Rue d’Aubagne : ce que Jean-Claude Gaudin a dit aux juges
Marsactu est en mesure de révéler ce que l'ancien maire de Marseille a déclaré face aux trois juges qui enquêtent sur les responsabilités qui ont amené à la mort de huit personnes, le 5 novembre 2018, rue d'Aubagne. Pour l'essentiel, Jean-Claude Gaudin se prête un rôle minime dans l'administration de la Ville, se défaussant volontiers sur ses adjoints.
Jean-Claude Gaudin lorsqu'il était encore à la tête de la ville. (Photo : Emilio Guzman)
Jean-Claude Gaudin n’avait laissé à personne le soin de révéler son audition, le 18 novembre dernier par les trois juges d’instruction qui enquêtent depuis quatre ans sur les circonstances qui ont entraîné la mort de huit personnes, le 5 novembre 2018, rue d’Aubagne. Sur sa page Facebook, le jour même, l’ancien maire de Marseille indiquait avoir répondu aux questions des juges Mathilde Bloch, Nathalie Roche et Matthieu Grand pendant trois heures “afin que la justice puisse pleinement exercer son rôle face à ce drame et aux huit morts dont la mémoire hante toujours [s]on esprit”.
Depuis lors, rien ou presque n’a filtré de ces échanges, protégés par le secret de l’instruction. Marsactu est en mesure de révéler les déclarations de l’ancien maire qui a régné sans partage durant un quart de siècle sur la ville face aux juges.
Il y a d’abord cette hantise qui revient sans cesse, depuis les semaines qui ont immédiatement suivi le drame. Comme si rappeler que ce “drame” pèse sur sa mémoire et sur sa postérité pouvait effacer l’indifférence ou la légèreté dont il a semblé faire preuve au lendemain du drame.
Stratégie d’évitement
Par son jeu d’esquives, de petites phrases et de faux-semblants, Jean-Claude Gaudin reste à 82 ans un animal politique, tantôt câlin ou cruel à propos de ses adjoints, toujours évasif quand il s’agit de décrire son rôle effectif dans le suivi de la mise en œuvre des décisions politiques qu’il avait fait voter. Jean-Claude Gaudin n’est ni aveugle, ni oublieux : ces réponses visent à démontrer que l’exercice du pouvoir municipal se construit par délégation, auprès des élus ou des services. Le maire pilote, oriente, de très loin.
Les hauts fonctionnaires “faisaient très bien leur travail dans l’intérêt général”
Sur le logement, la sécurité des bâtiments et l’insalubrité, le pouvoir et ses responsabilités relèvent donc de ses adjoints successifs. Sur l’organisation municipale, il faut voir avec son directeur général des services (DGS), Jean-Claude Gondard et ces “hauts fonctionnaires qui faisaient très bien leur travail dans l’intérêt général et pour lesquels [il avait] estime et considération”.
Une grande partie de ses réponses aux trois juges pugnaces consiste donc à minimiser son rôle dans la gestion de la Ville. Une manière de tracer une frontière juridique stricte avec les gens qui agissaient dans le champ de l’habitat indigne et d’ainsi minimiser sa propre responsabilité politique et pénale.
“Généralement j’approuvais.(…) Je ne m’immisçais pas directement dans l’organisation de l’administration.”
Il se décrit donc en “politique” qui insuffle “un projet de transformation”. Très classiquement, il défend “la baisse du chômage” et “le renforcement de la police municipale”. Sur les questions de logement indigne, il se défausse régulièrement sur ses adjoints successifs, Arlette Fructus, Patrick Padovani ou Julien Ruas, lui-même mis en examen, un statut qu’il contestera début février devant la chambre de l’instruction. L’ancien maire a pris soin d’apporter un grand nombre de pièces en appui de ses dires, dont “un récit”, censé mettre en cohérence les 25 ans d’action municipale en termes de logement et de rénovation urbaine.
