[Retour au Plan d’Aou] Quand la rénovation urbaine dérivait vers le fichage ethnique

Série
le 26 Août 2024
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Le Plan d'Aou fait partie des grandes cités du Nord de Marseille. Cet été, Marsactu revient sur l'histoire de cette cité, prototype de la rénovation urbaine avant l'heure. Aujourd'hui, plongée dans des archives qui révèlent de manière inédite comment bailleurs et architecte ont eu recours au fichage ethnique.

Le Plan d
Le Plan d'Aou avant sa rénovation. (Document du Grand Projet urbain / Archives DR)

Le Plan d'Aou avant sa rénovation. (Document du Grand Projet urbain / Archives DR)

Comment se construit la mixité sociale ? À la fin des années 80, la question n’est pas nouvelle, mais les bailleurs sociaux se la posent de plus en plus. Et ils se la posent notamment au Plan d’Aou, cité juchée sur les hauteurs des quartiers Nord, bâtie à la hâte vingt ans plus tôt et bien vite devenue un ilot de pauvreté, isolé et soumis à un habitat déjà inadapté et insalubre. L’urgence d’une rénovation est actée (voir les épisodes précédents), mais les logeurs savent qu’il faudra faire plus que rénover les murs pour redonner aux habitants l’envie d’y vivre ensemble. On lance alors, à partir de 1988, des études en vue du chantier, mais aussi du relogement futur de celles et ceux qui y vivent – environ 2 300 habitants.

Des documents retrouvés dans les archives de l’architecte à qui est confié le projet en 1988, Mario Fabre, nous renseignent sur la façon dont la question du “peuplement” de la cité a été appréhendée, à partir de cette date. Pour des raisons inconnues, après au moins six ans à travailler sur le dossier, Mario Fabre ne sera finalement pas l’architecte à la tête de la rénovation qui sera lancée presque dix ans plus tard. Mais il semble clair qu’il a posé, avec ses équipes, les bailleurs et la Ville, les diagnostics de base pour les trois décennies de chantier qui ont suivi. Certains d’entre eux interpellent. Par le regard posé sur la population, discriminatoire et stigmatisant. Et ne se contentant pas de classer les habitants par leur origine supposée, mais aussi parfois, en traçant des liens entre ces origines et l’état des bâtiments.

“Déséquilibre sociologique”

Commençons par ce compte-rendu d’une réunion entre les bailleurs de la cité et l’architecte le 6 avril 1988. Ce document tapé à la machine à écrire offre, dès l’introduction, le récit net et sans fard du déclin du Plan d’Aou. Exposant un déroulé qui pourrait s’appliquer à nombre d’autres cités des quartiers Nord :

“Les dispositions du plan de masse de MM. Dunoyer de Segonzac et Dabat [qui ont réalisé la cité en 1970, ndlr] semblent avoir été guidées principalement dans le but d’assurer une bonne protection des logements contre le mistral. C’est ainsi que la cité se trouve refermée sur elle même (…) et contribuant à donner à cette cité un aspect quelque peu carcéral.  

Si l’on ajoute à cela les nombreux défauts constatés dans la construction des bâtiments (infiltrations, mauvaise isolation thermique, etc…) on comprend mieux les mauvaises conditions de vie dans cette cité et la nécessité d’une réhabilitation lourde. […]

Compte tenu des graves désordres touchant la construction, de nombreux logements sont très vite devenus insalubres et inhabitables, ce qui a contribué à entraîner une certaine désaffection de cette cité, et une augmentation importante du nombre de logements vacants. 

De plus, depuis quelques années, les Sociétés HLM ont, pour ne pas aggraver le déséquilibre sociologique de cette cité, mis en place une politique d’attribution très stricte, notamment au niveau des revenus des familles. Ceci a conduit à un nombre de logements vacants atteignant 493, au 31 mars 1988 et représentant un taux de vacances de 54%.”

