Résidences fermées à Marseille : “Quelle ville est-on en train de construire ?”
Dans son documentaire En remontant les murs Marie-Noëlle Battaglia se penche sur la question des résidences fermées à Marseille. Elle y promène sa caméra dans la quiétude de la résidence Barry et aux abords de Coin-Joli (9e) , des résidences dont la fermeture complique l'accès à l'école des enfants du quartier.
Capture d'écran du documentaire de Marie-Noelle Battaglia En remontant les murs.
Ce dimanche, dans le cadre du festival Images de ville, le documentaire de Marie-Noëlle Battaglia En remontant les murs sera diffusé au cinéma le Miroir au centre de la Vieille charité. Durant 50 minutes, elle nous plonge dans le quotidien des habitants des résidences fermées de Coin-Joli et Barry et de leurs voisins, dans le 9e arrondissement. Des quartiers qui sont devenus, notamment au travers de batailles juridiques, symboliques de cette thématique.
Des rues silencieuses où l’on promène son chien au chemin de l’école où l’on enjambe des murets, la documentariste filme les contrastes et les relations de ces deux mondes qui se croisent sans se comprendre. Se repoussent et se confrontent. Marie-Noëlle Battaglia dit avoir une “démarche engagée”, presque militante contre la fermeture de plus en plus importante, le repli sur soi. Mais cette démarche est aussi faite de curiosité sincère, d’échanges avec ceux qui ont fait le choix d’installer barrières et digicode.
Qu’est-ce qui vous amène au sujet des résidences fermées ?
J’ai un parcours très axé sociologie urbaine, urbanisme, droit à la ville et droit au logement. Ces thématiques me plaisaient beaucoup mais j’avais envie d’avoir une démarche de réflexion, de recherche, d’enquête et en même temps une approche plus artistique et artisanale. C’est avec cette envie là que j’ai décidé de faire des études en documentaire, en restant sur mes thématiques de prédilection.
Après mes études, je suis arrivée à Marseille et j’ai entendu parler de cette question de privatisation de la ville, puis je l’ai constatée en me promenant.
Il y a plusieurs années, j’ai vécu un an à Istanbul. À l’Observatoire urbain d’Istanbul, un chercheur menait des travaux sur les gated community, ces résidences fermées de riches. Cela a résonné avec ce que j’ai vu ici, je me suis intéressée au sujet. Je me suis beaucoup documentée et appuyée sur les travaux du Laboratoire Population Environnement Développement qui travaille sur la question de la fermeture résidentielle depuis plus de 10 ans. J’ai ainsi pu découvrir qu’à Marseille le phénomène se banalise, et ne se cantonne pas seulement aux quartiers aisés.
Pourquoi avoir choisi Coin-Joli et la résidence Barry ?
Ce projet a été une longue gestation. J’ai vu beaucoup de résidences fermées, avec des typologies, des fermetures différentes. Certaines sont très cadenassées, personne ne peut y entrer. D’autres sont interdites aux voitures seulement et laissent passer les piétons, d’autres ferment la nuit, d’autres le jour aussi. Il y a des modalités de fermeture très différentes.
J’ai finalement décidé de m’arrêter sur Coin-joli, Barry, la Cravache et le Parc Sévigné. Ce bout de ville croise plusieurs questions, différents types de fermetures. Des fermeture a posteriori, où des lotissements comme Barry et Coin Joli ont été construits ouverts et le sont restés 80 ans avant de décider de se fermer. Et des fermetures prévues a priori, comme au Carré-Michelet. S’ajoute à cela la problématique du trajet de l’école. Tous ces ingrédients m’ont permis d’axer mon film sur un seul territoire.
Comment avez-vous été reçue sur place, notamment par les habitants des résidences fermées ?
J’ai beaucoup travaillé avec les riverains qui se plaignaient ou luttaient contre les fermetures. Pour les gens qui vivent dans les résidences fermées, il y avait des postures assez différentes. Certains ont eu envie de parler et c’était le cas du président de la copropriété Barry. Il avait sa posture et s’est tout à fait prêté au jeu de m’expliquer son point de vue sur cette question et les problématiques qu’il rencontrait.