Un frein revendiqué aux embauches
Question après question, les trois juges resserrent leur filet. Le but est notamment de savoir si l’édile était informé de la faiblesse des moyens municipaux face à l’ampleur du phénomène à Marseille. À cet endroit, Jean-Claude Gaudin se laisse piéger. Il commence par tresser ses propres lauriers : “Il était de notoriété publique que depuis la Libération, j’ai été le maire le plus généreux par rapport au personnel de la ville”, vantant au passage son conservatisme – “je ne me suis livré à aucun changement majeur dans l’organisation municipale” – ou sa cécité : “En général on ne m’informait des difficultés qu’après qu’elles aient eu lieu, surtout après le 5 novembre“.
À une question sur son droit de regard sur les recrutements, il répond ainsi : “J’étais très réticent quand on me demandait des emplois supplémentaires, c’est une tradition chez les adjoints de demander des emplois supplémentaires. Je suivais l’avis du DGS qu’on me donnait pour le recrutement”. Son rôle final, était donc de “freiner du mieux [qu’il pouvait]”. Et peu importe puisqu’il n’avait vent d’aucune difficulté : “S’il y en avait, on me le disait”.
Des alertes sur l’habitat indigne restées lettre morte
Or, pointent les juges, le directeur général des services, Jean-Claude Gondard et lui-même ont été alertés à deux reprises. En mars 2017 et 2018, l’adjointe au logement, Arlette Fructus, l’adjoint à la santé Patrick Padovani et l’adjoint à la sécurité Julien Ruas ont écrit ensemble pour demander plus de moyens. L’ancien maire se fait moins disert : “Non je n’ai pas été destinataire de ce courrier. Je l’ai appris ultérieurement”. Les juges insistent.
Ce n’est pas le souvenir de Patrick Padovani qui chapeautait la politique de lutte contre l’insalubrité. “À l’époque, six personnes dans mon service avaient en charge l’insalubrité quand ils étaient 25 à Toulouse, explique l’ancien adjoint à Marsactu. Après cela, avec Arlette Fructus et Julien Ruas, nous nous sommes décidés d’alerter sur la faiblesse des moyens humains. Nous avons écrit à Jean-Claude Gondard mais aussi à Jean-Claude Gaudin. Et je me souviens lui en avoir parlé. Mais c’est toujours pareil, on n’a pas été suivis. Il écoutait les choses et s’en remettait à Jean-Claude Gondard ou Claude Bertrand [son directeur de cabinet, ndlr] qui ne faisaient rien“. Durant son audition, Jean-Claude Gaudin reconnaît que Patrick Padovani était de ceux qui réclamaient “sans cesse une augmentation du personnel”.
L’ancien maire a fourni aux juges montage baroque de documents entre délibérations, éléments de langage et extraits de jugement parfois très anciens.
Les juges lui demandent si des décisions concrètes ont suivi ces alertes. Il répond sans fard : “ils ont écrit au directeur général de l’administration, mais je ne l’ai su qu’après. Ils ne m’en avaient pas parlé.” Toute question précise reçoit la même réponse évasive. Il ne sait rien de l’organisation des services, des femmes et des hommes qui sont à leur tête ou des objectifs chiffrés qu’il a fait voter lors de nombreux conseils municipaux. Pour cela, il renvoie fréquemment aux documents fournis et notamment le fameux “récit”, véritable plaidoyer pro domo de sa politique en matière d’habitat. L’ensemble constitue un montage baroque entre des délibérations du conseil, des éléments de langage, des documents de bilan et des extraits de jugement parfois très anciens.
“Arlette Fructus me devait son siège”
Quand les juges l’interrogent sur la démission surprise d’Arlette Fructus qui rend ses délégations en janvier 2020 après avoir prêché dans le vide de longues années, il se fait perfide : “ça m’a surpris, car j’ai toujours eu des rapports très cordiaux avec elle. Elle me devait son siège, et d’ailleurs quand je ne l’ai plus aidée, elle a été appelée à quitter la politique et elle a disparu”. Quant à ses reproches, il les met sur le compte de “propos excessifs”.
La fin de l’audition est de la même teneur. Les juges reviennent longuement et avec précision sur les différentes révélations faites par la presse après la rue d’Aubagne. Les marchés pour les travaux d’office jamais déclenchés, l’impossibilité de travailler avec l’État sur l’insalubrité, l’absence de coordination entre services… Tous ces points amènent des réponses amnésiques. “Je ne le sais pas”, “non, je n’étais pas au courant”, “je n’étais pas informé”.