Mal construite, la cité a fait fuir, en moins de deux décennies, plus de la moitié de ses habitants. Principalement, ceux qui en avaient les moyens financiers, comprend-on déjà en filigrane. Laissant derrière eux une population précaire, avec pour résultat ce que les auteurs du texte appellent doctement un “déséquilibre sociologique”. Un déséquilibre que les bailleurs veulent combler en ne recrutant plus que des locataires avec de meilleurs revenus. Mais ces derniers ne semblent pas se presser au portillon. Résultat : des immeubles entiers sont désormais condamnés.

L’exposé se poursuit par un état des lieux détaillés de la population occupante, avec comme premier critère l’“origine du chef de famille”. Y compris quand celui-ci possède la nationalité française, précise le document, qui ne manque pas de préciser aussi que parmi les “Français” sont comptabilisées “40 familles de culture gitane”.

Extrait d’un compte-rendu de réunion entre l’architecte et les bailleurs en avril 1988. (Archives Mario Fabre)

Plus loin, après s’être arrêté sur la proportion de familles très nombreuses qui mène à une “suroccupation des logements qui se traduit par de mauvaises conditions de vie et d’hygiène”, notamment à cause de la condensation, le document comporte des données plus classiques : l’âge moyen, le taux d’activité et la catégorie socio-professionnelle des habitants. En 1988, au Plan d’Aou, 55% des occupants ont moins de 20 ans, ce qui explique un taux d’activité de seulement 22,7%, alors que 11,6% de la population est en recherche d’emploi. “Parmi les actifs ayant un emploi, la majorité sont des ouvriers”, note le rapport.

Au terme de cet état des lieux, qui commençait, rappelons-le, par le constat d’un habitat insalubre dû à des malfaçons, une toute autre conclusion est finalement tirée : “L’ensemble des éléments ci-avant qui caractérisent la population du “Plan d’Aou” expliquent en grande partie les mauvaises conditions de vie dans cette cité et justifient la mise en place des mesures de suivi et d’accompagnement social à mettre en place dans le cadre de la réhabilitation de cette cité.” Si les immeubles sont insalubres, ce serait donc aussi, voire “en grande partie” à cause de sa population pauvre et, surtout, d’origine immigrée ?

“Ghetto” et “risque de bidonvillisation”

Pour rétablir l’équilibre “sociologique” et la mixité sociale, les bailleurs esquissent ces mesures “de suivi et d’accompagnement social”, qui devront prendre la forme d’une “MOS” pour maîtrise d’œuvre sociale”, dont l’équipe doit être composée d’un chercheur du Cerfise et du représentant du centre social de la cité. Parmi ses objectifs : “proposer une politique de rééquilibrage démographique de la cité” par “une action en faveur des familles en place : résorption du surpeuplement, décohabitation, etc…” et “la définition d’une politique d’attribution adaptée qui permette de maîtriser les flux d’entrées et les effets sociaux de mise en co-présence des nouveaux et des anciens locataires”. Elle devra aussi “faciliter la participation des habitants à la requalification de leur cité” par une pratique de concertation à définir. De l’avis des habitants interrogés, cette pratique de concertation n’a pas laissé de souvenir marquant.

Quelques années plus tard, en 1991, dans un autre document, le cabinet d’architecte Mario Fabre, toujours, précise sa vision pour le projet, en accord avec la volonté municipale :

“Les objectifs de la Ville ont été affirmés à diverses reprises très clairement. Les interventions sur ce site doivent mener, en priorité, à changer ce ghetto, citadelle inquiétante fermée, en “un fragment de ville” intégré au grand Saint-Antoine et fonctionnant comme un quartier.  (…)

On ne fabrique pas la ville avec un lotissement de 200 maisons individuelles. Il s’agira donc avec ce programme de créer plutôt une zone de résidences. Il y a tout de même un risque de bidonvillisation des habitats individuels pour lesquels on maîtrise mal le comportement des locataires (création de clôtures fantaisistes, zone de stockage de matériaux divers etc…)”.