Par contre, filmer dans ces espaces a été très compliqué. Ce sont des espaces qui ont un statut privé, ce qui fait que, très régulièrement, on me demandait ce que je faisais, et de ne pas filmer.
C’est d’ailleurs présent dans une scène de votre film, où l’on entend un vigile vous demander de couper la caméra et de passer de l’autre côté de la barrière…
Oui, c’est quelque chose qui apparaît peu dans le film mais qui aurait pu être intéressant à creuser et qui rejoint le propos du film. On s’aperçoit que de par la géographie de la ville, il y a énormément d’espaces privés et le fait même de pouvoir faire un film, de pouvoir parler de certaines problématiques va être conditionné à cette question.
Si l’on n’outrepasse pas la règle, à savoir aller filmer dans une résidence, il y a certaines problématiques dont on ne pourrait pas parler. Il y a même un moment où je me suis demandée si l’impossibilité d’aller dans certains espaces ne devait pas être un fil conducteur du film.
À Coin-joli, j’ai été en contact avec des habitants, mais personne n’a accepté d’être filmé. Ils avaient une certaine suspicion par rapport aux journalistes, les gens disaient qu’ils n’avaient pas de compte à rendre. Pour les “contre-fermetures”, ce n’était pas facile de se positionner publiquement dans une résidence majoritairement “pro-fermeture”. J’ai donc filmé Barry comme l’alter ego de Coin-joli. Le président de l’ASA Barry, résidence voisine de Coin Joli, partisan convaincu de la fermeture, lui a accepté de me livrer son témoignage et sa vision.
Qu’avez-vous découvert une fois à l’intérieur ? Et plus généralement dans “ce bout de ville” ?
Que la question de la fermeture n’est pas réservée aux riches mais transcende les classes sociales. C’est un symbole d’un mouvement général. Il y avait là une mixité sociale, ces petites résidences qui ferment mais aussi la Cravache, grande copropriété collective discriminée qui tend vers cela. La fermeture des uns entraîne la fermeture des autres. L’autre grande question du film est “qui est le garant du vivre ensemble ? De la circulation ?”.
En fait, on se rend compte que les règles se définissent à l’échelle d’une résidence, donc de manière très individuelle et très privée. Pourtant, ce sont des questions qui impactent un quartier, une ville, qui font partie du bien commun et qui devraient être prises en charge par les pouvoirs publics.
Dans votre documentaire, le maire de secteur, Lionel Royer-Perreaut, n’apparait d’ailleurs qu’une seule fois.
C’est en quelque sorte un parti-pris. J’avais envie de faire un film à partir des habitants. Je n’ai pas cherché à avoir une parole politique en entretien. Ce qui m’intéressait c’était la parole politique telle que la reçoivent les habitants. J’ai donc filmé des assemblées de copropriétaires, de CIQ… Le politique est présent mais il se positionne peu. Il botte en touche alors qu’il pourrait avoir les moyens d’agir. Mais le privé prime sur l’intérêt collectif et le politique se mouille peu.
À relire : notre série “Petites histoires de résidences fermées”
Que ce soit du côté des voisins des résidences fermées ou de leurs habitants, quels sont les arguments avancés par les uns et les autres ?
Pour les voisins, il y a une grande incompréhension, un sentiment d’injustice surtout quand ils doivent faire un grand détour à cause de la fermeture de la résidence voisine. C’est la matérialisation des différences sociales, cela ne crée pas du “mieux vivre ensemble” mais exacerbe les peurs.
Dans les raisons invoquées pour la fermeture, la sécurité fait partie des arguments, même si ce n’est pas le seul. La défiance du voisin est un moteur important de la fermeture, qui renforce l’altérité que l’on peut avoir envers son voisin. Pour la fermeture qui se déplace ensuite en domino, la circulation et le stationnement, surtout lorsque l’on est proche du Vélodrome, sont de vrais enjeux. Des enjeux d’autant plus renforcés par le fait qu’à Marseille les transports en commun ne sont pas à la hauteur. Les résidences fermées se réservent des places de parking et les difficultés de stationnement se déportent sur les résidences à côté.