“Tant mieux pour eux, il n’y a pas eu de morts”
Le rapport Nicol qui alertait sur la situation marseillaise deux ans avant le drame nourrit ainsi de nombreuses questions des juges. Gaudin le résume à “un brûlot contre les politiques et l’État”. Les juges insistent sur les recommandations précises qu’il contient. “Les effondrements d’immeubles arrivent partout, mais tant mieux pour eux il n’y a pas eu de morts, il n’y a pas eu 8 morts. C’était un rapport politique”, assène Jean-Claude Gaudin.
Même réponse quand les juges évoquent le rapport que la chambre régionale des comptes (CRC) a consacré au patrimoine municipal et que l’enquête “La grande vacance” a mis en lumière. Jean-Claude Gaudin pirouette : “En réalité les Marseillais sont attachés à trois lieux symboliques : Notre-Dame-de-la-Garde, le Vieux-Port et le Stade Vélodrome. Si j’avais écouté la CRC, je n’aurais pas fait le stade”.
Pour le reste, Jean-Claude Gaudin préfère s’en remettre à la postérité, rappeler les transformations de la ville ou ses succès électoraux. Autant d’acquis de son bilan terni par les suites de la rue d’Aubagne. “Ce drame me hante, insiste-t-il. Je pense qu’on me rendra justice un jour ou l’autre“. L’histoire ne dit pas si l’ancien maire fait référence aux magistrats ou à la postérité.
Commentaires
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LA-MEN-TABLE. Personne ne sera étonné de ses réactions. Faux-fuyant, défausse généralisée, couardise. La vieillesse a bon dos. Tel qu’il est aujourd’hui, il est celui qu’il a toujours été. Les bouches ne se sont que partiellement ouvertes, les mis en cause vont certainement se rebeller. Seuls huit Marseillais, eux, ne répondront plus jamais.
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Personne ne devrait pouvoir régner 25 ans sans rendre des comptes aux contribuables. Notre système est trop opaque. C’est à nous de faire changer le système en nous organisant pour faire pression et changer le mode d’emploi de la démocratie.
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La lâcheté dans toute sa splendeur. Il essait juste de sauver sa tête.
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Monsieur Gaudin, la Bible qui est selon vous est votre régle de conduite et dont vous en revendiquez la mise en pratique au quotidien haut et fort , alors méditez Apocalypse 21:8 “Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort”.
Cela devrait vous interpeller et peut être à assumer.Peut être , mais j’ai un trés gros doute voire une certitude à ce sujet.
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Je suis en phase avec votre constat !
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Je découvre en lisant cet article que les pouvoirs du maire de Marseille sont à peu près comparables à ceux de la reine d’Angleterre. Du moins, selon Jeang-Clôde. On comprend mieux le bilan calamiteux de son trop long règne : une ville en ruine (à l’exception du stade Vélodrome qu’il ne peut pas s’empêcher de citer), une administration municipale désorganisée, un entourage d’obligés incompétents.
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Donc, un Maire a le droit d’être irresponsable !
Combien de personnes ont fermé les yeux, profité de la situation ?
Lors de la RHI de St Mauront, en 2012, un plancher s’est effondré sur l’appartement du dessous. L’auteur était un marchand de sommeil et la cause était accidentelle (fuites /non entretien). Celui du dessous entretenait son logement lui. Et bien la Mairie ayant refusé les travaux d’office réclamés, 10 ans après, la procédure n’a pas condamnés les coupables. Dans cette ville mafieuse, on trouve tellement d’alliances contre nature exemple : accords ménageurs/ marchand de sommeil, défendeurs judiciaires qui trahissent leurs clients vulnérables ou préférent les abandonner ,allié à la SOLEAM encouragée et remerciée pour son aide destructives en interne (c’est que l’on appelle des alliances contre nature !)