Si les mots sont durs, voire critiquables, le constat du risque de bidonvillisation est à l’époque partagé. Dans la deuxième moitié des années 80, le départ des classes plus aisées de la population du quartier, principalement en raison de l’état des bâtiments, donne lieu à une forte paupérisation, accompagnée d’une montée en puissance des réseaux de trafics de drogue, comme en témoigne ce reportage de France 3 daté de 1985.

Les “gitans”, les “maghrébins” et les “bagdad”

Nouveau bond dans le temps, deux années plus tard, en 1993. Les grues de chantier sont encore loin de débarquer au Plan d’Aou, mais les experts continuent de plancher. En l’occurrence, le Crepah, centre de recherche et d’études pour la planification, l’aménagement et l’habitat, organisme fermé depuis 2003. L’institut est chargé par les bailleurs de la cité de mener une enquête auprès des habitants du Plan d’Aou et de proposer, en conséquence, des scénarios de relogement en vue de la rénovation future.

À ce stade, la moitié des habitants souhaitent absolument être maintenus sur place. D’autres, indique la synthèse du Crepah, déclarent : “on partira si les voyous restent…” ou “on restera si on ne nous propose rien d’autre qu’une autre cité encore plus dure”. 

En 1993, le Crepah note un “départ massif des ménages d’origine française” au profit “d’une arrivée importante de ménages maghrébins”

Comme pour le document de 1988, un état des lieux sociologique est posé, en des termes et catégories semblables. Est ainsi souligné un départ massif des ménages d’origine française (-15 % entre 1986 et 1993) (…) au profit d’une arrivée importante de ménages maghrébins (+10,5 %) ; turcs (+2,5 %) ou d’autres origines (+5 %)”.

Une fois de plus et dès la cinquième page, on comprend qu’il est bien question de caractères ethniques, puisqu’il est précisé qu’il faut compter parmi les Français les ménages gitans et ceux en provenance des DOM [départements d’Outre-mer, ndlr]”. Résultat, on assiste au Plan d’Aou à une “représentation quasi majoritaire des maghrébins sur la cité”, souligne la synthèse à destination des bailleurs, amalgamant donc les Algériens, Marocains et Tunisiens, sans préciser si l’on parle de nationalité ou d’origine.

Plus loin, le centre de recherche tente d’esquisser une philosophie maladroite de la mixité sociale, vantant le réseau d’entraide et de solidarité” des différentes communautés qui “constitue un atout très fort pour ces familles d’origines diverses (…) en maintenant, à leur niveau, des repères indispensables à leur inscription progressive dans la société française”. 

Toutefois, la synthèse n’envisage pas de laisser ces populations occuper des logements sociaux sans une intervention de réorganisation du “peuplement” actuel. Et prend clairement en compte dans ses scénarios de relogement l’origine des familles. Ainsi, dans un tableau, on peut voir à côté du numéro attribué à la famille et de celui du bâtiment occupé une colonne “origine culturelle”.

Sur une autre page, une hypothèse de relogement des locataires est évaluée dans un tableau nommé “répartition des logements par origines culturelles”, où sont isolés les “gitans” ou encore cinq “bagdad”, terme aux contours flous, qui désignait, à Marseille à cette époque, une population itinérante probablement venue d’Irak.

Tableau extrait d’un document de synthèse au sujet du Plan d’Aou réalisé par le Crepah en 1993. (Archives départementales)

Le document s’étend aussi sur les mœurs de certaines communautés, pointant le lien entre “origine culturelle” et surpopulation, “les familles les plus nombreuses étant représentées chez les Cambodgiens, Comoriens et, dans une moindre mesure, les maghrébins”. Se pose aussi la question de quarante “familles difficiles” à répartir, voire qu’il faudra peut-être “forcer” à partir pour atteindre le fameux “équilibre sociologique” espéré. 

Ce que montre ce document de synthèse, c’est donc qu’au-delà de faire des états des lieux, les nationalités, et même les origines, parfois supposées, ont été considérées comme des critères valables et même essentiels pour orienter les choix d’attribution de futurs logements sociaux, de manière systématisée et assumée – au moins en interne. Une pratique évidemment discriminatoire et, si elle a été appliquée, illégale. S’agissant d’un document d’étude préparatoire, on ignore, trente ans après, dans quelle mesure ces recommandations ont été reprises par les bailleurs, quelques années plus tard.