À un moment du film, le président de l’association syndicale autorisée de Barry évoque un paradoxe de la fermeture, pouvez-vous revenir sur cet extrait assez évocateur ?
En fait, je lui demande s’il se sent plus protégé grâce à l’installation de barrières et de caméras. Il me répond que oui mais qu’en même temps, un espace fermé est aussi moins accessible à la police. Et que donc, on crée une zone où les cambrioleurs sont beaucoup plus à leurs aises. C’est intéressant parce que face à ce paradoxe il est dans une surenchère sécuritaire alors que moi je le questionne parce que je pense que ce n’est pas la solution. Lui se pose la question de fermer également aux piétons, pour que seules les personnes qui disposent d’un badge, que ce soit en voiture ou à pieds puissent accéder au lotissement.
Les dernières images de votre film sont très esthétiques, sans parole. Vous jouez sur les contrastes entre le bruit de la circulation à l’extérieur et le silence de ces résidences, vous filmez des perspectives de barrières, des grilles qui forment des sorte de cages. Que dit cette esthétique ?
Certaines de ces images sont issues des panneaux de promotion d’opérations immobilières et de chantier. J’avais envie que dans ce film, à la fois dans le propos mais aussi dans l’esthétique, les barrières soient de plus en plus présentes. Tout au long du film, on est dans une histoire de fermeture dans le présent, avec des gens qui vivent et font l’expérience de vivre dans un quartier avec des barrières. Dans cette dernière petite partie du film on change d’esthétique pour passer dans une projection : quelle ville on est en train de construire ? On passe donc dans une ville avec beaucoup de circulation, où des voitures passent devant des panneaux où le produit que l’on cherche à vendre, c’est un appartement dans une résidence fermée.
Le documentaire En remontant les murs de Marie-Noëlle Battaglia sera diffusé ce dimanche 18 octobre dans le cadre du festival Image de ville au cinéma le Miroir à la Vieille Charité, mais aussi le 23 octobre lors de l’exposition Marseille Privatopia. Il s’agit d’une exposition qui mêle l’art et la science de la plasticienne Anke Doberauer et des géographes Élisabeth Dorier et Julien Dario du laboratoire LPED, rattaché à Aix-Marseille université. Ces derniers ont longuement travaillé sur la problématique des résidences fermées à Marseille. Des travaux sur lesquels s’est également appuyée Marie-Noëlle Battaglia, qui a participé à cette exposition.
Commentaires
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« Pourtant, ce sont des questions qui impactent un quartier, une ville, qui font partie du bien commun et qui devraient être prises en charge par les pouvoirs publics. »
Si les questions peuvent effectivement intégrer une démarche collective, il demeure que les « domaines privés » sont le résultat d’une politique de l’urbanisme qui a favorisé (et favorise encore) les programmes d’aménagements dans lesquels la collectivité ne s’implique pas. Pour les mairies comme pour les concessionnaires de réseaux (voirie, eau, électricité, téléphone…) tout aménagement est une source de revenus supplémentaires. Laisser aux privés de soin d’investir dans les équipements (qui quelques fois reviennent dans le domaine public au bout d’un certain temps, si la collectivité le souhaite), est une façon économique de gérer les espaces mais il est rare que ces derniers fassent l’objet d’intégration au tissu urbain collectif au stade du projet. C’est d’autant plus regrettable lorsque le terrain est issu d’une réserve foncière communale vendue pour une bouchée de pain.
Les plans d’urbanisme prévoient en règle générale des zones à aménager dont la constructibilité est liée à un projet d’aménagement complet (sur la totalité de la zone). Cette démarche est justement faite pour analyser les contraintes et la cohérence avec les zones périphériques déjà urbanisées. Malheureusement, les collectivités sont les premières à saucissonner les espaces pour réduire les surfaces concernées afin de réduire les coûts et les délais d’installation des contribuables, électeurs potentiels. Au final les raccords du patchwork sont aléatoires et dépendent plus des liens « affectifs » entre les aménageurs et les décideurs que du schéma établi à l’origine du plan.