Il faut dire
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J’étais en train de remanier mon texte, quand il y a une coupure… d’où redites…et des fautes d’orthographe à corriger …
Mais dès que l’on gratte le vernis de cette cité, c’est pas joli, joli. Je ne parle que du vécu …..pas de risque de diffamation. Preuves de 30 ans d’acharnement pour me faire lâcher prise, faire croire à de la vétusté de l’immeuble, et s’accaparer de notre immeuble voué à la démolition (surtout sanctionner incognito le seul appartement entretenu en l’indemnisant une bouchée de pain : vengance en soudoyant 4 avocats qui ont choisi soit d’abandonner leur client soit de le trahir. Quant aux juges qui font l’impasse sur les preuves et préfèrent les mensonges assortis de fausses pièces (mêmes avec expertises graphologiques), ignorent les Lois, la jurisprudence, et s’amusent à inventer des scénarios à dormir debout ……La répétition n’est plus du hasard !
On est au-delà de ce qu’il se passe dans les républiques bananières.
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Il y a de la sincérité, dans ce plaidoyer: celle d’un Sénateur Maire toujours fourré au Sénat qui n’arrêtait pas de répéter, bien avant le drame, que Marseille, avec ses dizaines d’adjoints délégués était un ville super administrée: il y croyait, ou faisait semblant d’y croire pour ne retenir de son rôle de Maire que les honneurs et les inaugurations.
Il y a aussi, qu’il a attrappé la grosse tête: sa carrière à partir de son modeste a dû le tournebouler.Il était navrant de le voir, gonflé d’orgueil,parler de Gaudin à la 3° personne se voyant peut-être au Panthéon des grands hommes, et ce drame fait tâche sur la belle photo sépia qu’il a de lui…Il ne peut pas être responsable de quoi que ce soit de mal…
Que la justice passe!
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Pas responsable, encore moins coupable. Intéressé seulement par le grand bureau et la bonne cuisine de l’hôtel de ville.
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Et les breloques, très important pour Gaudin les breloques.
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donc ce n’était pas lui le maire en fait ?
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Il y a vraiment beaucoup de choses dans cet article, à commencer par une magnifique phrase de conclusion. Même s’il ne répond à aucune questions, je trouve que cet interrogatoire de Gaudin nous en dit beaucoup sur lui :
— d’une part, il dessine en creux le portrait d’un pourri jusqu’à la moelle, pour qui on n’existe que par le siège qu’on occupe et non par ce qu’on réalise (le type ne voit même pas de contradiction à dire d’un côté “je ne branlais rien, je déléguais à Gondard et à Bertrand” et de l’autre “l’histoire me rendra justice”).
L’idée que quelqu’un puisse avoir des convictions semble lui être complètement étrangère. En fait, l’image qu’il donne de lui-même est celle d’un “parrain”, qui considère tous les élus de sa majorité comme ses obligés et les démissionnaires comme des traitres.
— d’autre part, il étale toute sa méconnaissance, son incompréhension et en fin de compte son désintérêt pour la ville. Je sais bien qu’avec son accent, et son incapacité à percer à l’échelon national, J-C Gaudin s’est appliqué à construire l’image d’un maire ancré et amoureux de sa ville (Marseille, pas saint-Zacharie), mais au fond il ne l’aimait pas, n’y comprenait plus rien et même la connaissait très mal. Parce que pour dire, en 2021, “En réalité les Marseillais sont attachés à trois lieux symboliques : Notre-Dame-de-la-Garde, le Vieux-Port et le Stade Vélodrome. Si j’avais écouté la CRC, je n’aurais pas fait le stade”, il faut quand même être sacrément à côté de la plaque…
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La dernière phrase de l’article est en effet magnifique : bravo à Benoît Gilles pour ce trait d’esprit détonnant.
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Tout à fait d’accord avec votre lecture.
C’est affligeant. Voilà pourquoi Marseille est dans cet état. 25 ans de retard parce que des incapables et des jean foutre la dirigeaient pour leur seul intérêt. Sans aucun sens du bien public. Qui peut encore défendre la mandature Gaudin ? Qui peut encore voter pour (ou accepter que soient nommés à des responsabilités bien payees) les incapbles de la bande gaudin ?