“Les gens le ressentent, ce racisme-là”

Souvent porte-voix du quartierprésidente de l’association des femmes du Plan d’Aou, Souad Boukechba a vécu dans la cité depuis sa création. Nostalgique de la “mixité sociale” des premières années, elle se remémore “les Espagnols, les Italiens, qui sont partis. Il y avait des gendarmes, même des CRS. Eux ils ont acheté, ceux qui avaient les moyens. Certains sont partis, et nous on nous a laissés là”, avec, au gré des opérations “tiroir”, sept déménagements à l’intérieur même du quartier pour sa famille. Devant ces documents présentés par Marsactu, elle commente sans trop de surprise : “C’est choquant, ce n’est pas normal. Les gens le ressentent, ce racisme-là, depuis des années. Ce sont des amalgames. On parle de Français. Moi, je suis née en France.”

Dans un article universitaire paru en 2006, soit 13 ans après la rédaction du document du Crepah cité plus haut, la chercheuse Valérie Sala Pala décrit le même phénomène à partir de son enquête portant sur les pratiques d’attribution de logement social à Marseille. Elle écrit ainsi : “Le discours des acteurs locaux du logement social paraît pour le moins paradoxal : tout en se défendant énergiquement de tout racisme, de toute intention discriminatoire, ils mobilisent constamment des catégorisations ethniques dans leurs discours et pratiques”. Et bien que “l’enregistrement de données ethniques soit interdit, l’origine des locataires et candidats au logement était, selon ses travaux, souvent déterminée “soit au faciès ou d’après l’accent, soit à partir d’un faisceau d’indices présents dans le dossier de candidature (patronyme, nationalité et lieu de naissance, numéro de sécurité sociale, adresse)”.

Quant à la question de la légalité de ces pratiques, l’universitaire estime que les usages en cours à cette époque au sein des bailleurs locaux franchissaient “rarement de façon manifeste la frontière de l’illégal, puisque ces manipulations de l’origine ethnique demeurent le plus souvent invisibles, non écrites et non dites hors de l’institution”. Dans le cas des documents d’archives que nous avons pu consulter au sujet du Plan d’Aou, ce fichage ethnique a bien été mis sur papier, noir sur blanc.

Avec Benoît Gilles

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Commentaires

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  1. Pascal L Pascal L

    Petite précision concernant la fin de l’article : C’est le fichage ethnique qui consiste à attribuer ou assigner à un individu une “origine” ou une “ethnie” qui est illégal, les statistiques ethniques sont en revanche autorisées dans le cadre de certaines enquêtes comme, par exemple, celles de l’Insee sur l’emploi.

    Donc un office HLM, par exemple, n’a pas le droit dans un dossier d’assigner une ethnie à une famille mais un chercheur peut ensuite faire des statistiques sur la composition ethnique de la cité HLM

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    • Lisa Castelly Lisa Castelly

      Oui, pour l’Insee, en précisant que cela est très encadré (on peut par exemple utiliser l’origine “ressentie”) et que l’on n’y retrouve pas, à ma connaissance, les catégories évoquées dans l’article (“gitans”, “maghrébins”, “bagdad”…)

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    • Pascal L Pascal L

      On est bien d’accord ! C’était juste pour préciser la distinction que fait la loi entre “fichage” et “statistique”. Mais nous savons aussi que cette distinction peut être poreuse et que l’un peut servir d’alibi à l’autre.

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  2. LOU GABIAN LOU GABIAN

    ET vous croyez que ca ne s’est fait qu’ ‘au plan d’aou et que cela ne continue pas……..