La solution serait donc d’imposer la rétrocession au domaine public de l’ensemble des voiries à l’issue de la construction, ce qui suppose bien entendu un contrôle à priori du futur gestionnaire sur les ouvrages qu’il aura à gérer (pour éviter de récupérer des ouvrages non conformes aux règles de l’art).
Toutes ces démarches relèvent donc d’une volonté de contrôle par la collectivité des aménagements réalisés sur son territoire. Mais pour cela, il faut des services publics compétents et suffisamment étoffés pour garantir l’efficacité de la mesure ; un antagonisme criant au regard des orientations qui sont données par nos politiciens chargés de réduire la dette.
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Vous verriez les rues du Coin Joli, c’est miteux. Goudron plein de trous, trottoirs-parking et m… de chiens.
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Ces résidences fermées sont un scandale et un symbole terrible du repli sur soi, loin du vivre ensemble dont nous avons pourtant tant besoin aujourd’hui dans ce pays !
Dans le 9è, ces rues privatisées sont devenues une plaie, obligent à faire des détours insensés et créent des bouchons au moindre problème.
Depuis le passage à sens unique de l’avenue Desautel il y a quelques années (alors qu’il aurait suffi de rogner sur le trottoir et l’école voisine sur une vingtaine de mètres), on ne peut désormais regagner le chemin Joseph Aiguier que par le chemin de la Bonnaude, pas du tout adapté (accès très étroit par la contre-allée de Michelet, et débouchant sans visibilité en face du CNRS donc très dangereux). Mais cela n’a certainement aucun rapport avec le fait que la Bonnaude longe des HLM… contrairement à toutes les rues privatisées voisines…
Honte aux résidents claquemurés dans leur égoïsme à vomir, et aux élus complices de tels comportements alors qu’ils devraient au contraire encourager le lien social !
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heritage des mafieux municipaux deferro-gaudiniste quasiment impossible a defaire et politiquement irréalisable pour les elus ( ou suicidaire)
c ‘est un des exemples du desastre de la ville parmi d autre
ce qui sonr dedans et meme seux qui sont dehors n ‘arrivent meme pas ou plus a comprendre la situation
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“Depuis 2007 une équipe d’universitaires géographes explorent Marseille en y cartographiant l’emprise croissante des “résidences fermées”… Ce que Mc Kenzie appelait “Privatopia”.
Cet article et le filme de N Battaglia télescopent, complémentarisent et enrichissent une exposition remarquable sur ce sujet : “Marseille Privatopia” du 8 au 24 octobre 2020 à la salle Pouillon, Campus Saint Charles Place V. Hugo.
Du nord au sud de Marseille (championne de France des enclosures) c’est une noria de rues privées et de nouvelles constructions “sécurisées”.
Mais pas que. Il y a des archives du siècle dernier à nos jours, des peintures sur ces transformations, les effets écologiques, sociologiques, politiques… Remarquable, je vous dis.
Pour la petite histoire, on peut consulter la these du doctorant géographe Julien Dario (également exposant) à qui “ON” a demandé de pas la sortir avant les municipales…
Etonnant non ?
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Est-elle sortie finalement ?
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oui et exposée.
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merci ! notre exposition se termine samedi 24 octobre à 14 heures !
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Je suis syndic et je vous assure que ce sont souvent les habitants qui demandent à fermer leurs copropriétés.
Cela coûte parfois cher, et nécessite l’accord de 2/3 des copropriétaires. Ce n’est pas simple à faire voter.
Leur seule motivation est de se rassurer, de se protéger.
Je pense que les promoteurs qui vendent des résidences fermées sont également poussés à faire ces fermetures.
Je n’ai pas vu de différence dans les autres villes dans lesquelles j’ai travaillé donc ne comprend pas bien ce qui est spécifique à notre ville ?
