Rony Brauman : "Il y a une urgence pour MSF à trouver de nouveaux donateurs"

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le 13 Nov 2013
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Rony Brauman : "Il y a une urgence pour MSF à trouver de nouveaux donateurs"
Rony Brauman : "Il y a une urgence pour MSF à trouver de nouveaux donateurs"

Rony Brauman : "Il y a une urgence pour MSF à trouver de nouveaux donateurs"

L'ombrière du Vieux-Port transformée en camp de réfugiés ? C'est l'action iconoclaste que l'ONG Médecins sans frontières a entrepris de réaliser, mardi 12 novembre, aux alentours de midi dans le cadre d'une opération de sensibilisation menée conjointement, le même jour, à Paris, Lyon et Marseille. Durant quelques heures, les volontaires de l'ONG étaient donc présents sur le quai de la Fraternité pour expliquer dans le détail la réalité de leurs activités sur les différents théâtres des opérations investis par MSF. Pour accompagner la démarche, l'ancien président, Rony Brauman a pris le train et fait une halte dans les studios de Marsactu.

Si cette étiquette d'ancien président (1982 à 1994) lui colle au dos, il a pourtant de nouvelles attributions au sein de Crash, centre de réflexion et d'action sur les savoirs humanitaires, pour lequel il réalise des études et des formations pour le compte de MSF. Ce n'était pas à ce titre qu'il était à Marseille cette semaine mais bien pour accompagner – y compris médiatiquement – la campagne de communication de l'ONG. En tant de crise économique, il est toujours plus compliqué de sensibiliser le plus grand nombre à la solidarité internationale. Ce décor symbolique qui figure un camp de réfugiés ou de personnes déplacées "permet d'aller au devant du public, des donateurs actuels et à venir pour leur permettre de partager une expérience".

MSF bénéficie d'une image "bien comprise" du fait de ses activités centrées sur le médical, "notre raison d'être est de fournir des soins à des gens éprouvés par des crises, des catastrophes et ça tout le monde le comprend. Ce qui est difficile à appréhender est comment il est possible d'agir dans des endroits qui sont le théâtre de guerres et qui sont difficiles d'accès. Sans dissiper tout le mystère sur nos activités, il s'agit donc de partager une expérience". Car Rony Brauman le reconnaît : "Il y a une urgence pour MSF à trouver de nouveaux donateurs. Il y a une certaine pression. Nous évoluons comme tout le monde dans un environnement économique peu porteur. Nos rentrées ont diminué. Cela nous incite à aller de façon plus active vers l'extérieur".

Funeste coïncidence, le typhon qui a ravagé les Philippines a donné aux curieux attirés par l'opération un premier sujet de conversation avec les volontaires de MSF. Même si l'ONG n'entend pas profiter de cette actualité. "Par souci éthique et pour une plus grande souplesse d'utilisation, MSF évite de demander de l'argent attribué à une opération. Il y a également une question de principe car la hiérarchie entre les victimes est toujours un exercice hasardeux". En effet, si les humanitaires ne font pas de hiérarchie entre les victimes, le public en établit une selon la nature du sinistre et le pays où il a lieu. "C'est notre honneur que d'être capable de poursuivre une opération sans chercher à plaire au public".

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