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C’est passionnant cet article, parce que Jean-Claude Gaudin lui-même décrit la manière dont il a laisser s’installer le bazar dans cette ville sans jamais s’occuper de rien. Mais là où il ne dit pas tout à fait la vérité, c’est sur le rôle des adjoints.
Oui, Gaudin a entretenu le flou et le bazar dans les délégations des adjoints et dans le decoupage des services, sciemment, parce que ça avant une utilité.
Pendant longtemps, les acteurs de l’habitat ont subi l’inénarrable Mme Servant, qui était adjointe à l’urbanisme, à l’habitat, au foncier (et aux droits des animaux, parce qu’en pleine réunion sur l’habitat socialelle décrochait son téléphone pour s’extasier de la naissance du petit chat, anecdote véridique) . Elle n’était pas là pour ses compétences. Mais c’est elle qui signait tous les permis de construire toutes les ventes de terrains et d’immeubles, et toutes les décisions de subventions. Elle était là pour signer ce qu’on lui disait de signer.
Marsactu nous en a donné l’illustration avec cet article qui donne le vertige que l’absence de contrôle à l’intérieur du service urbanisme, et la possibilité pour les chefs de service de modifier une décision sans aucune traçabilité.
E’ revanche, tout était piloté par les éminences grises. Et le sujet du foncier et du logement a été très longtemps piloté par Henri Loisel, Secrétaire Général adjoint. Il connaissait chaque rue chaque terrain, chaque propriétaire. Lui savait très bien de quoi la Ville était propriétaire. C’est lui qui arbitrait et décidait, tout de discutait dans son bureau. Les organismes HLM comme les promoteurs privés pourraient en témoigner. Toutes les ventes opaques de Marseille Aménagement, qui en était parfaitement au courant ?
Après sa mort et avec l’arrivée de Mme Fructus, les élus ont semblé avoir un peu plus de poids sur le sujet. Mais ce n’était qu’une façade !
Car dans cette audition, Gaudin démontre que les éminences grises ont continué à tirer les ficelles
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Merci pour ces précisions.
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Une défense qui ressemble étonnamment à celle de Sarkozy, c’est pas moi, c’est l’autre, je sais pas, c’est des attaques politiques, je t’embrouille… surtout je gagne le maximum de temps pour qu’aucun procès ne s’ouvre avant ma mort, et après on me fera des funérailles grandioses, comme pour Tapie.
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Pas de chance pour lui, mais son nom sera toujours accolé au drame de la rue d’Aubagne et ses 8morts.
Je n’ai aucun doute que P. Padovani se soit battu comme un beau diable, il est sensible à la misère des autres , je crois que c’était, il y a plus de 30 ans qu’il avait créé une structure, sur l’avenue des chartreux près de son cabinet de médecin, pour venir en aide aux toxicomanes.
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40 ans de politique, 25 ans de règne et l’apologie de l’irresponsabilité ! Ni oubli, ni pardon
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Une attitude qui me fait penser au film Italien de 2019 “le traitre” ou devant les juges et le témoignage d’un repenti, le parrain “lion” devient “souris” … et encore on sent qu’il a du mal à masquer totalement la fierté tirée de l’emprise qu’il avait sur tout ce petit monde avec son cabinet. Bien sûr il savait, bien sûr il a arbitré autrement. Et l’argument ultime et récurrent du pognon de dingue dépensé, repris à l’envi pour les écoles, ne fait que souligner l’inefficacité de ces longues années.
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Il faut lire les excellentissimes livres de Philippe Pujol “La fabrique du monstre” et “La chute du monstre”. C’est édifiant, c’est à vomir…..
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Son commentaire sur Mme Fructus et sa démission éclaire le personnage Gaudin. Cette dame a démissionné de la politique en constatant le cynisme du système, elle a quitté le paysage politique mais elle a peut-être sauvé son âme.
Gaudin, lui le catholique pratiquant, n’a jamais quitté le paysage politique, mais a quel prix, combien de dénis, de silence, de renoncement, de mensonges pour rester au pouvoir … Dieu reconnaitra les siens
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