Je vais tenter de lire la thèse de Julien Dario
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Il suffit de lire un plan local d’urbanisme (qui reprend le code du même nom) pour se rendre compte que tout est fait dans la loi pour intégrer les aménagements (à l’existant, aux paysages, aux commerces…) et/ou corriger des manques (échelle des âges, mixité de populations…). Bref, rendre les aménagements socialement acceptables. Les résidences privées « calfeutrées » organisent plutôt la division. Un choix qui apparaît contraire aux règles de la république (même si leurs gardiens font tout pour y déroger quand ça gêne un copain).
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Je n’ai jamais vu autant de rues fermées qu’à Marseille. Je n’en ai jamais vu ailleurs en réalité.
Peut-être cela s’est-il répandu dernièrement, je ne sais pas, mais ce n’était pas le cas il y a quelques années.
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Dans ma copro on a ferme ,pour faire cesser l incivilité des gens d en face. Le soir, la place de stationnement était occupée par un voiture étrangère, a, la copro.Restait plus a attendre que la personne considérée arrive avec bien sur un accueil frais. Bref rien d antisociale.
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Si, il y a de fortes différence, à Marseille cela touche toutes les parties de la ville, c’est facilité par l’emprise des rues privées, vous pouvez aussi venir visiter l’exposition “Marseille Privatopia”, Espace Pouillon, campus saint Charles, dernière semaine : visites commentées lundi 19 oct à 11h et mercredi 21 à 14h
sinon les ouvertures sont : mercredi 21 oct et jeudi 22 oct de 14h à 19h, vendredi 23 de 14h à 18H. Vendredi 23 à 18h : projection de films (dont celui de Marie Noelle Battglia). inscription marseilleprivatopia@free.fr
ultime rattrapage : samedi 24 de 11 à 14H.
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J’ai habité 25 dans le lotissement Barry le choix était de fermer le lotissement aux voitures. En effet un certain nombre d’automobilistes empruntaient les rues comme raccourci et allaient vite ce qui mettait en danger les habitants : personnes âgées et enfants notamment. La fermeture aux véhicules a permis aux enfants de pouvoir jouer dans la rue en toute tranquillité. Et par contre je tenais beaucoup à ce que la circulation des piétons soit maintenue. Il faudrait peut-être en finir avec le règne de la voiture qui prime sur tout. Je pense par exemple aux voitures qui stationnent en toute impunité sur les pistes cyclables…
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Oui le lotissement Barry a laissé pendant longtemps l’accès ouvert aux piétons (pas sûr que ce soit encore le cas), ce qui faisait une grande différence avec le Coin Joli (dont les rues sont un cul-de-sac pour les voitures qui plus est).
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Pour avoir vécu la fermeture (je faisais partie des minoritaires qui s’y opposaient) le seul argument était ” la sécurité”… Ces grilles n’emm…. Que les honnêtes gens. Les malintentionnés arriveront toujours à rentrer (un coup de pieds bien placé ou un aimant Inversé ou se glisser derrière un des 500 habitant suffisent) par contre les amis…
Je me suis fait agresser dans l’entrée de mon immeuble. Les témoins qui ont voulu m’aider à poursuivre l’agresseur étaient bloqués derrière la grille.
Les grilles coûtent cher, bloquent une rue et ne servent à rien
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je confirme l’intérêt du film de MN Battglia dont j’ai pu visionner une partie avant son avant-première (cet après midi, 16h, au cinéma le Miroir de la Vieille Charité). Les universitaires que nous sommes avons collaboré en amont avec la cinéaste qui a ensuite réalisé une œuvre originale et stimulante. A Marseille la fermeture touche toutes les parties de la ville, elle est facilitée par l’emprise des rues privées, vous pouvez aussi venir visiter l’exposition ART SCIENCE en collaboration avec l’artiste Anke Doberauer qui vous fait découvrir les paysages cachés de ces résidences…
“Marseille Privatopia”, Espace Pouillon, campus saint Charles, dernière semaine : visites commentées lundi 19 oct à 11h et mercredi 21 à 14h. Sinon les ouvertures sont : mercredi 21 oct et jeudi 22 oct de 14h à 19h, vendredi 23 de 14h à 18H.