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  3. julijo julijo

    bien évidemment que non ! ce “fichage” est systématique chez tous les bailleurs hlm.
    les commissions d’attribution de logements, connaissent leurs cités et affectent les dossiers en fonction de ces critères.
    même si ils ne sont pas officiels, ni écrits, c’est une ambiance générale.

    l’attribution des logements dans les cités, selon l’endroit où elles sont dans marseille et ailleurs, est déterminé par un jugement “ressenti”.
    c’est une sorte de racisme diffus, non avoué, mais très réel. tout comme les pistons accordés ou le népotisme rampant. voir le dossier preciosi….je serais très étonné qu’on attribue des logements à cet endroit, en fonction de l’urgence sociale, sans tenir compte de l’origine, du nom, de l’ancienne adresse….des demandeurs.

    la cité du plan d’aou comme beaucoup d’autres malheureusement a subi ces attributions ciblées, et elles sont rapidement -en une vingtaine d’années ou plus- devenus des ghettos.
    sans entretien, sans services publics, sans police de proximité, et surtout sans boulot pour les locataires…on s’étonne qu’elles soient devenues des cités ghettos, des zones de non-droit ? ah bon !

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  4. kukulkan kukulkan

    scandaleux. par contre les statistiques ethniques devraient êtres autorisées et développées par l’INSEE pour mesurer les nombreuses discriminations dont souffrent trop de personnes racisées !

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    • julijo julijo

      Je suis de votre avis.
      Même si ça peut prêter à dérapage ce ne sera pas forcément pire que ce qu’on connaît à l’heure actuelle ou certains politiques manipulent des chiffres sans aucune base réelle, et s’en servent sans gêne aucune pour attiser les peurs…
      De même pour les soi-disant cohortes
      d’immigrés… qui nous envahissent.

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  5. Electeur du 8e © Electeur du 8e ©

    Un “fichage ethnique” qui repose sur des bases totalement fantaisistes, ce qui accroît le malaise : mettre dans la même catégorie “l’Afrique” (sic, mais sans le Maghreb) et les DOM-TOM, ou faire du Maghreb un bloc monolithique… Bref, c’est un fichage non selon “l’origine”, mais selon la couleur de peau.

    Je note cependant un mot, en début d’article, qui explique probablement plus que la couleur de peau la déshérence rapide de cette cité : “isolé”. Quand on plante dans le paysage des bâtiments qui accueillent des milliers d’habitants sans se soucier de les relier à la ville, qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? C’est pourtant une solide tradition marseillaise de ne pas réfléchir à l’urbanisme et aux transports *avant* de délivrer des permis de construire. A peine cette cause probable des difficultés du site est-elle évoquée lorsqu’il s’agit de la transformer en “fragment de ville intégré au grand Saint-Antoine”.

    Les mêmes difficultés, avec les mêmes causes, existent dans d’autres cités. Le Monde avait publié en 2012 un intéressant reportage sur La Savine : 2000 habitants éloignés de tout – il faut une heure pour aller en bus au centre-ville, à une dizaine de kilomètres (https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/09/06/a-marseille-la-petite-cite-de-la-savine-ne-veut-pas-disparaitre_1756645_3224.html).

    Il est temps que certains découvrent qu’une ville dynamique est une ville dont les habitants ont accès sans trop de difficulté à l’emploi, et par conséquent dont le système de transport est efficace. Manifestement, ce n’est pas pour tout de suite, puisque la restructuration du réseau de bus a été renvoyée aux calendes grecques. Rien ne presse…

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    • Pascal L Pascal L

      Je suis totalement d’accord avec vous et je pense que c’est l’un des plus gros problème de cette ville qui produit des effets dérivés énormes.

      Un exemple parmi d’autres, les élèves habitants près du lycée St Exupéry (15e), par exemple à Consolat, ou à plan d’Aou c’est la zone de recrutement de St Ex, ont plus de 40 minutes de transport pour rejoindre la fac St Jérôme. Ils iraient presque aussi vite à pied !!! 1h30 chaque jour dans les transports juste pour la fac d’à coté. Aller au LP du batiment dans le 10e : 1h minimum, 1h 15. Aller au lycée hoteleir dans le 8e : 1h 30

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