquels. En tout cas, le ministre des transports s'était donné jusqu'au 30 juin pour finaliser la commande de nouveaux navires. Le geste technique en vidéo ici.
Relancé sur le même sujet en passant par le volet du chantier naval STX, un temps pressenti pour construire les nouveaux navires dont la compagnie a besoin, le ministre répond longuement… sur la bonne santé du chantier, se refusant à faire le lien avec celle vacillante de la SNCM.
Un dernier journaliste monte à l'assaut de la citadelle Montebourg avec une question "sur la trahison de l'Etat". Légèrement agacé, le ministre reprend son costume d'Hermès le messager, venu remplir sa besace de doléances destinées à d'autres membres du gouvernement.
Le ministre de l'économie et de l'industrie est définitivement plus à l'aise sur terre qu'en mer, surtout quand on lui pose des questions sur la compétitivité des PME. Une occasion rêvée de ressortir la fameuse rengaine du made in France : "Merci à ceux qui comme moi ont la marinière dans la tête". Visiblement, le ministre est plus pull que marin.
Commentaires
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Qu il arrête,
Son soit disant costume de chasseur de mauvais actes ne passe plus.
Quand on connaît le nom de son directeur de cabinet,on comprend qu avec lui on est dans le même système qu il a osé annoncer combatte.
C est honteux !
Il fréquente” le haut du panier”,parisien,et l élite,cela pour en terminer le portrait , nous avons à faire à un caméléon.
On ne le croit pas.
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C’est triste. Remédiable ? Je n’y crois plus. Un préavis de grêve ? excellente idée nouvelle qui apporte un peu d’air : J’irai en Corse en avion ou par Corsica. Non ?
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