Vendredi 23 à 18h : projection de films (dont celui de Marie Noelle Battaglia et deux autres). inscription marseilleprivatopia@free.fr
ultime rattrapage : samedi 24 de 11 à 14H. EDorier
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Je pense que vous vous trompez de combat, le passage des voitures dans les résidences n’est absolument pas un garant du lien social ! Par contre obliger à maintenir l’accès piéton me paraît tout à fait pertinent pour le maintien du lien social. Pour ma part je n’ai pas le sentiment de créer du lien quand je suis dans ma bagnole, ce serait même plutôt l’inverse…
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Cet entretien intéressant résonne avec le point de vue, exprimé dans Marsactu deux jours plus tôt, de Nicolas Binet : dans les deux cas, avec un point de départ différent, on parvient au constat d’une ville éclatée.
Mais est-ce encore *une* ville, au fait ?
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Ou plutôt, je verrai Marseille comme une ville “poudingue” qui pour mémoire est “une roche sédimentaire détritique consolidée, constituée de débris arrondis, qui sont d’anciens galets ayant subi un transport sur une certaine distance dans des rivières ou sur un littoral”.
Cette ville ressemble à cela ,notamment par cette politique de privatisations et de ségrégation assumée, à cet agglomérat lié par un pseudo ciment que l’on appelle être marseillais .
Marseille , une ville de débris agglomérés, l’image est peu poétique j’en conviens , mais trés parlante.
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Ce poundingue est largement visible à La Ciotat du côté du Mugel. Et bien évidemment, cette ville, poussée par ses élus, tend à vouloir ressembler à Marseille en privatisant à tout va…
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@LN
Ok, mais la couleur n‘est pas la même. Surtout juste à côté de ce site magnifique du Mugel, vous savez ? Espinon, un poil au nord, où se déversent les eaux de la station. Plutôt sombre le poudingue !
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Merci à Marie Noëlle Battaglia pour son formidable reportage qui m’a beaucoup ému et à l’équipe du LPED, Elisabeth Dario et Julien Dario pour leur travail.
Tiens, je repose ça là : Article toujours d’actualité je crois…
https://marsactu.fr/agora/de-lenfermement/
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@Jaques89. J’ai lu votre post d’hier et les liens qui vont avec… Stupéfiant.
Bien d’accord avec vous. Nous avons subi la construction du bassin Ganay Au fil des mois on a découvert la gabegie politique, financière, ecologique… bien enrobés dans une communication extraordinaire. On nous a accusé d’être de riverains egoïstes. Mais face à un système bien rodé, au final on a été condamnés par le tribunal. Le bassin est terminé, il a coûté une fortune. Quant aux calanques…
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Merci LN
Je confirme et cet un fait relativement nouveau, la justice (depuis que Sarko a voulu limiter les recours au TA) trouve toujours les moyens d’écarter les recours qui pourraient compromettre les projets de nos chers élus. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai déconseillé aux associations locales de recourir au Tribunal Administratif dans le cadre de l’ascenseur à yachts. Même s’il est évident qu’un débat public devait être organisé, un juge aurait pu ne pas prendre en compte les aménagements du port dans le programme de LCS le faisant ainsi passer sous le seuil des 75 millions qui déclenche le débat public. Vu le montant, les dommages et intérêts auraient pu être fatals pour les assos. La ministre E. Borne semblait convaincue du vice de forme mais Pompili est restée aux abonnés absents. « Belle » démocratie que nous vivons !
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Pour info le lotissement Barry est toujours ouvert aux piétons. Les enfants peuvent passer dans ses rues pour se rendre à l’école et pendant les vacances ils font de la trottinette dans les rues et jouent en sécurité. Bref des rues piétonnes quoi ! Il ne faudrait pas raconter n’importe quoi pour étayer une thèse ça la rend du coup moins crédible.
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